AFFEN&Co 373, la Collégiale de l'AFFEN avec Beatrice MABILON-BONFILS, Professeur d'Université au laboratoire BONHEURS



Le savoir-relation est présenté comme un concept essentiel et radical qui interroge la notion de formation. Ce terme, développé par Béatrice Mabilon-Bonfils et François Durpaire, part du constat d'un triple tournant sociétal (global, numérique et normatif). Ouvrage Le savoir-relation.



Ce concept s'articule autour de trois axes fondamentaux



1. La relation des savoirs : Elle prône la non-compartimentalisation et la co-construction du savoir dans des espaces multiples (formels et informels). Les savoirs expérientiels sont valorisés, exigeant que le savoir scientifique se pense en relation avec ces formes d'expérience



2. Le savoir de la relation : Le savoir se construit dans la conscience réflexive des individus, par l'interaction, l'expérience, et la reconnaissance d'autrui. La relation est au cœur de l'apprentissage



3. Le savoir-faire relation : Il relie la théorie à la pratique (praxis), se concentrant sur la capacité des sujets à agir et à transformer la relation avec autrui



Le Laboratoire Bonheur (Bonheur est son acronyme), issu d'une idée d'Edgar Morin, utilise cette approche. L'objectif est de rendre le savoir scientifique concret en utilisant des dispositifs expérimentaux appelés les « ingénieries du bonheur ». Ces ingénieries impliquent un diagnostic précis des besoins de l'organisation (entreprise, administration, éducation) suivi de la mise en œuvre et de la mesure (via des métriques et indicateurs) des résultats pour évaluer l'efficacité des actions



Contrairement à une vision purement subjective et hédoniste du bonheur, cette approche se concentre sur le bonheur eudémonique. Le bonheur est considéré comme une dimension politique et collective. Il s'agit de construire un commun où chacun trouve sa place et participe, déclenchant un sentiment positif et le « flow »



En termes de pédagogie et de management, cette réflexion vise à former des experts du bien-être dans les organisations via un Master 2 entièrement à distance et conçu pour les professionnels. L'apprentissage du savoir-relation est essentiel pour les cadres, car un encadrement relationnellement compétent améliore la performance durable, la cohésion interne, et réduit le turnover. L'idée n'est pas de déléguer le bonheur à un Chief Happiness Officer, mais de faire en sorte que tous les acteurs s’emparent de cette notion collective



Une innovation pédagogique majeure est le spectacle recherche, un dispositif hybride de médiation entre la recherche universitaire et la forme artistique (théâtre, musique, vidéo). Le spectacle recherche est un outil puissant de transformation culturelle et managériale. Il permet de libérer l’expression, de créer une coopération authentique, d'associer les savoirs sensibles et savants, et d'intégrer les émotions au raisonnement, aidant ainsi les cadres à fédérer et à s’adapter au changement



Pour contacter l'université afin de connaître les modalités d'inscription (les candidatures démarrent en avril) ou les partenariats d’entreprise, on peut utiliser LinkedIn (Béatrice Mabilon-Bonfils) ou le courriel professionnel (beatrice.mabyon@cyu.fr)

AFFEN&Co 372, la Collégiale de l'AFFEN avec Yannig RAFFENEL, Trésorier d'INEX



NEX : Le Mouvement Expérientiel au Cœur de l'Innovation en Formation



INEX est un mouvement et un collectif, structuré sous forme d'association, visant à structurer et développer l'apprentissage par l'expérience en France. Fondé sur l'ADN du learning by doing ou de l'expérientiel, il rassemble des professionnels issus de divers champs de l'éducation et de l'enseignement supérieur. L'objectif principal d'INEX est de combler le retard de la France par rapport à d'autres pays, notamment anglo-saxons, où cette approche est largement reconnue et valorisée



Missions Clés pour la Pédagogie Expérientielle



L'association, bien que récente dans sa formalisation après trois ans de travail, s'articule autour de plusieurs axes stratégiques majeurs. Elle cherche à fédérer, identifier et certifier tous les professionnels de l'apprentissage par l'expérience, offrant ainsi une lisibilité essentielle à ceux qui font appel à cette expertise. INEX aspire à devenir un tiers de confiance, garantissant aux organismes de formation et aux entreprises (corporate learning) que leurs interlocuteurs maîtrisent les standards internationaux de la pédagogie par projet et de l'expérientiel



Cette démarche est cruciale car la formation expérientielle est jugée indispensable aujourd'hui, notamment pour développer les compétences transversales (soft skills ou smart skills) qui ne peuvent être acquises uniquement par des méthodes théoriques en salle de classe. Bien que l'expérientiel ait des racines françaises (comme chez Célestin Freinet), l'enjeu actuel est de sortir du "charlatanisme" passé et de fournir un véritable référentiel de qualité



Déploiement et Certification



Pour amorcer son développement national, INEX se lance concrètement en Bretagne. Un laboratoire y est en cours de construction via un consortium regroupant des acteurs bretons, le MEDEF Bretagne et le Syntec. Ce projet régional, financé dans le cadre "compétence métier d'avenir," servira de "maison témoin" (ou proof of concept) pour modéliser et capitaliser les pratiques avant une extension rapide au niveau national. Un événement de lancement pour ce consortium se tiendra à Rennes le 5 décembre



.Concernant la reconnaissance des acquis, INEX s'efforce de définir une certification alignée sur les standards internationaux. L'association explore activement la mise en place d'open badges pour permettre une micro-certification progressive reconnaissant l'engagement des participants et le développement de leurs compétences



Le mouvement insiste sur l'importance du collectif, favorisant la proximité apprenante et l'intelligence collective, et luttant contre l'attrition en garantissant l'engagement total de l'individu. L'apprentissage par l'expérience ne s'arrête pas à la simple action; il inclut toujours une posture réflexive pour conscientiser, formaliser et permettre le transfert des apprentissages, transformant la capacité en compétence



L'événement de lancement du consortium INEX en Bretagne, visant à construire un laboratoire pour l'apprentissage par l'expérience, le 5 décembre à Rennes, en Bretagne.

AFFEN&Co 371 avec Marie-Christine LLORCA et les Territoires Apprenants : L'Expérience AGO et le Forum de la Pédagogie (SEO Summary)



Qu'est-ce qu'un Territoire Apprenant selon AGO ?



Le concept de Territoire Apprenant (territoires apprenants) est un sujet montant en puissance, étroitement lié à la décentralisation et aux questions de formation. Marie-Christine LLORCA, Docteure en Sciences de l’Éducation et fondatrice d’AGO (dont le nom est dérivé de la racine pédagogie, à ne pas confondre avec Ago), structure cette idée autour de l'ancrage territorial et de la nécessité de "faire territoire". Pour elle, cela signifie créer un écosystème en apportant quelque chose aux autres là où l'on est situé



L'initiative, basée à Toulouse en Occitanie, a commencé il y a 13 ans avec une volonté intuitive de se situer géographiquement et culturellement, rejetant l'idée d'être désincarnée ou déterritorialisée. L'objectif principal n'est pas forcément un projet ambitieux d'emblée, mais de satisfaire le désir initial de construire quelque chose localement



Le Forum de la Pédagogie : Un Modèle d'Événementiel Apprenant



L'initiative phare d'AGO est le Forum de la Pédagogie. Conçu pour être l’opposé d’un congrès traditionnel, il vise à créer des croisements d’expériences et des discussions beaucoup plus horizontales



Un modèle économique libre et désintéressé : Le forum fonctionne sans aucune commande institutionnelle ni financeur externe, assurant une liberté d'action totale. Le modèle économique repose sur la participation payante des inscrits (environ 100 € la journée). Les organisateurs (AGO et ses associés bénévoles) interviennent gratuitement, le budget couvrant uniquement les frais matériels, ainsi que les déplacements et nuitées des intervenants, qui acceptent de ne pas être rémunérés pour leur expertise par "offre faite au projet"



L'approche vise à créer une communauté éphémère et intense pour une "mise en intelligence" du thème



Méthodologie et Scénarisation au service de l'Étonnement



La réussite du forum repose sur une scénarisation minutieuse de la journée, conçue "comme une pièce de théâtre" pour en faire un événement vécu



1. Le Choix des Lieux Inspirants : Les événements se tiennent dans des espaces inspirants avec une histoire, tels que la Manufacture des Tabac ou le Quai des Savoirs, évitant les palais des congrès classiques



2. L'Horizontalité des Intervenants : Le format mélange des experts phares (comme Boutinet ou Wajdi Mouawad) avec des récits de pratique d'acteurs de terrain (comme des enseignants de CFA ou des professionnels de l’éducation thérapeutique du patient)



3. Le Rôle de Fil Rouge : Marie-Christine LLORCA assure une fonction de fil rouge pour relier les interventions, posant des questions et encourageant la réflexion méta-réflexive chez les participants. Ce rôle vise à créer une "émotion intellectuelle" et "allumer les lucioles de la pensée"



Croisement des Pratiques et Ambitions Futures



Le forum excelle à croiser des univers inattendus pour générer de l'étonnement heureux. Les sujets sont souvent en avance sur leur temps, comme le thème de 2016 : "Espace inspirant et déplacement surprenant"



Les futurs projets témoignent de cette audace :



• Une collaboration avec le centre de formation du Stade Toulousain autour du thème du jeu et de ses applications pédagogiques



• Un forum sur le thème "Bruit, son et silence pour apprendre," visant à croiser des disciplines éloignées comme l’acoustique, l’architecture, la posture physique et la philosophie du Tao

AFFEN&Co 370, la Collégiale de l'AFFEN avec Raphael BUCHARD, CEO de DIPEEO



Le sujet de la conformité aux réglementations européennes, notamment le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) et le RIA (Règlement Intelligence Artificielle ou IA Act), est crucial pour les professionnels des RH et les organismes de formation. Ces textes s'inscrivent dans une stratégie d'harmonisation européenne et représentent un modèle réglementaire mondial, souvent appelé l'« effet Bruxelles »



Le RGPD impose des obligations claires, résumées en quatre piliers



1. La Transparence : Les structures doivent informer les individus (candidats, salariés, apprenants) sur le traitement de leurs données (type, durée, transferts). Cette information est idéalement fournie via une politique de confidentialité centralisée



2. Le Contrôle des Prestataires : L'organisme de formation doit contrôler ses sous-traitants (hébergeurs, outils de formation en ligne comme Zoom). Ces prestataires ne peuvent plus traiter les données que sur instructions spécifiques du client



3. La Sécurité : Une obligation d'assurer un niveau de sécurité minimum adapté aux traitements est requise. Les risques fréquents en RH sont l'envoi d'e-mails à la mauvaise personne ou l'utilisation de supports non sécurisés, les clés USB étant considérées comme « le pire truc ». L'utilisation du cloud est généralement préférable au stockage local



4. Le Droit des Personnes : Les individus disposent de droits fondamentaux nouvellement créés par le RGPD, tels que le droit d’accès et le droit à l’oubli. Le droit à l'oubli n'est cependant pas absolu ; des obligations légales (comme la rétention fiscale des informations de paiement pour 10 ans) priment



Concernant la prospection commerciale (un point de plainte majeur en RH/formation), l'organisme de formation peut prospecter en B2B (candidats, employés) sans consentement préalable (opt-in) en France. Toutefois, cette prospection doit impérativement être ciblée (la formation doit être adaptée à la personne) et toujours offrir une facilité de désabonnement



Les sanctions pour manquement au RGPD sont potentiellement lourdes, pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial. L’ACNIL applique des sanctions plus faibles (entre 2 000 et 20 000 €) de manière quasi automatique pour les petites structures, rendant la non-conformité risquée



L’IA Act (RIA), complémentaire au RGPD, encadre l’Intelligence Artificielle selon des niveaux de risque. Les IA utilisées pour le recrutement sont considérées à haut risque. Ceci s’explique par le risque de discrimination ou de biais, comme l'ont montré des cas historiques où des outils d'IA basés sur des critères humains excluaient les femmes. Pour ces IA à haut risque, le prestataire doit fournir des rapports techniques démontrant l'exactitude des résultats et l'absence d'hallucinations, afin de protéger l'entreprise cliente du risque pénal lié à la discrimination



Il est important de souligner que l'utilisation d'outils d'IA comme Chat GPT pour le conseil juridique est déconseillée, car ils ne sont pas fiables et peuvent fournir des informations erronées avec de fausses sources



Enfin, la conformité est un facteur essentiel de la stratégie commerciale. Pour les organismes visant les grands comptes ou les ETI, la non-conformité est aujourd’hui un frein business. L'Europe utilise ces réglementations comme un levier de puissance économique en tant que premier marché mondial, imposant ses standards aux acteurs internationaux.

AFFEN&Co 639 avec Philippe PETITQUEUX, Secrétaire général de l'association Reconnaître



Les Open Badges sont passés d'« objet virtuel non identifié » (OVNI) à un outil suscitant un intérêt majeur chez les responsables de formation professionnelle et les entreprises. L'association Reconnaître (loi 1901), cofondée en 2018 par Serge Ravet (président) et Philippe Petitu (secrétaire général), a été créée pour fédérer les initiatives régionales (comme Badjon la Normandie, lancée en 2016) et accompagner le développement de ces artefacts numériques. Reconnaître est ouverte à tous, proposant des adhésions modestes (10 € pour les individuels, 100 € pour les organisations), donnant accès à des ressources, des méthodes, le partage de badges et la mise en relation avec des experts



La Philosophie de la Reconnaissance Ouverte



Reconnaître promeut la philosophie de la reconnaissance ouverte. L'objectif fondamental est de briser le monopole des institutions sur la reconnaissance et d'impliquer les individus et les collectifs dans leur propre valorisation. Les systèmes traditionnels de diplômes et la VAE (Validation des Acquis de l'Expérience) sont jugés insuffisants pour refléter la diversité et la rapidité de l'expérience développée grâce au numérique



Un Open Badge est un support numérique transparent et léger (low-tech) qui rend visible une reconnaissance, qu'elle soit formelle, non formelle ou informelle. Sa valeur initiale est proche de zéro mais elle est construite et dépend du contexte, notamment grâce aux « endossements » (recommandations) de pairs ou de tuteurs. Les badges sont riches en métadonnées (émetteur, critères, preuves, géolocalisation), facilitant la création d'un CV dynamique (CV 3.0)



Usages Stratégiques et Écosystèmes



L'association cible activement le tissu économique. En entreprise, les usages majeurs incluent l'attestation de suivi de formations qualifiantes, la valorisation des rôles (facilitateur, ambassadeur), et surtout l'identification des compétences transversales humaines (soft skills). Il est essentiel d'aborder la mise en œuvre des badges par la question de la reconnaissance existante au sein de l'organisation pour éviter les frictions, notamment avec le dialogue social



La construction d'un écosystème de reconnaissance est primordiale. Bien que l'Europe encadre les « microcertifications », Reconnaître met en garde contre le fait de réduire les badges à de simples petits diplômes, réaffirmant leur vocation à créer des écosystèmes privés et une valeur locale au sein d'une filière ou d'un territoire



Reconnaître organise deux événements majeurs : le Forum francophone des Open Badge (centré sur la pratique et les ateliers) et la conférence internationale ÉPIC (axée sur la politique et les échanges internationaux).

AFFEN&Co 368 avec Jonathan POTTIEZ



L'évaluation de la formation est une question essentielle pour les entreprises cherchant à mesurer le fameux ROI (Retour sur Investissement) de leurs dispositifs. Jonathan POTTIEZ co-auteur de la 4ème édition de l'ouvrage L'évaluation de la formation (avec Jean-Luc Gill), insiste sur la nécessité de définir des critères de succès en amont pour guider l'évaluation en aval.



Les Trois Piliers de l'Évaluation



Pour évaluer la formation, il faut distinguer trois concepts fondamentaux:



1. La Qualité : La formation est-elle un bon produit ou service de formation ?



2. L'Efficacité : La formation a-t-elle permis d'atteindre les objectifs assignés ?



3. L'Efficience : Les résultats ont-ils été obtenus au meilleur coût ?



Historiquement focalisée sur la satisfaction "à chaud", l'évaluation moderne se concentre désormais sur le transfert des apprentissages. L'objectif principal est de vérifier si les acquis sont appliqués sur le terrain et de comprendre les raisons d'un éventuel non-transfert. Ce défi est complexifié par la difficulté à définir précisément les compétences attendues, en particulier les soft skills, dans un monde de plus en plus incertain (monde VUCA).



Le Défi de l'Apprenant Moderne et le Rôle Managérial



Face à l'incertitude, l'accent est mis sur le développement de la capacité d'apprendre à apprendre (méta-cognition). L'individu doit être capable de réflexivité, de solliciter du feedback, de s'auto-évaluer, et de développer des compétences en continu, au-delà du strict livrable de formation. Jonathan Petier croit en une diminution progressive de la formation formelle au profit d'une autonomie accrue des collaborateurs, qui deviennent des apprenants modernes. Le rôle du responsable formation doit évoluer pour devenir une "main invisible" qui met de l'huile dans les rouages, mais n'est plus un passage obligé.



Pour encourager cette autonomie et l'engagement, la formation nécessite un travail important sur son design et son marketing afin de développer l'envie chez les collaborateurs. L'exemplarité du manager est cruciale, notamment en faisant de la formation un sujet régulier lors des rituels d'équipe. Le succès ou l'échec de la formation doit être perçu comme une responsabilité partagée par le collectif de travail.



L'Intelligence Artificielle et l'Évaluation



L'Intelligence Artificielle (IA) bouleverse les pratiques, offrant de nouvelles opportunités d'apprentissage (comme les compagnons conversationnels) et d'évaluation. L'IA peut aider à concevoir des évaluations (quiz, mises en situation) ou à analyser les sessions enregistrées pour vérifier le niveau d'attention et le contenu des échanges.



Toutefois, l'IA présente des risques, notamment la dépossession des connaissances et la perte de capacité cognitive si elle est utilisée comme une prothèse qui fait à la place de l'humain. Pour éviter que l'entreprise ne perde la main, l'avenir repose probablement sur des modèles d'IA entraînés sur les données spécifiques de l'entreprise. La formation est nécessaire pour développer un regard critique sur l'IA et comprendre ses limites. L'idéal est que l'IA agisse comme une orthèse : un outil qui donne plus de puissance, mais ne remplace pas le cœur du métier.



Un Défi Culturel : Du Moyen au Résultat



Si un responsable formation souhaite remettre à plat son système d'évaluation, la première question fondamentale à se poser est : "Pourquoi ?". Que souhaite-t-on démontrer et pour quelles actions concrètes ?.



Le changement de culture est le plus grand obstacle,

AFFEN&Co 367, la Collégiale de l'AFFEN



L'Institut Jacques Delors, dirigé par Sylvie Matelli, est une institution initialement perçue comme un centre de formation professionnelle. Fondé en 1996 par Jacques Delors, l'Institut (anciennement Notre Europe) porte et poursuit la vision de son fondateur pour une Europe ambitieuse, notamment en matière sociale et de compétences



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L'une de ses contributions notables à la formation est l'Académie Notre Europe. Il s'agit d'une formation entièrement gratuite ciblant les jeunes, accueillant chaque année une centaine de participants de 29 nationalités différentes. Plutôt qu'une formation certifiante ou diplômante, elle offre un échange d'expériences et un décryptage sur la citoyenneté européenne, visant à expliquer ce que signifie être Européen. L'objectif est d'ouvrir des réseaux et des perspectives, notamment pour les jeunes moins connectés aux questions européennes. L'Institut recherche activement des mécènes et des entreprises pour financer cette académie ou attribuer des bourses à des jeunes



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Au-delà de cette académie, l'Institut s'engage activement dans le domaine des compétences en tant que think tank. Il prolonge l'action de Jacques Delors, qui avait fortement porté et poussé la vision d'une « Europe de la formation » et d'une « Europe des compétences ». L'Institut défend l'idée d'une « union des compétences » européenne, dont l'objectif est d'harmoniser progressivement la définition et le niveau des compétences pour permettre la libre circulation des personnes et faciliter le travail partout en Europe. Cette union vise à élever le niveau de qualification des salariés européens et à les aider à acquérir les compétences nécessaires tout au long de leur vie professionnelle dans un monde en mutation. Elle cherche également à accompagner les moins qualifiés, en s'attaquant par exemple au constat qu'environ 20% des citoyens européens ont encore des difficultés en lecture et écriture, ou au faible niveau en mathématiques et sciences chez les jeunes de moins de 15 ans



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Pour les entreprises, l'Institut peut intervenir dans des formations sur les questions européennes et monter des séminaires pour décrypter les enjeux. L'harmonisation des compétences devrait également faciliter l'accès des petites et moyennes entreprises (PME) à un marché du travail européen harmonisé, crucial pour leur créativité et leur dynamisme. La vision inclut aussi la nécessité de redescendre au niveau de l'éducation pour préparer les futurs collaborateurs, ainsi que l'investissement dans de nouvelles compétences liées à l'intelligence artificielle, au numérique et à l'écologie. L'Institut participe à la réflexion et à la diffusion d'idées à Bruxelles, travaillant directement avec les institutions et offrant une expertise pédagogique pour comprendre les mécanismes européens



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Pour contacter l'Institut Jacques Delors, vous pouvez consulter leur site internet, où vous trouverez toutes leurs publications gratuites (en français et en anglais) et leurs coordonnées. Il est également possible de contacter Sylvie Matelli directement via LinkedIn ou d'autres biais. Le siège de l'Institut est situé à Paris.

AFFEN&Co 366, la Collégiale de l'AFFENavec Jacques Olivier HENON, directeur de la formation et de l'innovation pédagogique du 3CA BTP, association nationale paritaire dans le BTP pour nous parler de ce secteur.



Deux grands chantiers principaux sont identifiés pour l'avenir de la formation dans ce secteur : l'évolution des modalités pédagogiques et la formation des "citoyens de demain".Concernant la robotisation, elle est perçue comme un outil d'assistance pour les chantiers neufs (par exemple pour la pose de peinture ou le carrelage), mais non comme un substitut à l'humain. L'environnement du BTP, en constante évolution, rend difficile une autonomie complète des machines, et la robotisation actuelle vise plutôt à rendre les individus plus efficaces ou rapides.Le premier chantier majeur est le développement et l'appropriation des modalités de formation immersives. L'immersif englobe la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les métavers, les simulateurs et le numérique 3D. Le 3CA BTP a démontré que l'immersion permet une appropriation plus rapide et durable des concepts, grâce à la mobilisation de l'émotion. Pour massifier cette approche, un projet d'envergure a été lancé, mobilisant près de 90 centres de formation et bénéficiant d'un financement de 15 millions d'euros (dont 11 millions de l'État). Ce projet vise à produire et mettre à disposition gratuitement 700 ressources immersives via la plateforme Immersive BTP. Ces outils offrent l'avantage de permettre aux apprenants de s'exercer et de se tromper sans conséquences matérielles (pas de gaspillage ou de dégâts), libérant ainsi du temps précieux pour affiner le geste technique en situation réelle. La conception de ces outils se fait en étroite collaboration avec les formateurs, garantissant leur pertinence et facilitant leur acceptation sur le terrain. La prochaine innovation envisagée est une réalité augmentée tactile couplée à l'intelligence artificielle, capable de reconnaître les matériaux et d'afficher instantanément leurs spécifications techniques.Le second grand chantier est la formation des citoyens de demain. L'objectif est de conscientiser les apprentis à leur rôle social et citoyen, au-delà de leur compétence professionnelle. Les entreprises recherchent des salariés investis dans leur entreprise et leur territoire, et les centres de formation sont des acteurs clés du développement territorial. Les métiers du BTP se caractérisent par une fierté particulière liée à la durabilité des réalisations, laissant une empreinte tangible, un peu à l'image des "constructeurs de cathédrales". Le numérique est un levier essentiel pour cultiver cette fierté et l'engagement citoyen. Des initiatives comme la création de podcasts par les apprentis les aident à développer leur expression orale et à prendre conscience de leur capacité à partager leurs idées. L'utilisation de photos et vidéos par les jeunes pour documenter leur travail en entreprise favorise une approche réflexive, leur apprenant à apprendre en situation de travail. De plus, le logiciel "Ava" (Accompagnement de la Vie des Apprentis) permet de rendre visibles et de valoriser les engagements personnels et citoyens des jeunes, renforçant leur sentiment d'être des acteurs actifs de la société. Le 3CA BTP, fondé en 1942, encourage également la création de réseaux d'anciens (alumni) au sein des CFA. Ces réseaux sont fondamentaux pour l'intégration professionnelle et la veille sur l'évolution des métiers.Concernant le recrutement dans le BTP, le secteur a fait des progrès notables. Le nombre de contrats d'apprentissage non pourvus est passé de 8 000 en 2018 à moins de 3 000 aujourd'hui, malgré une forte augmentation du nombre d'apprentis (de 60 000 à 106 000). Le BTP offre aussi d'importantes opportunités d'inclusion et de reconversion professionnelle tout au long de la vie. Pour en savoir plus sur le 3CA BTP et ses initiatives, il est possible de consulter leur nouveau site interne...

AFFEN&Co 365, la Collégiale de l'AFFEN



avec Clément MESLIN, Vice-président d'EdTech France en charge du Corporate learning.



EdTech France, une association créée il y a 7 ans, représentant la tech française avec plus de 500 start-ups adhérentes, un chiffre d'affaires annuel de plus d'1,5 milliard d'euros et 15 000 emplois.



L'association couvre l'éducation scolaire, la formation professionnelle, la reconversion et l'enseignement supérieur EdTech France vise à connecter et soutenir l'écosystème, notamment en aidant les responsables de formation à identifier les "pépites" technologiques adaptées à leurs besoins



L'association fournit des outils et des partenariats pour aider les jeunes entreprises à répondre aux exigences des grands groupes, notamment en matière de cybersécurité. Elle encourage également les alliances entre entreprises françaises, comme avec Mistral AI, pour forger des champions européens capables de rivaliser avec les leaders américains et asiatiques dans l'éducation en ligne et la formation professionnelle Pour sensibiliser et informer, EdTech France propose une cartographie en ligne de l'écosystème.



Deux initiatives majeures sont mentionnées :



La Nuit du Corporate Learning (début septembre 2025) : un événement annuel pour les équipes de formation des grands groupes, présentant les tendances et innovations Les EdTech Days : des journées gratuites organisées deux fois par an dans des entreprises pour présenter des start-ups EdTech sur des thématiques spécifiques Face à l'afflux d'innovations, Clément Meslin conseille aux entreprises de prendre du recul et de rationaliser leurs outils Il suggère d'organiser des "journées d'innovation" internes pour évaluer les solutions, s'inspirant de pratiques comme celles du groupe AXA



L'intelligence artificielle (IA) est perçue comme un catalyseur majeur : Elle va transformer le métier de concepteur pédagogique, permettant de créer des modules et activités plus rapidement (ex: l'outil Take)



L'ingénieur pédagogique restera cependant crucial pour guider l'IA et compenser son manque de nuance humaine L'IA rendra l'"adaptive learning" (apprentissage personnalisé) enfin pleinement efficace, en poussant les contenus pertinents en fonction du profil de l'apprenant Malgré le potentiel de l'IA comme "coach" (ex: ChatGPT), Clément Meslin ne croit pas à la disparition des formateurs Il souligne l'importance de l'interaction humaine et la préférence de certains apprenants pour des approches non-IA. L'avenir est à la formation multimodale, combinant divers formats (podcasts, e-learning, présentiel, simulations) pour s'adapter aux différents styles d'apprentissage.



Les "roleplay" avec IA, des simulations interactives où l'IA évalue la performance, sont présentés comme un format d'avenir prometteur



D'ici 2035, l'IA pourrait devenir un assistant indispensable pour les services de formation, les aidant à identifier rapidement les solutions, analyser les retours et combler les lacunes



Cette "conciergerie" augmentée permettrait aux équipes formation d'apporter une valeur accrue et de renforcer leur rôle stratégique au sein des entreprises



Clément Meslin insiste sur l'importance de ne pas s'isoler face à ces mutations et encourage à rejoindre des collectifs



Il est joignable sur LinkedIn et anime "Le Learning Club", un podcast dédié à la formation

AFFEN&Co 364, la Collégiale de l'AFFENavec Abdoul BENAMER, Président du Comité Ethique de France Immersive Learning (FIL)



Abdou Benamer met en évidence les avantages pédagogiques de la XR, notamment pour les formations techniques coûteuses ou risquées, et sa capacité à améliorer l'intégration en entreprise.



Le dialogue aborde également les défis liés à l'adoption de la XR, tels que le coût de l'équipement, la maintenance, l'hygiène, l'obsolescence et la nécessité de former les formateurs. La discussion met en lumière le travail du FIL pour établir des normes éthiques et des certifications pour les modules XR, garantissant ainsi la qualité et la sécurité des utilisateurs.



France Immersive Learning (FIL), une association française loi 1901 regroupant plus d'une centaine d'acteurs du domaine. Le FIL promeut l'utilisation de l'XR, notamment pour le développement de modules de formation et d'applications industrielles, comme les jumeaux numériques.L'intérêt pédagogique de l'XR est multiple :Réduction des coûts et sécurité : Elle permet de former sur des équipements onéreux ou dangereux (ex: piloter une grue) sans les risques ni les coûts d'investissement matérielOptimisation des ressources humaines : La digitalisation des modules de formation, notamment pour l'intégration des nouveaux employés, réduit le temps passé par les managers et l'impact du turnover.Amélioration de l'apprentissage : La VR offre une immersion qui facilite la mémorisation et la pratique de gestes techniques ou de scénarios complexes, avec la possibilité de "toucher" virtuellement les objets grâce aux retours haptiques (gants, vestes) et même de sentir des odeurs pour le diagnostic (kits d'odeurs).Développement des soft skills : Des modules comme "Recrute-moi" permettent de simuler des entretiens avec des recruteurs variés (nerveux, malhonnêtes) animés par l'IA, aidant les candidats à gérer leur stress et à améliorer leur communication. Il est même possible d'analyser les micro-signaux et les regards pour des formations sur le sexisme en entreprise.Malgré une "barrière psychologique" liée à la maîtrise des outils numériques par les formateurs, ainsi que les défis de coût, maintenance, hygiène et obsolescence rapide des casques, des solutions émergent. La location de casques (20 à 50 €/24h) et l'accès à des tiers lieux (espaces comme AOIS, le centre d'Abdou Benamer de 2700 m² à Vigneux-sur-Seine) permettent d'accéder à du matériel récent sans investir.Le comité d'éthique du FIL travaille à définir des règles pour l'intégration de la VR, notamment sur la sécurité des utilisateurs (prévention du mal de mer via la téléportation, risques d'épilepsie, protocoles d'accompagnement), l'hygiène, la prise en compte du handicap, et la confidentialité des données (RGPD), insistant sur la nécessité du consentement de l'utilisateur. Le FIL vise à créer une labellisation des modules VR pour garantir leur qualité pédagogique et éthique.L'XR ne se limite plus au gaming ; elle se développe dans la formation ("snacking learning" pour des micro-modules) et les métiers. L'effet "waouh" initial doit être transformé en un intérêt pédagogique mesurable par des indicateurs clés de performance (KPI) pour que la VR ne soit pas qu'un simple divertissement

AFFEN&Co 363, la Collégiale de l'AFFENavec Christophe COUPEAUX pour la sortie de son livre "La boîte à outils du Digital Learning".



Christophe Coupau préfère le terme "digital learning" à "e-learning", ce dernier étant souvent associé aux modules SCORM traditionnels. Pour lui, le digital learning a une vision plus large, englobant diverses technologies comme les réseaux sociaux, les outils de visio et même l'IA. L'EdTech est perçue comme similaire, bien que plus souvent liée à l'enseignement académique



La crise sanitaire (Covid) a agi comme un accélérateur majeur pour le digital learning, le faisant passer d'un "nice to have" à un "must have" dans de nombreuses organisationsAujourd'hui, 68% des entreprises déclarent adopter des modalités digitales dans leur formation. On observe une maturité croissante des usages, des outils et des acteurs (plateformistes, fournisseurs, concepteurs). La construction de parcours digitaux et hybrides s'impose de plus en plus



Un défi majeur est la réticence potentielle des apprenants et formateurs qui préfèrent le présentielPour y répondre, il est crucial de comprendre leurs représentations et leurs pratiques digitales existantes (comme l'utilisation de tutos YouTube ou de groupes WhatsApp). Souvent, les gens pratiquent déjà le digital sans le savoir



Pour qu'un projet de digital learning réussisse, il est essentiel de partir de l'apprenantIl faut s'intéresser à sa cible, à son contexte numérique, ses cas d'usage, son équipement, ses questions et ses besoins. Le digital doit être envisagé comme une solution pertinente pour répondre à ces besoins, pas une fin en soi



Les apprenants peuvent s'approprier les dispositifs digitaux de manière inattendueIl faut laisser de la place à cette auto-détermination dans les usages. Identifier les apprenants plus à l'aise avec le numérique peut permettre d'en faire des sponsors ou des tuteurs pour aider les autres. Cela enrichit le mix pédagogique



Face à l'inflation des technologies (podcast, VR, IA) et la peur de manquer (FOMO), les entreprises peuvent hésiterPour s'y retrouver, il est utile d'examiner les outils déjà en place et de s'inspirer des retours d'expérience d'autres industries ou de la communauté digital learning. Certains outils comme les LMS (plateformes de gestion de l'apprentissage) et la visio sont considérés comme des valeurs sûres. La réalité virtuelle peut être très pertinente pour des domaines d'apprentissage spécifiques, notamment dans des contextes dangereux ou complexes à reproduire en présentiel. L'IA impacte la production de ressources et l'autonomie, mais ne remplace pas la mise en action et le contexte spécifique qu'apporte un formateur



Lancer un projet de digital learning nécessite de structurer les étapesAprès un diagnostic initial ("où on part, où on souhaite aller"), il faut constituer une équipe projet multidisciplinaire (pédagogie, tech, communication, etc.). Les phases incluent la conception pédagogique, la production ou le sourcing de supports, le choix et la mise en place des outils de diffusion (comme un LMS, ou des alternatives comme YouTube ou les réseaux sociaux pour commencer). Tester les supports avec les apprenants et parties prenantes est crucial pour obtenir des retours et itérer



Accompagner les formateurs traditionnels vers le numérique demande de l'écoute et de la pédagogieCertains outils digitaux peuvent les aider, notamment pour les tâches administratives. Il faut une démarche progressive, les rendre acteurs et s'appuyer sur les formateurs qui sautent le pas pour créer une dynamique d'ambassadeurs



Une plateforme LMS n'est pas toujours indispensable au début, surtout pour l'expérimentation, mais elle devient utile pour l'industrialisation,

AFFEN&Co 362, La Collégiale de l'AFFENavec Éric Melet, président de SoL France et co-auteur d'un ouvrage sur la psychologie positive (PP) au travail, explore l'apport de cette discipline dans l'entreprise, notamment à l'occasion de la réédition enrichie de son livre.



Fort de son parcours managérial et de son intérêt pour la philosophie et le sens, Éric Melet souligne que son travail vise à partager ce qui l'a marqué en tant qu'opérationnel. L'ouvrage, intégré à la collection pratique "La boîte à outils" de Dunod, permet de "picorer" des informations et des exercices



Il est crucial de distinguer la psychologie positive de la simple pensée positive



Alors que la pensée positive est subjective et utile pour développer l'optimisme (comme la méthode Coué), la PP est une approche scientifique. Lancée en 1998 par Martin Seligman, son objectif est de comprendre scientifiquement les facteurs d'épanouissement et pourquoi les individus et les organisations fonctionnent bien, en complément de la psychologie traditionnelle axée sur les manques et la souffrance. Le courant européen de PP, auquel se rattache l'auteur, se caractérise par une perspective plus critique que certains aspects du courant nord-américain, insistant sur la responsabilité de l'entreprise, notamment concernant les conditions et l'organisation du travail, et pas uniquement la responsabilité individuelle du bien-être



La PP peut être apprise et développéeIl ne s'agit pas de nier les problèmes existants, mais de choisir délibérément de voir d'abord ce qui fonctionne pour être mieux outillé face aux difficultés. Se concentrer uniquement sur les problèmes tend à les faire grandir



Plusieurs concepts et pratiques sont mis en avant :



L'optimisme contribue à l'épanouissement et peut être cultivé en travaillant sur son "style explicatif", c'est-à-dire la manière d'interpréter les événements (notamment les échecs) et de reformuler son discours interne. Cette idée de se concentrer sur ce qui dépend de soi renoue avec d'anciennes sagesses philosophiques



La gratitude est fondamentale : réapprendre à apprécier et à s'arrêter plutôt que de courir après une performance maximale



La connexion à soi implique de prendre le temps, se déconnecter pour identifier ses ressources et valeurs personnelles



Connaître ses valeurs est essentiel, y compris au travail où des valeurs différentes peuvent entraîner des conflits. Un exercice dans le livre aide à identifier ses cinq valeurs clés et leur intégration professionnelle



La dimension collective est aussi importante que l'individuelle. Construire des relations positives est un pilier au travail



Se concentrer sur les forces de caractère des individus et des équipes, plutôt que sur les manques, demande un "recablage" car notre cerveau est naturellement câblé pour anticiper les menaces



Les neurosciences confirment l'intérêt de la PP : le cerveau fonctionne mieux dans un environnement sécurisantLes émotions positives, comme la joie, élargissent l'esprit, favorisent la créativité, la résolution de problèmes et la connexion sociale



La sécurité psychologique, concept développé par Amy Edmondson, est un facteur clé de performance des équipes, permettant d'oser exprimer des idées ou des erreurs sans peur du jugement. Google l'a identifié comme critère numéro 1 d'une équipe performante



Pour intégrer la PP en entreprise, il est suggéré de commencer simplement, par exemple par des conférences incluant de la mise en pratique, ou des ateliers sur les valeurs ou l'appréciation des forces



L'équipe elle-même peut devenir un "groupe de parole" favorisant la ...

AFFEN&Co 361, la Collégiale de l'AFFENL'émission explorE la question de l'orthographe en France avec l'experte Roxanne Johannides, docteur en sciences du langage et fondatrice de la start-up Orthographe Héros.Un problème sociétal concernant l'orthographe en France a été mis en évidence, caractérisé par une baisse significative du niveau depuis plus de vingt ans, particulièrement depuis le début du XXIe siècle. Cette régression s'est produite malgré une amélioration dans d'autres compétences rédactionnelles. Des études révèlent une diminution équivalente à deux niveaux scolaires : le niveau des élèves de 5e correspondrait à celui des élèves de CM2 d'il y a une vingtaine d'années, avec un quasi-doublement des fautes. De plus, 47% des adultes français rencontrent des difficultés en orthographe, mais seulement 15% en sont conscients, indiquant un optimisme excessif quant à leur propre niveau.Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Les rectifications orthographiques de 1990 ont eu du mal à s'imposer en France en raison d'un fort attachement des Français à leur langue, perçue comme un patrimoine national forgé par l'histoire de l'unification de la France et l'éradication des patois. De plus, on a constaté une diminution des heures consacrées à l'enseignement de l'orthographe à l'école, ainsi qu'une certaine désacralisation due aux pratiques numériques comme le SMS. La formation des enseignants en didactique de l'orthographe représente également un défi.Contrairement à certaines idées reçues, l'orthographe demeure essentielle dans une société où l'écrit est omniprésent (courriels, etc.) et où elle devient une compétence professionnelle. Négliger l'orthographe est une approche élitiste, car sa non-maîtrise est une source de stigmatisation, de discrimination et de souffrance dans le milieu professionnel et au-delà. Si les correcteurs orthographiques et l'IA comme ChatGPT sont des aides précieuses, ils ne constituent pas une solution fondamentale et restent des béquilles. La langue évolue, mais cette évolution est souvent masquée par la correction des textes. Une tolérance existe entre les anciennes et les nouvelles formes orthographiques.Face à ces constats, Roxanne Johannides a développé Orthographe Héros, une méthode d'apprentissage alternative à la mémorisation de règles, axée sur la compréhension du raisonnement orthographique à travers une carte mentale (logramme ou arbre de décision). La méthode utilise également des jeux de construction (type Lego) pour visualiser les accords et des définitions plus précises. Cette approche s'adresse principalement aux adultes (bien qu'adaptable aux enfants) et cible les profils moins réceptifs aux méthodes traditionnelles. Une étude a montré une amélioration des compétences de 37% en moyenne en seulement deux jours. Pour favoriser l'ancrage à long terme, une application web mobile a été créée, proposant du microlearning et de la gamification. La carte mentale permet de gérer tous les verbes sans exception, remplaçant ainsi les manuels traditionnels. Les retours des utilisateurs sont très positifs, avec une meilleure compréhension des erreurs et un regain d'intérêt pour l'orthographe.En entreprise, il est crucial de dédramatiser les fautes d'orthographe en les présentant comme un problème de méthode plutôt que d'intelligence. Proposer une licence globale de l'application à tous les employés permet de créer une dynamique positive et de déstigmatiser le sujet. Orthographe Héros propose un diagnostic gratuit des difficultés pour les entreprises. Des team buildings ludiques avec les Legos peuvent également être organisés. Cette démarche s'inscrit dans une logique de RSE en favorisant l'inclusion et l'égalité des chances. Les prix des licences varient en fonction du volume, avec des tarifs dégressifs pour les entreprises et les écoles. La start-up, lancée commercialement récemment, a reçu des soutiens institutionnels et sera présente au salon Vivatech.

AFFEN&Co 360, la Collégiale de l'AFFENavec l'excellent Denis CRISTOL et le lancement de son projet de laboratoire d'innovation pédagogique, le "Rêve de Dana".Idées et Faits Importants :



Origine du nom "Dana" : "Le nom d'Anas, ça vient d'une DS Celt de la fécondité et puis dans euh dans dans la consonance du nom, il y a il y a le mot Anne et c'est vraiment l'idée d'un d'un laboratoire d'un à la fois un lieu physique mais aussi un lieu d'exploration pédagogique qui vise à travailler à nos à notre reconnexion au vivants."
Les qualités pédagogiques de l'âne : "En fait les anes sont extrêmement malins, très intelligents, doué de cœur, de robustesse, doué d'écoute, doué d'empathie, doué de résistance. Et ça nous complète des qualités extrêmement intéressantes à sur lesquelles s'appuyer pour faire notre chemin dans le monde d'aujourd'hui."
Le format des séjours : Résidences itinérantes d'une semaine (6 nuits, 7 jours) avec des marches de 8 à 13 km par jour, alternant marche, ateliers en nature et temps de pause.
La distinction entre environnement et milieu d'apprentissage : "traditionnellement en pédagogie, on distingue l'environnement d'apprentissage qui est en extériorité. [...] et moi j'aime parler du milieu. On est plutôt en continuum avec le vivant et là on le ressent de façon extrêmement profonde."
L'objectif de connexion profonde : "On a imaginé ce parcours comme étant un parcours de connexion profonde à soi, aux autres et au monde pour se dire 'Je peux faire quelque chose et je le fais.'"
La théorie U comme cadre du parcours : Le parcours suit les étapes de la théorie U : "coinitier, cooserver, cosentir" (laisser partir) puis "laisser advenir" via la co-création et l'ancrage.
Témoignage d'une participante : "J'ai appris quelque chose, c'est que prendre soin des autres et bien c'est faire autorité." Illustrant un apprentissage expérientiel tiré de la relation avec l'âne.
Le concept de conditionnement négatif : Contrairement au conditionnement positif (bâton ou récompense), le conditionnement négatif se traduit par "une augmentation progressive de la liberté et de la confiance réciproque".
L'importance de la posture : "Pour moi, la dimension de la posture devient de plus en plus importante à un moment où le contenu et du moins le croit-on trusté par l'intelligence artificielle."
L'idée d'"experium" : Un concept comparé au cambium de l'arbre, représentant la couche d'expérience qui transforme l'individu de l'intérieur.
La distinction entre "consciousness" et "awareness" : Un exercice est proposé pour aider les participants à naviguer entre la concentration sur un objectif et la conscience de leur environnement, illustré par la relation avec l'âne.
L'inscription dans le mouvement de l'expérientiel : Denis Cristol se reconnaît dans le courant de l'expérientiel, porté en France par Alain Kerjean (INEX), qui privilégie les sensations et le corps dans l'apprentissage.
Le format pour les entreprises : Les groupes sont limités à 8 personnes (deux par âne) avec deux accompagnateurs. L'approche est basée sur la lenteur et la profondeur, se distinguant des offres de "team building" superficielles.
Le paiement en "conscience" pour les premières promotions : Une volonté d'inclusion en permettant à des personnes sans ressources de participer en donnant ce qu'elles pouvaient.
Le coût de la formation : 1500 € pour un individuel et 2400 € pour une entreprise (incluant environ 650 € de logistique).
La reconnaissance des acquis : Création d'un badge (via Open Badge Factory) et un référentiel de formation de 40 pages décrivant les objectifs et les apprentissages.
La transposition des apprentissages : Les méthodes développées dans le "Rêve de Dana" sont transposables dans des contextes organisationnels plus classiques, notamment en travaillant la posture et les approches sensibles.

AFFEN&Co 359, la collégiale de l'AFFENavec Philippe HOUSSIN, Fondateur de Peps People, expert ActionTypes




* Intelligence du Corps et Signatures Motrices




L’approche Action Type, développée par Bertrand Théraulaz et Ralph Hippolyte, repose sur l’étude des signatures motrices, révélant que le mouvement d’un individu reflète son identité et son mode de fonctionnement. Cette approche relie les préférences motrices et cognitives, illustrant le lien étroit entre corps et cerveau.




* Profilage Moteur : Motivation et Expression




Le profilage moteur complète les tests déclaratifs classiques (ex : MBTI) et distingue deux dimensions :



Profil de motivation (Système d’Engagement Social) : influence la posture et l’engagement social.
Profil moteur (Profil d’Expression) : reflète les préférences dynamiques en mouvement (usage des membres).



L’observation des comportements corporels permet d’identifier des tendances individuelles (compétition, coopération, créativité, besoin de structure, etc.).




* Applications en Entreprise Recrutement : Identification des modes de fonctionnement individuels, avec consentement éthique.Formation : Individualisation des méthodes pédagogiques en fonction des préférences motrices et cognitives.Management : Adaptation des interactions et de la communication aux dynamiques motrices des collaborateurs.Gestion des talents & bilans de compétences : Meilleure orientation des collaborateurs selon leurs forces naturelles.Accompagnement thérapeutique : Apport dans la gestion du stress et l’optimisation de la performance.



* Universalité et Individualisation




Bien que certains principes moteurs soient universels, chaque individu développe des dynamiques et des préférences spécifiques. L’environnement d’apprentissage et de travail doit permettre une flexibilité adaptée à ces différences pour maximiser l’engagement et la performance.




* Transformation Organisationnelle et Confiance




La réussite de l’intégration de cette approche repose sur plusieurs piliers :



Changement de mindset des dirigeants et reconnaissance de l’importance du corps dans la performance.
Encouragement des initiatives “bottom-up”, où les collaborateurs peuvent proposer des solutions innovantes.
Individualisation et vision partagée : équilibre entre autonomie et objectifs communs pour renforcer la robustesse des organisations.




* Mise en Pratique et Formation à l’Approche Action Type Expérimentation des profils moteurs par les formateurs et managers.Formation progressive (modules de 6 jours) pour développer la capacité à accompagner les individus selon leurs préférences naturelles.Création d’un “Action Tank” visant à intégrer ces méthodes dans la transformation des entreprises et le reskilling des compétences.




Conclusion



L’intégration de l’intelligence du corps et des signatures motrices permet d’optimiser la formation, le management et l’accompagnement en entreprise. En tenant compte des dynamiques corporelles et sensorielles des individus, il devient possible d’améliorer leur engagement, leur performance et leur adaptation aux transformations du monde du travail. Une approche fondée sur la confiance, l’individualisation et une vision partagée apparaît essentielle pour une mise en œuvre efficace.



Pour Contacter Philippe Houssin :Linkedinhttps://www.linkedin.com/in/houssin-philippe-70227710/?originalSubdomain=frSiteshttps://www.pepspeople.fr/https://www.propulseursdetalents.com/https://www.actiontypes.

AFFEN&Co 358, la Collégiale de l'AFFENavec Alain MEIGNANT, expert émérite de la formation professionnelle, nous présente l'histoire des compétences.



Faites vous votre idée.



Origines et évolution du concept de compétence : La notion de compétence remonte à l'Antiquité, avec les premières formes de transmission de savoir-faire. Elle a évolué à travers les âges, influencée par les structures éducatives, les corporations et les évolutions sociales



La distinction entre technique et connaissance : Déjà à l'époque de Platon et des sophistes, on débattait de la différence entre la simple transmission de techniques et l'importance d'une réflexion et d'une compréhension plus profondes. Cette distinction est toujours d'actualité avec les méthodes actives d'apprentissage



L'impact de l'église et des corporations : Au Moyen-Âge, l'église exerçait un contrôle important sur l'éducation, tandis que les corporations jouaient un rôle clé dans la formation professionnelle et la transmission des métiers



L'ère moderne et l'industrialisation : L'époque moderne a été marquée par une généralisation de l'éducation et une forte industrialisation. Le taylorisme a entraîné une division du travail entre ceux qui exécutent et ceux qui pensent



La classification des emplois et les besoins de main-d'œuvre qualifiée : Des systèmes de classification comme les points Bedau ont été développés pour mesurer la valeur des emplois. La Formation Professionnelle des Adultes (FPA) a joué un rôle important dans la formation de la main-d'œuvre



La loi de 1971 et les formations imputables : La loi de 1971 a cherché à concilier le dialogue social et les besoins de l'économie, mais a conduit à des formations très encadrées pour être imputables



L'analyse du travail et les reconversions : Les travaux des ergonomes ont été utilisés pour déterminer les besoins de formation à partir des exigences des emplois réels. Les grandes reconversions industrielles ont nécessité des pédagogies adaptées aux adultes peu qualifiés



L'émergence de la notion de compétence : Le terme compétence a commencé à apparaître dans les années 1970, avec la traduction du mot anglais "skills". Dominique Thierry a publié en 1985 un ouvrage sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences



La gestion des emplois et des compétences (GPEC) : La GPEC vise à anticiper les besoins de l'entreprise en gérant les compétences des employés. Cependant, elle a souvent été orientée vers la reconversion à chaud plutôt que vers une planification stratégique



L'importance d'une vision stratégique des compétences : Des entreprises comme Sun Microsystems ont mis l'accent sur les "core competencies" pour assurer un avantage concurrentiel. Il est essentiel de distinguer les compétences stratégiques, les compétences à risque et la gestion des compétences classiques



Le rôle des soft skills et de l'employabilité : Aujourd'hui, l'importance des soft skills est de plus en plus reconnue. Le développement de l'employabilité est devenu un enjeu majeur, avec la création du CIF et du CPF



L'organisation apprenante et l'entreprise formatrice : Les concepts d'organisation apprenante et d'entreprise formatrice mettent en avant la nécessité d'apprendre plus vite que les concurrents et de favoriser l'acquisition de compétences



La loi de 2014 et la définition de la formation : La loi de 2014 a introduit une nouvelle définition de la formation, axée sur l'atteinte d'un objectif professionnel. Cela a conduit au développement de l'AFEST (Action de Formation En Situation de Travail)



L'avenir de la compétence et la nécessité d'une a...

AFFEN&Co 357, La collégiale de l'AFFEN



Avec Biliana TODOROVA, conférencière experte dans les neurosciences pour la sortie de son livre "Neuroexcellence, atteignez l''excellence grâce aux neurosciences" (https://www.fnac.com/a20912393/B-Todorova-Neuroexcellence-les-neurosciences-au-service-de-votre-excell)



Ce que permet les neurosciences :



Développement des compétences cognitives : L'ouvrage propose des exercices et des stratégies pour améliorer les performances cérébrales, ce qui peut être directement appliqué dans le contexte de la formation professionnelle.



Gestion du stress et des incertitudes : Le livre offre des outils pour gérer le stress et faire face aux incertitudes, des compétences essentielles dans le monde professionnel en constante évolution.



Communication et relations interpersonnelles : Todorova traite de l'amélioration de la communication et du développement de l'aisance relationnelle, des aspects cruciaux dans de nombreux environnements professionnels.



Motivation et auto-amélioration : L'ouvrage aborde des techniques pour se motiver et générer des interactions positives, ce qui peut être bénéfique pour l'apprentissage continu et le développement professionnel.



Faites vous votre idée…

AFFEN&Co 356, la Collégiale de l'AFFENavec Rita SINACOEUR, Directrice de la transformation des organisations à Learning Planet Institute.



Le Learning Planet Institute a été lancé en 2006 par François Taddéi autour de la science de la vie et de la systémique.



Très intéressante vision avec une couleur pédagogique et une ambition "apprendre à prendre soin d'eux-mêmes, des autres et de la planète"



Learning Planet Institute se présente comme un laboratoire d'innovation et de transformation .



Former les change-makers de demain.



Faites vous votre idée.Bonne écoute.



LearningPlanet #ÉducationInnovante #ChangerLeMonde #ApprentissageCollaboratif #futureoflearning

AFFEN&Co 355 LA JUDICIARISATION



"Parole d'avenir" une carte blanche à Alain-Frédéric FERNANDEZ, un calendrier de l'avent… 15 paroles d'avenir.



Chaque mot ou chaque image expose à des sanctions judiciaires.



Les documents, discours et publicités doivent expliciter les limites du message ou leur valeur.



Des dizaines de mentions doivent alerter les consommateurs



Cette judiciarisation est la menace qui pèse sur toutes nos communications audio visuelles, digitales ou orales face à la transgression concernant une bonne trentaine de sujets dont les principaux sont les suivants : Le manque d’équilibre entre les hommes et les femmes, entre les principales communautés, que ce soit pour l’embauche, la promotion ou toute autre raison. Puis arrivent les allégations qui ne s’appuient pas sur des faits ou études sérieuses comme par exemple un sondage ou une étude comparative avec la concurrence.



Il y a aussi l’absence de mise en garde contre les dangers d’un produit comme l’alcool, le tabac, le gras, le sucre, le non bio.



Les communications sur les appellations d’origine ou de provenance sont aussi concernées ainsi que les opinions politiques visées par la loi.



Alors les publicités sont ennuyeuses, les premières secondes du message font rêver aux bénéfices obtenus, au plaisir procuré puis la suite ramène violemment au sol ; ce produit est dangereux pour la santé, on ne le trouve que dans les magasins ayant souscrit l’abonnement, la promotion est valable seulement de telle date à telle date et on peut être aidé pour lutter contre les addictions.



On a plutôt envie de se passer du produit !



Des bataillons de juristes vont être engagés par les entreprises ou des cabinets conseils pour vérifier à la virgule près les publicités, les contrats, les offres d’emploi, les conditions particulières, les accompagnements proposés. A terme l’affichage publicitaire est menacé partout et les supports médiatiques vont faire l’objet de très nombreuses plaintes.



On peut obtenir une indemnité colossale si on se brule avec une tasse de café dont on pensait naturellement qu’elle était froide comme tous les cafés qu’on nous sert et puis les cadeaux faits à nos enfants et à nos amis vont les prévenir que nous leur voulons du mal malgré nos sourires

AFFEN&Co 354 LA NOTE SOCIALE



"Parole d'avenir" une carte blanche à Alain-Frédéric FERNANDEZ, un calendrier de l'avent… 15 paroles d'avenir.



La note sociale est une dictature choisie.



Tous les fichiers ont été consolidés.



On connait tout de chaque personne, sa santé, son alimentation, son train de vie, ses revenus, son permis de conduire, ses relations avec les banques, les infractions qu’il a commises.



Cette note lui donne accès ou lui interdit tout.



Oui, la réalité virtuelle va s’imposer dans toutes les activités car elle est d’abord un moyen de transport de substitution : les agents immobiliers enverront des fichiers à leurs clients qui n’auront plus à se déplacer, qui auront des vues à 360° dans chaque appartement, qui pourront poser des questions.



Le tourisme mondial sera très affecté avec ou contre son gré car on pourra visiter des endroits inaccessibles, sans se déplacer sans danger.



Les villes touristiques en surtourisme qui se plaignent d’un trop plein de visiteurs pourront utiliser cet outil de la réalité virtuelle pour faire visiter leurs lieux emblématiques et leurs musées.



La formation, du moins sa pédagogie sera dépendante de cette réalité virtuelle qui mettra toutes les techniques à disposition d’une équipe, d’un individu mieux encore que l’AFEST la formation en situation de travail.



Tous les cas seront imaginés par les experts et les apprenants auront accès immédiatement à ces expertises.



Moi qui suis d’abord un intellectuel juriste avec deux mains gauches peu habiles, j’ai pu découvrir la façon de repérer puis de réparer une fuite d’huile dans une pompe hydraulique, grâce à l’aimable invitation de Béatrice QUERTAIN qui a déjà quelques années d’avance sur ces technologies.



J’ai appris récemment que la justice espagnole, lorsqu’elle condamne un homme violent, coupable de maltraitances, ajoute à la peine de prison, un stage obligatoire de sensibilisation dans un atelier de réalité virtuelle.



La personne se trouve confrontée à toutes les situations qu’elle a fait endurer à ses proches, en jouant tous les rôles, avec un accompagnement psychologique pour lui permettre de mieux comprendre la gravité de ses actes.



La réalité virtuelle et la réalité augmentée sont à insérer dans toutes les pratiques professionnelles.



Ces deux technologies sont déjà là en 2024. Il est important de sensibiliser votre entreprise et vos experts à leur émergence très prochaine.