Les concerts en grand ensemble sont des expériences musicales puissantes, uniques et marquantes pour un public. Pourtant, ces formations de 8 musicien·ne·s minimum au plateau rencontrent des difficultés croissantes à intégrer les programmations des lieux de diffusion, laissant la place à des formats plus réduits. La dernière étude sur la diffusion des membres de Grands Formats publiée en 2023 faisait d’ailleurs état d’une véritable crise de la diffusion subie par les équipes artistiques et plus particulièrement par les grandes formations. 

Comme elle nous paraît loin l'époque où, il y a vingt ans, une dizaine de grandes formations de jazz foulaient la scène du Trabendo à Paris à l’occasion de l’ancêtre de la Rentrée Grands Formats ! Comment redonner à ces orchestres leur place sur nos scènes ? Dans quelles mesures pourrions-nous réinventer nos modes de diffusion ? 

Jean Marie Machado est un pianiste et compositeur d’aujourd’hui. Après trois décennies de création, son œuvre sillonne plusieurs univers, jazz, improvisation, classique, musiques du monde et traditionnelles. Il fonde en 2007 l’Orchestre Danzas qui, depuis 20 ans, présente des spectacles aux formes et aux influences multiples.

Ségolène Alex est directrice de Jazzèbre, une structure culturelle itinérante basée à Perpignan et dans les Pyrénées – orientales. Elle a aussi été élue dernièrement co-présidente d’AJC, le réseau des diffuseurs de jazz en France et du réseau Occijazz. 

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En 2024, Grands Formats, AJC et la FNEIJMA publient une étude sur les inégalités femmes·hommes et les violences sexistes et sexuelles dans le jazz et les musiques improvisées menée par les sociologues Marie Buscatto et Ionela Roharik.

Le constat est sans appel : les femmes restent largement minoritaires sur scène, au sein des équipes artistiques, à la tête des orchestres ou dans les écoles de musiques. À cela s'ajoutent des écarts notables en termes de revenus, de responsabilités et de conditions de travail, mais également un autre volet intimement lié aux inégalités : les blagues sexistes, les remarques et comportements problématiques qui tendent à ramener systématiquement les musiciennes à leur genre plutôt qu’à leurs compétences.

Ce quatrième épisode interroge les mécanismes d'inégalités à l'œuvre, les effets de la discrimination positive et d'autres pistes concrètes pour construire un milieu jazz plus inclusif, égalitaire et bienveillant.

Pour cet épisode, nous avons le plaisir de recevoir Marie Buscatto et Maëlle Desbrosses :

Marie Buscatto est Professeure en sociologie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheure à l’IDHE.S, laboratoire associé au CNRS. 

Maëlle Desbrosses est une altiste au parcours atypique. Diplomée en alto classique à la HEM de Génève, elle se consacre ensuite à la musique de création et l'improvisation. Aujourd'hui multi-instrumentiste et compositrice, elle mène de front de nombreux projets, de la musique contemporaine à l'improvisation libre en passant par la chanson et la musique de chambre.

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Après la Seconde Guerre mondiale, les grandes formations - héritées des fameux big bands américains - fleurissent à Paris et en région, ouvrant un nouveau chapitre de l'Histoire du jazz en France qui conduira, plus tard, à la naissance de la fédération Grands Formats.

Pour ce troisième épisode, nous vous proposons un petit voyage dans le temps afin d'en apprendre un peu plus sur l'arrivée des grandes formations, leur maintien et leur professionnalisation dans le paysage jazz français. 

Nous avons le plaisir de recevoir pour ce troisième épisode Patrice Caratini et Arnaud Merlin.

Patrice Caratini est contrebassiste, chef d’orchestre et co-fondateur de la fédération Grands Formats. Il milite depuis toujours pour une politique de soutien institutionnel à la création en général et aux grandes formations du jazz en particulier.

Arnaud Merlin est quant à lui une figure emblématique du journalisme jazz et producteur d’émissions musicales sur France Musique depuis près de 30 ans. 

Il est également membre de l'Académie du Jazz et vice-président de l’Orchestre National de Jazz.  

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Pour ce deuxième épisode, nous nous sommes intéressés à l'apprentissage du jazz en grand ensemble, au sein des écoles et conservatoires d'une part, mais aussi en dehors, via les rencontres professionnelles et autres dispositifs destinés à faire émerger les Grands Formats de demain !

Parmi les cursus jazz (encore peu répandus) dans les conservatoires et écoles de musique, quelle est la place laissée à la pratique en grand ensemble ?

Comment faire perdurer la tradition de la grande formation et conserver son attractivité auprès des jeunes ?

Nous avons le plaisir de recevoir pour ce deuxième épisode Margot Rivaille et Stéphane Payen.

Stéphane Payen est saxophoniste, compositeur et directeur artistique, notamment au sein de Thôt ou encore The Workshop. Pédagogue, il enseigne depuis 2010 au CRD de Montreuil et occupe le poste de Chef du Département Jazz et Musiques improvisées du CNSMD de Paris.

Margot Rivaille est pianiste et compositrice. Elle est leader du quartet Magic Super, crée et dirige depuis 2017 son grand ensemble Fragrance et enseigne le piano à l’école Jazz à Tours.

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Souvent multi-casquette, le ou la directeur·rice artistique occupe un rôle fondamental, à la fois garant·e de la cohésion entre les musicien·ne·s et responsable de la vie de l'orchestre au sens large. Mais, qu’est-ce que ça change concrètement de diriger, composer et arranger pour un grand ensemble ? À quoi faut-il s’attendre lorsque l’on souhaite, à son tour, se lancer dans cette aventure ?

Pour nous répondre, nous avons le plaisir de recevoir dans ce premier épisode deux cheffes d’orchestres et musiciennes : Ellinoa et Leïla Olivesi.

Ellinoa fonde et dirige entre autres le Wanderlust Orchestra, un ensemble extra-large de 15 musicien·ne·s. Elle a également composé pour l’Orchestre National de Jazz, et mène plusieurs autres projets en plus petites formes.

Leïla Olivesi est pianiste, compositrice et dirige le Leïla Olivesi Octet avec lequel elle a sorti deux albums. Leïla est aussi vice-présidente de la Maison du Duke à Paris et donne régulièrement des conférences sur le jazz et sur l’œuvre de Duke Ellington.

Leurs grandes formations respectives comptent parmi les membres de la fédération Grands Formats.

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