Fraîchement débarqué du Maine, aux Etats-Unis, Ollie, l'un de nos quatre capitaines, a posé ses valises et ses casiers sur les quais de Lunenburg il y a peu. Courageux et déterminé. A seulement 34 ans, il a réussi à obtenir ce que tous les pêcheurs canadiens rêvent d'avoir une licence de pêche au homard. Son prix cinq cent mille dollars. Alors, depuis deux ans, le jeune capitaine Scott se bat comme un lion pour s'en sortir. Dans ce petit village où l'on n'aime pas forcément les nouveaux. Qui plus est, quand ils ne sont pas pêcheurs de père en fils.

Elle est l'unique femme capitaine de tout le district et probablement l'une des seules pêcheurs de homard au monde. Véritable combattante, elle se bat depuis toujours contre les préjugés masculins qui interdisait aux femmes de monter à bord des bateaux sous prétexte qu'elle portait malheur. Une consigne encore d'actualité il y a une trentaine d'années, mais l'heure de la revanche a sonné. Elle est aujourd'hui la capitaine du plus gros bateau du port de Lunenburg et grâce au soutien indéfectible de sa compagne Catherine, qui travaille avec elle aussi sur le bateau, elle ne compte pas s'arrêter là.

Issu d'une famille de pêcheurs, Desmond, l'un de nos quatre capitaines, a attendu longtemps son heure avant de se lancer dans cette traque aux homards à 61 ans. Il a vu cette pêche se transformer d'une simple business local le homard est devenu l'une des industries les plus rentables du Canada. Desmond, qui connaît ce milieu par cœur, n'oublie que derrière ce boom économique se cache un métier à risque qui peut coûter très cher aux pêcheurs.

A une dizaine de kilomètres du port de Lunenburg se situe la côte sauvage de Stonehurst. C'est là qu'a choisi de s'installer Craig Tanner, le capitaine du Melissa Anne. Cette région exposée au vent et aux marées, est réputée pour être la zone de pêche la plus dangereuse de la région. Après avoir passé une vie à lutter contre les éléments. Ce n'est pas lui qui vous dira le contraire. Pourtant, jamais il n'a songé à quitter ses terres.