Cette discussion modérée par Clémentine Roland, co-rédactrice en chef de L'Architecture d'Aujourd'hui, interroge la salle de classe comme lieu d'apprentissage, d'émancipation ou de contrainte, en croisant les points de vue d'architectes, d'artistes, de chercheur·ses, et de chorégraphes. Avec : David Dottelonde et Wandrille Marchais, commissaires de l'exposition — Atelier Senzu Stéphanie Marin et Malina Hervieu, artistes et designers — collectif SMARIN Emilie Buestel et Marie Doiret, chorégraphes — Sauf le dimanche

L'architecture sacrée est un élément essentiel de la naissance et du fondement des villes. Quelle peut être son inscription dans la ville contemporaine ? A-t-on encore besoin de sacré au coeur des villes ? Comment les lieux sacrés, religieux et non religieux, lieux de mémoire, sacré dans la nature parviennent-ils encore à nous relier ? Dans le cadre de l'exposition Lieux sacrés, qui explore les formes multiples que revêt aujourd'hui le sacré dans la ville, le Pavillon de l'Arsenal organise un événement hors les murs à la Maison de la Conversation sous la forme d'une grande conversation entre le public et quatre intervenant.es pluridisciplinaires.

Cette rencontre entre Carole Desbarats (Directrice artistique des Rencontres du Havre sur les séries) et Mathieu Lours (Historien de l'architecture et commissaire de l'exposition « Lieux sacrés ») marque la rencontre entre cinéma, architecture et sacralités. Suite à la projection du film « Architecture of infinity » de Christoph Schaub, les intervenants interrogent la manière dont les formes, les matériaux et l'agencement des espaces influencent la perception et l'expérience du sacré, et comment l'architecture et le cinéma peuvent devenir des vecteurs d'émotions et de spiritualité.

À l'occasion du lancement de la campagne House Europe! (ICE qui souhaite déposer une proposition de loi pour promouvoir la rénovation des bâtiments à l'échelle européenne), le Pavillon de l'Arsenal organise une Nuit de la Rénovation qui donne la parole à des architectes, des militants, des chercheurs et des praticiens. Rencontres avec Olaf Grawert, architecte, représentant HouseEurope! Philippe Madec, architecte-urbaniste, fondateur Atelier Philippe Madec Anne Lacaton, architecte et co-fondatrice de Lacaton & Vassal Philippe Simay, docteur en philosophie Djamel Klouche et Caroline Poulin, architectes-urbanistes, co-fondateurs de l'AUC Léa Cottreel, architecte du Patrimoine, co-fondatrice de RREEL Hélène Schwoerer, Directrice générale adjointe de Paris Habitat Rocío Calzado López, architecte-chercheuse et Jasper Meurer, chercheur et photographe, co-fondateurs de DOCAR Maud Caubet, architecte, fondatrice Maud Caubet Architectes Charlotte Malterre-Barthes, architecte-urbaniste

Mettre en lumière le Matrimoine, et ne plus l'invisibiliser derrière le patrimoine, est un enjeu fondamental pour l'architecture aujourd'hui. Le Pavillon de l'Arsenal souhaite valoriser la contribution des architectes femmes à l'histoire architecturale en célébrant les Journées du Matrimoine à l'occasion d'une soirée dédiée. Pour ce nouveau format de conférence-podcast, le public sera invité à écouter et échanger avec des architectes, urbanistes, chercheuses et militantes. En découvrant ou redécouvrant le travail de celles qui ont fait ou font nos villes, les intervenantes chercheront à décortiquer les mécanismes qui ont évincé les femmes des histoires et pratiques spatiales, tout en proposant des nouveaux récits, historiques et présents, redonnant leur juste place aux femmes dans l'histoire et dans notre quotidien.

Cette rencontre entre Marie-Anne Campos (Diffusion et communication GREC), Iana Vicq (architecte associée chez Augure Studio et porteuse du projet FAIRE : Visibles invisibles), Clément Dusong (Docteur en aménagement de l'espace et urbanisme de l'Université Paris-Est), marque la rencontre entre cinéma, et pratiques cyclistes. Suite à la projection de trois courts métrages « L'école des facteurs » de Jacques Tati, « On ira à Neuilly Inch'Allah » de Mehdi Ahoudig et Anna Salzberg, « Charbon » de David Arslanian, les intervenants reviendront sur les conditions sociales des travailleurs à vélo afin d'interroger les enjeux d'inclusion soulevés par les aménagements cyclables dans le Grand Paris

Pourquoi toujours plus de nature en ville ? Les impératifs de promotion de la biodiversité et d'adaptation au changement climatique n'expliquent pas à eux-seuls l'importance prise par les rues végétalisées, les parcs, les corridors écologiques et les forêts urbaines. La biophilie contemporaine se conjugue fréquemment avec le désir de redéfinir des liens sociaux altérés par les modes de vie actuels et l'isolement qu'ils provoquent. En partant des formes nouvelles prises par la présence de la nature dans les villes, la conférence interrogera ce désir de faire société autrement.

Le secteur du bâtiment étant responsable de 40 % des émissions mondiales de CO2, les espoirs politiques de décarbonisation reposent en grande partie sur l'adoption rapide de la construction en bois en remplacement des matériaux à fort impact environnemental. La France et le Danemark ont des objectifs législatifs ambitieux en matière de réduction des émissions de CO2, et certaines entreprises (comme ICADE et NCC, représentées à cette réunion) promettent d'aller au-delà des exigences réglementaires. Cependant, il existe de grandes difficultés liées à l'éducation et au savoir-faire, aux obstacles réglementaires. Le marché de la construction et de l'immobilier reste économiquement biaisé en faveur des matériaux à fort impact. Construire en bois oblige donc les gens à parler, à travailler et à s'organiser différemment, ce qui modifie souvent en profondeur les habitudes, les trajectoires et les structures des équipes. Cette réunion présentera quelques-uns des acteurs internationaux du secteur qui tentent de trouver de nouvelles façons de travailler ensemble pour relever ces défis. Ils sont architectes, promoteurs et architectes-développeurs ; ils sont français, franco-britanniques et danois, et font face aux mêmes problèmes avec des points de départ, des traditions, des outils et des défis différents. Ils poseront ces questions et trouveront des moyens de susciter l'espoir et de tracer des pistes constructives vers la nécessaire destination commune qu'est la réduction des émissions de carbone.

Cette rencontre entre Paloma Moritz (journaliste à Blast, réalisatrice), Nadine Schütz (acousticienne, plasticienne, paysagiste), Nabil Wakim (journaliste chez Le Monde, animateur du podcast et de la) et Raphaël Ménard (architecte, ingénieur, docteur en architecture et commissaire de l'exposition ) marquera la rencontre entre cinéma, architecture et paysage énergétiques. Suite à la projection du film « Promised Land» de Gus Van Sant, les intervenants partageront leurs visions liées à notre forte dépendance aux énergies fossiles, et à une nécessaire et urgente bascule.

"Paris & Métropole Aménagement (P&Ma), la Ville de Paris et les bailleurs sociaux, maîtres d'ouvrage, organisent trois concours de maîtrise d'oeuvre et une consultation de promoteurs et architectes dans la ZAC Gare des Mines-Fillettes à Paris 18e. Dans un Nord-Est parisien en pleine transformation, la ZAC Gare des Mines-Fillettes (20 ha) conjugue renouvellement urbain de la cité HBM Charles Hermite, programmation mixte (150 000 m2), végétalisation et dynamiques métropolitaines.

Alors que la question écologique nous amène à considérer l'intégration du vivant dans la ville, comment penser les dispositifs architecturaux, urbains, spatiaux permettant d'accueillir la faune et de cohabiter avec elle dans des espaces métropolitains toujours plus denses ? L'enjeu de ces deux tables rondes est d'interroger les modalités spatiales favorisant un partage serein de la ville entre ses différents habitants, des humains aux étourneaux, des chiens aux hérons cendrés en passant par les chevaux, les libellules ou encore les cerfs et bien d'autres.

À l'heure où l'actualité urbaine et environnementale, notamment à Paris avec le Plan Climat et le PLU bioclimatique, affirme l'importance de la rénovation énergétique et architecturale, se pose la question de la valeur patrimoniale de certains bâtiments. Des réalisations architecturales souvent singulières et méconnues, que nous nommerons par commodité « postmodernes », passent aujourd'hui le cap de la cinquantaine et nous invitent à nous repencher sur cette période architecturale de la fin du XXe siècle, peu décrite, peu définie. De quoi le postmodernisme architectural est-il le nom ? L'architecture postmoderne a-t-elle bien eu lieu ? À l'occasion de la publication du guide Paris postmoderne – Architectures 1973-1993, le Pavillon de l'Arsenal met en lumière cette période et invite au débat.Aux côtés de Jean-Louis Violeau, sociologue, enseignant-chercheur et auteur du guide, et Margaux Darrieus, critique d'architecture et modératrice de ce débat, Iwona Buczkowska, architecte et urbaniste, Alain Peskine (agence ED architectes) et l'agence MBL Architectes partageront leurs analyses et réactions sur l'architecture et l'urbanisme de cette période dont les qualités retrouvent aujourd'hui une étonnante actualité.

À l'occasion de l'exposition Paris Animal et de l'ouvrage éponyme auquel il a contribué, le jardinier Gilles Clément questionne notre relation au vivant, sa place dans notre société, la possible liberté des animaux dans nos villes. Partout dans le monde, on peut voir les habitants d'une ville se rencontrer sur la base d'un jeu. Les écureuils gris de Central Park à New York attendent les habitués du sous-bois qui distribuent les graines ; les merles et les migrateurs de passage se posent sur le jardin perché de l'île Derborence au parc Matisse, à Lille, espace libre au coeur de la ville où aucun humain ne peut se rendre, paradis pour les animaux qui peuvent nous regarder d'en haut sans craindre d'être chassés pour occupation illégale de territoire urbain. Les oiseaux n'ont pas de pass sanitaire ; les cafards, les mites, les souris et les renards ne sont pas encore pucés. Par le seul fait de leur existence, ils expriment le principe de liberté.

“Nature en ville”, “trames vertes et bleues”, “bas carbone”, “construction biosourcée”, “modes de transport doux”, "agriculture urbaine", "biorégionalisme"... Entre urbanisme et écologie, les initiatives et les approches se multiplient, dans une effervescence qui pose la question de leurs priorités et de leur mise en cohérence – pour plus d'effets. La question de la formation du plus large public à l'écologie urbaine devient cruciale. Comment s'y retrouver dans la prolifération des propositions, des sujets, des échelles ? De quels types de boussoles disposons-nous pour envisager la mutation écologique des villes ? Quelles sont les pédagogies, les outils, les valeurs qui permettraient de créer une culture écologique, partagée par un ensemble de professionnels, pour penser et agir en commun ? Quelle formation et selon quels contenus, si nous voulons nous diriger vers la ville écologique ? Cette soirée sera l'occasion de partager un double regard pratique et théorique sur ces enjeux. Une table ronde proposée à l'occasion du lancement du projet européen de formation en écologie urbaine "Villes terrestres".

Fruit d'une recension menée par des chercheuses en architecture et en sociologie, la plateforme Architecture et précarités* s'adresse aux professionnels de l'aménagement en rendant visibles des projets, actions, collectifs, publications et enseignements en France et dans le monde, qui apportent des réponses originales aux différentes formes de précarités contemporaines.

L'ouvrage Pesmes. Art de construire et engagement territorial prend appui sur le séminaire d'architecture organisé par l'association Avenir Radieux et dirigé par Bernard Quirot à Pesmes depuis 2015. Étudiants, architectes, critiques et historiens invités y expérimentent le projet comme outil de connaissance et de transformation du territoire et où échanges, débats et visée critique et prospective se nourrissent. Se dessine alors une préoccupation commune : relier l'architecture, considérée comme acte de construire, avec un engagement territorial appréhendé dans ses dimensions tant matérielles que spatiales, tant économiques que culturelles. Au travers d'entretiens, menés par Émeline Curien avec plusieurs de ces intervenants, l'ouvrage explore les formes multiples de cet embrayage spécifique et en révèle les aspects pratiques, théoriques, politiques et prospectifs. Par le dialogue photographique réalisé par Luc Boegly avec le village de Pesmes, le livre ouvre une méditation sur l'historicité de ces problématiques et sur la poésie des périphéries proches et lointaines des métropoles européennes et sur leur état préoccupant. La table-ronde organisée au Pavillon de l'Arsenal est l'occasion d'écouter les protagonistes de l'ouvrage échanger sur leur vision de l'architecture au prisme des perspectives que leurs démarches — architecturale, pédagogique ou théorique — proposent d'emprunter.

Pour vivre, la ville est en perpétuelle évolution et transformation. Aujourd'hui plus encore avec l'évolution des modes de vies, des pratiques urbaines et des mobilités, mais aussi avec les nouveaux défis liés aux enjeux climatiques, plus que jamais la cité doit s'adapter. Le temps de l'entre-deux s'impose alors de façon plus fréquente, plus visible, mais aussi plus contraignante et moins compréhensible pour celles et ceux qui l'habitent ou la visitent. À l'heure où Paris s'apprête à accueillir le monde comment donner un sens et une esthétique au transitoire ? Quelles différences entre aménagement temporaire et provisoire, entre préfiguration et expérimentation ? Comment alors designer l'esthétique de chacun de ces temps en fonction des besoins spécifiques qu'ils induisent ? Quels outils pour anticiper et passer du désordre à l'harmonie, de l'initiative individuelle sauvage et spontanée au vocabulaire commun ? C'est tout l'enjeu de cette rencontre organisée à l'occasion de la publication de l'étude menée sous la direction de Nodesign, qui dresse pour la première fois un constat international du design de la ville en transformation, propose une analyse et des pistes d'amélioration pour accompagner la ville en train de se faire et passer d'un temps subi à celui de l'adhésion.

Propriétaire de 3600 bâtiments publics (650 écoles, 480 crèches et haltes garderies, 68 bibliothèques, 145 gymnases, etc.), la Ville de Paris met en place un vaste programme pour améliorer son patrimoine face aux enjeux climatiques, le rénover et compléter l'offre d'équipements. Création de piscines, conservatoires, centres sportifs, médiathèques mais aussi des équipements hybrides superposant les activités ou associant culture et sport, éducation et art... rénovation et adaptation des écoles, crèches... bâtiments neufs ou transformés, l'ambition est d'inventer des lieux ouverts sur leur quartier permettant des temps d'appropriation différents. Ce programme inédit a pour objectif d'inscrire l'ensemble des équipements publics parisiens dans les objectifs du Plan Climat Air Énergie et la neutralité carbone de Paris d'ici 2050. Il s'agit à la fois de répondre aux besoins et attentes de nouveaux lieux et d'améliorer la construction et la transformation des existants. L'ambition est aussi de porter une attention particulière sur les temps de mise en oeuvre et les procédures de travaux afin de réduire l'impact environnemental des bâtiments mais aussi les nuisances pour les riverains. La matinée professionnelle Paris s'équipe invite tous les acteurs, architectes, ingénieurs, paysagistes, entreprises du bâtiment, constructeurs, professionnels des filières des matériaux bio et géo-sourcés, installateurs de solutions énergétiques innovantes...à découvrir les enjeux et objectifs portés par l'équipe municipale et d'engager un dialogue pour inviter chacun à participer à cette grande transformation des équipements publics parisiens.

Lancement de sept consultations pour la construction de 380 logements bas carbone "Paris & Métropole Aménagement (P&Ma), la Ville de Paris et les bailleurs sociaux maîtres d'ouvrage organisent six consultations de maîtrise d'oeuvre ainsi qu'une consultation de promoteurs et architectes dans la ZAC Chapelle Charbon à Paris 18e. Elles portent sur la création de 380 logements et un groupe scolaire. La situation de cet ensemble, qui vient achever le quartier de l'Évangile, est remarquable puisque les nouveaux bâtiments s'adossent aux pignons des immeubles existants et deviendront le nouveau "fond de scène" du parc Chapelle Charbon ; leurs rez-de-chaussée, dédiés à des activités et usages variés, participeront à l'animation de l'espace public. Ce contexte induit des attentes fortes en termes de rapport au parc (ouvertures, vues, coeurs d'îlot), de dialogue avec les habitants et d'esthétique urbaine. Des ateliers de conception concertée entre les sept équipes de maîtrise d'oeuvre qui seront retenues permettront de concilier cohérence et diversité dans le traitement urbain et architectural de cette nouvelle façade. Les bâtiments viseront les niveaux les plus élevés du label BBCA. Les maîtres d'oeuvre disposeront pour cela d'une étude très poussée réalisée par l'équipe d'architectes et d'ingénieurs réunis par l'agence h2o, avec le concours de Franck Boutté Consultants. À partir d'un examen approfondi des solutions disponibles en matière de matériaux biosourcés, et d'une modélisation détaillée des prescriptions architecturales de la ZAC, cette étude a comparé les performances et les coûts d'un grand nombre de variantes pour aboutir à la définition des conditions techniques et économiques de différents scénarios. La rencontre sera l'occasion de présenter cette démarche bas carbone et d'échanger plus largement sur la méthodologie de projet et les attentes des maîtres d'ouvrage en termes de qualité d'usage, d'économie de projet, de méthode constructive et participative." - Paris & Métropole Aménagement