Au début des années 2000, une nouvelle paire de sneakers arrive sur le marché. On l’aperçoit notamment aux pieds de Kanye West, Virgil Abloh ou encore de Pharrell Williams : il s’agit de la Bapesta. En dehors de son logo étoilé, quand elle sort, on pourrait croire que c’est une paire de Nike, modèle classique Air Force One, avec une étoile à la place de l’emblématique virgule. Pourtant il n’en est rien. C’est qu’on appelle un “bootleg”.

Dans la mode, le bootleg fait référence à une pratique : la création d’une pièce, d’un vêtement, par exemple, à partir d’un modèle propre à une autre marque. (À l’image de la Bapesta, créée par le designer Nigo, à partir de la Air Force One de Nike). Et c’est une pratique qui ne fait pas consensus. Inspiration, détournement ou copie ? Chacun y va de son commentaire. Cependant, les exemples se succèdent, au point que certaines pointures de la mode moderne s’approprient cette pratique comme un réel outil créatif.

Alors quelle est la place du bootleg dans la mode ? Peut-on le différencier de la contrefaçon ? Et qu’est-ce que cela dit de notre rapport au vrai et au faux ?

Réponse dans cet épisode de Yard Voice, avec Dorian Pointin, planner stratégique chez Yard, Adrian Kammarti, chercheur et professeur à l’IFM, Atalante Gabelli, avocate en propriété intellectuelle, et Youssouf Fofana, créateur de la marque Maison Château Rouge.

Un épisode présenté par Virginie Duval, produit par Dorali Mensah et enregistré au Jocelyne.

Un podcast YARD.

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