« Israël vit dans un cauchemar, où le Palestinien est senti, considéré comme l’autre nom de la mort. Or, souffrir dans la mort de l’autre et dans la négation permanente de son nom revient à porter l’autre comme un double maléfique, un fantôme de soi qui ne cesse de revenir, comme la mort de sa mort, si l’on peut dire. Et si l’on peut dire aussi, les revenants sont, fantasmatiquement, les compagnons des survivants du génocide. Où est la place concrète du Palestinien? La conscience malheureuse se dévore et se consume dans la méconnaissance de l’autre. »Lecture d’un article d’Abdelkébir Khatibi (1938-2009)*, « Au-delà de l’antisémitisme et du sionisme », publié dans le n°1 de la Revue d’Études Palestiniennes, à l’automne 1981. L’ensemble des numéros de la REP (https://www.instagram.com/revue.etudes.palestine/) est accessible via la plateforme CAIRN : https://shs.cairn.info/revue-d-etudes-palestiniennes?lang=frPuis ce chant, encore, de Samih Madhoun (@samih.madhoun), parce que cette foi-là, cet amour, inspirera toujours la crainte aux tyrans : https://www.instagram.com/p/DM48HilMvqM/. * Ecrivain marocain, professeur-chercheur à l’Université de Rabat, a publié plusieurs ouvrages à partir d'une pensée de la différence, dont la Mémoire tatouée (1971), la Blessure du nom propre (1974), le Livre du sang (1979) et Vomito Blanco (1974)