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Application, Peindre l'Histoire
Adèle Blais
1 episodes
2 days ago
C'était durant la pandémie, en plein confinement. Les minutes étaient longues, elles s'écoulaient sur nos corps comme des rivières infinies. Pourtant, j'aimais ces moments suspendus, partagés avec mes personnes préférées, dans notre maison en chantier. Juste avant que tout s'arrête, nous avions acheté la première école protestante de Sherbrooke, que nous étions en train de convertir en unifamiliale. Un après-midi comme tant d'autres, au cœur de notre temple en construction, encore en pyjama à trois heures, mon chum m'a montré les nouveaux écouteurs d'Apple. Il était tout excité : ils apparaissaient en 3D, comme suspendus dans l'air, sur le comptoir de notre cuisine. Grâce à la réalité augmentée, on pouvait physiquement tourner autour, les observer sous tous les angles. À travers son téléphone, ces écouteurs semblaient avoir été déposés là, comme par magie. C'était la première fois qu'on voyait ça. Et c'est là que l'idée m'est venue : Pourquoi ne pas utiliser cette technologie pour partager mes tableaux, comme si mes œuvres étaient exposées chez les gens ? Ça tombait bien. Le livre FORTES était déjà en préparation. J'avais en main quelques magnifiques biographies écrites par Sophie Baudeuf. Alors, je me suis dit : Et si, en plus de voir mes œuvres apparaître dans leur salon, en relief, avec la possibilité de s'en approcher comme dans un musée pour en découvrir les subtilités, on pouvait aussi entendre l'histoire de la femme représentée dans le portrait ? Spontanément, j'ai pensé à une amie qui avait une maison de production. Comme par hasard, elle venait justement d'engager un employé hyper techno, capable de donner vie à ce genre de projet. La magie opérait ! Avec Julie Boisvert, une amie à la fois créative et structurée, j'ai réfléchi et peaufiné mon idée. Je lui ai aussi commandé d'autres biographies pour enrichir l'application, ainsi que des questions de quiz pour tester nos connaissances sur l'histoire du féminin, rendant l'expérience encore plus ludique. Une autre amie précieuse, Véronique Vigneault, venait de collaborer avec Christine Beaulieu. Elle l'a contactée, et Christine a accepté, avec enthousiasme, de prêter sa voix pour lire les textes. C'est là que tout a pris une ampleur insoupçonnée. Les plus beaux oui du monde se sont enchaînés, tissant un réseau vibrant de collaborations : Dominique Michel, Pascale Bussières, Ingrid Falaise, Marie-Josée Lord, Caroline Dhavernas, Evelyne de la Chenelière, Gaële, Émilie Bibeau, Ludivine Reding, Catherine Bachand, Céline Bonnier, Alexandra Diaz, Dominique Pétin… et même l'oscarisée Marion Cotillard. Elles ont toutes accepté de lire ces textes, incarnant les femmes que j'avais peintes. Le tout porté par les compositions musicales envoûtantes de Fabienne Lucet. Ce qui avait commencé comme une simple pelletée de terre créative était devenu un jardin immense, débordant et fertile. Pour financer mes ambitions, j'ai lancé une campagne de sociofinancement avec La Ruche et obtenu une subvention du Fonds Mille et Un pour la jeunesse. Depuis le début, je voyais dans ce projet une vocation éducative, un potentiel immense pour les écoles. Pour couvrir ce qui manquait, je me suis même départie de certains placements, convaincue qu'il était plus sage de les investir immédiatement pour réaliser ce projet de cœur. Parce qu'il me semblait essentiel de transmettre, à travers le portail de l'art, une part oubliée de notre histoire. J'étais portée par un élan de vie, comme investie d'une mission, avec le sentiment profond de participer à quelque chose de bien plus grand que moi, en partageant ces récits importants, trop souvent relégués dans l'ombre. Tout avançait… jusqu'à ce que ça n'avance plus. Le projet était complexe, laborieux. La programmation s'est révélée un véritable casse-tête, et les délais se sont accumulés. Malgré toute la bonne volonté de celui qui développait l'application, les tâches et les défis se sont empilés. Un an et demi plus tard, je n'avais toujours rien de concret à présenter. Mais l'espoir restait bien vivant. Puis, le 2 octobre, le pire est arrivé. Celui qui tenait toutes les ficelles de mon plus grand projet, qui avait dans sa tête les codes de programmation et le savoir-faire, est décédé subitement, à l'âge de 41 ans. Après le choc humain – car au fil de cette collaboration, une véritable amitié était née – est venu le choc financier. 150 000 dollars venaient de s'envoler, tout comme la naissance de mon plus grand projet. Les émotions étaient multiples. Un chagrin profond s'est creusé au fond de mon ventre. J'étais en état de choc, dévastée, plongée dans un véritable post-trauma. Et, quelque part, une honte sourde, mais criante, s'est installée. Quand on se lance comme artiste, on nous rappelle souvent que ce n'est pas un vrai travail, qu'il ne faut pas trop s'y investir, qu'il faut garder d'autres portes ouvertes, parce qu'un jour, il faudra bien trouver un vrai métier. À ce moment-là de ma vie, je me suis dit qu'ils avaient peut-être raison. En plus, j'avais l'impression de laisser tomber tant de gens qui avaient cru en moi et en ce projet. Je me suis pliée en origami, me suis retirée pendant plusieurs mois. Au début, je m'étais mise en conséquence, dans un coin, puis j'ai transformé cette solitude en une période de reconstruction. J'ai repris mes forces, assaini mes finances, et repensé le projet sur des bases solides. Et voilà, trépidante de nervosité et d'excitation, qu'après près de cinq ans, le 8 mars prochain, je suis fière de vous offrir ENFIN ces 15 portraits de femmes d'exception qui ont façonné notre monde, à travers les œuvres que j'ai créées pour elles. Grâce à une application de réalité augmentée accessible à tous, programmée par la firme spécialisée Nucléus Stratégie, vous pourrez voir et entendre ces femmes, où que vous soyez.
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C'était durant la pandémie, en plein confinement. Les minutes étaient longues, elles s'écoulaient sur nos corps comme des rivières infinies. Pourtant, j'aimais ces moments suspendus, partagés avec mes personnes préférées, dans notre maison en chantier. Juste avant que tout s'arrête, nous avions acheté la première école protestante de Sherbrooke, que nous étions en train de convertir en unifamiliale. Un après-midi comme tant d'autres, au cœur de notre temple en construction, encore en pyjama à trois heures, mon chum m'a montré les nouveaux écouteurs d'Apple. Il était tout excité : ils apparaissaient en 3D, comme suspendus dans l'air, sur le comptoir de notre cuisine. Grâce à la réalité augmentée, on pouvait physiquement tourner autour, les observer sous tous les angles. À travers son téléphone, ces écouteurs semblaient avoir été déposés là, comme par magie. C'était la première fois qu'on voyait ça. Et c'est là que l'idée m'est venue : Pourquoi ne pas utiliser cette technologie pour partager mes tableaux, comme si mes œuvres étaient exposées chez les gens ? Ça tombait bien. Le livre FORTES était déjà en préparation. J'avais en main quelques magnifiques biographies écrites par Sophie Baudeuf. Alors, je me suis dit : Et si, en plus de voir mes œuvres apparaître dans leur salon, en relief, avec la possibilité de s'en approcher comme dans un musée pour en découvrir les subtilités, on pouvait aussi entendre l'histoire de la femme représentée dans le portrait ? Spontanément, j'ai pensé à une amie qui avait une maison de production. Comme par hasard, elle venait justement d'engager un employé hyper techno, capable de donner vie à ce genre de projet. La magie opérait ! Avec Julie Boisvert, une amie à la fois créative et structurée, j'ai réfléchi et peaufiné mon idée. Je lui ai aussi commandé d'autres biographies pour enrichir l'application, ainsi que des questions de quiz pour tester nos connaissances sur l'histoire du féminin, rendant l'expérience encore plus ludique. Une autre amie précieuse, Véronique Vigneault, venait de collaborer avec Christine Beaulieu. Elle l'a contactée, et Christine a accepté, avec enthousiasme, de prêter sa voix pour lire les textes. C'est là que tout a pris une ampleur insoupçonnée. Les plus beaux oui du monde se sont enchaînés, tissant un réseau vibrant de collaborations : Dominique Michel, Pascale Bussières, Ingrid Falaise, Marie-Josée Lord, Caroline Dhavernas, Evelyne de la Chenelière, Gaële, Émilie Bibeau, Ludivine Reding, Catherine Bachand, Céline Bonnier, Alexandra Diaz, Dominique Pétin… et même l'oscarisée Marion Cotillard. Elles ont toutes accepté de lire ces textes, incarnant les femmes que j'avais peintes. Le tout porté par les compositions musicales envoûtantes de Fabienne Lucet. Ce qui avait commencé comme une simple pelletée de terre créative était devenu un jardin immense, débordant et fertile. Pour financer mes ambitions, j'ai lancé une campagne de sociofinancement avec La Ruche et obtenu une subvention du Fonds Mille et Un pour la jeunesse. Depuis le début, je voyais dans ce projet une vocation éducative, un potentiel immense pour les écoles. Pour couvrir ce qui manquait, je me suis même départie de certains placements, convaincue qu'il était plus sage de les investir immédiatement pour réaliser ce projet de cœur. Parce qu'il me semblait essentiel de transmettre, à travers le portail de l'art, une part oubliée de notre histoire. J'étais portée par un élan de vie, comme investie d'une mission, avec le sentiment profond de participer à quelque chose de bien plus grand que moi, en partageant ces récits importants, trop souvent relégués dans l'ombre. Tout avançait… jusqu'à ce que ça n'avance plus. Le projet était complexe, laborieux. La programmation s'est révélée un véritable casse-tête, et les délais se sont accumulés. Malgré toute la bonne volonté de celui qui développait l'application, les tâches et les défis se sont empilés. Un an et demi plus tard, je n'avais toujours rien de concret à présenter. Mais l'espoir restait bien vivant. Puis, le 2 octobre, le pire est arrivé. Celui qui tenait toutes les ficelles de mon plus grand projet, qui avait dans sa tête les codes de programmation et le savoir-faire, est décédé subitement, à l'âge de 41 ans. Après le choc humain – car au fil de cette collaboration, une véritable amitié était née – est venu le choc financier. 150 000 dollars venaient de s'envoler, tout comme la naissance de mon plus grand projet. Les émotions étaient multiples. Un chagrin profond s'est creusé au fond de mon ventre. J'étais en état de choc, dévastée, plongée dans un véritable post-trauma. Et, quelque part, une honte sourde, mais criante, s'est installée. Quand on se lance comme artiste, on nous rappelle souvent que ce n'est pas un vrai travail, qu'il ne faut pas trop s'y investir, qu'il faut garder d'autres portes ouvertes, parce qu'un jour, il faudra bien trouver un vrai métier. À ce moment-là de ma vie, je me suis dit qu'ils avaient peut-être raison. En plus, j'avais l'impression de laisser tomber tant de gens qui avaient cru en moi et en ce projet. Je me suis pliée en origami, me suis retirée pendant plusieurs mois. Au début, je m'étais mise en conséquence, dans un coin, puis j'ai transformé cette solitude en une période de reconstruction. J'ai repris mes forces, assaini mes finances, et repensé le projet sur des bases solides. Et voilà, trépidante de nervosité et d'excitation, qu'après près de cinq ans, le 8 mars prochain, je suis fière de vous offrir ENFIN ces 15 portraits de femmes d'exception qui ont façonné notre monde, à travers les œuvres que j'ai créées pour elles. Grâce à une application de réalité augmentée accessible à tous, programmée par la firme spécialisée Nucléus Stratégie, vous pourrez voir et entendre ces femmes, où que vous soyez.
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Application, Peindre l'Histoire
Origines : l'artiste et son projet engagé
8 months ago
50 minutes 47 seconds

Application, Peindre l'Histoire
C'était durant la pandémie, en plein confinement. Les minutes étaient longues, elles s'écoulaient sur nos corps comme des rivières infinies. Pourtant, j'aimais ces moments suspendus, partagés avec mes personnes préférées, dans notre maison en chantier. Juste avant que tout s'arrête, nous avions acheté la première école protestante de Sherbrooke, que nous étions en train de convertir en unifamiliale. Un après-midi comme tant d'autres, au cœur de notre temple en construction, encore en pyjama à trois heures, mon chum m'a montré les nouveaux écouteurs d'Apple. Il était tout excité : ils apparaissaient en 3D, comme suspendus dans l'air, sur le comptoir de notre cuisine. Grâce à la réalité augmentée, on pouvait physiquement tourner autour, les observer sous tous les angles. À travers son téléphone, ces écouteurs semblaient avoir été déposés là, comme par magie. C'était la première fois qu'on voyait ça. Et c'est là que l'idée m'est venue : Pourquoi ne pas utiliser cette technologie pour partager mes tableaux, comme si mes œuvres étaient exposées chez les gens ? Ça tombait bien. Le livre FORTES était déjà en préparation. J'avais en main quelques magnifiques biographies écrites par Sophie Baudeuf. Alors, je me suis dit : Et si, en plus de voir mes œuvres apparaître dans leur salon, en relief, avec la possibilité de s'en approcher comme dans un musée pour en découvrir les subtilités, on pouvait aussi entendre l'histoire de la femme représentée dans le portrait ? Spontanément, j'ai pensé à une amie qui avait une maison de production. Comme par hasard, elle venait justement d'engager un employé hyper techno, capable de donner vie à ce genre de projet. La magie opérait ! Avec Julie Boisvert, une amie à la fois créative et structurée, j'ai réfléchi et peaufiné mon idée. Je lui ai aussi commandé d'autres biographies pour enrichir l'application, ainsi que des questions de quiz pour tester nos connaissances sur l'histoire du féminin, rendant l'expérience encore plus ludique. Une autre amie précieuse, Véronique Vigneault, venait de collaborer avec Christine Beaulieu. Elle l'a contactée, et Christine a accepté, avec enthousiasme, de prêter sa voix pour lire les textes. C'est là que tout a pris une ampleur insoupçonnée. Les plus beaux oui du monde se sont enchaînés, tissant un réseau vibrant de collaborations : Dominique Michel, Pascale Bussières, Ingrid Falaise, Marie-Josée Lord, Caroline Dhavernas, Evelyne de la Chenelière, Gaële, Émilie Bibeau, Ludivine Reding, Catherine Bachand, Céline Bonnier, Alexandra Diaz, Dominique Pétin… et même l'oscarisée Marion Cotillard. Elles ont toutes accepté de lire ces textes, incarnant les femmes que j'avais peintes. Le tout porté par les compositions musicales envoûtantes de Fabienne Lucet. Ce qui avait commencé comme une simple pelletée de terre créative était devenu un jardin immense, débordant et fertile. Pour financer mes ambitions, j'ai lancé une campagne de sociofinancement avec La Ruche et obtenu une subvention du Fonds Mille et Un pour la jeunesse. Depuis le début, je voyais dans ce projet une vocation éducative, un potentiel immense pour les écoles. Pour couvrir ce qui manquait, je me suis même départie de certains placements, convaincue qu'il était plus sage de les investir immédiatement pour réaliser ce projet de cœur. Parce qu'il me semblait essentiel de transmettre, à travers le portail de l'art, une part oubliée de notre histoire. J'étais portée par un élan de vie, comme investie d'une mission, avec le sentiment profond de participer à quelque chose de bien plus grand que moi, en partageant ces récits importants, trop souvent relégués dans l'ombre. Tout avançait… jusqu'à ce que ça n'avance plus. Le projet était complexe, laborieux. La programmation s'est révélée un véritable casse-tête, et les délais se sont accumulés. Malgré toute la bonne volonté de celui qui développait l'application, les tâches et les défis se sont empilés. Un an et demi plus tard, je n'avais toujours rien de concret à présenter. Mais l'espoir restait bien vivant. Puis, le 2 octobre, le pire est arrivé. Celui qui tenait toutes les ficelles de mon plus grand projet, qui avait dans sa tête les codes de programmation et le savoir-faire, est décédé subitement, à l'âge de 41 ans. Après le choc humain – car au fil de cette collaboration, une véritable amitié était née – est venu le choc financier. 150 000 dollars venaient de s'envoler, tout comme la naissance de mon plus grand projet. Les émotions étaient multiples. Un chagrin profond s'est creusé au fond de mon ventre. J'étais en état de choc, dévastée, plongée dans un véritable post-trauma. Et, quelque part, une honte sourde, mais criante, s'est installée. Quand on se lance comme artiste, on nous rappelle souvent que ce n'est pas un vrai travail, qu'il ne faut pas trop s'y investir, qu'il faut garder d'autres portes ouvertes, parce qu'un jour, il faudra bien trouver un vrai métier. À ce moment-là de ma vie, je me suis dit qu'ils avaient peut-être raison. En plus, j'avais l'impression de laisser tomber tant de gens qui avaient cru en moi et en ce projet. Je me suis pliée en origami, me suis retirée pendant plusieurs mois. Au début, je m'étais mise en conséquence, dans un coin, puis j'ai transformé cette solitude en une période de reconstruction. J'ai repris mes forces, assaini mes finances, et repensé le projet sur des bases solides. Et voilà, trépidante de nervosité et d'excitation, qu'après près de cinq ans, le 8 mars prochain, je suis fière de vous offrir ENFIN ces 15 portraits de femmes d'exception qui ont façonné notre monde, à travers les œuvres que j'ai créées pour elles. Grâce à une application de réalité augmentée accessible à tous, programmée par la firme spécialisée Nucléus Stratégie, vous pourrez voir et entendre ces femmes, où que vous soyez.