
Lorsque l’on consomme une quantité importante de sucres (glucose, fructose) sans que l’activité physique ne permette une dépense ou une utilisation optimale de cette énergie, la surcharge glucidique stimule la lipogenèse de novo au niveau hépatique : le foie convertit une partie du glucose en acides gras, qui sont ensuite transportés et stockés dans le tissu adipeux. Frontiers+1
Ce tissu adipeux excédentaire (surtout viscéral) devient « actif » sur le plan métabolique : il sécrète des adipokines pro-inflammatoires, attire des macrophages et engendre une inflammation de bas-grade. Cette inflammation contribue à la mise en place d’une résistance à l’insuline : les tissus cibles (muscle, foie, adipocytes) ne répondent plus correctement à l’insuline. Frontiers+1
La résistance à l’insuline entraîne une hyperinsulinémie compensatoire, une perturbation du métabolisme lipidique (moins de lipolyse, plus de lipogenèse) et une augmentation de la masse grasse, en particulier du tissu adipeux viscéral. Frontiers+1
Le tissu adipeux accru modifie ensuite l’équilibre hormonal. Chez l’homme : l’accroissement du tissu adipeux s’accompagne d’une augmentation de l’activité de l’enzyme aromatase dans les adipocytes, laquelle convertit la testostérone en œstradiol (œstrogènes). Ainsi, la testostérone baisse, les œstrogènes augmentent, ce qui peut perturber l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique et entraîner des conséquences cliniques (moins de masse musculaire, libido réduite…). ScienceDirect+2OUP Academic+2
Chez la femme : l’excès adipose, en particulier viscéral, modifie la production hormonale et la biodisponibilité des androgènes et œstrogènes. Bien que le mécanisme exact soit encore en cours d’étude, on observe une corrélation entre adiposité accrue, résistance à l’insuline et déséquilibre androgéno-œstrogénique (par exemple dans le contexte du syndrome des ovaires polykystiques). MDPI+1
Ainsi, le lien sucre → gras → hormones s’établit par une chaîne de mécanismes métaboliques : surcharge glucidique + faible activité → lipogenèse → adiposité accrue → inflammation et insulino-résistance → modification hormonale selon le sexe.