
Dans cet épisode, nous explorons la relation entre le wu gong et les principes du taijiquan. Le wu gong constitue un outil privilégié pour comprendre les six coordinations, en progressant de la posture extérieure vers le mouvement intérieur. Contrairement aux formes complexes, le maintien de postures comme wuji et taiji, ainsi que la répétition de mouvements fondamentaux ouvrir/fermer et monter/descendre, permettent de mieux différencier les qualités subtiles : relaxé versus mou, léger versus superficiel. Ma pratique s'inspire des pistes ouvertes par Wang Xiangzhai, enrichies par les recherches modernes en biomécanique et physiologie de la perception. J'insiste sur le relativisme des formes : ce qui compte n'est pas la forme elle-même, mais son esprit, clé d'accès à une multitude de formes. Par analogie avec l'apprentissage linguistique, la compréhension profonde nécessite une mémoire sémantique plutôt que lexicale, construite par la répétition de contextes variés.