Les forêts résineuses du Québec occupent le territoire d'est en ouest en de vastes étendues recouvrant quelque 560 000 km2. Ces forêts, qui représentent un peu plus du tiers de la superficie de la province, sont les plus représentatives en termes de superficie et font partie du domaine de végétation de la forêt boréale.

L'abatteuse-groupeuse traite plusieurs tiges et les accumule dans les bras de sa tête d'abattage avant de les déposer en groupe au sol. Cette tête est munie de bras accumulateurs et de bras de préhension qui lui confèrent sa capacité d'accumuler des tiges tout en abattant des arbres. L'opérateur de la machine doit prendre soin de placer les empilements d'arbres aux endroits moins bien régénérés.

Le débardeur à pince portante, aussi appelé semi-porteur, est muni d'une pince hydraulique avec ouverture vers le haut et d'une flèche de chargement articulée assortie d'un grappin. L'opérateur circule dans le sentier et ramasse les empilements d'arbres effectués par l'abatteuse-groupeuse à l'aide de la flèche de chargement. Il dépose les empilements dans la pince portante. Une fois arrivé en bordure de route, il n'a qu'à ouvrir la pince portante tout en avançant pour décharger les arbres entiers.

L'opérateur du débardeur à pince ou à grappin circule dans le sentier et retourne son engin en cours de route lorsqu'il arrive près de l'empilement voulu. Il dirige alors sa machine et, à l'aide de la pince à ouverture vers le bas, saisit les empilements en bordure des sentiers. Le débardeur à pince ramène généralement un empilement d'arbres entiers à la fois à la jetée.

L'ébrancheuse à flèche travaille à partir des empilements d'arbres entiers feuillus ou résineux le long du chemin forestier. Grâce au mât télescopique, les couteaux d'ébranchage circulent le long de la tige pour enlever toutes les branches. À l'aide d'une scie ou de cisailles fixées au bout du mât d'ébranchage, l'opérateur écime la tige au diamètre voulu. Les troncs entiers sont empilés à proximité pour faciliter le travail de la chargeuse.

Les camions arrivent allèges près de la chargeuse pour recevoir les troncs entiers. Ils ont une capacité de charge variant le plus souvent entre 35 et 45 m³ de bois. Les chargeuses plus récentes sont équipées d'une cabine élévatrice qui permet à l'opérateur d'avoir une meilleure vision du chargement.

L'expression " camions hors-normes " renvoient à ceux qui excèdent le poids permis par le ministère des Transports pour circuler sur les routes publiques. Ces camions ne circulent que sur des routes forestières non asphaltées qui conduisent directement à l'usine de sciage. Quand les conditions le permettent, il est avantageux d'utiliser ces camions, puisque leur capacité de charge peut aller jusqu'à 100 ou 110 m³ de bois, soit environ trois fois la charge d'un camion standard.

Lorsque l'usine de sciage utilise la méthode de mesurage par masse/volume, tous les camions qui arrivent à l'usine sont pesés à l'aide d'une balance. En soustrayant le poids du camion, on peut connaître la charge utile de bois qu'il transporte. Cette information est comptabilisée pour connaître les quantités exactes de bois issues de la forêt.

Des chargeuses mobiles ou fixes déchargent les camions près de l'entrée de l'usine. Une fois le camion déchargé, il retourne se faire peser à la balance pour qu'on connaisse la quantité exacte de bois qu'il transportait. On utilise alors la méthode de mesurage par masse/volume.

Là où la forêt boréale recoupe la forêt décidue, on trouve la forêt mixte. Comme son nom l'indique, il s'agit d'une zone de transition, dont l'écologie est essentiellement façonnée par les perturbations causées par les feux et les insectes.

Les techniques d'abattage manuel sont sensiblement les mêmes aujourd'hui que celles qui prévalaient dans les chantiers de récolte au milieu du siècle dernier. Le principal outil utilisé est bien sûr la scie à chaîne, accompagnée de crochets de manutention, de coins et de leviers d'abattage pour faciliter la tâche.

Une fois que les arbres abattus sont en nombre suffisant pour compléter une chaînée, l'opérateur du débardeur à câble (ou débusqueur à câble), assisté du bûcheron, déroule le câble du treuil pour procéder à l'attachage des arbres entiers. Les travailleurs commencent toujours à attacher les tiges les plus éloignées pour ensuite se rapprocher du débusqueur. Les arbres sont fixés au câble principal à l'aide d'élingues.

Une fois arrivé à la jetée, l'opérateur du débardeur à câble détache un à un les arbres entiers. Certaines des tiges et des élingues sont alors inaccessibles parce qu'elles se trouvent sous l'empilement. L'opérateur doit donc activer le treuil pour faire avancer les arbres toujours attachés par les élingues. Une fois qu'il a détaché toutes les tiges, il pousse les arbres avec la lame avant du débardeur pour égaliser l'empilement.

Le chablis est une perturbation naturelle au même titre qu'un feu ou une épidémie d'insectes. Il se définit comme suit: " Arbre, ou groupe d'arbres, renversé, déraciné ou rompu par le vent ou brisé sous le poids de la neige, de la glace ou de l'âge ". Les chablis partiels (entre 50 et 74 % de tiges renversées) et totaux (plus de 75 %) affectent plusieurs milliers d'hectares de forêt chaque année au Québec.

L'abatteuse-façonneuse abat, ébranche et tronçonne les tiges en une seule opération. Elle est bien adaptée à la récupération de bois de chablis, puisque sa tête peut facilement se positionner sur l'arbre partiellement ou entièrement renversé. Une fois la tige agrippée par la tête multifonctionnelle, l'opérateur n'a qu'à actionner les rouleaux d'entraînement, qui fonctionnent aussi bien en marche avant qu'arrière, pour positionner la scie près de la souche. Cette fonctionnalité permet de réduire grandement les pertes de bois.

La plupart des machines forestières ont été conçues pour les réalités du travail en forêt. Par exemple, les cabines sont insonorisées et climatisées. Elles sont renforcées pour offrir une protection maximale à l'opérateur en cas de chute d'arbre ou de renversement de la machine. Les équipements forestiers offrent également une visibilité optimale du parterre de coupe et permettent de travailler en toute confiance, surtout en terrain difficile.

Les feux ravagent plusieurs milliers d'hectares de forêt chaque année au Québec. Cette perturbation naturelle est surtout présente dans les forêts résineuses boréales. Après le passage d'un feu, un plan spécial d'aménagement est généralement mis en branle par le gouvernement pour récupérer le maximum de matière ligneuse affectée.

L'abattage de massifs de bois brûlé est plus complexe qu'une opération en peuplement non affecté. Après un feu, plusieurs tiges jonchent le sol, ce qui augmente les contraintes opérationnelles pour le passage des machines.

La plupart des machines forestières ont été conçues spécialement pour le travail dans cet environnement. Par exemple, les cabines sont insonorisées et climatisées. Elles sont renforcées pour offrir une protection maximale à l'opérateur en cas de chute d'arbre ou de renversement de la machine.

Les bandes riveraines jouent un rôle important dans la protection des rives, des lacs et des cours d'eau. Ces bandes de 20 mètres permettent de stabiliser les berges, de réduire l'apport de sédiments et de régulariser la température de l'eau.