Où l’on s’incline devant la constance, la cohérence et la singularité de l’anartiste.
Où l’on constate la puissance testamentaire de l’anartiste.
Où l’on évoque le non-sens qui consiste à considérer les échecs joués par l’anartiste comme un simple passe-temps.
Où l’on montre qu'en constituant son propre musée, l’anartiste se joue de la postérité.
Où l’on découvre que l’anartiste détourne la scénographie surréaliste au service de sa propre démonstration.
Où l’on saisit qu’il faut regarder dans la poubelle pour comprendre.
Où l’on admet que l’anartiste fabrique un nouveau cadre de référence.
Où l’on explique la tentative de l’anartiste pour dire l’indicible, ce moment où la vitalité créative échappe à l’artiste pour basculer dans le trivial et vice versa.
Où l’on comprend l’usage des images sexuées par l’anartiste comme une surcouche métaphorique sur l’inversion des genres.
Où l’on affirme que la loi de la pesanteur est une loi sociologique que l’anartiste met en scène dans chacune de ses productions.
Où l’on devine bien que l’anartiste s’est transformé pour faire genre.
Où l’on émet directement l’hypothèse que pour l’anartiste, la fabrique de l’œuvre d’art est affaire de désir inassouvi.
Où l’on montre comment l’anartiste s’est aventuré au cœur du marché de l’art tout en feignant de s’en désintéresser.
Où l’on pressent qu’au delà d’une transgression DADA, c’est à une transgression du genre à laquelle s’attaque l’anartiste.
Où la dernière peinture de l’anartiste dévoile un sas d’entrée de la quatrième dimension.
Où l’on décompose le mécanisme moderne de la fabrique d’œuvres d’art par l’anartiste.
Où l’anartiste cherche à s’extraire de la gravité, dans les deux sens du terme.
Où l’on saisit que la maîtrise du temps, du hasard à la postérité, est l’une des préoccupations principales de l’anartiste.
Où l’on comprend que Marcel Duchamp se bagarre avec Platon.
Où l'on percevra qu'un artiste humilié peut se transformer en anartiste.