Home
Categories
EXPLORE
True Crime
Comedy
Business
Society & Culture
Health & Fitness
Sports
Technology
About Us
Contact Us
Copyright
© 2024 PodJoint
00:00 / 00:00
Podjoint Logo
US
Sign in

or

Don't have an account?
Sign up
Forgot password
https://is1-ssl.mzstatic.com/image/thumb/Podcasts112/v4/9b/d6/43/9bd64371-4e89-ad43-f0be-19a6ebd3921c/mza_16729343891481319809.png/600x600bb.jpg
La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
139 episodes
3 weeks ago
La Radio Nature • Info environnement, musiques du monde, ambiance Nature
Show more...
Nature
Science
RSS
All content for La nuit porte Conseil • Fréquence Terre is the property of La nuit porte Conseil • Fréquence Terre and is served directly from their servers with no modification, redirects, or rehosting. The podcast is not affiliated with or endorsed by Podjoint in any way.
La Radio Nature • Info environnement, musiques du monde, ambiance Nature
Show more...
Nature
Science
Episodes (20/139)
La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Un secret de lumière
Je comprends mieux L’Étranger d’Albert Camus et son incomparable ambiance algéroise, après avoir lu Le premier homme du même auteur, quand il y décrit par le détail sa jeunesse.
Une enfance dont il n’a jamais guéri, un secret de lumière, la pauvreté lumineuse qui l’aida à vivre et à tout vaincre.
Il y décrit sa mère : « …une vie qui, à force d’être privée d’espoir, devenait aussi une vie sans ressentiment d’aucune sorte, ignorante, obstinée, résignée enfin à toutes les souffrances, les siennes comme celles des autres… »
Il dit qu’elle avait la mémoire « enténébrée » et il précisa que « la mémoire des pauvres est moins nourrie que celle des riches, elle a moins de repères dans l’espace… »
Mais, il ajouta que : « Bien sûr, il y a la mémoire du cœur dont on dit qu’elle est la plus sûre, mais le cœur s’use à la peine et au travail… »
Albert Camus jeune, ce fut une place de gardien de but dans l’équipe de l’école, des travaux d’été dans une chaleur écrasante en lieu et place de vacances car il fallait subvenir aux frais ménagers, une brillante scolarité et l’amour de la littérature découverte à la lueur de la chandelle, un père inconnu, car tué lors de la Première Guerre mondiale, une grand-mère despote et frappeuse, des vêtements rapiécés, Belcourt, un quartier populaire sans commodités, des potes français, des potes arabes,…
Tout cela forgea le caractère du futur Prix Nobel de Littérature et dans ce livre touchant, j’ai relevé quelques phrases qui font davantage comprendre son engagement humaniste   :
 
«  La prodigalité est toujours plus facile dans le dénuement. Rares sont ceux qui continuent d’être prodigues après en avoir acquis les moyens. Ceux-là sont les rois de la vie, qu’il faut saluer bas. »
« La misère est une forteresse sans pont-levis. »
« La règle constante du cœur humain veut que la punition des uns est ressentie comme une jouissance par les autres. »
« Ce qui punit les uns fait jouir les autres. »
« On est fait pour s’entendre. Aussi bêtes et brutes que nous, mais le même sang d’homme. On va encore un peu se tuer, se couper les couilles et se torturer un brin. Et puis on recommencera à vivre entre hommes… »
« Le berger Kabyle qui, sur sa montagne pelée et rongée par le soleil, regarde passer les cigognes en rêvant à ce Nord d’où elles arrivent après un long voyage peut rêver tout le jour, il revient le soir au plateau de  lentisques, à la famille à longues robes, et au gourbi de la misère où il a poussé ses racines. »
« On honore les hommes qui ont fait de grandes choses. Mais on devrait faire plus encore pour certains qui, malgré ce qu’ils étaient, ont su se retenir de commettre les plus grands forfaits. »
« Finalement, il n’y a que le mystère de la pauvreté qui fait les êtres sans nom et sans passé. »

 
Musique : Michaël Mathy
Photo : Larbi Adouane
Show more...
5 years ago
3 minutes 21 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Reportage : La liberté d’expression, c’est fini ?! (Partenariat avec POUR)
« La liberté d’expression, c’est fini ?! », cette phrase ponctuée d’un point d’interrogation et d’un point d’exclamation est lancée par des laïcs engagés qui se penchent avec acuité sur cette approche aussi urgente que délicate, tant les susceptibilités sont exacerbées. Sans parler des menaces qui se font de plus en plus pressantes sur les humanistes.
Ainsi, le Centre d’Action Laïque de la Capitale de l’Europe l’a saisie par des articles, conférences et une exposition (jusqu’au 14/2/2020) que Fréquence Terre, en partenariat avec POUR, ne pouvait ignorer afin d’informer un maximum de citoyens sur cette problématique d’une actualité plus que sensible, donc.
Depuis un mois, on rappelle l’affaire des caricatures, du procès et des attentats contre Charlie Hebdo qui, le 7 janvier 2015, firent douze victimes, dont huit membres de la rédaction. On rappelle aussi qu’une semaine plus tard on lisait en couverture de l’hebdo « Tout est pardonné » et le slogan « Je suis Charlie ».
À l’expo, sous cette couverture mythique, on lit que cet attentat fut une « véritable déflagration dans l’opinion publique ».
Certes, mais depuis lors, qu’est devenue la liberté d’expression pour laquelle trop de gens périssent ou subissent des représailles insoutenables ?
À cette même exposition, une explication à une couverture de Charlie Hebdo attire l’attention : « Le débat a toujours été un exercice périlleux. Mais de plus en plus, on tend à vouloir freiner toute possibilité de discussion en censurant plutôt qu’en argumentant », selon le chroniqueur Guillaume Erner, qui rallia la rédaction de Charlie Hebdo après l’attentat.
N’empêche, sous mes yeux défilent le portrait des victimes de 2015 et  trente-cinq couvertures emblématiques de l’esprit Charlie et, force est de constater que la liberté d’expression, si elle est plus que jamais en grand danger, n’est pas tout à fait morte.
Ainsi, au sujet de Greta Thunberg, sous les titre « Ces autistes qui dirigent le monde » et sous-titre « Leurs réseaux, leur financement, leurs tutos beauté », il est bien expliqué qu’il s’agit d’une satire des attaques violentes proférées à l’encontre de la jeune activiste suédoise et que Charlie Hebdo « exploita le lexique complotiste » en rappelant que le magazine avait toujours été un journal écolo.
D’autres numéros de Charlie Hebdo, de notre partenaire POUR dont, rappelons-le, le slogan immuable depuis les années 80 est « Écrire la liberté », d’Espace de libertés, le mensuel du Centre d’Action Laïque, de Fakir, du Canard Enchaîné, du magazine ML (Morale Laïque), de Fréquence Terre, bien entendu,… prouvent que la liberté d’expression est un inestimable trésor à chérir sur le principe majeur que «  la laïcité est la liberté d’esprit », selon Marika Bret, membre de l’équipe de Charlie Hebdo qui, à Espace de libertés, déclare encore que « la laïcité est notre pivot commun, notre pilier de vivre ensemble ».
Il reste à ces médias libres et indépendants à essaimer davantage et inlassablement face à l’inertie et à l’indifférence de trop de politiciens et, par corollaire, de citoyens.
Musique : Michaël Mathy.

Show more...
5 years ago
3 minutes 49 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Santé des hommes, santé du monde  
Les plus anciens auditeurs se souviennent peut-être d’une chanson assez rigolote d’Alain Souchon, dont le refrain était « On est foutu, on mange trop ». C’était en 1978. Quarante-deux ans plus tard, on rigole nettement moins face aux dégâts de la malbouffe ajoutés à ceux d’un changement climatique dévastateur, face, aussi, à une montée de plus en plus inquiétante de l’intolérance, à une menace accentuée de conflit mondial au nom du pétrodollar, du rouble, du yuan…
Alors, la lecture de Ce que les peuples racines ont à nous dire avec en sous-titre De la santé des hommes et de la santé du monde de Frederika Van Ingen aux Éditions Les Liens qui Libèrent, est plus qu’une bouffée d’oxygène dans une Société qui étouffe de son indécence, de sa suffisance et de son mépris à l’égard de la Nature et à tous ceux qui la défendent et la respectent, c’est un réquisitoire à partir de l’exemple que nous donnent les peuples racines pour qui « la santé est d’abord synonyme d’équilibre ».
L’auteure, dont il avait été amplement question sur nos antennes avec son remarquable essai Sagesses d’ailleurs pour vivre aujourd’hui, dit : « Nos corps sont les cellules du monde, nos groupes et sociétés sont ses organes, et nos maux physiques et psychiques les signes d’une maladie du vivant qui nous habite. »
L’anthropologue Jean Malaurie disait déjà en 1999 : « Les ‘‘peuples racines’’ sont à la source même – et donc partie intégrante – de la vie de l’humanité qui se construit sur notre planète ; et ils sont susceptibles d’apporter aux nations ‘‘avancées’’ le second souffle indispensable pour affronter le nouveau siècle et ses formidables défis… ».
Pour évoquer Ce que les peuples racines ont à nous dire, un essai fort de 360 pages, j’ai choisi de vous citer quelques-uns de ses passages qui m’ont plus particulièrement éclairés et, comme tout choix est subjectif, je laisse au lecteur le soin d’en sélectionner d’autres, car l’alternative ne manque pas.

* « Chez les Kagaba de Colombie, les maladies de type Parkinson et Alzheimer n’existent pas. Et pourtant, ils vivent parfois très vieux ! Pour eux, ce sont des maladies de relation. Comme ils prennent beaucoup soin de la qualité de ces relations, chez eux, ça n’existe pas.»
* « Guérir ne signifie pas revenir à un état initial, mais une transformation profonde.»
* « Plantes, animaux, pierres, montagnes, rivières, nous disent ces peuples racines, sont bien plus que ce que nous y voyons, dès lors que l’on prend la peine d’écouter leur langage (…) La Nature est source de la Connaissance. »
* « Dans nos pratiques de guérison, on amène la personne malade par des chants ou la danse à se repositionner dans son axe. Toutes les danses africaines ont le même but, mais chacune a sa voie», explique le danseur congolais Élima Mputu, créateur du « longo » qui est une danse initiatique. Longo signifie « ancrage » et l’un de ses objectifs est de renouer avec notre spontanéité et notre innocence, qui sont des sources de joie. Outre en Afrique, elle se pratique un peu partout dans le monde car elle est considérée comme une « méditation en mouvement».
* « Chant et musique sont directement liés à la guérison dans toutes les traditions, selon Frederika Van Ingen. Ce sont des outils précieux. Le pouvoir de guérison singulier du chant résiderait dans sa ‘‘vibration’’, propre à modifier l’énergie d’une personne.» Et, à ce sujet, elle évoque la perception chez les Lakota en citant une spécialiste des énergies et du symbolisme : « La maladie est une dissonance qui s’est produite parce que l’adéquation a été rompue entre la personne et l’harmonie de l’univers, pour diverses raisons. Le chant, comme les autres éléments des cérémonies, nous réharmonise, il nous réaccorde en nous réajustant sur la respiration et le rythme de l’univers. »

En conclusion, l’auteure nous rappelle que « les savoirs des peuples racines sont une source d’inspiration essentielle pour restaurer...
Show more...
5 years ago
5 minutes

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Pire que la censure et le mensonge
« Il y a plus malin que la censure. Organiser le mensonge, empêcher que la vérité apparaisse s’approche du crime parfait. On assassine sur la place publique, mais en distribuant des bonbons à l’assistance, qui prend cela pour une communion solennelle. Mentir est parfois du grand art. » s’exclame Fabrice Nicolino dans Charlie Hebdo Spécial « 5 ans après ».
Eh bien, je pense qu’il y a pire que la censure et le mensonge : il y a ce qu’a vécu Vanessa Springora, victime à 13 ans d’un prédateur sexuel qu’elle nomme G.M. dans son ouvrage Le Consentement (Grasset) et appelé Gabriel Matzneff par François Busnel qui l’avait invitée à « La Grande Librairie » sur France 5.
En effet, parce que ce G.M. était un écrivain notoire, côtoyant l’intelligentsia, chouchou de chroniqueurs littéraires, star grâce à ses ouvrages où il décrivait méticuleusement sa pédophilie depuis des décennies, paraît-il, Prix Renaudot en 2013…, eh bien, la presse, le monde de l’édition, la magistrature, les autorités policières, la Justice, les ministres de la Culture, la présidence française…, à de rares exceptions, laissèrent faire ce personnage.
Ils le laissèrent faire jusqu’il y a quelques semaines avec la publication du Consentement, d’ailleurs.
Aux yeux de la loi française, il s’agissait pourtant de crimes et, même, juridiquement d’aveux dans les livres, mais le dandysme et l’entre-soi mondain lui ouvraient toutes les portes.
Vers la fin de l’émission, il y eut comme un moment de vérité historique enfin exprimée quand François Busnel cita quelques noms prestigieux (Sartre, de Beauvoir, Foucault, Mitterrand…) et que se posa la question de savoir si tout était autorisé au nom de la liberté d’expression.
Pire que la censure et le mensonge, il y a également le droit de salir des enfants attribué au nom d’un copinage s’apparentant à un soutien intellectuel, voire à de la collaboration.
Et, comme le souligna François Busnel, ce n’est pas du complotisme que de dire cela.
Musique : Robot de Michaël Mathy.

Show more...
5 years ago
2 minutes 38 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Amours et conflits des générations  
Touchante et instructive saga familiale avec le roman La Promesse au Bois-Joli de Lyliam Mosca aux Presses de la Cité. Tous les ingrédients sont réunis pour apporter cette envie d’aller de chapitre en chapitre grâce à un style fluide et l’art d’un certain suspense.
Certes, d’aucuns pourraient trouver la trame de cette histoire un peu convenue (accident de voiture) et se lasser des dizaines de fois où un amoureux transi susurre « ma princesse » à sa dulcinée, les personnages principaux, Lara et Julien, sont tellement attachants et « profonds » que, bien vite, on leur souhaite de vivre le bonheur qui leur fut rapidement refusé par le destin, étant orphelins de père et de mère très jeunes.
Lara, enseignante et mélomane, et Julien, écolier, vivent à la boulangerie de village tenue par leur acariâtre grand-mère. Aux fourneaux, oncle Richard, follement amoureux d’une Camerounaise. Ce qui, au village, fait jaser, comme la relation de Lara et d’Audran, un verrier plus âgé qu’elle.
Sur trame de conflit de générations, de mort de l’artisanat et du petit commerce, de l’amour de la musique et du vitrail, du souvenir tragique de la Seconde Guerre mondiale, d’un racisme rampant alimenté par les rumeurs, ce livre ne devrait pas laisser indifférents la jeunesse et leurs aïeux.
À défaut de politiciens pour tenter de résoudre de multiples problèmes sociétaux, la littérature y arrive, elle, en démontrant que l’Amour est le plus puissant des remèdes.
Musique : Michaël Mathy

Show more...
5 years ago
1 minute 54 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Actions concrètes et encourageantes
L’ASPA, Association pour la protection des animaux sauvages, a fini par réunir 2,3 millions d’euros avec l’aide précieuse de 20 000 donateurs et a, de la sorte, sauvé quelque 500 hectares dans le Vercors, là, où les chasseurs s’y donnaient à fusil joie en y abattant même le cerf sika importé et emprisonné dans des clôtures comme tant de renards, sangliers, loups…
Désormais, ces 500 hectares ne seront plus le terrain d’abattage privilégié des prétendus défenseurs de l’environnement, tout comme les dix hectares qui, grâce aux 22 500 euros récoltés par l’Association Forêt vivante en Haute-Savoie, devraient également échapper aux chasseurs.
Actions à suivre, donc.
 
Source : Charlie Hebdo.
Musique : Michaël Mathy.
Photo : Fréquence Terre.

Show more...
5 years ago
1 minute 10 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
On n’abat pas le chêne de Victor Hugo !  
La Nature est sacrée. Parmi elle, le chêne, arbre sacré par excellence. Symbole de puissance et de générosité dans toutes les civilisations, il est généralement chéri, exception faite par ceux qui méprisent l’environnement au nom du mercantilisme.
Victor Hugo fut un ardent défenseur de la Nature, un écologiste avant l’heure, et l’un de ses descendants, Jean Baptiste, photographe, fils de Jean (1894-1984), vient de le rappeler dans le deuxième numéro de La Lettre de Jean Hugo, une publication en ligne (lesamisdejeanhugo@gmail.com) des Amis de Jean Hugo, celui-ci étant l’arrière-petit-fils du célèbre écrivain.
Et, comme bon sang ne saurait mentir, il fut un artiste de renom très connu pour ses vitraux exceptionnels,  tels ceux de Notre-Dame de la Sarte, une église perchée sur les hauteurs de Huy, « une des plus belles filles de Meuse », selon l’Immortel, de la Maison de saint Dominique à Fanjeaux, là où vécut, de 1206 à 1215, le sous-prieur Dominique, véritable idéologue de l’Inquisition.
Si André Malraux emprunta des vers de Victor Hugo le titre de son ouvrage dévolu au général de Gaulle, Les chênes qu’on abat…, le chêne de Victor Hugo d’Hauteville sur l’île de Guernesey, lui, paraît indestructible. On n’abat pas ce chêne-là !
La famille Hugo est très attachée à Hauteville, la maison où son prestigieux aïeul s’exila durant quatorze années et, illustré par des photos de Jean Baptiste, un reportage dans La Lettre de Jean Hugo évoque ce chêne dont il est question dans la présente chronique.
« Victor Hugo s’était réfugié à Bruxelles en 1851 suite à son opposition au coup d’État de Napoléon III. Il gagna ensuite Jersey avec un groupe de proscrits mais leur activité journalistique leur valut au bout de trois ans une mesure d’expulsion par le gouverneur de l’île. Ils avaient notamment publié une lettre jugée injurieuse pour la reine Victoria.
De Jersey, Victor Hugo se rendit à Guernesey car il voulait rester proche de la France, persuadé que le règne de l’Empereur ne durerait pas longtemps. Il y loua pendant environ un an une maison sur les hauteurs de Saint Pierre Port puis, à la suite du succès exceptionnel des ‘‘Contemplations’’, il devint propriétaire à 54 ans d’une grande bâtisse construite vers 1800 par un corsaire anglais. Il avait initialement l’intention de la baptiser ‘‘Liberty House’’, mais il choisit ‘‘Hauteville House’’, en référence au nom de la rue où elle se situait. »
Le 13 septembre 1870, de Paris où il était rentré, Victor Hugo écrivit : « Julie m’écrit de Guernesey que le gland planté par moi le 14 juillet a germé. Le chêne des États-Unis d’Europe est sorti de terre le 5 septembre, jour de ma rentrée à Paris. »
Près de cent cinquante années plus tard, son descendant Jean Baptiste le photographiait, visiblement fidèle au symbole de puissance qu’il véhicule comme la pensée hugolienne, tellement utile à rappeler en ces temps troublés, plus particulièrement au plan environnemental : « Il faut aussi civiliser l’homme du côté de la Nature, là tout est à faire. » écrit-il dans le deuxième tome d’En voyage.
Musique : Michaël Mathy
Remerciements à Jean Baptiste Hugo pour l’autorisation de publier des extraits de La Lettre de Jean Hugo.

Show more...
5 years ago
3 minutes 51 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Croire en l’humain (Partenariat avec POUR)
Le magazine POUR, dont la devise est « Pour écrire la Liberté », partenaire de Fréquence Terre depuis plusieurs années, a publié – au prix plus que démocratique de 3 euros – un numéro spécial consacré à la prison : « Abolir l’école du crime, c’est croire en l’humain ».
Plutôt que de longs discours, j’en ai extrait quelques passages et vous les livre sans autres commentaires car ils parlent d’eux-mêmes, la parole ayant été donnée à des acteurs de terrains : à trois prisonniers, à des membres du personnel de prisons, d’une directrice à un aumônier, à une membre et avocate de l’Observatoire International des Prisons ou d’un Collectif de luttes anti-carcérales, à un ancien détenu, à un juge honoraire, à un enseignant en prison…
Jean-Claude Garot, rédacteur en chef de POUR et deux chroniqueurs de son équipe expliquent d’emblée : « Qui peut croire que la vengeance, l’humiliation vont rendre des êtres meilleurs ? Les conditions de détention, en elles-mêmes, sont des sources de potentielles récidives. Changeons de modèle ! Investissons dans l’humain plutôt que dans le béton ! Il est urgent de remettre l’humain au centre des débats, par une justice restauratrice et réparatrice. C’est une autre manière de rendre la justice, dans le plus grand respect des victimes, avec le souci d’envisager un futur positif tant pour la victime, que pour l’auteur, et pour la société. »
Voici, à présent, quelques propos des témoins :
• Un détenu : « L’absence d’aide. L’absence d’information. On vous a mis en prison parce que vous avez commis une faute. C’est tout à fait normal. Après, on vous a mis dans une pièce où il y a des murs et où il y a plein de portes sans vous dire quelle porte il faut ouvrir. Certains psychologues et certains directeurs s’amusent même à vous mettre des embûches derrière certaines portes pour vous freiner dans votre avancement vers la réinsertion, qui n’existe de toute façon pas en prison !»

* L’avocate : « La prison ne va pas toucher tous les auteurs de la même manière. Quand on a des élus qui se servent dans les caisses publiques, je ne vois personne sous mandat d’arrêt dans ce cas-là. Par contre, si vous êtes sans papiers et que vous volez un portefeuille, il y a beaucoup de chances que vous vous retrouviez en prison.»
* L’enseignant en prison : « Ce sont surtout les inégalités qui créent la criminalité. Ce n’est pas en soi la pauvreté. Ce sont les inégalités qui créent la délinquance.»
* L’aumônier de prison : « La prison étant une arme de destruction massive, l’idée est donc de faire des unités beaucoup plus petites avec beaucoup plus de relations humaines et de ressources restauratrices, où l’on restaure les liens humains entre les gens.»
* Réflexion du Collectif de luttes anti-carcérales : « La société qui punit l’un ou l’une de ses membres par l’exclusion rend l’individu coupable des symptômes de son propre dysfonctionnement. Se venger est un choix, guérir les blessures en est un autre.»

La conclusion est tirée par un professeur à une école de criminologie en milieu universitaire : « Observons le sort réservé au personnel politique corrompu, aux capitaines d’entreprises fraudeurs, aux marchands de poisons en tous genres, aux experts en blanchiment d’argent et aux marchands d’armes. La prison ne semble pas faite pour eux, malgré les dégâts considérables qu’ils occasionnent, malgré les humains qu’ils tuent volontairement, mais proprement, à distance respectueuse. Les crimes qu’ils commettent n’ont pas besoin d’une réponse pénitentiaire ? Ce qui compte est que leurs torts soient réparés ? Parfait, au nom de l’égalité, prenons exemple sur leur sort pour le généraliser aux délinquants ‘‘traditionnels’’ ».
Pour : www.pour.press
Musique : Michaël Mathy

Show more...
5 years ago
4 minutes 12 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Reportage : Hommage aux marins
C’est dans le site protégé du « Perroquet » à Bray-Dunes, que se dresse un impressionnant mausolée en hommage aux marins. Pierre Guelff s’y est rendu.
Podcast ci-dessous.
Photos : Pierre Guelff.
Show more...
5 years ago
1 minute 56 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Reportage : Terriens vs forces destructrices (Journal « Fakir »)
Fakir, le bimestriel fondé par François Ruffin il y a une vingtaine d’années, se définit comme « journal lié à aucun parti, aucun syndicat, aucune institution, largement rédigé, illustré et géré par des bénévoles ». Il se prétend aussi « fâché avec tout le monde, ou presque ! »
Bref, un journal militant dans la lignée de notre partenaire POUR et de Fréquence Terre, bien entendu.
Le numéro 90 de Fakir, où l’humour ne perd pas ses droits, propose un solide dossier sur l’écologie et pose d’emblée une question primordiale, gênante aux eux entournures de certains : « On nous prétend que la bataille pour le climat est affaire de tous ensemble. Au contraire, la crise écologique n’aiguise-t-elle pas la lutte, la renforce entre riches et pauvres, damnés de la Terre et actionnaires ? »
François Ruffin lui-même explique : « Nous sommes engagés, vous, moi, mes enfants, dans un combat, des ‘‘Terriens’’ contre des ‘‘forces destructrices’’, de l’intérêt général contre les multinationales. Nous avons des adversaires, et ils sont organisés avec des bataillons d’avocats, de lobbies, d’éditorialistes, d’élus, jusqu’au sommet des États, qui tout à la fois mènent la guerre et qui, chez nous, la dissimulaient, qui la déguisaient hier sous des études climato-sceptiques, qui la masquent aujourd’hui sous les termes de ‘‘ la croissance verte’’, ‘‘ le développement durable’’, ‘‘nous ne pouvons agir seuls’’, ‘‘ne pas nuire à la compétitivité’’… »
Alors ? L’écologie invite-t-elle au consensus ? Est-elle arrivée au point d’accepter ce verbiage qui ne servirait qu’à enliser ceux qui osent se battre pour l’humanité ?
Je suis, donc, dans le Nord. J’ai sous les yeux le flux et le reflux de sa mer, celle qui, selon des statistiques fiables (corroborées par des prévisions), devrait avancer dans les terres d’une centaine de kilomètres et balayer tout sur son passage.
Ça, ce n’est pas du verbiage. C’est l’urgence et l’absolue nécessité de lutter. Sans consensus.
Illustrations extraites de Fakir N°90.

Show more...
5 years ago
3 minutes 2 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
« Où qu’on va après ? » de Chantal Dupuis-Dunier  
Depuis la nuit des temps, les êtres humains se demandent ce qu’ils vont devenir après leur mort. Retour en poussière ? Paradis ? Enfer ? Néant ? Compost ? Jusqu’à présent, exceptions d’expériences de mort imminente (et encore…), personne n’a pu répondre à cette question fondamentale.
Alors, laissons aller l’imagination de la poétesse Chantal Dupuy-Dunier, aidée dans son œuvre avec des illustrations d’Elena Ojog, qui, toutes deux, nous mènent dans un sympathique recueil titré Où qu’on va après ? publié aux Éditions L’Idée Bleue et, à présent, par Cadex. J’en ai extrait un passage et une illustration qui, comme l’exprime l’écrivaine se veut une « tentative de réponse poétique et humoristique » :
 
« Ils meurent tous les hommes
Ils se retrouvent un jour
tous ensemble.
 Ça me fait tout drôle quand j’y pense :
rejoindre au creux d’une poignée de terre
des gens qui auraient jamais voulu
me serrer la main de mon vivant, nager entre deux eaux
avec des hommes politiques
qui m’auraient dit :
‘‘ Nous n’avons pas gardé les poissons
avec vous ! ’’
 Et les écrivains – c’est terrible un écrivain
ça s’imagine qu’on n’oubliera jamais
ni son nom ni ses livres.
Plein d’illusions, l’écrivain !
alors qu’au plus tard dans mille ans,
il n’y aura personne pour s’en souvenir ! »
 
Musique : Michaël Mathy.
Show more...
6 years ago
1 minute 47 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Washington : oui à l’humusation, France et Bruxelles : cela bouge  
Depuis des années, Fréquence Terre évoque l’humusation, cette technique de transformation du corps d’une personne décédée en compost, « véritable alternative aux funérailles classiques », titrait Le Parisien il y a quelques semaines[1].
Dans ce reportage, le quotidien expliquait que l’État de Washington légalisait cette pratique, alors qu’en France et en Belgique, par exemple, « nombreux sont ceux à souhaiter ce retour à la terre littéral après leur mort », mais que la législation ne le permettait pas.
Robert Morez, fondateur des Cahiers de l’agroécologie, y corroborait le mouvement belge « humusation.org » en déclarant à notre confrère : « À ce jour, on a le choix entre du béton et du plastique si l’on opte pour un enterrement ou émettre énormément de CO2 en cas de crémation, sans parler de toute la chimie qui sert à l’embaumement et qui va ensuite polluer les cours d’eau. »
L’infographie du quotidien et de humusation.org stipule les différentes étapes de cette technique : le choix du terrain, de la stèle, la composition du mélange végétal où reposera le corps, les quatre phases de transformation jusqu’au but final, celui de « Donner la vie après sa mort en régénérant la terre ».
Force est de constater que le monde politique tergiverse face à cette pratique pourtant 100% écologique et moins onéreuse.
Alors, en France, des coopératives citoyennes funéraires militent très activement pour que l’exemple de Washington soit aussi d’application.
Francis Busigny, cheville ouvrière dudit mouvement humusation.org a d’ailleurs été invité à exposer cette technique et, au micro de Fréquence Terre, il évoque l’accueil qu’il a reçu en Bretagne et, surtout, les espoirs qui naissent ci et là de voir enfin aboutir pareil combat écologique tant attendu par des dizaines de milliers de personnes, certaines étant très âgées ou malades.
L’interview de Francis Busigny, dont les propos sont emplis d’enseignements et d’un espoir raisonnable, est à découvrir en podcast ci-dessous.
En conclusion de ce reportage, nous pouvons dire que des citoyens convaincus bougent, s’organisent et interpellent les politiciens compétents en la matière. Cependant, ces derniers les entendront-ils enfin ?

Musique Michaël Mathy: : http://www.michaelmathy.be/#music
[1] 29 avril 2019.
Show more...
6 years ago
14 minutes 37 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Sagesses d’ailleurs (6) : Des Toltèques aux Navajos, quelles leçons !
Dans son essai Sagesses d’ailleurs de Frederika Van Ingen (J’ai Lu), dont il a déjà été question, l’auteure présente en détail les « quatre accords toltèques pour se remettre en harmonie » concoctés par une civilisation ancienne du Mexique, qui fut la gardienne de connaissances et pratiques spirituelles.
Ces quatre accords sont destinés, selon elle, à lutter contre nos peurs, à faire tomber nos masques, à nous dépouiller d’un état formaté par des convenances, processus de domestication et autres souffrances. À savoir :

* Que votre parole soit impeccable : propageons l’amour plutôt que la médisance.
* Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.
* Ne faites pas de suppositions. Posons des questions, plutôt.
* Faites toujours de votre mieux. Ni trop en s’auto-flagellant, car on perd de l’énergie, alors que ne pas en faire assez, c’est s’exposer aux regrets et à la culpabilité.

Ces accords toltèques sont un enseignement qui renferme, comme d’autres évoqués dans le livre, la Connaissance universelle.
Pour clore cette chronique, voici Lorenza Garcia et les Indiens Navajos, qui l’accueillirent comme une amie.
Ainsi, quand elle entra dans le hogan, c’est-à-dire le temple des Navajos, là où elle resta neuf jours et neuf nuits, on lui dit : « Reste avec nous, et quand tu rentreras dans ton pays (en France), tu diras qui nous sommes. »
Elle appris à « cultiver » avec ces femmes et hommes-médecins, ce verbe symbolisant pour eux un cercle à l’intérieur duquel se trouvent la beauté, la joie, la compassion, la prospérité, l’amour, la conscience, la santé, l’harmonie et l’humour.
Tant que l’être humain est en lien avec cela, dit-elle, il est une voie de passage entre le Ciel et la Terre, il est en lien avec ce que la Nature lui a donné.
Et, cultiver, c’est trouver ou retrouver la paix en soi, réparer plus que jamais, collectivement.
Pour info à ce sujet :
https://www.youtube.com/watch?v=nVP4Mfge6vw
Musique : http://www.michaelmathy.be/#music

Show more...
6 years ago
2 minutes 25 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Laïcité républicaine, Devoir de Mémoire et Justice humaine (2/2)  
Trois concepts, Laïcité républicaine, Devoir de Mémoire et Justice humaine, pour cette deuxième chronique dévolue à l’essai Pour un humanisme universel de Jean-Michel Quillardet (Éditions Dervy).
La laïcité, explique-t-il, c’est la liberté de penser, la liberté d’opinion, la liberté de croyance, la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté de conscience : « Les Églises et les religions sont ainsi restituées dans la sphère uniquement privée, dans laquelle le domaine public n’a pas à intervenir de quelque façon que ce soit, sauf pour faire respecter les grandes lois républicaines et en particulier la liberté de conscience. »
Hélas, ce principe n’est pas d’application dans tous les pays. Ainsi, les nouveaux présidents des USA prêtent toujours serment sur l’une ou l’autre bible, en Belgique, l’Église est omniprésente dans maints rouages de la Nation, dans l’enseignement et le financement des cultes, par exemple.
L’auteur insiste : « La laïcité républicaine, c’est dire toujours que nous sommes, avant d’être juifs, musulmans, catholiques, protestants, athées, agnostiques, francs-maçons, etc., d’abord et avant tout des citoyens », l’auteur clame encore que « le totalitarisme de la foi viole constamment la liberté de penser et la liberté de choisir ses propres certitudes ou interrogations. »
Cependant, pour Jean-Michel Quillardet, la laïcité ne peut pas se résumer qu’à la séparation de l’État et des Églises, « c’est aussi une vision d’une société égalitaire qui considère l’individu d’abord comme un citoyen en fonction de son humanité et non de son appartenance à tel ou tel groupe culturel ou ethnique. »
Encore plus concrètement, il déclare que « tant que la population, pauvre, précarisée, non instruite et non éduquée existera, la laïcité, idée émancipatrice pour l’être humain, ne pourra guère triompher. »
Au sujet de la nécessité du Droit de Mémoire, l’auteur rappelle à juste titre que « la bête immonde, ce monstre froid, qui comme dans la nouvelle de Kafka se couche, se déploie et se déploie encore et prend une telle place qu’elle étouffe et très vite étrangle, cette bête immonde est toujours prête à renaître »
Pourtant, la civilisation ne signifie-t-elle pas le respect de l’individu, la liberté et la tolérance ?
La Shoah, l’Arménie, les Khmers rouges, Staline, Mao, Franco, Pinochet, le Rwanda, le Darfour et tant d’autres exemples, cela exista quoi que disent les révisionnistes. Et, comme l’Histoire a tendance à repasser les plats, même les plus nauséabonds, la nécessité de se souvenir sans cesse, je cite encore : « les bourreaux trouvent toujours une bonne raison de bâillonner, d’emprisonner, de tuer », cette nécessité vitale doit donc être constante.
Pour Jean-Michel Quillardet, avocat de profession, rappelons-le, « seul un État de droit, avec des règles, des lois et des cours de justice, permettra à l’homme de maîtriser ses passions, de canaliser ses tentations et d’organiser le vivre ensemble malgré nos contradictions. »
Et puisqu’on évoque la Justice, il insiste également sur le concept de « Justice humaine », c’est-à-dire que « nous savons bien que le miroir nous renvoie l’image de notre pire ennemi : nous-même ! »
Sans le moindre détour il expose que « l’homme a une terrible responsabilité à l’égard de l’humain et qu’il doit toujours, pour être un homme, éradiquer l’inhumain dans l’humain. Seules les règles de droit, d’un droit démocratiquement élaboré, d’un droit humaniste, peuvent éviter les transgressions. Le Justice doit rendre sa dignité d’homme à la victime, lui rendre son humanité, pour le présent et l’avenir, exprimer de manière rationnelle, implacable, irréfutable, le jugement de l’humanité, chaque homme étant porteur de la condition humaine. »
Il ne s’agit pas d’un discours, un de plus, qu’émet Jean-Michel Quillardet puisqu’il fut cheville ouvrière de la Charte de la Laïcité à l’École affichée et, en principe commentée,
Show more...
6 years ago
5 minutes 36 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Un écosystème très particulier
Ils sont quelque 3 à 4 millions d’initiés à la Franc-Maçonnerie dans le monde, dont 180 000 en France, 26 000 en Belgique[1], des Sœurs et Frères réunis en Obédiences qui, chacune, a sa spécificité (exclusivement masculine ou féminine, mixte, faisant référence ou non au Grand Architecte de l’Univers, issue des corporations moyenâgeuses, dite la Franc-Maçonnerie Opérative, ou Spéculative, née à Londres en 1717, travaillant selon tel ou tel  rite…) ; des membres de toutes les couches sociales, même si le monde ouvrier et artisanal n’y est pas très fréquent.
Et, parmi ces membres, dont le but commun et essentiel est de prôner et d’appliquer, autant que faire se peut, la Fraternité universelle, il y a cet « écosystème très particulier de l’édition maçonnique ».
Un monde restreint que décrit, en connaissance de cause, Jiri Pragman, journaliste, auteur, spécialiste de l’Internet maçonnique, chroniqueur à Franc-Maçonnerie Magazine, initié au Grand Orient, qui vient de publier L’édition maçonnique – Quand les francs-maçons lisent et écrivent[2], un très intéressant, voire surprenant, ouvrage sur les us et coutumes, coulisses et rouages de l’édition maçonnique. Celle qui, généralement, est confinée dans le rayon « Ésotérisme » des grandes surfaces ou discrètement (dans le sens de volontairement) dissimulée dans un recoin de librairies.
Pourtant, il n’y a pas philosophie plus démocratique et humaniste (un pléonasme !) que la Franc-Maçonnerie, hormis les affairistes qui en usent et abusent, comme dans toute société humaine.
Le livre de Jiri Pragman recèle beaucoup de particularités, dans la mesure où cet homme de terrain expose clairement ce que d’aucuns assimilent, à tort, comme des personnages d’un vaste complot mondial ou du copinage éhonté, alors qu’eux aussi, se débattent avec des contrats proposés dont les droits d’auteur ressemblent davantage à une aumône qu’à une juste rétribution, des absences de promotion, des chiffres de vente pas toujours clairs, des diffusions hésitantes ou carrément « sabotées »…
En somme, des situations que subissent quotidiennement les travailleurs dans maints métiers et professions.
Alors, comment ne pas penser à ce précepte maçonnique pour illustrer cet essai qui intéressera autant le profane que l’initié : « Lis et profite, vois et imite, réfléchis et travaille ; rapporte tout à l’utilité des êtres : c’est travailler pour toi-même. »

Musique : Michaël Mathy.
[1] Chiffres Wikipedia, 2019.
[2] https://www.amazon.fr/L%C3%A9dition-ma%C3%A7onnique-francs-ma%C3%A7ons-lisent-%C3%A9crivent/dp/1099756944/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&keywords=jiri+pragman&qid=1567750660&s=gateway&sr=8-1
 
Show more...
6 years ago
3 minutes 8 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Amazonie : l’hypocrisie des « Grands » (Sagesses d’ailleurs/5)
Pour cette 5e chronique dévolue à l’imposant essai Sagesses d’ailleurs de Frederika Van Ingen (J’ai lu), c’est sa rencontre avec des peuples racines d’Amazonie qui interpelle doublement à l’heure où cette vaste région brésilienne se consume à grands feux. Peuples qu’elle rencontra il y a plus de trois ans et qui situe parfaitement le drame qui se déroule actuellement : « Comment des Indiens qui vivent au fin fond de la forêt amazonienne ont-ils pu développer une remarquable qualité d’écoute et de respect des autres ? » La réponse était simple : « La nature est une école des sens et de l’écoute ».
Dans un milieu souvent hostile, ce peuple racine évoluait depuis des siècles avec grande attention, perception et humilité car, dans leur forêt tout était vivant et, pour eux, leur art c’était la vie des gens, leurs flèches, arcs, bijoux, poteries…
« Ces peuples n’ont pas besoin d’édifices religieux, soulignait l’auteure, parce qu’ils les ont déjà, c’est la Nature. Pour eux, le rapport au sacré se traduit dans le rapport au vivant, fondé sur le respect de l’harmonie. L’occidental, lui, vit généralement séparé de la nature, voire au-dessus avec un esprit de supériorité. »
Comme ces prétendus « Grands » de la planète, en quelque sorte, qui vont débloquer quelques millions d’euros pour jouer les bons apôtres, tenter de masquer leurs turpitudes, leur climato-scepticisme et autre capitalisme effréné.
Fin août 2019, La Republica et Le Soir (montage photo) titraient conjointement : « Nous n’avons plus de temps à perdre » mais Frederika Van Ingen, dans ce livre, avait prévu une réponse terrifiante à cette destruction de l’Amazonie qu’elle ne pouvait imaginer il y a quelques années : « Les peuples premiers vivent dans des endroits souvent extrêmes et s’ils ne peuvent plus y vivre, c’est que le reste du monde va mal. »
Musique : Michaël Mathy.

Show more...
6 years ago
2 minutes 21 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Il n’était pas trop tard (1)
Tout commence par un assassinat. Un poignard planté dans le corps d’un homme allongé dans une chambre d’hôtel. L’assassin a pour but de voler un document dans le portefeuille de la victime. Il y est question de vente d’armes au gouvernement. La scène se déroule de nuit à Shanghaï.
« Assassiner n’est pas seulement tuer… » écrit l’auteur. C’est le début d’un roman de réputation mondiale, écrit par un homme dont le nom est gravé en lettres d’or dans l’Histoire universelle : La Condition humaine d’André Malraux.
Lire pour la première fois ce chef-d’œuvre dans l’édition de 1946 parue chez Gallimard dont les pages sont jaunies par le temps, fut pour moi une révélation concrète au-delà des informations ponctuelles glanées durant des décennies.
Oui, André Malraux fut un auteur génial. Outre l’écriture léchée, c’est la description des personnages, des lieux, de la vie au quotidien, qui est époustouflante avec, par exemple : « Cachés par ces murs, un demi- million d’hommes : ceux des filatures, ceux qui travaillent seize heures par jour depuis l’enfance, le peuple de l’ulcère, de la sclérose, de la famine. »
Il n’était donc pas trop tard de lire ce texte illustre de plus de 400 pages, qui reste d’actualité sous divers aspects.
Un texte qui se poursuit par les minutieux préparatifs et l’insurrection.
André Malraux (1901-1976), essentiellement  autodidacte, journaliste anticolonialiste et militant antifasciste, écrivit encore :
« L’ordre ! Des foules de squelettes en robes brodées, perdus au fond du temps par assemblées immobiles : en face, les deux cent mille ouvriers des filatures, la foule écrasante des coolies. Il n’y a pas de dignité possible pour un homme qui travaille douze heures par jour sans savoir pour qui il travaille. »
Et pendant que des ouvrières et ouvriers brandissent des bannières réclamant l’arrêt du travail pour les enfants au-dessous de 8  ans  et le droit de s’asseoir pour les ouvrières des filatures, une européenne confie à son amant : « Il n’y a rien de plus prenant chez un homme que l’union de la force et de la faiblesse. Les hommes ont des voyages, les femmes ont des amants. Et ce que les hommes appellent charme et compréhension, c’est la soumission de l’esprit. »

Musique : Michaël Mathy.
Show more...
6 years ago
2 minutes 48 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
« Le fil d’Ariane » de Dany Gilson et Jean Borremans (Éditions L’Acia)
Le fil d’Ariane est un ouvrage d’une soixantaine de pages « de contes d’aujourd’hui pour le monde de demain » dont les textes de Jean Borremans et les illustrations de Dany Gilson paru aux Éditions L’Acacia (www.maison-condorcet.be), s’adressent prioritairement aux grands adolescents mais, à certains adultes qui pourraient en puiser matière à réflexion !
Effectivement, qui peut rester insensible à ces lignes : « Quelle que soit la couleur de ta peau, quelles que soient tes raisons d’être, tu es notre enfant. Parce que la faim tenaille ton petit ventre, parce que la maladie te cloue au sol, parce que la guerre te blesse et fait saigner, tu es notre enfant (…) Pourtant, Enfant de Terre des Hommes, tu es le monde de demain. La mort de cinquante de tes frères ne justifie en rien la mort du cinquante et unième. Que nous arrêtions cette hécatombe à quarante-neuf, à lui seul cet enfant préservé justifie notre effort. D’aucuns nous diront que c’est une goutte dans l’océan. C’est vrai. Mais il faudra bien qu’un jour une goutte fasse déborder le vase de l’amitié et de la fraternité sur la terre entière des hommes de bonne volonté. Enfant de Terre des Hommes, c’est à ta survie que se mesurera le progrès de l’humanité. »
Suit une vingtaine de contes, tels La pêche non miraculeuse, Grand-père, dis-moi, La travail, Regard sur la ville, Bords de mer, L’orchestre, Suivez le guide… et, par ci par là, des propos qui interpellent « D’une main nous distribuons du blé et, de l’autre, nous vendons des armes », « Ici des cures d’amaigrissement, là-bas des enfants de la faim » mais, ce cri d’espoir : « Tu verras, tant que l’eau coulera elle arrosera notre champ d’espérance ».
Musique : Michaël Mathy.
 

Show more...
6 years ago
2 minutes 19 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
« Petits contes pour maçons sages » par Dorian Decker (Éditions F. Deville)
Depuis l’incendie à Notre-Dame de Paris, on n’a jamais autant parlé de maçons ! À vrai dire, de Bâtisseurs, de Compagnons, de Maçons ou Francs-Maçons moyenâgeux et de leurs descendants en ce XXIe siècle.
Au-delà des polémiques concernant les dons faramineux alloués par des multinationales et grosses fortunes pour la restauration dudit édifice, c’est l’occasion de sortir de ces débats en lisant Petits contes pour maçons sages de Dorian Decker paru aux Éditions F. Deville.
Et, comme le stipule l’auteur, cet ouvrage peut s’envisager sous deux angles : comme un enseignement sur une tradition pluriséculaire ou comme un clin d’œil humoristique. Ou les deux, en somme.
Ainsi, deux amis d’un même atelier étaient en conflit. Ils s’adressèrent au chef pour régler leur différend. Le premier s’entendit dire qu’il avait raison. Le deuxième entendit la même réponse. Alors, une troisième personne fit remarquer au chef qu’ils ne pouvaient avoir raison tous les deux. Réponse : « Toi aussi, tu as raison ! ».
Autre conte : un riche amena son fils au sommet d’une montagne et en balayant d’un geste lui dit : « Un jour, tout cela t’appartiendra mon fils. » Un sage fit de même avec son enfant et lui dit tout simplement : « Regarde » avant de redescendre dans la vallée.
Un troisième court récit plein de sagesse : un très vieil ami déclara à la ronde qu’il gardait toute la force de sa jeunesse. « Comment le sais-tu ? » lui demanda son entourage. « C’est simple. Quand j’étais jeune, je ne pouvais soulever cet imposant bloc de marbre et, aujourd’hui, je n’y parviens pas non plus. »
Le conte titré « Les Perroquets » vaut son pesant d’or ! Un marchand d’oiseaux vendait un perroquet à 50 000 euros parce qu’il pouvait réciter les Évangiles à la demande. Un autre coûtait 100 000 euros car, en plus des Évangiles, il récitait le Coran et le Talmud. Un troisième perroquet valait un million d’euros. Pourtant, il était un peu miteux, âgé et muet. Le motif de cette somme astronomique ? Ne le dévoilons pas au risque de gâcher le plaisir d’en découvrir la maîtresse raison !
Il en va ainsi avec soixante-cinq contes qui abordent le silence, le métier, le bonheur, le malheur, la philosophie, la lune, le soleil, l’égoïsme, mais, aussi, l’essentiel et le futile. Ce qui n’est pas inintéressant par les temps présents.
 
Musique : http://www.michaelmathy.be/#music
 
Éditions F. Deville : https://abao.be/shop/fdeville/

 
Show more...
6 years ago
3 minutes 13 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
Un art majeur offert par la Nature
Si vous êtes de passage ou résidez dans la Capitale de l’Europe, il vous reste jusqu’au 21 avril 2019 pour découvrir au Musée du Cinquantenaire une extraordinaire exposition dédiée à l’art inca.
En effet, on y découvre que le textile tenait une place considérable dans les Andes. Plus précieux que la céramique ou le métal, il constituait un support de communication important.
L’art textile, considéré comme un art majeur, fut à l’origine de tous les arts plastiques. Il influença l’architecture, la céramique ainsi que la métallurgie.
Symboles de pouvoir et de prestige, utilisés comme offrandes funéraires ou biens d’échanges, des tissus servaient bien plus qu’à s’habiller.
Ainsi, offrir un textile était considéré comme un acte d’importance.
Les plus anciens textiles apparurent dès le 8e millénaire av. J.-C. et furent fabriqués à partir de fibres végétales dures comme le jonc, le roseau ou les fibres de cactus.
Au 4e millénaire av. J.-C. ce furent les premières utilisations du coton sur la côte et de la laine de lamas, d’alpagas dans les Hautes Terres.
Aujourd’hui, hélas, le synthétique semble supplanter ce que Dame Nature offre de magnifique à l’être humain depuis des millénaires.

Musique : http://www.michaelmathy.be/#music
Photos : Pierre Guelff

 
 
Show more...
6 years ago
1 minute 49 seconds

La nuit porte Conseil • Fréquence Terre
La Radio Nature • Info environnement, musiques du monde, ambiance Nature