Avec le mouvement de désindustrialisation amorcé dans les années 1970, les thématiques de « souveraineté » et de « réindustrialisation » sont revenues dans le discours politique. Pour Sébastien Martin, ministre délégué chargé de l’Industrie : « La désindustrialisation de la France a baissé les salaires des Français. Forcément car en moyenne, l’industrie paye entre 25 et 30% plus que les métiers de service. Quand vous réduisez la part de l’industrie, vous réduisez quelque part les salaires, avec moins de gens qui bénéficient de salaires plus intéressants. C’est donc une question de pouvoir d’achat, et quand les gens sont mieux payés ils ont moins envie d’acheter du Shein, et on devient ensuite moins dépendants de la Chine : tout est lié ».Sébastien Martin et le ministre de l’Économie Roland Lescure étaient ce mardi 4 novembre à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris pour réunir les différents acteurs industriels du secteur automobile. Une norme européenne inquiète, fixée sur 2035 après un premier décalage : l’interdiction de vendre des voitures thermiques. Pour Sébastien Martin : « L’horizon 2035 il y a deux manières de le voir. On peut dire que c’est un totem, on n’y touche pas et c’est 100% de véhicules électriques. La France elle dit être prête à ‘des flexibilités sur 2035’, et à voir dans quelles dispositions elle peut avoir une part importante de véhicules électriques et pourquoi pas d’autres technologies à côté en complément. Mais à la condition que l’on continue à produire ces véhicules, et que tous leurs composants soient made in Europe ».
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