60 ans après Nostra Ætate, déclaration du concile Vatican II sur les relations de l’Église catholique avec les religions non chrétiennes, un colloque veut en recueillir l’héritage et rêver encore plus grand. Après la soirée inaugurale du 8 octobre, plusieurs conférences se sont tenues le 9, dont celle réunissant le rabbin Rivon Krygier et Mgr Étienne Vetö : « Un rabbin et un évêque rêvent aux 100 ans de Nostra Ætate ». Comment redonner du souffle au dialogue judéo-chrétien ? C’est la question centrale abordée lors de cet échange, qui explore les voies d’avenir pour les relations entre les deux religions. À partir du rêve biblique de l’échelle de Jacob, ils analysent les avancées historiques du dialogue interreligieux tout en pointant ses fragilités actuelles, notamment dans le contexte du conflit israélo-palestinien. Les intervenants proposent des pistes concrètes pour consolider ces acquis : un travail pédagogique approfondi auprès des fidèles, une relecture commune des textes sacrés et le développement d’expressions artistiques partagées. Une réflexion stimulante sur la façon dont les traditions religieuses peuvent s’enrichir mutuellement tout en restant fidèles à leur identité. Un colloque de la Conférence de évêques de France, du Collège des Bernardins, de la Faculté de Théologie de l’Institut catholique de Paris, des Facultés Loyola Paris, en partenariat avec KTO.

Le pape François a pris position pour une lecture libre et sans restrictions dans une lettre. À travers une conversation passionnante entre écrivains, universitaires et religieux, ce débat explore comment l’Église catholique passe de périodes de censure à une vision libérale de la littérature. Cécile Guilbert, William Marx, professeur au Collège de France, Jean-Baptiste Amadieu et le père Gilbert analysent cette évolution majeure, dans un contexte où les nouvelles formes de censure viennent désormais "du bas". Le pape François y apparaît comme le défenseur d’une liberté de lecture face aux tentations contemporaines de restrictions culturelles. Un échange qui questionne notre rapport aux textes et à leur puissance, à l’heure où la lecture elle-même est menacée par les écrans.

La Faculté Notre-Dame a organisé, le 28 mars 2025, une journée de colloque pour faire mémoire du parcours effectué depuis sa fondation il y a 25 ans. Cette journée a permis d’explorer la spécificité d’une théologie enracinée dans un diocèse, ouverte au dialogue avec la culture et les autres religions, en particulier le judaïsme. L’objectif, à travers des conférences d’universitaires de divers horizons, était de mieux comprendre sa mission au service de l’Église et du monde. KTO diffuse ce soir la table ronde, réunissant les Doyens des trois facultés parisiennes de théologie, qui a conclu la journée. Avec Jean-Baptiste Arnaud, président de la Faculté Notre-Dame ; Erwan Chauty, doyen de la Faculté de théologie, co-responsable du domaine études bibliques et professeur aux Facultés Loyola de Paris ; Anne-Sophie Vivier-Muresan, doyenne du Theologicum, faculté de théologie et des sciences religieuses, Institut catholique de Paris.

Le clocher apparaît encore ainsi comme un témoin éminent de la mémoire française et de la vie des communautés chrétiennes d’aujourd’hui. Marqueur ou identifiant, il influe sur la vue et sur l’oreille : on le devine, on le cherche, on le voit, finalement, on l’entend aussi, bien sûr, carillonnant les joies et les peines ou sonnant les heures qui passent, pour le bonheur des uns mais aussi, parfois, au grand dam des autres qui peuvent s’en agacer. A ce propos, l’association « Art sacré 2 », à la suite des États généraux du Patrimoine religieux, a organisé ses IVes Journées d’études sur "Le clocher dans le territoire. Pastorale, architecture et urbanisme". Voici deux nouvelles conférences tirées de ce colloque : la première, intitulée : « Le clocher dans une société sécularisée », animée par le Père Laurent Lemoine, théologien ; la seconde, « Cloches et clochers : ce que nous en dit la liturgie », donnée par le Père Gilles Drouin, directeur de l’Institut supérieur de liturgie (ICP). Enregistré du 7 au 9 mars 2025, à la paroisse Saint-Jacques du Haut-Pas, Paris 5e.

La présence d’un clocher dans l’espace public, rural ou urbain, demeure, au plein coeur de nos sociétés pluralistes et sécularisées, un point de repère incontestable entre culture et foi. A ce sujet, l’association « Art sacré 2 », à la suite des États généraux du Patrimoine religieux, a organisé ses IVes Journées d’études sur "Le clocher dans le territoire. Pastorale, architecture et urbanisme". Voici deux conférences tirées de ce colloque : la première, intitulée « De l’enfouissement à la concurrence religieuse », par Madame Marie-Pierre Etiennay, chargée de mission Immobilier et Art Sacré pour le diocèse de Créteil ; la seconde portant sur « Le clocher des églises contemporaines : un signe dans la ville d’aujourd’hui », par Mathieu Lours, historien de l’architecture, responsable du champ disciplinaire histoire à l’école de Chaillot, président du conseil scientifique de l’Observatoire du Patrimoine Religieux. Enregistré du 7 au 9 mars 2025, à la paroisse Saint-Jacques du Haut-Pas, Paris 5e.

La chasteté est souvent confondue avec la continence, c’est à dire le fait de ne pas avoir de relations sexuelles. Au contraire, pour l’Eglise, la chasteté concerne le déploiement de la sexualité humaine et son intégration de telle sorte qu’il y a un épanouissement personnel et une fructification de cette vie sexuelle. Et il y a aussi une chasteté continente : conjugale et religieuse... Avec Fabrice Hadjadj et l’Abbé Jean Arfeux. Une conférence enregistrée en 2020 à Philanthropos, Institut européen d’études anthropologiques, à Fribourg (Suisse).

Au coeur d’une journée anniversaire pour ses 75 ans d’existence, la Mutuelle Saint Martin proposait une après-midi de réflexion sur les grands enjeux de l’entraide et de la solidarité dans le monde de la santé. Une rencontre animée par Honorine Grasset, avec la diffusion d’interviews croisées sur l’histoire et la mission de la Mutuelle. La première table-ronde a rassemblé Mgr Stanislas Lalanne (évêque émérite de Pontoise, et accompagnateur de la Mutuelle), le père Emmanuel Boudet (président sortant de la Mutuelle Saint Martin) et le père Jean-Christophe Meyer (secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France), sur le thème : « Entraide et solidarité vécue, la Mutuelle Saint Martin hier et aujourd’hui ». La deuxième table-ronde s’est attachée à réfléchir sur les conséquences sur le domaine de la santé des évolutions technologiques et sociétales, interrogeant l’avenir de la Mutuelle Saint Martin dans un monde innovant. Avec la participation de Sr Véronique Margron, o.p., présidente de la Corref ; du professeur Louis Jehel, professeur de psychiatrie à l’Université Picardie Jules Verne, spécialisé dans l’utilisation de l’IA au service de la psychiatrie ; ainsi que du père Sébastien Thomas, vice-président du conseil d’administration de la Mutuelle Saint Martin (élu président de la Mutuelle le 19 juin 2025). Enregistré le 18 juin 2025 à la Maison de la Chimie (Paris).

Lors de la deuxième partie de la conférence, Timothy Radcliffe, cardinal et frère dominicain, a abordé plus concrètement le synode sur la synodalité. Pour lui, cet événement marque un tournant, non seulement dans la vie de l’Église, mais aussi dans le monde. Il ne s’agissait pas de prendre des décisions stratégiques pour l’avenir de l’Église mais plutôt d’une invitation à la rendre "nouvellement vivante dans le Seigneur" et ce, grâce à notre ouverture aux autres. Dans cet esprit, il a partagé quelques observations marquantes sur l’évolution des relations au sein du synode : "Au cours des échanges, les barrières ont commencé à s’effriter. Des amitiés sont nées. Certains regards ont changé. (...) On a aussi vu disparaître les titres ecclésiastiques pompeux : plus personne ne s’appelait `Éminence’... Même si, je dois l’avouer, ce titre a un certain retentissement !". Enregistré le 11 mars 2025 au sanctuaire de Banneux (Belgique).

Timothy Radcliffe, cardinal et frère dominicain, a participé à la récollection diocésaine du diocèse de Liège qui s’est tenue au Sanctuaire marial de Banneux, en Belgique. Lors de cet rassemblement, il a animé une conférence sur le thème « Pourquoi le Synode fera-t-il toute la différence ? ». Durant sa première intervention, il a longuement insisté sur la question de l’enseignement, affirmant qu’il commence lorsque nous osons répondre aux questions qui brûlent dans le coeur des gens. Les meilleures d’entre elles sont d’ailleurs, selon lui, celles qui invitent à vivre et à s’interroger plus profondément. Il a également souligné que, lorsque Dieu pose une question, ce n’est pas par ignorance, mais pour provoquer une transformation intérieure. À notre niveau, cela signifie oser partager, avec humilité, nos doutes, nos échecs, nos interrogations... Enregistré le 11 mars 2025 au sanctuaire de Banneux (Belgique).

La théologie morale familiale ne s’est déployée comme discipline à part entière qu’à partir du concile Vatican II. Louis et Zélie Martin n’ont donc pas cherché à mettre en oeuvre dans leur vie ces divers aspects de la mission de la famille chrétienne. Pour autant, un faisceau d’indices convergents montrent qu’ils les ont mis en oeuvre, à leur manière... Avec Par Pascaline Lano, enseignante en théologie morale à Caen directrice de l’Institut Normand de Sciences Religieuses. Enregistré lors du colloque "Louis et Zélie, des saints pour notre temps ?", les 14 et 15 mars 2025.

Suite du colloque sur "Louis et Zélie Martin, des saints pour notre temps ?" organisé les 14 et 15 mars 2025 à Alençon, dans l’Orne. Pour cette seconde conférence, le Père Jacques de Longeaux, prêtre du diocèse de Paris, traite de "La grâce du sacrement de mariage : aperçu historique et développement doctrinal au XXe siècle". Professeur à la Faculté Notre-Dame du Collège des Bernardins en théologie morale, il enseigne également sur le sacrement de mariage et donne ici le point de vue du théologien sur ce sacrement. Il explique notamment comment on fonde théologiquement que Louis et Zelie Martin sont devenus saints par leurs sacrement de mariage. Il rappelle aussi quelques étapes sur la sacramentalité du mariage, revient sur la grâce propre de ce sacrement, offre la lecture de deux extraits de textes du Concile Vatican II et d’un extrait de l’exhortation apostolique du pape François sur la sainteté.

"Louis et Zélie Martin, des saints pour notre temps ?". Telle est la question à laquelle des intervenants ont répondu durant deux jours de colloque à Alençon en mars 2025. Alors qu’ils vivaient à la fin du XIXe siècle dans un contexte social, politique et religieux bien différent du nôtre et que leurs cinq filles sont devenues religieuses, comment comprendre que tant de familles et de couples viennent aujourd’hui à Alençon et à Lisieux pour solliciter l’intercession de ce couple et les découvrent si proches, au point de trouver en eux un réconfort dans leur mission ou dans leurs épreuves ? A l’occasion des 10 ans de la sanctification du premier couple canonisé ensemble par l’Eglise, le Sanctuaire d’Alençon a organisé deux jours de colloque dans les locaux du Conseil départemental de l’Orne, en partenariat avec RCF Normandie et l’Institut Normand des Sciences Religieuses. Première conférence : « Les saints Louis et Zélie, une spiritualité familiale et sociale », par le père Thierry Hénault-Morel, recteur du Sanctuaire. Dans l’immense foule des saints, il y a les anonymes et les autres, ces saints reconnus comme les époux Martin : s’ils ne sont pas le premier couple canonisé, ils sont le premier canonisé en tant que couple. L’Eglise souligne ici que le mariage et la famille ne sont donc pas des obstacles mais l’un des chemins privilégiés pour vivre cette sainteté chrétienne. « Une sainteté relationnelle et une sainteté vécue dans l’ordinaire des jours », comme en témoigne ici le recteur du sanctuaire, arrière-petit-neveu de saint Louis Martin.

L’absence d’enfant est un douloureux chemin de deuil mais il ne prive pas pour autant le mariage de sa signification. Son acceptation, aussi difficile et longue soit elle, ouvre une voie vers une autre fécondité. A l’opposé de la logique de l’enfant revendiqué comme un droit, cette table-ronde ose l’acceptation de l’infertilité comme une voie de sagesse. Avec Mathilde et Enguerran Petit, Véronique Bourgninaud. Enregistré le 23 mars 2025 lors du Forum Viva qui s’est tenu au parc Floral de Vincennes près de Paris.

Le Forum Viva est né de la volonté de 17 associations, engagées en faveur de la personne humaine et du bien commun, de proposer un événement porteur d’espérance autour des enjeux des fragilités, de la vie et de la famille. Pour ce nouvel épisode, Gérard Hoareau et Marc d’Anselme évoquent ce qu’est le couple, comment il se structure autour de l’altérité, dans un monde qui change. Deux visions complémentaires, un seul désir : la réussite du couple ! Enregistré le 22 mars 2025 lors du Forum Viva qui s’est tenu au parc Floral de Vincennes près de Paris.

La famille représente-t-elle encore un atout pour la société contemporaine ? Apporte-t-elle aujourd’hui des contributions positives ? Un philosophe, un économiste et un juriste offrent leurs perspectives sur les bénéfices de l’institution. Avec Jean-Didier Lecaillon, Vincenzo Bassi, et Rémi Brague. Enregistré le 23 mars 2025 lors du Forum Viva qui s’est tenu au parc Floral de Vincennes près de Paris. Un Forum ayant pour objectif de présenter au grand public des initiatives positives sur le couple, la famille, la vie naissante, la fin de vie et les fragilités.

Que peuvent apporter des personnes atypiques à notre société fondée sur la performance, le succès, la réussite individuelle et l’injonction à la normalité ? Avec des témoins engagés présent lors de ce Forum Viva, réflexion sur une philosophie de vie qui peut reposer sur le partage des différences et des vulnérabilités, gages d’une vie plus attirante pour tous. Avec Agathe de Miniac, Loïc Blanchard, Agathe Gros et Josef Schovanec. Enregistré le 22 mars 2025 lors du Forum Viva qui s’est tenu au parc Floral de Vincennes près de Paris et qui a rassemblé plus de 50 associations attachées à la personne humaine et au service du bien commun avec pour objectif de créer un réseau d’entraide unique au service des fragilités, de la vie et des familles, en présentant leur expertise de terrain.

Alors que l’Eglise commémore le Concile de Nicée qui s’est réuni en l’an 325, un colloque a été organisée à Lyon durant la semaine nationale pour l’unité des chrétiens. Pour rappel, Constantin Ier avait organisé à Nicée ce premier concile oecuménique pour établir l’unité de l’Eglise et le dogme de la consubstantialité du Christ. Pour ce dernier volet, place au Frère Elie Ayroulet pour parler des « Réflexions culturelles et épistémologiques autour de l’homoousios. Il sera suivi de l’intervention de Marie-Hélène Robert qui traitera de « La place des cultures juives et grecques dans l’annonce et la réception de l’Evangile aujourd’hui ». Enregistré le 20 janvier 2025 à L’Université catholique de Lyon (UCLy).

1700 ans après la tenue du Concile de Nicée, la Faculté de théologie de l’UCLy, avec ses partenaires dans le monde académique et oecuménique, a organisé un colloque interdisciplinaire où la théologie est entrée en dialogue avec l’histoire et la philosophie. Pour ce deuxième volet, le pasteur Serge Wüthrich, du Groupe des Dombes, traite de « L’incarnation dans le judaïsme ancien et moderne ». Son intervention est suivie de celle de Mgr Etienne Vetö, de la Commission théologique internationale, qui explique « Le rapport à la Première Alliance comme clef d’une compréhension renouvelée du Concile de Nicée. Enregistré le 20 janvier 2025 à L’Université catholique de Lyon (UCLy).

Le concile de Nicée, convoqué en 325 par Constantin, marque un tournant dans l’histoire de l’Église : affirmation d’une foi commune via une formule extra-biblique, assemblée épiscopale sans précédent et relations nouvelles avec le pouvoir impérial. Pour ses 1700 ans, l’UCLy organise un colloque interdisciplinaire interrogeant l’héritage de Nicée. Comment penser aujourd’hui l’unité chrétienne dans la diversité des cultures et des traditions théologiques ? L’unité proclamée autour du terme « consubstantiel » a suscité débats et divisions : peut-elle encore nourrir le dialogue oecuménique ? À l’heure du rapprochement judéo-chrétien, quelle mémoire de Nicée les chrétiens peuvent-ils partager ? Ce colloque veut confronter les défis contemporains à cet événement fondateur.

Laboratoire pour chercher et imaginer des réponses pratiques pour évangéliser selon les contextes et les situations, le Congrès Mission fête ses 10 ans. A cette occasion, avec le Collège des Bernardins, le Congrès a organisé un colloque de théologie de la mission les 7 et 8 mars 2025. Un temps pour revenir aux fondamentaux mais aussi pour faire dialoguer différentes conceptions de la mission : de sa nécessité, de sa finalité, de sa temporalité, de ses moyens. KTO propose d’en revivre quatre temps forts durant quatre Hors-série. Le dernier volet s’intitule " Annonce et signes du Royaume" avec le Père François Odinet, Maître de conférences en théologie aux Facultés Loyola Paris, aumônier général du Secours Catholique ; le Père Étienne Grenet, Responsable du Pôle Mission (Diocèse de Paris). Docteur en théologie et enseignant à la faculté Notre-Dame.