
Il y a Monsieur Diallo et son double qui n’ont jamais pensé à voyager, qui ont dû fuir, à quelques décennies d’écart. Il y a l’arrivée en bateau, le vertige du dépaysement et la peur d’être différent. Il y a les procédures administratives à engager pour la demande d’asile à l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et apatrides], le sentiment d’être assiégé et un baptême ferroviaire de Strasbourg à Marne-la-Vallée.
Il y a Abderhamane aussi, qui se démène pour garder son jardin ouvrier après des années à la rue. Un lopin de terre à soi où faire pousser de l’ail et cultiver l’espoir qu’un jour, peut-être, le soleil ne manquera plus au décor.