
Cet épisode résume l’article d’Esteves, Cerritelli, Kim et Friston (2022), publié dans Frontiers in Psychology.
Les auteurs proposent de comprendre l’ostéopathie à travers les neurosciences du cerveau prédictif, du principe d’énergie libre et de l’inférence active.
Selon ce modèle, le corps et le cerveau génèrent en permanence des modèles internes pour anticiper les signaux sensoriels.
Lorsqu’il existe un écart entre prédiction et réalité, une erreur de prédiction apparaît ; la réduire permet de maintenir l’équilibre physiologique et perceptif.
L’article montre que, durant une séance d’ostéopathie, praticien et patient forment un système couplé.
Le toucher, le mouvement et la respiration deviennent des flux d’information qui aident à mettre à jour les priors du patient — ses croyances corporelles implicites.
L’ostéopathe agit alors comme un facilitateur d’exploration sensorimotrice, soutenant la régulation allostatique et l’adaptation du système corps–cerveau.
Cette approche s’inscrit dans le cadre de l’enactivisme et de la cognition incarnée, offrant un langage commun entre ostéopathie et neurosciences contemporaines.
Référence de l’article :
Esteves, J. E., Cerritelli, F., Kim, J., & Friston, K. J. (2022). Osteopathic care as (En)active inference: A theoretical framework for developing an integrative hypothesis in osteopathy. Frontiers in Psychology, 13, 812926. https://doi.org/10.3389/fpsyg.2022.812926