C’est l’histoire de deux peuples aux destins croisés.
En avril 1948, le gouvernement français consentait pour la première fois à donner le droit de vote aux indigènes pour élire leurs représentants au sein de cette Assemblée algérienne fraîchement constituée. Mais loin de répondre aux aspirations d’égalité d’une population soumise à l’arbitraire colonial depuis plus d’un siècle, le scrutin tourne à la farce électorale.
Les dés étaient pipés dans ce vote à double collège qui rompait avec le principe fondamental du suffrage universel: “un homme, une voix”, puisque la voix d’un européen valait celle de huit indigènes. Et comme pour sécuriser encore davantage les privilèges des colons, le scrutin fut entaché de fraudes avec l’aval des plus hautes autorités administratives.
Il n’en faudra pas davantage pour jeter le discrédit sur les tenants d’une solution politique et conforter les partisans d’une insurrection armée. L’histoire tranchera en faveur des seconds.
En Palestine, la même semaine, le 9 avril 1948, le massacre de Deir Yassin était perpétré par les milices para militaires juives de l’Irgoun provoquant l’effroi au sein de la population palestinienne. Le nettoyage ethnique est en marche, les populations civiles palestiniennes fuient les massacres pour se mettre à l’abri dans les pays limitrophes dans l’espoir de retrouver leur foyers et leurs villages dans les jours ou les semaines qui viennent. Le reste appartient à l’actualité.
C’est sans doute la synchronie des ces évènements qui explique cette indéfectible solidarité entre algériens et palestiniens et cette propension des deux peuples à s’identifier l'un à l’autre.
Pourtant, l’adhésion et la sensibilisation à la cause palestinienne remonte, en Algérie, à une période bien antérieure à l’indépendance. L’Association des ulémas et le Parti du peuple algérien (PPA) organisaient, dès 1931, des campagnes de mobilisation, de soutien et de collecte de fonds, pour soutenir le peuple palestinien.
25 ans plus tard, c’est le peuple palestinien, pourtant plongé dans la précarité des camps de réfugiés, qui collectera à son tour des fonds pour soutenir les algériens dans leur guerre de libération.
« Nous ne serons jamais libres, tant que nos frères palestiniens ne le seront pas » Nelson Mandela
La République algérienne aurait pu faire de cette déclaration de Nelson Mandela la devise de la République algérienne tant la cause palestinienne est devenue centrale dans la psyché algérienne, transcendant tous les courants du spectre politique.
Au delà du cas algérien, c’est l’ensemble du Sud global qui a su témoigner de sa solidarité avec le peuple palestinien depuis qu’il est victime d’une guerre d’extermination, de Santiago du Chili à Djakarta en passant par Dakar.
Quel est donc le lien qui unit des pays aussi différents, sinon la mémoire du traumatisme colonial?
Le Centre arabe de recherche et d’études politiques de Paris (CAREP Paris) a consacré en juin 2023 une remarquable journée d’étude d’histoire comparée entre la Palestine et l’Algérie, réunissant chercheurs, militants, diplomates et artistes.
Toutes les interventions sont visibles à cette adresse:
https://www.carep-paris.org/revoir_ecouter/algerie-palestine-des-sentiers-qui-sentrecroisent/
Le CJL est une ONG de défense et de promotion des droits indépendante, vos dons sont indispensables à son fonctionnement et notamment la réalisation de nos podcasts, de nos enquêtes, de nos recherches et de nos actions en justice.
C’est l’histoire de deux peuples aux destins croisés.
En avril 1948, le gouvernement français consentait pour la première fois à donner le droit de vote aux indigènes pour élire leurs représentants au sein de cette Assemblée algérienne fraîchement constituée. Mais loin de répondre aux aspirations
d’égalité d’une population soumise à l’arbitraire colonial depuis plus d’un siècle, le scrutin tourne à la farce électorale.
Les dés étaient pipés dans ce vote à double collège qui rompait avec le principe fondamental du suffrage universel: “un homme, une voix”, puisque la voix d’un européen valait celle de huit indigènes. Et comme pour sécuriser encore davantage les privilèges des colons, le scrutin fut entaché de fraudes avec l’aval des plus hautes autorités administratives.
Il n’en faudra pas davantage pour jeter le discrédit sur les tenants d’une solution politique et conforter les partisans d’une insurrection armée. L’histoire tranchera en faveur des seconds.
En Palestine, la même semaine, le 9 avril 1948, le massacre de Deir Yassin était perpétré par les milices para militaires juives de l’Irgoun provoquant l’effroi au sein de la population palestinienne. Le nettoyage ethnique est en marche, les populations civiles palestiniennes fuient les massacres pour se mettre à l’abri dans les pays limitrophes dans l’espoir de retrouver leur foyers et leurs villages dans les jours ou les semaines qui viennent. Le reste appartient à l’actualité.
C’est sans doute la synchronie des ces évènements qui explique cette indéfectible solidarité entre algériens et palestiniens et cette propension des deux peuples à
s’identifier l'un à l’autre.
Pourtant, l’adhésion et la sensibilisation à la cause palestinienne remonte, en Algérie, à une période bien antérieure à l’indépendance. L’Association des ulémas et
le Parti du peuple algérien (PPA) organisaient, dès 1931, des campagnes de mobilisation, de soutien et de collecte de fonds, pour soutenir le peuple palestinien.
25 ans plus tard, c’est le peuple palestinien, pourtant plongé dans la précarité des camps de réfugiés, qui collectera à son tour des fonds pour soutenir les algériens dans leur guerre de libération.
« Nous ne serons jamais libres, tant que nos frères palestiniens ne le seront pas » Nelson Mandela
La République algérienne aurait pu faire de cette déclaration de Nelson Mandela la devise de la République algérienne tant la cause palestinienne est devenue centrale dans la psyché algérienne, transcendant tous les courants du spectre politique.
Au delà du cas algérien, c’est l’ensemble du Sud global qui a su témoigner de sa solidarité avec le peuple palestinien depuis qu’il est victime d’une guerre d’extermination, de Santiago du Chili à Djakarta en passant par Dakar.
Quel est donc le lien qui unit des pays aussi différents, sinon la mémoire du traumatisme colonial?
Le Centre arabe de recherche et d’études politiques de Paris (CAREP Paris) a consacré en juin 2023 une remarquable journée d’étude d’histoire comparée entre la Palestine et
l’Algérie, réunissant chercheurs, militants, diplomates et artistes.
Toutes les interventions sont visibles à cette adresse:
https://www.carep-paris.org/revoir_ecouter/algerie-palestine-des-sentiers-qui-sentrecroisent/
Le CJL est une ONG de défense et de promotion des droits indépendante, vos dons sont indispensables à son fonctionnement et notamment la réalisation de nos podcasts, de nos enquêtes, de nos recherches et de nos actions en justice.
Assange: Portait d’un cyber- guérillero 2/2
« Opacité, impunité et extension des prérogatives des services de renseignements » sont les éléments constitutifs d’une politique qui ne pouvait que dériver vers un régime autoritaire, liberticide et répressif. C’est la conviction de Julian Assange, au lendemain de l’adoption par le congrès des États Unis, du Patriot Act.
L’informaticien australien a une autre intuition.
Compte tenu de l’augmentation exponentiel des effectifs au sein des différents services de renseignements : il se trouvera, parmi eux des lanceurs d’alerte pour dénoncer ces dérives à qui il faudra offrir une plateforme sécurisée afin de recueillir les preuves de leurs accusations. Ainsi est né Wikileaks.
C’est exactement le raisonnement qui a prévalu à la création du Comité Justice et Libertés pour tous et ce, au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, alors que le président François Hollande décrétait l’état d’urgence.
Le CJL ne pouvait pas ne pas rendre hommage à ce génie de l’informatique qui a gracieusement mis au service de l’intérêt général son intelligence et ses talents quand d’autres les ont monnayés en échange d’une carrière dans la Silicon Valley.
Qui est Julian Assange et qu’a t il fait pour susciter la vindicte de la puissante CIA, déterminée à le neutraliser par tous les moyens, y compris l’assassinat ?
C’est la question à laquelle nous tentons de répondre avec l’aide Viktor Dedaj, informaticien franco-australien, infatigable défenseur de Julian Assange qui nous servira de guide et d’expert dans le marécage de cette saga judiciaire qui aura duré 14 ans.
Portait d’un cyber- guérilléros
« Opacité, impunité et extension des prérogatives des services de renseignements » sont les éléments constitutifs d’une politique qui ne pouvait que dériver vers un régime autoritaire, liberticide et répressif. C’est la conviction de Julian Assange, au lendemain de l’adoption par le congrès des États Unis, du Patriot Act.
L’informaticien australien a une autre intuition.
Compte tenu de l’augmentation exponentiel des effectifs au sein des différents services de renseignements : il se trouvera, parmi eux des lanceurs d’alerte pour dénoncer ces dérives à qui il faudra offrir une plateforme sécurisée afin de recueillir les preuves de leurs accusations. Ainsi est né Wikileaks.
C’est exactement le raisonnement qui a prévalu à la création du Comité Justice et Libertés pour tous et ce, au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, alors que le président François Hollande décrétait l’état d’urgence.
Le CJL ne pouvait pas ne pas rendre hommage à ce génie de l’informatique qui a gracieusement mis au service de l’intérêt général son intelligence et ses talents quand d’autres les ont monnayés en échange d’une carrière dans la Silicon Valley.
Qui est Julian Assange et qu’a t il fait pour susciter la vindicte de la puissante CIA, déterminée à le neutraliser par tous les moyens, y compris l’assassinat ?
C’est la question à laquelle nous tentons de répondre avec l’aide Viktor Dedaj, informaticien franco-australien, infatigable défenseur de Julian Assange qui nous servira de guide et d’expert dans le marécage de cette saga judiciaire qui aura duré 14 ans.
L'équipe du podcast "Les Idées Libres" s'est élargie. Ce nouvel épisode est présenté par Khaled Sid Mohand.
Alors que le confinement en cours suite à la crise du COVID19 a fait exploser les violences conjugales, le livre "Elles Toutes" tombe à point nommé pour mettre en lumière l'ampleur des violences conjugales et le refus de l'État de prendre la question plus au sérieux. L'auteure Hassna Aalouach, journaliste d'investigation (déjà auteure du livre "Les fruits de la hogra" sur la révolution tunisienne) a épluché plus de 152 cas de femmes tuées par leurs compagnons ou ex-compagnons, en France depuis 2019. Ce livre raconte leurs histoires et leur rend hommage. Le livre est disponible ici en auto-édition pour que les recettes soient intégralement reversées au Centre Flora Tristan qui vient en aide aux femmes victimes de violences conjugales. Le livre se distingue par la rigueur de la méthode employée et pour être accompagné d'un site en ligne et un moteur de recherche qui recense les cas de féminicides, chose qui n'existait pas jusque là.