Chaque 16 octobre, c’est la
Journée mondiale de l’alimentation, organisée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Une journée pour rappeler que
la faim, la malnutrition et le gaspillage alimentaire sont encore des réalités bien présentes dans le monde.
Alosr que
millions de personnes souffrent aujourd’hui de la faim,
un tiers de la nourriture produite est jetée. Autrement dit, pendant que certains manquent de tout, d’autres gaspillent ce que la Terre offre.
Et pourtant, la planète
ne manque pas de nourriture : elle en produit plus que nécessaire. Le problème n’est pas la quantité, mais la
répartition. La faim n’est pas une question de disponibilité, mais de
pauvreté et d’inégalités.
Alors,
comment agir ?
Bien sûr, les
politiques publiques et les grandes industries ont un rôle crucial à jouer : s’attaquer aux causes profondes —
pauvreté, inégalités, dérèglements climatiques — reste essentiel. Distribuer les invendus ou soutenir des associations comme les Restos du Cœur aide sur le moment, mais ne règle pas la racine du problème.
De notre côté, à notre échelle, nous pouvons
changer notre rapport à la nourriture. Reprendre conscience de sa valeur, comprendre qu’un aliment a un
coût caché : en eau, en terre, en énergie et en travail — souvent dans des conditions précaires.
Première action : acheter en conscience. Manger moins, mais mieux. Favoriser les
producteurs locaux, les
circuits courts, les
produits de saison. Ce n’est pas qu’une tendance : c’est un geste politique et solidaire.
Deuxième action : mieux utiliser ce qu’on a. Cuisiner les restes, congeler avant que ça ne se perde, ignorer la date “à consommer de préférence avant” quand le produit est encore bon. Le gaspillage, c’est souvent une question d’attention, pas d’intention.
Troisième action : partager autrement. Donner, c’est bien. Mais créer du lien, c’est encore mieux. On peut
participer à une épicerie solidaire,
préparer des repas partagés,
cuisiner avec ses voisins ou des associations locales. Parce que la solidarité, c’est aussi redonner de la dignité à l’alimentation.
Au fond, le gaspillage alimentaire et la faim dans le monde ne sont pas qu’une question de poubelles ou de chiffres. C’est une
question de regard. Le regard qu’on porte sur ce qu’on mange, sur ceux qui produisent, et sur ceux qui n’ont pas les moyens d’y accéder.
Changer ce regard, c’est déjà commencer à transformer le système.
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Une chronique signée Leslie Rijmenams à retrouver (aussi) sur Nostalgie et
www.nostalgie.be