
La tempête intérieure :
Après tous ces examens, ces annonces, je me suis retrouvée à passer des jours entiers à pleurer. Il y a eu tellement d’émotions à digérer, tant de questions qui me hantaient. Je ne sais pas si je suis la seule à ressentir cela, mais j’ai eu un nombre incalculable d’interrogations sur moi-même, sur mon couple, et surtout, des remises en question profondes.
Ma plus grande interrogation était simple, mais lourde de conséquences : est-ce que je veux vraiment un enfant ?
Pendant des années, j’ai répété : « Non, je ne veux pas d’enfants. Je ne me vois pas avec des enfants. » Mais pourquoi ? Pourquoi cette conviction si forte ? Quelles sont les raisons profondes derrière ce refus ? Est-ce un véritable choix, ou est-ce une peur déguisée ? Soudainement, tout semblait flou.
Le vertige des remises en question :
Je me suis retrouvée au bord du gouffre, prête à tout remettre en question : ma vie, mon couple, mon travail. Je me suis même dit que j’allais tout quitter, que j’allais exploser en plein vol. C’était comme si tout ce que j’avais construit jusqu’ici ne tenait plus debout, comme si chaque choix, chaque décision était désormais en sursis.
Mais au milieu de ce chaos intérieur, une question revenait sans cesse : et la santé mentale, on en parle ?
Le manque de soutien :
Aucun des professionnels de santé que j’ai rencontrés ne m’a proposé de voir un psychologue ou un psychiatre. Pourtant, en seulement deux semaines, j’ai appris deux diagnostics qui allaient changer ma vie, et je me suis retrouvée face à un choix qui allait déterminer tout mon avenir. Et pourtant, il semblait que je devais faire ce choix sans aucune prise de recul, sans aucun soutien pour m’aider à naviguer dans cette mer de doutes.
Selon l'OMS, la santé mentale est aussi importante que la santé physique. Cependant, les femmes confrontées à des diagnostics d’endométriose ou d’adénomyose ne reçoivent pas un soutien psychologique adéquat proposé par le corps médical. Il y a une véritable lacune dans l’accompagnement des patients, une absence de reconnaissance du traumatisme psychologique que de telles annonces peuvent provoquer.
La décision de chercher de l’aide :
J’ai finalement décidé d’aller voir une psychologue. C’était une décision que je savais nécessaire, pour discuter de tout ce qui se passait, pour essayer de prendre du recul sur la situation, et pour éviter de rester bloquée sur des détails qui, bien qu’ils me paraissent cruciaux, ne l’étaient peut-être pas vraiment.
La thérapie n’est pas un remède magique, mais c’est un espace où l’on peut déposer ses peurs, ses doutes, ses questions sans jugement. C’est un endroit où l’on peut commencer à démêler l’écheveau de pensées et d’émotions qui se sont enchevêtrées en nous, et où l’on peut trouver des outils pour avancer.
Et vous ?
Est-ce que vous avez, vous aussi, décidé de demander de l’aide auprès d’un professionnel de santé ? Parfois, il ne s’agit pas seulement de traiter les symptômes physiques, mais aussi de prendre soin de son esprit, de son cœur, de tout ce qui fait de nous des êtres humains complets. La santé mentale, ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité, surtout dans les moments où la vie nous impose des choix aussi cruciaux.
Aujourd’hui, je ne dis pas que tout est résolu, loin de là. Mais je sais que ce choix de chercher de l’aide est un pas dans la bonne direction. Parce qu’au-delà des diagnostics, des traitements, des décisions à prendre, il y a moi, et il y a la nécessité de m’assurer que je suis capable de faire face à tout cela avec la force et la sérénité dont j’ai besoin.
Références :