Bienvenue dans la saison 3 de DeepTechs, le podcast de Challenges. Un moment particulier pour l’équipe puisque nous avons la grande joie de vous annoncer l’arrivée de Mascaret, le conseil en communication des entreprises de Tech, comme partenaire de notre émission. Challenges et Mascaret ont régulièrement collaboré sur des dossiers divers comme le classement des influenceurs ou le baromètre des initiatives IA des grandes entreprises. Cette collaboration est donc, pour nous, une évolution naturelle. L’ouverture de cette nouvelle saison est aussi l’occasion de rappeler que DeepTechs, c’est d’abord une équipe : Flora Issingui, Maël Lorand, Charly Labyod, Guillaume Payan, et Gilles Fontaine.
Avec Gilles Fontaine, rédacteur en chef à Challenges et Guillaume Payan, entrepreneur.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bienvenue dans la saison 3 de DeepTechs, le podcast de Challenges. Un moment particulier pour l’équipe puisque nous avons la grande joie de vous annoncer l’arrivée de Mascaret, le conseil en communication des entreprises de Tech, comme partenaire de notre émission. Challenges et Mascaret ont régulièrement collaboré sur des dossiers divers comme le classement des influenceurs ou le baromètre des initiatives IA des grandes entreprises. Cette collaboration est donc, pour nous, une évolution naturelle. L’ouverture de cette nouvelle saison est aussi l’occasion de rappeler que DeepTechs, c’est d’abord une équipe : Flora Issingui, Maël Lorand, Charly Labyod, Guillaume Payan, et Gilles Fontaine.
Avec Gilles Fontaine, rédacteur en chef à Challenges et Guillaume Payan, entrepreneur.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ingénieur de formation, d’origine allemande, Hermann Ludwig Moeller dirige depuis 2022 le European Space Policy Institute (ESPI), le think tank stratégique installé à Vienne qui éclaire les choix de l’Europe dans le domaine spatial. Après un parcours à l’Agence spatiale européenne (ESA), où il a contribué à la conception de grands programmes comme Copernicus, référence mondiale en observation de la Terre, il a progressivement déplacé son regard du technique vers le politique. À la tête de l’ESPI, il s'efforce de « faire parler entre eux » les multiples acteurs d’un écosystème éclaté — Commission européenne, ESA, agences nationales et industriels — afin de renforcer une souveraineté spatiale européenne encore fragile face aux États-Unis et à la Chine.
Observateur des bouleversements récents — retour du spatial dans le champ régalien depuis la guerre en Ukraine, montée du New Space, essor du privé —, il plaide pour une Europe indépendante et ambitieuse au plan industriel : « Il faut trouver l’équilibre entre l’énergie des entrepreneurs et la responsabilité des États ». Pour lui, l'espace constitue l’espace la prochaine grande rupture technologique, comparable à celle d’Internet dans les années 1990, et l'Europe est encore capable d'un tenir un rôle décisif.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Normalien, docteur en physique quantique entre la France et l’Australie, Jean-François Morizur fonde Cailabs à Rennes, en 2013, après un détour par le Boston Consulting Group. Son idée : exploiter une technologie de mise en forme de la lumière pour multiplier les capacités de transmission des fibres optiques. Dix ans plus tard, la même innovation propulse Cailabs dans une autre dimension.
La PME bretonne s’est imposée comme un acteur mondial du New Space, grâce à sa technologie capable de stabiliser les faisceaux laser perturbés par l’atmosphère. Un savoir-faire devenu stratégique à l’heure où les communications par laser entre satellites et stations au sol explosent, plus rapides, plus sécurisées et plus difficiles à intercepter que les ondes radio.
Cailabs, qui emploie plus de 150 personnes, collabore désormais avec les grandes agences spatiales et les armées occidentales. À 39 ans, ce passionné de science-fiction — lecteur assidu d’Iain M. Banks — voit dans la maîtrise de la lumière non pas un simple défi scientifique, mais une promesse d’indépendance technologique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cofondateur en 2016 du fonds Daphni, Pierre-Eric Leibovici veut réinventer un métier trop longtemps corseté par des logiques bancaires. Ingénieur de formation, passé par BNP Paribas et le fonds d'investissement Partech, il revendique une approche entrepreneuriale du capital-risque : prise de risque assumée, transparence avec les investisseurs et conviction que la tech européenne doit miser sur ses propres forces plutôt que de copier la Silicon Valley.
Daphni s’est imposé comme une société de gestion bâtie comme une start-up, avec ses ingénieurs, sa plateforme numérique et même un directeur technique. Objectif : dénicher plus vite les pépites grâce à la data et à l’IA. Son logiciel interne épluche chaque année plus de 80 000 dossiers pour déceler les plus prometteurs. Mais Pierre-Eric Leibovici reste convaincu que le facteur humain fait la différence. Investisseur historique de Back Market, un des leaders du reconditionnement électronique, il revendique une ligne claire : investir dans des innovations à impact, à la croisée du “Tech for Good” et du “Build a City for Good”. Chez lui, pas de culte de la licorne, mais la conviction qu’un modèle européen durable peut rivaliser avec les mastodontes américains.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour la première fois, DeepTechs s'est produit en public, pour deux épisodes. C'était le 25 septembre dernier à l'occasion du Sommet du Bien Commun, organisé par Challenges et la Paris School of Economics, à la Maison de l'Océan, à Paris. Dans ce deuxième volet, Michael Jordan, professeur à Berkeley et chercheur à l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique livre ses pistes pour rapprocher économie et intelligence artificielle.
Chercheur américain en intelligence artificielle, apprentissage automatique et statistiques, Michael I. Jordan jouit d’une notoriété internationale ; en 2016 ; la prestigieuse revue Science l’a qualifié « d’informaticien le plus influent au monde ». Très attaché à l’Europe – il parle français et italien – il a été accueilli pendant un an à l'Inria en 2013 pour une année sabbatique. Il en dirige, pour cinq ans, la chaire "Marchés et apprentissage"
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pierre Hoffman n’est pas un bâtonnier comme les autres. Cet avocat parisien de 48 ans, spécialiste de la propriété intellectuelle, s’est imposé comme l’un des artisans de la transformation numérique du monde du droit. Après un début de carrière classique dans de grands cabinets, il bifurque un temps vers le pénal aux côtés du célèbre Jean-Louis Pelletier, avant de revenir à ses premières amours : la défense de la création et de l’innovation.
Élu bâtonnier de Paris en 2022, il découvre une profession fracturée entre les géants anglo-saxons bardés d’outils d’IA et la multitude d’indépendants souvent démunis face à la révolution numérique. Son objectif : réduire la fracture technologique entre les 34 000 avocats du barreau de Paris. En un an, il réussit à offrir à 14 000 avocats solos ou en duo un accès gratuit à une IA juridique pendant 15 mois, via un partenariat inédit avec Dalloz. Résultat : 7 000 avocats l’utilisent désormais au quotidien.
Militant d’une IA souveraine et responsable, Pierre Hoffman a ensuite enchainé les accords avec LexisNexis, Jarvis Legal ou Doctrine pour garantir un “accès à l’IA pour tous”. Avec son franc-parler et sa curiosité technophile, il incarne une nouvelle génération de juristes convaincus que la modernité n’est pas l’ennemie du droit, mais sa prochaine frontière.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour la première fois, DeepTechs s'est produit en public, pour deux épisodes. C'était le 25 septembre dernier à l'occasion du Sommet du Bien Commun, organisé par Challenges et la Paris School of Economics, à la Maison de l'Océan, à Paris. Dans ce premier volet, Luc Julia, auteur du livre IA génératives pas productives (Le Cherche Midi) discute de la nécessité de réguler ou pas l'intelligence artificielle : L'Europe est-elle trop pressée ? Quels sont les vrais risques ? Faut-il interdire ?
Luc Julia est actuellement directeur scientifique du Groupe Renault. Il est également cofondateur de la start-up toulousaine Odia spécialisée dans la synthèse vocale. Auparavant, il a été vice-président de l’innovation et directeur technique de Samsung Electronics, dont il a dirigé la stratégie pour l’Internet des objets. Luc a aussi dirigé Siri chez Apple, a été chef de la technologie chez Hewlett-Packard et a cofondé un certain nombre de start-ups dans la Silicon Valley.
Il a commencé sa carrière chez SRI International, où il a fondé le Computer Human Interaction Center et a participé à la création de Nuance Communications, aujourd’hui leader mondial de la reconnaissance vocale.
Luc est diplômé en mathématiques et en informatique à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris et a obtenu un doctorat en sciences informatiques à l’École nationale supérieure des télécommunications de Télécommunications de Paris. Il est également reconnu comme l’un des 100 développeurs français les plus influents dans le monde numérique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À 60 ans, Pierre-Emmanuel Struyven est l'une des figures incontournables du capital-investissement deeptech en Europe. Ingénieur de formation, diplômé de l’École polytechnique de Bruxelles, ce Belge parisien d’adoption a consacré l’essentiel de sa carrière à l’innovation et aux télécommunications. Après un passage dans une start-up du logiciel mobile, il prend la direction de SFR Développement, le fonds de corporate venture du groupe.
En 2019, il rejoint Supernova Invest, société issue du CEA, dont il devient président et managing partner. Sous son impulsion, la société change d’échelle : de 200 millions d’euros sous gestion à sa création, elle en administre aujourd’hui plus de 800 millions, avec une équipe de 35 personnes. Supernova Invest revendique un positionnement multisectoriel — santé, industrie, numérique, transition énergétique — et accompagne les start-up tout au long de leur trajectoire, de l'amorçage au late stage.
Pour lui, la deeptech n’est pas un effet de mode mais une nécessité : des technologies de rupture issues des laboratoires, protégées par des brevets et portées par des ambitions mondiales. Plus de 60 % des investissements de Supernova se font en Europe, au-delà de la France. Convaincu que l’avenir du continent passe par l’émergence de champions technologiques, il plaide pour un écosystème plus solide en aval — M&A, IPO, acheteurs industriels — afin de donner aux start-up la profondeur de marché qu’elles méritent. Son credo : « Nous investissons dans des solutions pour les grands problèmes de notre temps. »
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Centralienne, passionnée de maths et de machine learning, Salma Bakouk s’envole après ses études vers Hong Kong, où elle plonge dans l’univers du trading algorithmique. Pendant six ans, elle y découvre à quel point la donnée, quand elle est fausse, peut coûter des millions, ébranler une réputation ou déclencher la colère d’un régulateur. De retour en Europe, elle transforme ce constat en projet entrepreneurial : en 2020, elle fonde Sifflet, plateforme française de data observability. Son but : devenir l’“arbitre de la donnée”, en détectant et corrigeant les anomalies avant qu’elles ne se propagent dans les pipelines d’information des entreprises.
En quatre ans, sa start-up a convaincu des clients de poids — de Carrefour à Saint-Gobain, de CMA-CGM à TotalEnergies — et séduit les investisseurs avec une levée de 18 millions d’euros. Face à des concurrents américains surfinancés, Sifflet trace une voie singulière : intégrer non seulement la technique, mais aussi le contexte métier des données. Avec ses équipes basées entre Paris et New York, Salma Bakouk veut imposer la French Touch de la data, à l’heure où l’IA générative impose de nouvelles exigences de qualité. Son credo : “Sans confiance dans la donnée, l’intelligence artificielle ne vaut rien.”
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ancien du CNES et vétéran de la base de Kourou, Christian Canart connaît mieux que quiconque la face cachée des fusées : les moyens sols, ces infrastructures qui les testent, les préparent et les envoient vers les étoiles. « Une fusée vole 30 minutes, mais se prépare des années au sol », rappelle-t-il. C’est ce verrou qu’il veut faire sauter avec Space Dreams, start-up qu’il a fondée en 2021.
Son idée : industrialiser et mutualiser les pas de tir, longtemps conçus comme des pièces uniques. Avec le NuPad, il propose un système modulaire et automatisé, adaptable à plusieurs lanceurs, qui standardise les opérations critiques comme le remplissage et les contrôles. Son double numérique, le TwinPad, permet de simuler une mission, de qualifier un lanceur et de tester des logiciels… sans immobiliser de pas de tir. Un outil pensé pour accélérer et sécuriser les opérations, mais aussi préparer les futurs ports spatiaux lunaires ou martiens.
Face à SpaceX, qui écrase le marché des lancements, il se place sur un créneau stratégique : rendre les infrastructures plus agiles et accessibles. Space Dreams travaille déjà avec le CNES ou l’ESA , mais vise aussi les start-up des mini-lanceurs. Son ambition : transformer les ports spatiaux en hubs interopérables, aussi standardisés qu’un réseau d’aéroports.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Paul Duan est devenu en une décennie l’un des visages les plus emblématiques du mouvement Tech for Good. Franco-chinois, formé à la fois aux mathématiques et à Sciences Po Paris, il part très jeune à l’université de Berkeley, où il découvre l’ébullition de la data science naissante. À 19 ans, il devient le premier data scientist de la plateforme Eventbrite et vit l’hypercroissance de la Silicon Valley. Mais il ressent vite un manque de sens : pourquoi consacrer son énergie à optimiser des algorithmes publicitaires alors que, dans les rues de San Francisco, la misère côtoie les fortunes de la tech ?
En 2014, il fonde Bayes Impact, une ONG inspirée par le théorème de probabilité de Thomas Bayes et portée par une conviction : les technologies les plus avancées doivent servir le bien commun. Lauréat de Y Combinator, soutenu par Sam Altman, Duan fait de Bayes Impact une vitrine mondiale du numérique au service de l’action sociale. L’organisation développe notamment des outils pour Pôle emploi, pour la gestion des cas contacts pendant le Covid-19 ou encore pour la lutte contre la violence policière en Californie.
Aujourd’hui, Bayes Impact concentre ses forces sur Case AI, un copilote open source d’intelligence artificielle destiné aux travailleurs sociaux. Son objectif : alléger la charge mentale et administrative des professionnels de terrain afin qu’ils consacrent davantage de temps à l’accompagnement humain.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cyril Chiche est le cofondateur et président de Lydia Solutions, la fintech derrière l’application Lydia – devenue en quelques années le synonyme du paiement mobile en France – et de Sumeria, sa nouvelle offre bancaire lancée en 2024. Avec son tout dernier produit, La Page Lydia, une url ou un QR code à partager, il est possible de se faire payer sans partager aucune données personnelles (ni 06, ni email, ni IBAN). Le payeur n'a pas besoin d'avoir l'application et le système est compatible avec 100% des banques de l'Union Européenne.
Diplômé d’une école de commerce, il débute sa carrière dans les infrastructures technologiques pour data centers en France et aux États-Unis, avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. En 2011, il fonde Lydia avec Antoine Porte, porté par une intuition : l’iPhone et l’App Store vont bouleverser le quotidien, et la banque doit s’y adapter. Inspiré par M-Pesa, le système de paiement par mobile déployé au Kenya, il imagine une application simple, fluide et universelle.
Le succès est fulgurant. Lydia s’impose d’abord chez les étudiants avant de conquérir plus de 8 millions d’utilisateurs, en majorité des 18-35 ans, au point de devenir un verbe du langage courant : « faire un Lydia ». Lydia pousse plus loin en créant Sumeria, une néobanque qui rémunère les dépôts et veut réinventer la relation de confiance avec les jeunes générations. À la croisée du design, de la tech et de la finance, Cyril Chiche incarne cette génération d’entrepreneurs français qui ambitionnent de bâtir des acteurs européens capables de rivaliser avec les géants américains et asiatiques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En Chine, l’intelligence artificielle n’est plus un simple sujet d’innovation, mais une réalité industrielle structurée. Challenges et le cabinet Trajectry ont organisé, début juillet un voyage d’étude à Shanghai, au cœur de ce tourbillon technologique. Là-bas, des “quartiers de l’IA” concentrent start-up, laboratoires, infrastructures GPU, plateformes de robotique et modèles open source. Objectif : autonomie technologique totale, de la puce au modèle. Loin des débats sur la régulation, la Chine passe à l’exécution. L’IA générative y est massivement utilisée : dans l’e-commerce, le marketing, la production de contenus vidéo ou la conception de produits. La robotique humanoïde, intégrée à des modèles de langage, sort des labos pour entrer dans les entrepôts et les hôpitaux.
Face à cette accélération, l’Europe semble larguée. Manque d’infrastructures, dispersion des efforts, lourdeurs réglementaires… Le contraste est saisissant. Et inquiétant. Car si la Chine avance sans garde-fous éthiques, elle avance vite. Très vite. Et pose, par la seule force de son exécution, une question stratégique à l’Occident : que reste-t-il du temps long, quand d’autres courent déjà ?
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans un monde où les plateformes savent tout de nous, le spectacle vivant restait aveugle sur son propre public. Marc Gonnet, ex-directeur marketing d’Europe 1, en a fait l’expérience en produisant une comédie musicale : la billetterie était pleine, mais les mails, introuvables. « On ne savait pas à qui on vendait. On ne pouvait rien cibler, rien relancer. C’était absurde. »
De ce constat est née Delight, une start-up de data marketing au service de la culture. Sa mission : redonner aux producteurs, aux salles et bientôt aux artistes, le pouvoir sur leur audience. Grâce à Delight, ils peuvent unifier leurs bases, croiser les données de billetterie, newsletter, ou applis, créer des segments précis. Et lancer des campagnes ciblées et efficaces. « Less is more, on envoie moins de mails, mais bien mieux ciblés. Résultat : les salles se remplissent mieux. »
Delight, autofinancée, travaille avec plus de 200 clients dans le spectacle, affiche moins de 1 % de churn, et vise désormais les musées, le sport, et l’Europe.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ancien conseiller d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien a changé de combat mais pas de cap : transformer l’action publique en action individuelle. Avec Zoï, start-up de médecine préventive qu’il a cofondée, il propose une approche radicalement nouvelle : ne plus attendre d’être malade pour agir. « La moitié des pathologies chroniques sont évitables par le mode de vie », rappelle-t-il.
Le principe est simple en apparence : un check-up ultra-complet, réalisé dans un centre médical à Paris, rassemble biologie, imagerie, données comportementales, génétiques et environnementales. L’objectif : dresser une carte de votre trajectoire de santé et fournir une feuille de route personnalisée pour vivre plus longtemps… en meilleure forme.
Loin des promesses transhumanistes californiennes, Zoï revendique une approche ancrée dans les sciences comportementales et les données. « On veut ajouter de la vie aux années, pas des années à la vie », insiste Emelien. Le modèle est premium (3 000 € l’année), mais Zoï ambitionne déjà de se démocratiser, avec un déploiement à l’international et un partage de ses données — uniques — avec la recherche publique. Une vision française d’une santé personnalisée et durable.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il a contribué à forger le web moderne en co-inventant XML chez Microsoft. Vingt-cinq ans plus tard, Jean Paoli poursuit un même objectif : transformer les documents en données intelligibles pour les machines. Avec sa start-up Docugami, cet ingénieur français passé par l’Inria et les batailles fondatrices de l’Internet chez Microsoft, s’attaque à un gisement monumental : les documents longs, complexes et essentiels des entreprises : contrats, rapports cliniques, documents financiers…
Contrairement aux usages classiques des LLM, Docugami ne se contente pas de “tchatter” avec des PDF. Son approche repose sur une étape intermédiaire : transformer les documents en arbres sémantiques XML, son vieux cheval de bataille, pour en extraire des données fiables, manipulables, réutilisables. Résultat : une base semi-structurée sur laquelle l’IA est plus efficace.
Installée à Seattle, soutenue par Bob Muglia, ancien directeur général de Snowflake, Docugami s’implante en France avec un labo privé. Une façon pour Jean Paoli, produit de l’excellence française, de contribuer à une IA souveraine.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est l’un des Français les plus influents de l’univers crypto. Depuis Grenoble, où il a grandi, jusqu’à Ledger, dont il est le directeur technologique, Charles Guillemet n’a jamais cessé de s’intéresser à la sécurité numérique. À 12 ans déjà, il revendait son piano pour acheter un ordinateur, qu’il s’empressait de hacker « pour le plaisir, pas pour le profit ».
Aujourd’hui, chez Ledger, leader mondial des portefeuilles crypto physiques (8 millions d’unités vendues), il défend une vision radicale de la souveraineté numérique : « Quand on détient ses cryptos sur un hardware wallet, personne au monde ne peut vous empêcher de les utiliser. » Une liberté qui s’accompagne de risques auxquels Ledger tente de répondre, notamment avec son controversé service Recover.
Face à des cyberattaques de plus en plus sophistiquées, comme celles du groupe nord-coréen Lazarus, Ledger a construit une véritable forteresse technologique : « le Donjon », où ses ingénieurs passent leur temps à essayer de casser leurs propres produits. Pour Charles Guillemet, l’avenir passe par les « smart wallets », ces portefeuilles programmables permettant de fixer des règles d’usage selon les montants en jeu. Une évolution qui, selon lui, renforcera encore l’usage de la blockchain, cette « infrastructure plus efficace et transparente que la finance traditionnelle ».
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cet épisode de DeepTech, Alexandre Bounouh, directeur général du CEA List et président du Réseau Carnot, revient sur le rôle central que joue la recherche publique dans la compétitivité industrielle française. Le CEA List, c’est 1 000 ingénieurs-chercheurs, un budget de 140 millions d’euros, dont seulement 20 millions de subventions publiques, avec un modèle économique fondé sur la contractualisation avec l’industrie. Son fonctionnement, partagé par les 39 instituts labellisés Carnot, s’inspire du modèle allemand des instituts Fraunhofer.
Ce réseau, qui regroupe 35 000 chercheurs, génère 600 millions d’euros de contrats annuels et a permis la création de plus de 1 800 start-up depuis 2006. Preuve, selon Alexandre Bounouh, que « l’investissement de l’État dans la recherche publique irrigue efficacement l’innovation privée ».
Il alerte toutefois sur le retard français : le financement R&D des entreprises stagne à 1,4 % du PIB, loin des 3 % de l’Allemagne. Pour lui, un changement culturel est nécessaire : « L’innovation ne doit plus être vue comme un centre de coût, mais comme un levier stratégique. » Il défend une recherche tournée vers les usages, tout en anticipant les ruptures à venir. IA post-deep learning, cloud distribué ou encore quantique : le CEA List investit à long terme. « On doit échouer parfois, mais on a le devoir d’essayer. » Un état d’esprit qui continue d’attirer les talents, motivés par le sens des projets et leur impact.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Productrice et entrepreneuse, Sarah Lelouch bouscule les lignes du cinéma français. Invitée du podcast DeepTechs de Challenges réalisé en partenariat avec Mascaret, elle plaide pour une hybridation assumée entre création artistique et technologies de rupture : Web3, blockchain et surtout intelligence artificielle. Fondatrice de la société de production Watch'Us, elle a toujours eu à cœur de démocratiser les formats, en s’attaquant dès 2003 à des sujets comme le rap avec l’émission Planète Rap. Aujourd’hui, elle poursuit cette démarche en lançant ClapAction, une plateforme collaborative qui permet au grand public de proposer et cofinancer des projets cinématographiques, grâce à la blockchain. À la clef : certification des idées et traçabilité des droits.
L’IA, elle l’utilise déjà dans ses workflows, notamment pour trier des centaines de scénarios. « Un outil de démocratisation », dit-elle, qui peut permettre à des talents éloignés du sérail de faire émerger leurs projets. Mais l’IA bouleverse aussi les équilibres du secteur : elle inquiète les artistes, doubleurs ou scénaristes, dont les métiers sont menacés. D’où la nécessité, selon elle, de « rassurer et acculturer » les créateurs.
À l’initiative du World AI Film Festival et du techCannes, un réseau qui fait dialoguer cinéma et start-up tech, elle milite pour une IA souveraine, « entraînée sur des œuvres européennes », et appelle à une régulation concertée. Le mot d’ordre ? Anticiper plutôt que subir. « L’IA ne remplace pas le talent, elle l’augmente », conclut-elle. À condition de ne pas rater le train.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Eléonore Crespo, cofondatrice de Pigment, n'est jamais aussi à l'aise que dans le grand bain de l’innovation de rupture. En quelques années, Pigment s’est imposé comme un outil stratégique de pilotage de la performance, permettant aux directions financières, RH ou supply chain de simuler en temps réel l’impact d’événements macroéconomiques ou opérationnels.
Concurrents directs des mastodontes Oracle ou SAP, Pigment tire son épingle du jeu en misant sur l’agilité technologique. Sa force ? Une architecture logicielle prête à accueillir les innovations les plus récentes, notamment en intelligence artificielle générative. "Nous voulons bâtir une entreprise qui ne sera pas balayée par la prochaine vague technologique", affirme-t-elle.
La start-up réalise 60 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis et revendique une culture de l’urgence, de la remise en question permanente et de la rapidité d’exécution. Eléonore Crespo dit recruter avant tout des talents « curieux, humbles et obsédés par l’innovation », et voit dans l’IA une opportunité unique d’automatiser les tâches ingrates pour redonner du sens au travail.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.