l’IA transforme radicalement l’univers de la vente B2B et accélère la transition vers le « modern selling ». Ce BtoB Summit 2025 était sans aucun doute la plus belle édition à laquelle il nous a été donné d’assister depuis les débuts de cette franchise. J’ai eu la chance d’y retrouver Stéphane Renger, co-fondateur et directeur général de
Salesapps. L’entreprise leader du sales enablement a mis l’IA au cœur de sa stratégie d’innovation. Dans cette interview réalisée sur le salon, Stéphane nous dévoile comment les agents IA révolutionnent l’efficacité commerciale tout en garantissant sécurité et confidentialité. Une plongée fascinante dans l’avenir du « modern selling » qui redéfinit les codes de la performance commerciale.
L’IA fait gagner du temps aux équipes commerciales et marketing
Ce BtoB Summit 2025 est très axé sur l’IA. Comment cette technologie transforme-t-elle la vente ?
Stéphane Renger : C’est une belle édition avec plus d’un millier de visiteurs sur la matinée qui est en effet très orientée sur l’IA. Chez Salesapps, nous travaillons sur les agents IA dans le but d’apporter plus d’efficacité aux équipes commerciales, avec des conditions maximales de confidentialité et de sécurité.
Des agents IA concrets et opérationnels
Concrètement, à quoi servent ces agents IA ?
S.R. Nous présentons trois types d’agents cet après-midi [voir la vidéo en fin d’article].
* Le « company profiler » analyse la société : forces, faiblesses, produits, concurrence, actualités ;
* L’« individual profiler » profile l’interlocuteur : parcours, intérêts, points de douleur. Puis des agents d’enrichissement de contenus avec métadonnées pour créer des présentations commerciales ;
* Enfin, un agent conversationnel qui restructure les comptes-rendus.
Une nouvelle fois, le BtoB Summit s’est installé dans les prestigieux locaux du Parc des Princes à Paris, pour parler d’IA et de modern selling
Mesurer l’efficacité : des gains de temps spectaculaires
Les gains d’efficacité dus à l’IA en sales enablement sont-ils mesurables ?
* S.R.Absolument, il s’agit principalement d’un gain de temps. Nous accédons rapidement à des informations qui prenaient des heures à obtenir. Sur une équipe commerciale complète, nous parlons d’un minimum de 20 % de gain de temps, soit une journée par semaine. Pour les équipes marketing et « content managers », nous montons facilement à 50 % de leur temps.
Ces gains signifient-ils qu’on peut réduire le nombre de commerciaux ?
* R.Non, un commercial ne passe qu’un tiers de son temps à vendre. Les deux tiers sont consacrés aux tâches administratives, au CRM, à la préparation. L’automatisation lui dégage du temps sur ce qui n’est pas son cœur de métier.
L’évolution des métiers commerciaux
Certains métiers commerciaux sont-ils plus menacés ?
S.R. Cela dépend surtout des produits commercialisés. L’acheteur ne passe que 5 % de son temps avec le commercial, 80 % de la démarche d’achat se fait sur le web. Il faut donc que les 5 % restants fassent l’objet d’un processus d’achat complexe ou nécessitent une intervention humaine. Dans le cas contraire, l’achat pourrait en effet se faire en totale autonomie.
Du sales enablement au modern selling