Les guerres sont des activités atroces, où l’ordre le plus élémentaire des choses est anéanti, où tuer n’est plus un tabou et devient même un devoir encouragé par un état, une entité-nation. Dès lors, les commanditaires des crimes sont différenciés des gangsters puisqu’ils sont officiels, légitimés en quelque sorte. Pourtant le but reste le même : l’appropriation, la domination, l’enrichissement, au prix des larmes et du sang. Le docteur en politique Dieudonné Wamu Oyatambwe, actif à la VUB et chez WSM, nous rappelle que dans l'Est du Congo, au Nord et au Sud Kivu, une guerre terrible sévit depuis trente ans. Elle a déjà fait sans doute six millions de morts, des victimes militaires, mais surtout civiles, dont le nombre exact est inconnu. Par armes, par malnutrition ou maladies, des milliers de personnes meurent dans une relative indifférence internationale; c'est que cette guerre n'entrave pas trop les trafics de minerais qui nous importent pour nos économies...

Benoît Dassy est le secrétaire régional pour la CSC bruxelloise et, à ce titre, il est aussi un observateur privilégié des décisions qui touchent les bruxellois. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la complexité administrative et politique de la capitale belge -et européenne!- n'en aide pas une saine gestion. Cela, c'est en temps normal! Il y a plus de 500 jours maintenant que la région se trouve sans gouvernement et que les négociations entre partis de gauche, de droite, francophones et flamands sont paralysées. Impasses idéologiques, conflits de personnes, tabous et lignes rouges, "jeux" politiciens, tout semble concourir à empêcher un bon fonctionnement des administrations bruxelloises et, surtout, la mise en oeuvre d'un budget crédible pour faire fonctionner la ville. Les premières victimes de cet imbroglio sont les travailleurs du non-marchand et, singulièrement, ceux des associations les moins bien loties financièrement, pourtant indispensables aux plus démunis des habitants des dix-neuf communes. En fait, toute l'économie de la région de Bruxelles-capitale est menacée...

Le 14 octobre, plus de 100.000 personnes ont défilé dans les rues de Bruxelles pour défendre la justice sociale et climatique. C’était une mobilisation historique, portée par des voix diverses, sans hiérarchie ni vedettes. Juste des gens déterminés à se faire entendre. Dans cet épisode, on écoute celles et ceux qui étaient là. Malgré la présence musclée des forces de l’ordre et le mépris du gouvernement, ils ont marché. Parce que les choses doivent changer. Et ce jour-là, on était tous égaux.

Christelle, 45 ans, accueillante d'enfants, descend pour la première fois dans la rue pour défendre le secteur non-marchand. Suivez son parcours du réveil anxieux au retour chargé d'espoir, ponctué de monologues intérieurs et de slams vibrants. Découvrez l'univers de celles et ceux qui "tiennent la société" : métiers à 70% féminins, mal rémunérés mais essentiels. Du "je" au "nous", une prise de conscience qui résonne bien au-delà de la manifestation. Merci à toutes et à tous et en particulier à Julie et Charlotte pour votre contribution à ce podcast Julie Cornille, déléguée syndicale CNE (voix de Christelle) Charlotte Comper, militante Jeunes CSC (voix des slams) Coralie Dreumont (voix du jingle) Intervenant·es Stéphanie Paermentier et Sébastien Robeet, secrétaires nationaux CNE Non-marchand Florence Degavre, professeure à la FOPES (UCL/MOC) et coordinatrice de recherche au CIRTES (UCL) Extraits de manifestations et préparations Manifestation du Non-marchand du 22 mai 2025 Tony Demonte, Edgar Szoc, Jean-Paul Foki, un travailleur d'un CISP à Dinant Front commun syndical national (25 juin 2025, Brabant-Wallon) Christian Guldentops, CSC Brabant-Wallon Chorale de la CNE Non-marchand Les déléguées syndicales et la CAP de la CNE Non-marchand Équipe de production Interviews - son : Robin Malache, Ilyas Mhindat Animation podium « Non marchand for life » : Jean-Paul Foki Scénario, prise de son, montage et réalisation : Thierry Toussaint Direction éditoriale : Stéphanie Baudot Design graphique : Elsa Kbaier Crédits Slam 1 - Musique basée sur "Ambient Orchestral Piece" de Steven O'Brien (modifiée : tempo ralenti et pitch abaissé) - https://www.steven-obrien.net/ - Licence : Creative Commons Attribution Slam 2 - "Beautiful Lies" par Saurabh Alwadkar - Licence : Creative Commons CC BY-SA 3.0 - https://www.auboutdufil.com/index.php?id=640 Slam 3 - "Melancholy" par AShamaluevMusic - https://archive.org/details/melancholy-ashamaluevmusic - Utilisée avec permission pour usage non commercial Slam 4 - "Hold On" par Myuu (Nicolas Gasparini) - https://www.auboutdufil.com/index.php?id=580 - Licence : Creative Commons Attribution (CC BY) Extrait RTBF - Flash info de 5h30 – Matin Première, RTBF - Journaliste : Nathalie Servais - Diffusé le 22 mai 2025, durée utilisée : 40 secondes - Reproduit avec autorisation de la RTBF PARTENAIRES Avec le soutien de la SONUMA www.sonuma.be

Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, rappelle que les mesures du gouvernement Arizona ne concernent pas seulement les salariés, mais toutes celles et ceux qui vivent de leur travail : indépendants, étudiants, pensionnés, sans emploi… Face à des décisions absurdes et injustes, la résignation n’est pas une option. Le 14 octobre, il ne s’agit pas d’attaquer des partis, mais de défendre notre démocratie, nos droits sociaux, et une société économiquement juste et socialement équitable.

En Arizona, le gouvernement traite les citoyens comme du bétail : pensions, emploi, culture, justice… tout est malmené. Les femmes, en particulier, sont les premières victimes de cette brutalité. Mais elles ne se laissent plus faire. Le 14 octobre, elles descendront massivement dans les rues de Bruxelles pour dire stop aux injustices !

Daniel Cornesse, le secrétaire national CSC en charge des affaires wallonnes, nous explique pourquoi les wallons - les personnes, les syndicats en front commun, l'ensemble des corps constitués de la région...- vont se mobiliser pour exprimer leurs inquiétudes face aux politiques d'austérité et d'exclusion(s) initiées par le gouvernement Arizona et renforcées par la coalition Engagés-MR du gouvernement wallon. 85.000 foyers wallons vont se faire éjecter du droit au chômage, le dispositif APE, indispensable au secteur non-marchand, va se faire raboter, les cellules de reconversion qui ont démontré une réelle efficacité en 40 ans d'existence passent à la trappe au bénéfice des sociétés privées d'outplacement, les communes vont voir leurs finances mises à rude épreuve, bref, le gouvernement wallon estime que devant l'asphyxie de notre système économique, il faut fermer les portes et les fenêtres; il y en a qui ne manquent pas d'air!

Jean-Marc Namotte, ex-secrétaire fédéral CSC de la Province de Liège, est pensionné! Son remplacement s'est fait en beauté et c'est Isabelle Debroux qui lui succède. Isabelle a été journaliste en Presse écrite durant pas mal de temps; elle maîtrise donc la communication à merveille. Mais ça ne s'arrête pas là. Devenue permanente à la CSC liégeoise, elle a rapidement secondé le secrétaire en poste à l'époque. La nouvelle secrétaire fédérale est pugnace et décidée. Compréhensive et bienveillante avec ceux pour (et avec) lesquels elle s'est engagée, c'est une habile négociatrice qui sait se faire entendre et respecter. Ses convictions sont étayées d'une solide connaissance des dossiers dont elle aura désormais la charge. L'interview est courte, c'est le lot de nos émissions radiophoniques, mais croyez-le, vous l'entendrez parler en plus de la voir agir...

Roland Lahaye (CSC enseignement) tire la sonnette d’alarme : après des années de réflexion pour préparer l’école aux défis de demain (écologie, migrations, digitalisation…), un changement politique balaie tout.

🎙️ Un nouveau visage à la CSC Daniel Cornesse succède à Marc Becker comme Secrétaire national en charge des affaires wallonnes. Psychologue de formation et syndicaliste expérimenté, il connaît bien le terrain, de Liège-Verviers à l’ancien CESE de Wallonie. Dans un contexte politique en mutation, il devra conjuguer diplomatie et fermeté pour défendre les travailleurs.

: Marc Becker, Secrétaire national en charge des affaires wallonnes à la CSC, s'en va à la retraite. Enfin, "s'en va...", c'est sans doute beaucoup dire, le syndicalisme est plus qu'un métier, c'est un état d'esprit! Cette émission n'est en tout cas pas un hommage à un fervent défenseur de la cause syndicale qui quitte ses fonctions, il n'aimerait pas ça... Il s'agit juste du témoignage d'un homme engagé qui a vécu, analysé et marqué à sa façon les 40 dernières années d'une époque en mutation profonde. Il en a surtout retiré une façon de vivre les événements avec curiosité, humilité et volonté de servir à quelque chose : l'humanité sans doute...

Xavier Dupret, économiste à l'association culturelle Joseph Jacqmotte, développe un concept dédié à l'altercroissance. La croissance à tout prix nous a tout pris. La décroissance est une option qui comporte ses lacunes, elle aussi, et notamment du conservatisme, ainsi que la négation des commodités -réelles- auxquelles certains aspects du système actuel nous ont attachés. L'altercroissance proposerait-elle une... Alternative crédible à notre façon de chercher le bonheur?

Le chômage est une partie d'un package d'assurances émises par l'Etat et auquel on est tous obligés de souscrire, selon nos capacités. En cas de sinistre (restructuration, faillite...?), on est assuré, le temps de retrouver un autre emploi. Si il y en a! Mais voilà, les pontes de l'Arizona changent les règles du chômage. En dépit de ce que disent les économistes de tout bord, ils estiment que ça coûte plus cher que la pauvreté dans les rues. Frédéric Vanlerberghe, de la CSC-BW, n'est pas d'accord...

L'écart entre le décompte des manifestants et celui de la police est un running gag... Mail là, il n'a jamais été aussi grand. Faut-il y voir le malaise qui touche le gouvernement face au massacre qui a lieu à Gaza? L'opinion publique veut que ça s'arrête, les politiques prennent des engagements qui ne les engagent pas et, malgré leurs dénégations, continuent de vendre ou d'accepter le transit des armes vers Israël. Karin Debroey, qui dirige le service international de la CSC, nous fait part de son analyse sur la situation des travailleurs palestiniens entre autres considérations

Les titres -services, une histoire qui mériterait un solide nettoyage... Plus de 9 personnes qui y travaillent sur 10 sont des femmes. Elles y trouvent un job dur, physiquement et mentalement, avec des conditions et des outils professionnels très variables, allant du meilleur au pire possible, un job qui expose quotidiennement à des produits toxiques, mal payé, mal considéré, qui impose souvent de travailler à temps partiel... Ce secteur concerne 160.000 travailleuses pauvres et un petit paquet d'investisseurs privés qui, eux, s'enrichissent grâce à un système de subsides très peu contrôlé. Les petites gens actifs dans ce système comptent parmi les principaux "dommages collatéraux" des ambitions économiques austéritaires de l'Arizona, et ce n'est ni juste ni normal.

Le docteur François Polet, chercheur au CETRI, nous explique que les aides aux pays en développement sont des devoirs moraux et politiques, à cause d'un passé colonial certainement, mais -à coup tout aussi sûr- aussi à cause des conséquences climatiques et des pollutions que nos modes de vie dispendieux ou inconscients font peser sur les contrées les plus fragiles de la planète; nous avons tous des responsabilités... Et de conclure en mettant en évidence les perspectives de nouvel équilibre mondial, lesquelles vont dans le sens contraire à celui que le président des Etats Unis prétend impulser à l'aide d'une panoplie incroyable de brutalités politiques, économiques et humanitaires.

Le docteur François Polet, chercheur au Centre tricontinental, nous explique comment l'administration Trump, ici cornaquée par Eeeelon Musk, voue des centaines de milliers de personnes à la mort en leur retirant leur seul accès à des soins de base. Sans l'ombre d'un scrupule. Nier leurs responsabilités est leur principal argument... Quant à nous, sommes-nous réellement plus scrupuleux?

Le lundi 31 mars, le monde culturel belge n'a pas fait grève. Nos artistes se sont réunis dans plusieurs villes, dont Bruxelles, et ils ont crié leurs craintes, échangé leurs points de vue et exprimé -pacifiquement mais...- leur colère contre le gouvernement Arizona. Parce que celui-ci entend bien supprimer une reconnaissance de leurs métiers plus ou moins acquise, au prix de longues années de négociations. Incompréhension? Déconnexion? Volonté d'empêcher de penser, de danser, de rayonner? Les comédiens, musiciens, techniciens, plasticiens et autres acteurs de la culture se posent mille questions alors que nos leaders politiques ne semblent vouloir donner qu'une seule réponse...

Certains canards sont boîteux parce qu'ils se tirent eux-mêmes des balles dans le pied. C'est du moins ce que l'administration Trump semble faire avec assiduité ces temps-ci et, notamment, en démantelant USaid, le programme d'aide internationale des Etats-Unis. Les dégâts sont importants pour toutes les parties en présence, semble-t-il! François Polet, chargé de recherches au CETRI (cetri.be), nous explique dans ce premier épisode ce qu'est -ou était- USaid; on y entend entre autres choses que tout est dans tout et que la main qui donne, se tenant souvent au-dessus de celle qui reçoit, profite de sa position pour monnayer sa générosité. On appelle ça la "real politik"...

Cécile Vanderstappen, chargée de recherche sur la justice migratoire au CNCD, poursuit ses explications sur le comportement de la Belgique, en tant qu'Etat, face aux personnes qui tentent de s'y installer parce que la vie est devenue insupportable dans leur pays. Qu'il s'agisse de guerres, de répression politique, de famine, d'obscurantisme religieux ou de genre, ou simplement de situation économique, des milliers de femmes et d'hommes, parfois accompagnés d'enfants, bravent tous les dangers pour vivre ailleurs que chez eux. Et qu'ils tentent de migrer chez nous de façon légale ou pas, notre gouvernement Arizona se montre duplice et impitoyable vis-à-vis d'eux; il se met même hors-la-loi...