Une fois n’est pas coutume. Et si l’on commençait par un peu de définitions du dictionnaire et de l’étymologie ? Rassurez-vous, cela sera bref et en accord avec le thème qui va nous occuper aujourd’hui.
Si je vous dis icone, vedette, star, starlette, j’imagine que des concepts apparaissent dans votre esprit et que des personnalités auxquelles vous mettriez ces étiquettes se dessinent dans vos têtes.
Et bien, oui, d’un point de vue étymologique, si l’on sait que vedette vient de l’italien voir, regarder et, par extension être à l’avant pointe, se donner à voir ; si, par ailleurs l’on sait que icone vient du grec image et que c’est ce par quoi les orthodoxes byzantins représentaient les saints sur des panneaux de bois ; si, enfin, l’on sait que star vient de l’anglais étoile, c’est-à-dire un astre toujours brillant, qui allume nos nuits, les rend plus belles mais, par ailleurs tellement éloignés de nous qu’ils en sont inaccessibles. Et bien si l’on sait tout cela, je peux me risquer à synthétiser la première partie (qui sera comme l’emballage de la capsule de ce jour) en disant que nous allons parler d’une image que l’on idéalise et à laquelle on ne peut toucher, d’une image que l’on ne peut pas ne pas voir mais qui se doit d’être là, toujours en pointe et disponible, visible, d’un astre, enfin, à savoir d’une image qui rend nos nuits plus belles et brillantes, proches souvent mais tellement lointaines qu’on les regarde tout en sachant qu’elles sont inaccessibles (sauf dans le fantasme, le rêve et les projections plus ou moins folles).
Alors, oui, cet emballage, comme je l’ai appelé, ce sera Marylin Monroe : l’image qui a recouvert jusqu’à l’effacer la Norma Jean en chair, en larmes, en rires et en os -au-delà de la plastique que tout voulait brillante, dorée et inamovible comme les icones orthodoxes.
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