La saison 2 du podcast JW-Analyse s'intéresse à l'enfance dans le jéhovisme.

Conclusion de cette première saison. 

"Nous étions les élus d'une mythologie millénaire, bâtie par le grand architecte de l'univers en vue d'un plan divin planifié depuis les origines et dont nous étions les presque secrets dépositaires chargés de le faire connaître au monde entier par le moyen de la prédication. Sur les traces d'un homme légendaire et divin, le Christ, nous espérions devenir des surhommes, une race de légende, immortels et élus par Dieu lui-même, une race extra-ordinaire qui survivrait au Grand Dénouement, à la BATAILLE d'HAR-MAGUÉDON, grâce à sa foi exemplaire. Ce fantasme de transhumanité, nous ne l'assumions pas, aussi il fallait l'exprimer discrètement tout en se badigeonnant de cette crème collante et grasse qu'est l'humilité permanente. Surtout, ne pas le montrer. Ne pas succomber à la fragilité des raisonnements humains, au risque de sombrer dans l'in-humain".

PARTIE 5/5

Dans cet épisode final, vous découvrirez notamment comment Bertrand a réagi face à la tentative du surveillant de circonscription (cadre supérieur chez les TJ) de l'excommunier par un piège subtil. 

PARTIE 4/5

Comment un simple écart de vingt ans dans une chronologie biblique peut-il détruire en un instant des dizaines d'années d'endoctrinement ?

Bertrand nous raconte ici son déclic et relate sa confrontation avec les Anciens de sa congrégation.

PARTIE 3/5

« Winston laissa tomber ses bras et remplit lentement d’air ses poumons. Son esprit s’échappa vers le labyrinthe de la double-pensée. Connaître et ne pas connaître. En pleine conscience et avec une absolue bonne foi, émettre des mensonges soigneusement agencés. Retenir simultanément deux opinions qui s’annulent alors qu’on les sait contradictoires et croire à toutes deux. Employer la logique contre la logique. Répudier la morale alors qu’on se réclame d’elle. Croire en même temps que la démocratie est impossible et que le Parti est gardien de la démocratie. Oublier tout ce qu’il est nécessaire d’oublier, puis le rappeler à sa mémoire quand on en a besoin, pour l’oublier plus rapidement encore. Surtout, appliquer le même processus au processus lui-même. Là était l’ultime subtilité. Persuader consciemment l’inconscient, puis devenir ensuite inconscient de l’acte d’hypnose que l’on vient de perpétrer. La compréhension même du mot « double pensée » impliquait l’emploi de la double pensée. »

PARTIE 2/5 - Croire et ne pas croire en même temps ? Est-ce possible ?

« Winston laissa tomber ses bras et remplit lentement d’air ses poumons. Son esprit s’échappa vers le labyrinthe de la double-pensée. Connaître et ne pas connaître. En pleine conscience et avec une absolue bonne foi, émettre des mensonges soigneusement agencés. Retenir simultanément deux opinions qui s’annulent alors qu’on les sait contradictoires et croire à toutes deux. Employer la logique contre la logique. Répudier la morale alors qu’on se réclame d’elle. Croire en même temps que la démocratie est impossible et que le Parti est gardien de la démocratie. Oublier tout ce qu’il est nécessaire d’oublier, puis le rappeler à sa mémoire quand on en a besoin, pour l’oublier plus rapidement encore. Surtout, appliquer le même processus au processus lui-même. Là était l’ultime subtilité. Persuader consciemment l’inconscient, puis devenir ensuite inconscient de l’acte d’hypnose que l’on vient de perpétrer. La compréhension même du mot « double pensée » impliquait l’emploi de la double pensée. »

1984, George Orwell.

PARTIE 1/5

S'il croyait à la doctrine des Témoins de Jéhovah, c'était parce qu'il était Témoin de Jéhovah, et non l'inverse. L'auto-endoctrinement est une façon de se cacher du réel. Pour Bertrand, croire en la doctrine était une forme d'obligation sociale et familiale. C'était aussi un moyen d'éviter le grand questionnement existentiel angoissant.

Comment en vient-on à croire en des idées fausses, absurdes voire incohérentes aux yeux du plus grand nombre ? Cette croyance est-elle authentique ? Qu'est-ce que la double-pensée, phénomène psychologique au cœur de la pensée sectaire et au cœur de toute manipulation ?

Dans cette première partie, Bertrand nous livre des éléments de sa vie et quelques éclairages sur cette question. Certaines de ses réponses risquent de vous surprendre...

« Ne base pas ta vie sur une illusion car, quand tout s'effondre, il ne te reste rien ». C'est le conseil qu'adresse Marie à ceux qui seraient tentés d'entrer dans l'organisation des Témoins de Jéhovah, dynamisés par l'effet de groupe ou contraints par la pression familiale.  

 Mais les raisons qui nous poussent à nous laisser modeler par les idéologies sectaires ne sont pas toujours celles que l'on croit. Nous avons l'impression que nos choix sont toujours le fruit de notre réflexion et de notre liberté de conscience. En réalité, ils sont le plus souvent le produit de notre vie émotionnelle, de notre passé souvent douloureux et de notre enfance, parfois brisée. Nous sommes guidés avant tout par nos besoins. Et quand les douleurs de la vie s'abattent sur nous, nous n'avons parfois pas d'autre choix que de nous réfugier  dans la seule bergerie qui nous ouvre ses portes.   Lorsqu'il s'agit de faire part de nos doutes à un proche et de sortir du sentier tracé pour nous, alors tout s'effondre. Le phénomène de réactance s’enclenche et l'adepte endoctriné se retranche dans ses positions, nous laissant seuls, absolument seuls.  

 Marie a vécu une situation similaire. Quel a été son parcours ? Comment est-elle entrée chez les Témoins ? Et comment a-t-elle réussi à rebondir ? Je vous laisse avec elle, afin de mieux comprendre son histoire...qui est peut-être aussi un peu la vôtre.

Dorine, 21 ans, est sortie des Témoins de Jéhovah. Elle nous raconte son parcours, ce qui l'a poussée à rejoindre cette organisation et l'événement qui l'en a fait sortir.