L’élection du jeune démocrate, Zohran Mamdani, à la mairie de New-York, est vivement salué à Paris par les Insoumis et les écologistes qui y voient une véritable « source d’inspiration » pour la gauche française, à quelques mois des élections municipales. Un parallèle que rejette de son côté le macroniste Martin Garagnon, conseiller national du parti Renaissance, pour qui « LFI cherche juste à accaparer la dynamique de la victoire de Mamadani » alors même que « l’Amérique de Trump n’a rien à voir avec la situation actuelle en France ». Martin Garagnon qui juge également utile désormais « de décortiquer le programme du financement des promesses électorales de Mamdani » en espérant « qu’elles ne soient pas irréalistes ».

La justice française a ouvert une enquête sur le géant chinois de la vente en ligne Shein pour avoir proposé des poupées sexuelles pédopornographiques. Un scandale dénoncé également par la quasi-totalité de la classe politique. Pour le député socialiste, Arthur Delaporte, « les patrons de Shein doivent rendre des comptes » devant l’Assemblée nationale où ils sont convoqués d'ici à une quinzaine de jours. « Même s’ils ont promis de retirer ces poupées, ils doivent être confrontés à leurs responsabilités pénales », assure le porte-parole du PS qui demande « l’interdiction de Shein en France », et fustige la décision du BHV « de maintenir son partenariat avec Shein ».

En pleine tourmente budgétaire, le Rassemblement national (RN) a voté 34 milliards de hausse d’impôts en moins de 24 heures, la semaine dernière avec, dans le viseur, les multinationales et les grosses fortunes. Des votes passés avec LFI et, mais également avec le MoDem. Le RN entend ainsi montrer qu’il joue parfaitement « le jeu parlementaire » pour « défendre les intérêts des Français », explique le député et porte-parole du RN, Yoann Gillet. Même si l’extrême droite considère que « les chances sont quasi nulles » que le budget (sur son volet recettes) soit adopté ce mardi 4 novembre, et même si la priorité du RN reste avant tout « la dissolution » de l’Assemblée. 

Pour analyser les mutations du monde du travail provoquées par l'IA, comprendre ce qu’elles disent de notre économie et des rapports de force qui s’installent entre humains et machines, Malo Mofakhami, maître de conférences en sciences économiques à l’université Sorbonne-Paris-Nord, chercheur à l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux et au Centre d’étude de l’emploi et du travail, est l'invité société de RFI.

Après le vote inédit par l'Assemblée nationale d'une proposition de résolution du Rassemblement national sur la dénonciation de l'accord franco-algérien de 1968, le député Les Républicains de la Manche Philippe Gosselin est l'invité politique de RFI.

Soutien de longue date de Rachida Dati, le député Renaissance Sylvain Maillard a choisi de se mettre en retrait de la présidence du mouvement à Paris, après que celui-ci a officialisé son soutien à Pierre-Yves Bournazel pour les élections municipales de mars prochain. Sylvain Maillard est l’invité politique. 

Cette semaine à l’Assemblée nationale, gouvernement et Parti socialiste ont trouvé un fragile compromis autour de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, mais les désaccords s’accumulent sur la taxation des patrimoines et la suspension de la réforme des retraites. Dans le même temps, le budget de la Sécurité sociale est, lui aussi, au cœur des tensions : certaines mesures clés ont été adoptées en commission, d’autres rejetées, et les équilibres changent d’heure en heure. Entre le PS qui négocie, les Insoumis qui dénoncent un « marché parallèle » et une droite qui promet de rétablir la réforme des retraites au Sénat, la majorité vacille. Entretien avec Aurélie Trouvé, députée LFI de Seine-Saint-Denis.

Cette semaine politique s’ouvre dans un climat d’incertitude totale. À l’Assemblée nationale, les débats sur la partie « recettes » du budget 2026 se poursuivent, sur fond de tractations intenses autour d’une taxe sur les plus hauts patrimoines, voulue par les socialistes. Le gouvernement tente de tenir sa ligne budgétaire sans réelle majorité, tandis que dans les coulisses, chacun cherche l’équilibre entre compromis et rapport de force. 

On l’appelle désormais le « casse du siècle », ce cambriolage – dimanche 19 octobre – du Louvre à Paris, le plus grand musée du monde. Cinq jours après, l’émotion n’est pas retombée et les voleurs courent toujours – activement recherchés par une centaine d’enquêteurs. La piste privilégiée reste celle « du grand banditisme », estime Frédéric Ploquin, une criminalité organisée désormais « largement dirigée par les narcotrafiquants ». Un braquage « audacieux » qui, selon Frédéric Ploquin, n’a pas pu se faire sans « complicité interne ». Frédéric Ploquin co-auteur avec Frédéric Lauze de l’ouvrage Insécurité, stop à la descente aux enfers chez Fayard.

À la veille de l’ouverture du périlleux débat sur le budget ce vendredi 24 octobre dans l’hémicycle, le RN a présenté ce matin son contre-budget, alors que dans le même temps le gouvernement a entériné « la suspension complète de la réforme des retraites ». Une suspension que salue le député Thomas Ménagé, porte-parole du RN pour qui il faut « une nouvelle réforme des retraites », mais « pas à n’importe quel prix »  prévient-il, menaçant d’une nouvelle censure, si comme l’indique le gouvernement « les complémentaires santé et les retraités seront mis à contribution ». Pour le RN, c'est à l'État de faire des économies, de « dégraisser le mamouth ». 

Le projet de budget de la Sécurité sociale, qui sera examiné lundi 27 octobre en commission à l’Assemblée nationale, prévoit 7 milliards d'économies à faire sur la santé. Des coupes dans les hôpitaux, sur les franchises médicales et sur les remboursements de traitements longue durée sont attendues. Une rigueur « nécessaire pour sauver notre modèle social » estime le député Modem Erwan Balanant, porte-parole du groupe démocrate à l'Assemblée nationale et membre de la Commission des Finances. Pour lui, « cet effort sera soutenable » pour les Français « si on leur explique que certains médicaments coûtent extrêmement cher, et que leur complète gratuité n'est plus possible ».

L’ex-président Nicolas Sarkozy passera ce mardi soir sa première nuit derrière les barreaux de la prison de la Santé à Paris. Cette détention d’un ancien chef de l'État constitue une première historique sous la Ve République et suscite une levée de boucliers d’une partie de sa famille politique, la droite qui crie à « l’injustice ». « Nicolas Sarkozy s’est montré d’une dignité extrême » ce matin en se rendant à la prison de la Santé, estime le député LR Ian Boucard, vice-président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale, qui juge par ailleurs complètement « légitime » que le président Macron ait reçu « son prédécesseur » à l'Élysée vendredi dernier. Une visite qui ulcère la gauche qui y voit « une atteinte à la justice ».

Alors que s’ouvre aujourd’hui en commission à l’Assemblée la grande bataille sur le budget – après l’échec de la censure du gouvernement. Les écologistes abordent ce débat « avec combativité », fait valoir Benjamin Lucas, député Nouveau Front populaire, porte-parole du groupe écologiste et social, des écolos bien décidés « à corriger l’injuste budget macroniste », en protégeant les classes moyennes pour faire payer « les ultra-riches ». « Nous porterons la bataille de la taxe Zucman », souligne Benjamin Lucas qui veut croire « que toute la gauche du Nouveau Front populaire sera unie » pour rétablir de la « justice fiscale » dans le budget 2026.

Au lendemain d’une censure rejetée à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a gagné un répit, mais au prix d’un renoncement incroyable : la suspension de la réforme des retraites, véritable « joyau de la couronne » du mandat d’Emmanuel Macron. Cette suspension signe « l’acte de décès du macronisme » estime le politologue Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS à Sciences Po Paris, « un échec terrible » qui va « accélérer la décomposition des partis politiques » et compliquer « la recherche de compromis » à l’Assemblée nationale. Une nouvelle « dissolution n’est pas à exclure dans les prochaines semaines ».

Une nouvelle page s’ouvre pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, qui a échappé de peu à une double censure à l’Assemblée nationale – à 18 voix près pour la motion portée par LFI. « Un soulagement » pour le député Renaissance Éric Bothorel qui salue cette non-censure comme la volonté d’une partie de l’Assemblée de « sortir de la crise » et de « trouver des compromis ». « Nous sommes prêts à payer le prix du compromis », assure Éric Bothorel , même si « le PS doit néanmoins comprendre qu’il devra en faire aussi », insiste le député Renaissance, sur la taxe Zucman notamment « on cherchera une meilleure justice fiscale », mais le PS ne fera pas passer « toutes ses lignes rouges ».

Au lendemain de l’annonce de la suspension de la réforme des retraites par le Premier ministre, Sébastien Lecornu - sous pression du Parti socialiste - qui savoure sa victoire, le RN et LFI maintiennent leurs motions de censure du gouvernement qui seront examinées ce jeudi 16 octobre 2025 par l’Assemblée nationale. Pour le député LFI, Hadrien Clouet, « le décalage de la réforme des retraites » n’est pas une avancée suffisante dans un projet de budget qui reste, dénonce-t-il, « d’une violence inédite ». LFI qui appelle les frondeurs du PS et de LR à désobéir aux consignes de leur parti et à voter la censure « pour faire tomber le gouvernement », tout en appelant « au départ du président Macron », seule solution à la crise politique pour LFI.

Avant même le discours de politique générale du Premier ministre Sébastien Lecornu, ce mardi après-midi à l’Assemblée nationale, le Rassemblement national dénonce déjà des pistes budgétaires qui vont « à l’encontre des intérêts des Français » avec de nouvelles hausses d’impôts. Le parti d’extrême droite qui menace de censurer tous « les gouvernements Macron » si les motions de censure qui seront examinées ce jeudi n’aboutissent pas. Pour Andréa Kotarac : « Il est temps de tourner la page du macronisme » comme le souhaitent « sept Français sur dix favorables à la dissolution » et de revenir au vote des urnes avec des législatives anticipées.

Nouvelle semaine politique à hauts risques pour le tout nouveau gouvernement Lecornu II, dont la survie est désormais entre les mains du Parti socialiste (PS), alors que le Rassemblement national et La France insoumise ont déjà annoncé chacun de leur côté le dépôt d’une motion de censure, avant même le discours de politique générale du Premier ministre prévu mardi 14 octobre à l'Assemblée nationale. « Au gouvernement de faire le choix de la stabilité », estime le sénateur socialiste Alexandre Ouizille. Le porte-parole du PS rappelle les lignes rouges de son parti : « La suspension complète de la réforme des retraites et la non-utilisation du 49.3 » À défaut, les socialistes voteront la censure. « Soit le Premier ministre saisit cette dernière chance, soit il sera renversé », prévient-il.

À l’heure où les finances des entreprises sont déjà extrêmement tendues – et l’économie atone –, cette instabilité politique est potentiellement « catastrophique » pour les petites entreprises et les artisans, alerte Christophe Bellanger, vice-président de la Capeb (la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), après déjà deux ans de récession dans le secteur du bâtiment. Christophe Bellanger dénonce « l’irresponsabilité des politiques » et les appelle « à se reprendre » et à se mettre d’accord sur un budget. À défaut, il met en garde contre les risques élevés que certains artisans déjà en grande difficulté « ne mettent fin à leurs jours » comme les agriculteurs.

À la veille de la nomination d’un nouveau Premier ministre en France, à l’issue d’une « folle semaine » de crise politique, l’espoir renaît dans le camp socialiste pour accéder enfin à Matignon. « Les Français sont fatigués, ils réclament plus de justice fiscale et du pouvoir d’achat », plaide Stéphane Troussel, président du département de la Seine-Saint-Denis et porte-parole du Parti socialiste, pour qui, quel que soit le casting à Matignon, « il faut avant tout un changement de cap politique » et que le président Macron « accepte la cohabitation avec les socialistes et les écologistes ».