Chronique de Nathalie Zajde un mardi sur deux dans « RCJ Midi ».
Auteur et maître de conférences en psychologie à Paris VIII. Spécialiste des souffrances psychologiques des enfants cachés.
Chronique de Nathalie Zajde un mardi sur deux dans « RCJ Midi ».
Auteur et maître de conférences en psychologie à Paris VIII. Spécialiste des souffrances psychologiques des enfants cachés.
« Mes grands-parents ont grandi à l’Est de l’Europe, dans des pays de grands froids. Ils ont connu le chaos, les persécutions et l’exil.
Plus qu’un désir, une fascination, la France fut pour eux une intuition.
Même si tout cela m’est inconnu, cela ne m’est pas étranger. Je porte en moi leurs racines et aujourd’hui, sans que je les convoque, elles se rappellent à moi. »
Dans ce récit, Marie Drucker remonte le temps et questionne l’héritage, menacé mais vivace, de son identité profonde.
L’histoire d’une famille au destin exceptionnel qui, comme beaucoup d’autres, a fait le choix de l’identité française.
Marie Drucker a longtemps été journaliste de télévision, de radio et de presse. Elle est aujourd’hui réalisatrice et productrice de documentaires, scénariste et écrivain. Nos coeurs déracinés est son premier livre chez Grasset.La chronique Psy de Nathalie Zajde
"Les évènements racontés dans ce livre se déroulent sur plus de vingt ans.
Pendant toutes ces années, je me suis tu.
Aujourd'hui, j'écris en pensant à toutes celles et ceux, des centaines de milliers, peut-être des millions, qui souffrent en silence du même mal."
La chronique Psy de Nathalie Zajde
C’est l’histoire d’un garçon et d’une fille qui s’aiment depuis toujours.
Jeanne et Raphaël se sont connus enfants, visages ronds, fossettes, pères absents. Et tout de suite ils se sont adoptés.
Frères et sœurs, âmes sœurs, amis amoureux ? Peu importe. C’est autour d’un jeu de société, sur fond de Dalida et Barbara, qu’ils jurent fidélité et vérité, jusqu’à ce que la mort les sépare.
Ils ont ensemble quinze ans, dix-huit, les jeux d’école laissent place aux lectures, à la découverte de la sexualité, aux conflits ou au trouble. Et le monde continue lui aussi de tourner : le sida fait des ravages.
C’est cette histoire que nous raconte Jeanne, lors d’une première promenade sans Raphaël à travers les rues ensoleillées de Paris. Ce jour de printemps, elle se rend au cimetière, assister à l’enterrement de celui qui lui est essentiel. Hier encore, ils avaient vingt-cinq ans tous les deux.
Et aujourd’hui, Raphaël n’est plus là. Jeanne nous raconte les histoires d’amour impossibles, la maladie, le père disparu, et la passion des mots. Parfois l’amour ne dit pas son nom. Au pays de la mélancolie et du bonheur partagé, Anne Goscinny écrit la plus belle des lettres à Raphaël.
Anne Goscinny est l’auteur de nombreux romans, chez Grasset, et d’un récit personnel. Mille façons d’aimer est son neuvième livre. Elle poursuit son œuvre pour les plus jeunes avec sa série Le monde de Lucrèce, illustrée par son amie Catel, dont le neuvième volume sera publié en septembre 2024.
Chronique Psy de Nathalie Zajde
Judée - an 66, Marcus, officier déserteur des cohortes de Rome, s'est enfui en Galilée avec son fils, Alexander, et met tout en oeuvre pour que la femme qu'il aime, Gaïa, vestale et mère secrète de leur enfant, les rejoigne.
Ensemble ils espèrent couler des jours paisibles loin du tyrannique Néron.
Mais l'Histoire les rattrape. Rome déclare officiellement la guerre aux Juifs après que la révolte de Galilée a gagné Jérusalem, puis toute la Judée.
Alexander est enlevé et alors que Marcus se lance sur les traces de son fils, il découvre peu à peu l'objet de la guerre des Romains : il s'agit de s'emparer du Temple et, avec lui, de tout l'or de Jérusalem.
Dans le sillage d'Un fauve dans Rome, Nathalie Cohen nous plonge, avec ce nouveau roman, entre fresque historique et enquête, dans le désastre d'une civilisation en proie à des dangers toujours actuels.
La chronique Psy de Nathalie Zajde : PSYCHOLOGIE DE LA GRAND-MERE
"Elle tricote. Je sors mon carnet. - Raconte-moi précisément ce qui s'est passé dans les convois... - Plus tard... Je rêve de recueillir cette histoire qui est aussi la mienne et elle s'y oppose comme une gamine butée. - Quand plus tard ? - Quand tu auras eu ton bébé."
Aravni garde farouchement le silence sur son passé. Sa petite-fille, Valérie, aimerait pourtant qu'elle lui raconte son histoire, l'Arménie, Alep, Constantinople et Marseille.Dans ce récit qui traverse le siècle, elle écrit le roman de la vie, ou plutôt des vies d'Aravni : de la toute jeune fille fuyant le génocide arménien en 1915 jusqu'à la grand-mère aussi aimante qu'intransigeante qu'elle est devenue, elle donne à son existence percutée par l'Histoire une dimension universelle et rend hommage à cette grand-mère "étrangère de la plus belle façon qui soit.
Valérie Toranian est née en 1962. Son premier roman, L'Étrangère, a connu un vif succès public et critique en 2015. Une fille bien publié en 2018 aux Éditions Flammarion est son deuxième roman.
La chronique Psy de Nathalie Zajde
« Les femmes d'Auschwitz-Birkenau » de Chochana Boukhobza, aux editions Flammarion, prix Odette et Léon Chertok
Écrivaine et réalisatrice de documentaires sur la Shoah, Chochana Boukhobza a enquêté durant sept ans sur la déportation des femmes à Auschwitz-Birkenau, créé en mars 1942.
Longtemps, leur internement dans ce camp s'est confondu avec celui, tout aussi tragique, des hommes.
S'appuyant sur les témoignages des survivantes et à partir des minutes des procès des SS de l'après-guerre, l'auteure reconstitue l'organisation spécifique de Birkenau et redonne vie, dans un récit choral, aux prisonnières venues de toute l'Europe occupée.
Pour l'essentiel juives, elles sont aussi catholiques, protestantes, agnostiques ou encore tziganes ; certaines d'entre elles ont été arrêtées pour des faits de Résistance, mais la plupart ne savaient pas ce qui les attendait.
Toutes celles qui ont échappé à l'extermination seront soumises à un travail forcé implacable... Passé la sidération, des réactions se font jour contre le système carcéral, bureaucratique et criminel qui les écrase. Comme ces secrétaires, par exemple, qui tentèrent de sauver des femmes du gazage ou ces doctoresses qui refusèrent de participer aux expérimentations des médecins SS.
Et si un four crématoire a explosé le 7 octobre 1944, ce fut aussi grâce à elles...
Dans l'adversité, les femmes d'Auschwitz furent sans défense, mais elles se montrèrent courageuses, audacieuses, héroïques.
Ce récit dédié à leur mémoire est un hymne à la solidarité et à la liberté, qui s'exprimèrent envers et contre tout.
La chronique Psy de Nathalie Zajde
« Tout le bruit du Guéliz » de Ruben Barrouk chez Albin Michel.
Palmarès Les 100 livres de l'année 2024 - Lire Magazine
Première sélection - Prix Goncourt 2024
Première sélection - Prix Goncourt des Lycéens 2024
Prix du premier roman du festival des écrivains chez Gonzague Saint Bris
" Il est rare de lire un premier roman de cette eau-là. Un petit miracle." Lire-Magazine Littéraire
" Un premier roman aussi gracieux que poignant." La Tribune Dimanche
" Ce premier roman [...] est un petit chef d'oeuvre de poésie et de transmission." Pélerin
« Le bruit condamne l'Homme à l'oubli. Mais parfois il arrive qu'il le sauve de l'oubli. Il ne tient qu'à nous de l'entendre. »
Dans le quartier du Guéliz à Marrakech, un mystérieux bruit hante et tourmente, nuit et jour, une vieille dame. Inquiets, sa fille et son petit-fils quittent Paris pour mener l'enquête. Sur place, ils guettent, épient, espèrent, mais aucun bruit ne se fait entendre...
Tout le bruit du Guéliz ne nous livre pas une mais mille histoires : celles des exodes, des traditions, des liens qui se font et se défont, des origines perdues.
À la violence et au vacarme assourdissant de notre époque, ce premier roman aux allures de conte, à la fois tendre, drôle et bouleversant, oppose un bruit. Le bruit du Guéliz. Celui d'un temps révolu, où l'on vivait ensemble.
Sélection Prix Stanislas du premier roman
Première sélection du Prix Jean René Huguenin
Première sélection du Prix Cabourg du roman
La chronique Psy de Nathalie Zajde
"Il aura fallu quinze ans de cheminement incertain, une enquête menée aux confins de mémoires étiolées, pour retrouver une image sur laquelle j'espérais figurer, puis pour chercher mes compagnons de fuite. Quinze ans pour m'autoriser enfin à écrire cette histoire.
La mienne et à travers elle, car il s'agit bien de me réinscrire dans un collectif, la nôtre, l'histoire des enfants des convois." Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse.
Treize ans après les faits, elle entre en contact avec l'équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi.
Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l'Italie et l'Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes.
Le génocide des Tutsi, comme d'autres faits historiques africains, a été principalement raconté au monde à travers des images et des interprétations occidentales, faisant parfois des victimes les figurants de leur propre histoire.
Nourri de réflexions sur l'acte de témoigner et la valeur des traces, entre recherche d'archives et écriture de soi.
Le convoi est un livre sobre et bouleversant : il offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective.
La chronique Psy de Nathalie Zajde
Le sentiment de culpabilité des survivants d'après le livre "Migraine - une histoire de culpabilité" de Tamàs Gyurkovics aux éditions Viviane Hamy.

Que tu aies été au service de la mort na pas d'excuse, seulement une explication, mais parfois les circonstances atténuantes ne diffèrent guère des aggravantes. Avoue que tu attendais secrètement ce jour. Maintenant, tu trouveras peut-être la paix.
Le châtiment vaut toujours mieux que de vivre pendant des années en tant qu'accusé. Survivant des camps de la mort, Ernó Spielmann travaille au Cameri, l'un des plus grands théâtres de Tel Aviv, et est apprécié par ses collègues. Il souffre souvent de migraines, qu'il n'arrive pas à faire passer. À l'image de l'Autriche-Hongrie, sa patrie d'enfance disparue corps et biens, il voudrait voir son passé se dissoudre, aussi n'en souffle-t-il jamais mot.
Jusqu'au soir où, lors d'une réunion entre voisins, un incident pousse Nitza, sa femme, à exiger qu'Erno lui raconte son expérience des camps. Tandis que l'Etat d'Israël fait face aux grandes heures de son histoire - de l'affaire Kasztner au procès Eichmann en passant par la guerre des Six jours - et que la Hongrie d'après-guerre s'écrit, Erne ; affronte sa culpabilité d'avoir survécu - dilemme existentiel plus absurde encore quand certains voient en lui un héros. Inspiré de la vie de Zvi Spiegel, Migraine est le roman d'un homme malmené par les rouages de l'histoire, à la recherche de sa juste condition humaine.
La chronique Psy de Nathalie Zajde

"Lorsque à Grenoble, vers dix ans, ma petite copine me dit : "Je te montre mes seins si tu m'avoues que tu es juif", le ciel me tombe sur la tête.
Comment pouvait-elle savoir une chose pareille alors que je l'ignorais moi-même ?
Ça voulait dire que tout le quartier était au courant. Sauf moi. Juif, je savais ce que ça voulait dire par mon copain de lycée, Gégé, grand spécialiste de la question, puisque fils de garagiste : des gens bizarres, qui parlaient entre eux une langue incompréhensible, avaient des noms imprononçables pour des langues grenobloises.
Et surtout obsédés par l'argent. Des gens pas très fréquentables, donc. Et ces gens, qui venaient d'on ne sait où, j'en étais ! Il fallait donc renouer les fils, savoir d'où l'on vient."
Alliant drôlerie et gravité, Le jour où j'ai appris que j'étais juif est un récit alerte et inattendu sur la découverte tardive des origines. Comédien, humoriste, écrivain, chroniqueur de radio et de télévision, Jean-François Derec signe ici son troisième livre.
La chronique Psy de Nathalie Zajde

Le petit Motl et sa famille arrivent en Amérique. Ou plutôt leur paquebot, le Prince Albert. Car avant de débarquer à New York, il faut passer par les services d’immigration d’Ellis Island.
L’Amérique ! Motl, avec son regard d’enfant, voit tous les bienfaits de ce nouveau pays. Et si l’exil, c’est changer de pays, c’est aussi changer de langue. Dans ce domaine, Sholem-Aleikhem en connaît un rayon.
Alors quand il laisse parler Motl, on découvre vraiment l’Amérique !