
Aujourd'hui, on parle d'un sujet qui fait couler beaucoup d'encre : la Génération Z. Vous savez, ces collaborateurs de moins de 30 ans qui, paraît-il, auraient un rapport au travail... disons... différent.
On entend tout et son contraire. Des phrases comme "L'heure, c'est l'heure" qui fusent sur TikTok, le refus des heures supplémentaires non payées, ou encore la volonté de ne pas répondre aux mails après 17h. Tout cela accompagné d'une réputation de volatilité... D'ailleurs, un chiffre fait réfléchir : environ 65% d'entre eux quittent leur emploi dans l'année qui suit leur embauche.
Alors, la Gen Z est-elle ingérable ? Est-ce une génération moins engagée ? Verdict : pas du tout. C'est surtout une génération qui interroge nos pratiques managériales traditionnelles et qui nous invite à mettre à jour notre logiciel… non pardon, notre OS !
Il y a un grand malentendu concernant la Gen Z, elle n’est pas désengagée, elle est exigeante.
Le premier cliché à déconstruire, c'est celui du désintérêt. Loin d'être en rupture avec le travail, 1 jeune sur 3 considère que son job fait partie intégrante de son identité. Et 86% estiment que leur travail a un impact direct sur leur bien-être global.
Le problème n'est donc pas un manque d'envie, mais un décalage. Un décalage massif que 66% des jeunes ressentent entre leurs attentes et la réalité du monde du travail.
Alors, quelles sont ces fameuses attentes ? On peut les résumer en un "trio gagnant" : l'argent, le sens, et le bien-être.
L’argent, pour la sécurité.
Pas de surprise, la rémunération est le socle. Près de la moitié des jeunes de la Gen Z disent que leurs revenus sont entièrement absorbés par leurs dépenses, sans pouvoir épargner. Sans une paie juste et compétitive, difficile de se projeter et de se concentrer sur le reste.
Le sens, pour l'engagement.
Cette génération veut que son travail soit aligné avec ses valeurs. Elle cherche un environnement inclusif, qui prend soin de la santé mentale et qui a un impact sociétal positif. L'ambition pour eux, ce n'est plus forcément de devenir directeur (seuls 6% en font leur objectif principal), mais de continuer à apprendre et à grandir.
Le bien-être, pour l'équilibre.
C'est LE point non négociable. L'équilibre vie pro / vie perso est fondamental. C'est le fameux "17h, c'est 17h". Pas par paresse, mais par respect du contrat et de leur vie personnelle. 4 personnes sur 5 de la Gen Z seraient même prêtes à baisser leur salaire pour plus de flexibilité et d'autonomie.
Et le manager dans tout ça ? Il passe de chef à coach.
Le constat est sans appel, et la phrase d’Elizabeth Faber, DRH monde de Deloitte le résume parfaitement : "Les jeunes générations veulent des coachs qui les guident et qui les motivent, pas des managers qui les supervisent au quotidien".
Concrètement, ça veut dire :
Adapter sa communication : Ils attendent du feedback immédiat, direct et constructif. Fini le bilan annuel, bonjour les débriefs à chaud.
Favoriser l'autonomie : Ils apprécient qu'on leur fasse confiance et qu'on les laisse prendre des responsabilités. Le management collaboratif ou consultatif est plébiscité.
Être un leader inspirant : Montrer l'exemple, être transparent et juste, et créer un environnement où l'on peut apprendre en continu, sans peur de l'échec.
En résumé...
Manager la Génération Z, ce n'est pas une "mission impossible", c'est une opportunité de moderniser nos pratiques. Ce n'est pas une génération qui refuse de travailler, c'est une génération qui refuse de travailler à n'importe quel prix. En répondant à leur quête de flexibilité, de sens et de reconnaissance, on ne fidélise pas seulement les plus jeunes : on crée un environnement de travail plus sain et plus engageant pour toutes les générations.
On se retrouve mardi prochain pour un nouvel épisode de Késaco by DMM.
Et d’ici là… quelle pratique de "manager-coach" pourriez-vous tester dès demain avec votre équipe ?