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Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Pierre Guelff
207 episodes
8 months ago
L'écologie, une philosophie avant tout.
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L'écologie, une philosophie avant tout.
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Episodes (20/207)
Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Lettre ouverte aux amoureux de la guerre (Voix virtuelle/Partenariat POUR)
Bonjour ou bonsoir auditeurs ou lecteurs de Fréquence Terre.
Tout d’abord, vous qui vous interrogez sur l’intelligence artificielle et autres technologies dites modernes, voici une expérience.
Je suis une voix virtuelle qui, mot à mot, va vous lire la lettre ouverte envoyée par le chroniqueur Pierre Guelff à Madame Dedonder, ministre belge de la Défense.
Son contenu est tout aussi intéressant pour expliquer la politique du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu.
Madame Dedonder,
En lisant et relisant vos déclarations publiques et en analysant de plus près leurs contenus idéologiques, je ne me retrouve absolument pas en tant que citoyen dans cette volonté de déployer une véritable culture de guerre, au point, par exemple, de cautionner que l’on supprime quasiment la Protection civile pour favoriser les armées, de faire des économies ou autres accommodements dans les budgets de la Santé, de la Culture, de l’Enseignement, de la Recherche scientifique…
La Belgique est mal ou très mal classée aux niveaux de la qualité de l’air, de la liberté de la presse, de l’enseignement des matières fondamentales (lecture et écriture), de la sécurité routière, de l’état des voieries, des rendez-vous de consultations médicales…, en revanche, elle fait figure de « bonne élève, le doigt sur la couture » en matière d’augmentation du budget des armées.
Dans tout ce contexte, je pense que le titre de ministère de la Défense nationale devrait reprendre l’original : ministère de la Guerre.
De plus, se présenter en tant que socialiste (Jean Jaurès doit se retourner dans sa tombe !) au lieu de sociale-démocrate, est, selon ma perception, un leurre, car vous devriez quand même savoir que le monde ouvrier et socialiste était originellement antimilitariste.
La raison ? La solidarité entre gens du métier : ne pas attenter à l’intégrité physique d’un collègue de travail et, surtout, ne pas être complice du business déployé par l’industrie de l’armement au détriment des classes laborieuses, du peuple.
Le militarisme bafoue allègrement les principes fondamentaux de pacifisme chers au mouvement socialiste.
De plus, une femme, à qui la Nature a donné le merveilleux pouvoir de donner naissance à un enfant, peut-elle promouvoir une activité qui fait de ce futur adulte de la chair à canon ?
C’est bien la raison des manifestations de courageuses mères et grand-mères de soldats en Russie, naguère en Argentine.
Car, ne nous y trompons pas, la toute première vocation d’un militaire est bien d’apprendre à tuer. Et, je ne crois pas un instant à la sincérité intrinsèque d’une armée tournée vers des missions humanitaires. C’est l’arbre qui cache la forêt.
Cette question éthique ne devrait-elle pas être d’application pour tout progressiste ?
Alors, qu’est-ce qui motive pareil déploiement de militarisme ?
La patrie ? Ce nationalisme, tellement décrié par Tolstoï, par exemple, doit être banni du vocabulaire progressiste et faire place à la Fraternité universelle, l’Histoire a démontré à suffisance à quoi menait le nationalisme.
Pour les armes belges envoyées à l’Ukraine, que l’on retrouve en Russie ou pas, peu importe, vous avez déclaré qu’un document spécifie avec chaque envoi qu’il s’agit d’armes de défense : c’est prendre les citoyens pour des minus habens qui goberaient pareil argument, comme si les destinataires de ces engins de mort avaient une quelconque conscience en la matière.
Mais, suis-je tenté de vous demander : les affaires (business) primeraient-elles sur toutes considérations d’ordre éthique ?
J’ai aussi lu que vous étiez fière d’avoir fait augmenter de manière considérable le budget des armées, là où l’enseignement du maniement des armes a pour unique but de détruire les êtres humains « ennemis », rappelons-le, voire de s’opposer par la force aux légitimes revendications citoyennes, comme ce fut réalisé dans le temps.
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2 years ago
7 minutes 5 seconds

Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Le grand remplacement d’êtres humains (Partenariat POUR)


* Bonjour !

Grand silence.
Je répète : « Bonjour ! »
J’ai beau ressasser cette marque de politesse élémentaire, rien n’y fait !
Je suis pourtant à un secrétariat médical de la très humaniste institution Université Catholique de Louvain, mieux connue sous l’appellation « Cliniques Saint-Luc » dans la capitale de l’Europe, eh bien, l’accueil est devenu glacial, mécanique, si j’ose dire, totalement inhumain.
En effet, la traditionnelle secrétaire (plus rarement un homme) a tout bonnement été remplacée par une borne.
C’est-à-dire une machine qui vous réclame par écran interposé votre pièce d’identité, vous demande de confirmer votre rendez-vous chez tel médecin, puis vous dit que tout est en ordre et que vous devez vous diriger vers telle salle d’attente.

* Au revoir et merci !

Grand silence, bien entendu.

Ainsi, les citoyens se laissent de plus en plus envahir, jusque dans leur vie privée, par l’intelligence artificielle au point d’admettre sans broncher et le doigt sur la couture le remplacement de secrétaires par des bornes, de caissières de grandes surfaces par des caisses dites automatiques et, à présent, des reporters par logiciels.
Je savais que des articles ou chroniques étaient déjà conçus par l’intelligence artificielle, mais un pas supplémentaire vient d’être franchi avec le remplacement de reporters sur le terrain par des commentaires de matches de tennis à Wimbledon gérés par des ordinateurs IBM.
Une certitude, une seule. Tous les actionnaires, tant aux Cliniques Saint-Luc, que dans les grandes surfaces et à Wimbledon, qui concoctent ce grand remplacement d’êtres humains par des bornes, des caisses automatiques et des ordinateurs ont bien leurs propres yeux pour lire les faramineux dividendes qu’ils perçoivent à déshumaniser de telle sorte la Société.
Et c’est bien en chair et en os qu’ils jouissent de cette politique ultracapitaliste tellement éloignée des concepts de solidarité humaniste.
Le business avant et contre tout. Tel est leur leitmotiv dans l’existence.

 
 
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2 years ago
2 minutes 40 seconds

Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Violences populaires contre violences policières (Partenariat POUR)
Après lui avoir promis une balle dans la tête, tirer à mort sur un jeune conducteur à l’arrêt pour une infraction routière parce qu’il n’a pas obtempéré à une injonction policière, est-ce « inexcusable », comme le déclara le président Emmanuel Macron.
Est-ce vraiment un acte « inexplicable » ? tel qu’il le souligna encore.
C’est bien méconnaître ou occulter les violences policières qui tuent et mutilent depuis que la culture de l’excuse et de l’impunité à l’égard des forces de l’ordre règne dans ce milieu professionnel.
Et, c’est sans compter avec la culture du mensonge de celui-ci afin de disculper l’auteur d’une bavure ou couvrir les faits d’un ripou.
Culture développée au plus haut niveau de l’État.
Alors, il ne faut pas s’étonner du tout qu’à la violence policière avérée et pratiquement autorisée, une violence populaire se développe comme un grand cri de saturation et d’indignation de citoyens, celui de la légitime colère.
Voitures brûlées, matériel urbain saccagé, vitres volant en éclats contre la mort d’un être humain. On en est là.
François Ruffin, outre député français du Nord de « Picardie debout » et qui connait bien le terrain, est avant tout un journaliste et essayiste aguerri, fondateur du magazine alternatif et indépendant Fakir, César du meilleur film documentaire avec Merci Patron !
C’est lui qui, sous le titre de Nahel : l’apaisement, mais comment ?, vient de déclarer « On n’en sortira ni par le déni, ni par la violence aveugle. On s’en sortira par le haut : par la vérité, par la justice, par l’égalité. Par une réconciliation nationale qui ne sera possible que si le Président Macron et le gouvernement remettent tout sur la table. Sans tabou. Nous, nous voulons la paix. Pas la guerre civile. La réconciliation nationale, il la faut. »
 
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2 years ago
2 minutes 23 seconds

Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Pourquoi la police tue (Partenariat POUR)
La mort de Nahel, ce jeune conducteur à l’arrêt et puis qui démarra, pour être ensuite abattu par un policier à Nanterre, déchaîne les passions, les inepties, les sous-entendus et rumeurs tout aussi scandaleux que l’intervention de ces forces dites de l’ordre.
J’ai même lu sur les réseaux sociaux et entendu dans la bouche de politiciens qu’il l’avait un peu cherché ce gamin sans permis, et non pas fonçant sur les policiers.
Un mensonge policier démenti par l’implacable vision d’une vidéo des faits, son en appui.
Rappelons le prêchi-prêcha de ceux qui trouvaient que les journalistes de Charlie Hebdo et de Samuel Paty, abattus par le fanatisme religieux, l’avaient également bien cherché en montrant le visage du Prophète sur des caricatures.
À vrai dire, au-delà de ces indécentes considérations populistes, il y a la dérive d’un système policier qui se croit quasiment tout permis, puisqu’il a le soutien inconditionnel des plus hautes autorités de l’État, malgré les récriminations de la Justice européenne et de l’ONU, notamment.
Force doit revenir à la loi, coûte que coûte, clament-elles.
Et que font-elles de la légitimité, celle de la conscience face aux diktats ?
En Belgique, les autorités, ministre de l’Intérieur en tête, concoctent même une loi anticasseurs qui, en filigrane, tend à bâillonner les activistes écologiques et les syndicalistes progressistes qui les dérangent tant.
Pourquoi la police tue-t-elle ? s’interroge Libé de ce 29 juin 2023 au surlendemain de la mort de Nahel ?
Parce qu’il serait grand temps de légiférer clairement en la matière, d’appeler un chat un chat lorsque les forces de l’ordre dérapent et commettent des bavures, d’arrêter d’occulter ou de les minimiser, de ne plus admettre que le ministre de l’Intérieur considère principalement son travail pour protéger la police qu’il est censé diriger, de ne plus taire les causes de drames et de violences récurrentes, dont celle d’un racisme larvé, d’établir un contrôle externe indépendant, y compris de la police des polices.
L’impunité policière est un temps révolu.
Place au respect de la légitimité, nuance fondamentale par rapport à certaines lois antidémocratiques ou règles non précisées, comme celle de tuer pour un refus d’obtempérer lors d’un contrôle routier ou d’oser manifester son désaccord en présence de la destruction massive de l’environnement.
Photo : Pixabay.
 

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2 years ago
3 minutes 1 second

Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Macron et Cie : ce sont eux les casseurs ! (Partenariat POUR)
« Les vrais casseurs n’ont pas de cagoules mais des Rolex », fut un slogan lu dans une récente manifestation et repris en boucle sur les réseaux sociaux.
Vu de Bruxelles, capitale de l’Europe, le président Macron perd de plus en plus de son aura qu’il s’était tissée à force de décisions que d’aucuns croyaient innovantes, responsables, sensées, voire visionnaires.
Quel leurre ! Après des mois d’affrontements avec sa réforme des retraites, le voici sortant l’artillerie lourde, comme l’écrit Libé de ce jeudi 22 juin.

Effectivement, avec le sinistre Darmanin à la manœuvre, de plus en plus droitier au point de le confondre avec un lepéniste, Macron a ordonné la dissolution de « Soulèvements de la terre », ce mouvement écologique de désobéissance civile au titre de violences et de menaces pour l’État de droit, alors que tous les deux savent très bien qu’elles sont principalement l’apanage du Black bloc avec l’appui de flics-casseurs infiltrés dans les manifestations.
La terre crève, la terre brûle, la terre se noie, les séismes et phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient de manière dramatique, les glaciers et les pôles fondent, les mers et les océans sont devenus des cloaques, et les Macron et Cie ne trouvent rien de mieux que de casser un mouvement écolo plutôt que de se pencher avec efficacité sur l’urgence climatique.
Pire, ils cataloguent ces écolos, souvent pacifistes, de terroristes.
Ça, c’est un argument-bidon qu’ils apprécient ressortir comme une évidence, pareil à un mantra. Le poids des mots, le poids de populisme.
Si le peuple, celui qui les nourrit et les blanchit de leurs taxes et impôts, n’est plus dupe, cela les émeut-il ?
Même pas. Les caciques qu’ils se disent, sont en place, tirent les ficelles du pouvoir, pactisent avec les plus gros pollueurs, au nom, disent-ils, de l’emploi et du mieux vivre-ensemble, ou, sans vergogne, pour notre bien vivre-ensemble.
Je rappelle un principe démocratique fondamental : il faut toujours préférer la légitimité à la légalité !
Dès lors, sous une forme ou une autre, poursuivre et surtout accentuer la désobéissance civile.
 
Photo : réseaux sociaux, dont Facebook.

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2 years ago
2 minutes 29 seconds

Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Qui est Kenza ?
Qui est Kenza ? propose le Vayu Quartet[1], vayu signifiant souffle de vie, un quatuor qui vous distille l’existence d’une jeune fille, Kenza, à travers un concert particulier, engagé même, avec, pour les anciens, un air de nostalgie des bons anciens festivals folk et de musiques du monde, tels les Brosella Folk, Fêtes des Leus à Frasnes-les-Couvin avec Emmylou Harris, Les Vieilles Charrues en Bretagne à leurs débuts…
Voici, donc, une soirée de deux heures sur un fond musical de jazzy, d’afro et de blues, un véritable moment de grâce qui peut vous apporter ce supplément d’âme que l’on appelle « prise de conscience », voire un rappel ou une confirmation pour les initiés à une réalité géopolitique et humaine passablement ébranlée ces temps-ci.

Ce concert est un engagement opéré de manière subtile et qui met en relief peurs et actes tyranniques avec quelques touches poétiques dans un récit qui trace le cheminement de cette jeune fille Kenza, déracinée dans tous les sens du terme.
Un récit qui fait place à Jacques Brel, à Georges Brassens, à Aristide Bruant, à Barbara, ceux-là mêmes qui nous ont tant laissé de propos, eux aussi, engagés dans un humanisme et une fraternité universelle qui fait tant défaut en ce XXIe siècle.

Lorsque Anne Fievez, soutenue par ses trois comparses à la guitare, aux percussions, au saxo…, vous déclare que l’homme crache ses mots dans l’entonnoir de l’indifférence, aussitôt, j’ai pensé à ces contemporains qui nient ou dénient la crise climatique, les drames sociaux, la précarité, le racisme ambiant.
 
Le quatuor nous invite à choisir, vivre, réinventer face à la mort du monde, à cette logique basée sur le cannibalisme économique, culturel, esthétique, en présence d’un ensauvagement de la vie humaine.
Pourtant, rappelle-t-il, la Culture reste une démarche d’humanisme et il faut faire en sorte que ce miracle perdure.
Car, un jour, un autre jour, viendra, accompli, ensoleillé.
Kenza vit dans ce concert avec les croquants de Brassens, jeune fille salie par des militaires français…
 
Loin des sons, des cris, des gestes parmi d’autres murmures, voici Nina Simone, John Baez, les arbres qui parlent, la voix du vent, du soleil et de la Terre, il faut écrire le monde des femmes dans un monde d’hommes, clame Anne Fievez.
Ah ! Ce mal de vivre qu’il faut bien vivre…
Voici Aristide Bruant, Saint-Lazare, il y aura une fin de règne, là, au centre de la Terre, au cœur de l’Univers…
Il y aura des fléaux et les miracles habituels, un siècle de pluies, un siècle de sécheresse, puis une évasion collective…
On cherchera la fontaine où l’eau devient âme, on cherchera la voie du retour, mais il y aura aussi à composer, comme Kenza, avec la guerre des menteurs, celle qui portera la justification de la terreur, de la part du gain et de la haine.
Kenza disparue, Kenza déesse du soleil, pourvoyeuse de lumière, d’énergie, pour réchauffer l’âme humaine.
Kenza insinuée parmi les insoumises et leurs frères chercheurs de vérité, choisir, vivre, réinventer…
Allez écouter et voir un avant-goût de Kenza et autres morceaux du Vayu Quartert sur youtube.
Photos : Marie-Paule Peuteman pour Fréquence Terre.
[1] Anne Fievez : chant, récit et conception, Pierrot Debiesme, guitares et voix, Olivier Stroobant, kamele n’goni, percussions et voix, Frad Willaume, saxophones, percussions.

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2 years ago
4 minutes 59 seconds

Terre Citoyenne • Fréquence Terre
L’indécence des nantis et politiciens (Partenariat POUR)
À la salle Pleyel à Paris, sous haute surveillance policière et tenant, de manière musclée, des centaines de militants pour le climat à l’écart, s’est déroulée l’assemblée générale de Total Énergies présidée par le PDG Patrick Pouyanné.
Le directeur financier, Jean-Pierre Sbraire y annonça des résultats, je cite, exceptionnels, en 2022 avec 32,6 milliards de dollars de bénéfice net ajusté, dont 9,4 milliards reversés aux actionnaires.
Le PDG, lui argumenta sa stratégie par une importante demande mondiale en pétrole qui ne bouge pas, et par le gaz considéré comme une énergie de transition.
Il rejeta fermement un éventuel greenwashing, c’est-à-dire un procédé de marketing pour donner une image trompeuse, de la part de Total Énergies et, dans la foulée, accueillit avec la joie que l’on devine les 90% d’actionnaires qui validèrent sa super rémunération de plus de dix millions d’euros, alors qu’un activiste du mouvement climatique constatait, amer, l’indécence à réaliser du profit et laisser l’humanité s’effondrer.
Parallèlement à cette assemblée générale, se tenait une séance du Parlement européen qui finit par voter, le 1er juin 2023, une nouvelle législation qui exigera des entreprises de l’Union européenne qu’elles identifient, évaluent et préviennent les impacts négatifs potentiels sur les droits humains et l’environnement.
Mais, bien entendu, ce fut un leurre, car à la lecture attentive de cette législation, on constate d’importantes lacunes, le secteur financier, par exemple, bénéficiera d’un traitement dit préférentiel.
Assurément Total Énergies et compagnies ont encore de beaux jours devant elles, au détriment des citoyens et de la planète, mais de ça, Pouyanné et consorts n’ont vraiment que faire.

Photo Pixabay.
 
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2 years ago
2 minutes 30 seconds

Terre Citoyenne • Fréquence Terre
La funeste saga Darmanin
Darmanin par ci, Darmanin par-là, jusqu’à l’Obs qui en fit sa couverture et lui consacra une dizaine de pages en en faisant le futur locataire de l’Élysée.
Car, tenez-vous bien, Matignon serait un peu court pour ce politicien bourré de prétention.
En attendant, outre sévir rigoureusement les intérêts ultracapitalistes de son mentor Emmanuel Macron, il fourbit ses armes, c’est le cas de le dire, au travers d’une politique policière répressive qui fait contre elle l’unanimité des défenseurs des droits fondamentaux, tant à l’ONU qu’à la Communauté européenne.
De plus, il fait des émules puisque le ministre de l’Intérieur belge, de droite, bien sûr, a dans ses cartons une loi interdisant les manifestations qui nuiraient aux intérêts de l’establishment et de ses acolytes les gros financiers et industriels polluants.
Quand Paris tousse, Bruxelles éternue.

La Décroissance, autoproclamé le journal de Casseurs de pub ou 1er journal d’écologie politique, a consacré un important et très documenté reportage sur le sujet sous le titre Défendre la ZAD et la non-violence, pour rappel ZAD signifie Zone à Défendre.
Il y est question d’une quarantaine de projets toutes voiles dehors contre l’enfouissement des déchets nucléaires, extension d’aéroport, méga méthaniseur, retenues d’eau comme à Sainte-Soline, autoroute, urbanisation et bétonnisation, carrières et mines de lithium et de tungstène…
Pour Darmanin, ce sont des zones de non-droit où se cacherait un ennemi intérieur coupable de contrecarrer la croissance illimitée de la société technicienne et l’artificialisation galopante de l’espace.
Bien sûr, pas question pour lui d’admettre qu’une zone à défendre est une forme de lutte essentielle de l’écologie.
Alors, brandissant l’argument des « casseurs » contre qui il envoya 3 000 gendarmes, 20 escadrons de gendarmerie mobile soutenus par des hélicoptères, des blindés, des canons à eau, qui lancèrent plus de 5 000 grenades lacrymogènes et assourdissantes, des tirs de balles…, il n’y a qu’une attitude : faire barrage à cette politique par une désobéissance civile pacifique d’envergure et, alerter davantage sur ce risque immense de militarisation de la société en interpellant, sans concession, les politiciens qui se revendiquent les représentants légitimes du peuple.
Un sain harcèlement citoyen, en somme.

 
Photos  Fréquence Terre.
 
 
 
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2 years ago
2 minutes 56 seconds

Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Le wokisme serait-il un totalitarisme ?
Le wokisme serait-il un totalitarisme ? se demande Nathalie Heinich, auteure d’un essai chez Albin Michel. La réponse de la sociologue du CNRS et membre de l’Observatoire des idéologies identitaires est « oui ».
Oui pour un totalitarisme d’atmosphère, spécifie-t-elle. Et d’expliquer que wokisme peut se traduire par « vigilantisme » ou « éveil systématique envers toutes formes de discrimination à l’égard des minorités », mais qu’il peut être emblématique de dérives et de surenchères, de positions dogmatiques, d’impositions de thématiques, d’interdits terminologiques.
Ainsi, selon elle, les victimes se dressent parfois les unes contre les autres pour mieux combattre leurs ennemis.
C’est dire qu’à force d’outrances, une cause pourtant largement fédératrice en vient à éloigner une partie de ses possibles soutiens, lesquels n’acceptent pas l’écrasement des valeurs de liberté, de justice et de rationalité sous le fanatisme woke.
Le communautarisme ou affirmation systémique de l’identité raciale flirte souvent avec le racisme prétendant faire de tout Blanc un privilégié, un profiteur du colonialisme, un ennemi du peuple de couleur, d’où une haine de l’Occident qualifiée d’hespérophobie. Certains y ajoutent la haine des juifs ou évoquent le complot judéo-maçonnique, par exemple.

Le wokisme est une importation directe des formes américaines de militantisme en faveur des droits des minorités sur fond de communautarisme.
L’absurde confine à la bêtise pure quand, exemple concret, des étudiants américains ont exigé que le mot « champ » c-h-a-m-p ne soit plus utilisé dans les cours car cela rappelle les champs de coton, donc l’esclavagisme.
En France, on en est à la déconstruction en tendant à s’affranchir des expériences et des normes scientifiques de disciplines traditionnelles.
Autre cas sensible : les caricatures qui valurent les drames à Charlie Hebdo et celui de Samuel Paty : confondre liberté de croyance et interdiction de critiquer cette croyance revient à étouffer la liberté d’expression, par la menace qui bâillonne ou par les armes qui tuent.
Ainsi, le défenseur des croyances présente celles-ci en victimes de la liberté d’expression là même où c’est en leur nom qu’on égorge et qu’on décapite. Bienvenue en tartufferie, clame Nathalie Heinich.
Dorénavant, certains ne militent plus contre le grand capital, l’illibéralisme, le fanatisme, le négationnisme, mais ils font fait glisser le démocratique concept de multiculturalisme vers le communautarisme identitaire, celui-ci ayant tendance à virer vers le totalitarisme.
Pourtant n’avoir rendre de comptes qu’au collectif abstrait du genre humain, offre une liberté beaucoup plus grande que de devoir afficher en permanence à un collectif sa prétendue communauté.
Dès lors, il faut que des causes légitimes ne soient plus défendues par des moyens totalitaires et que la chose soit bien entendue, combattre le wokisme n’est pas refuser de lutter contre les discriminations, conclut l’auteure.
À vrai dire, les valeurs démocratiques fondamentales, celles, entre autres, de l’universalisme de la Déclaration des droits humains, de la rationalité scientifique chère à Descartes, de la liberté d’expression prônée par La Boétie, de la laïcité des Épicure, Averroès, Diderot, Voltaire, Jefferson, Ferry…, toutes ces valeurs fondamentales sont mises à mal à partir, certes de louables intentions de lutte contre les discriminations, mais certaines flirtent avec des tentations totalitaires qui rappellent de sombres passés.
Alors, face aux dérives du wokisme, il serait judicieux de citer cette déclaration de Descartes clamant que « le bon sens est la chose au monde la mieux partagée. »

 
 
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2 years ago
4 minutes 28 seconds

Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Reportage : Une double prise de conscience : bonne chanson et écocide (Partenariat POUR)

Dimanche de double prise de conscience pour les citoyens de la capitale de l’Europe et ceux qui lui rendent visite.
D’abord, un bon et chaleureux concert de musique en plein air dans le cadre d’un « Jazz au Marché ».
C’est-à-dire au marché de Boitsfort, là où des artisans boulangers, crémiers, légumiers et autres agriculteurs bio, proposent un magnifique étal géant de produits du terroir, ce qui change du préemballé et du sulfité des grandes surfaces.
Bernard Degavre accompagné par un band de talent, a distillé ses morceaux de bonne chanson française, celle qui tente également de survivre dans un monde musical de plus en plus anglicisé, entre autres.
 
Ensuite, cap, à trois ou quatre kilomètres de ce chaud concert, au cœur de Bruxelles où était organisé une marche urbaine pour la biodiversité et la reconnaissance du crime d’écocide, à savoir la destruction massive ou le dommage irréversible d’un écosystème international ou non, résultant d’activités humaines.
À l’heure actuelle, l’écocide est défini de manière très restrictive, d’où la piqure de rappel aux politiciens.
Le micro a été tendu à deux participants, dont Patricia, cheville ouvrière du mouvement lors qu’une manifestation qui, hélas, ne mobilisa que quelques centaines de participants alors que la veille, et c’est tant mieux, je m’empresse de le souligner, il y avait 150 000 personnes à la Gay Pride et une pléthore de politiciens se pressant devant les caméras.
Mais, avec Patricia, soyons positifs, car il y a une prise de conscience écologique qui va augmentant, et à présent on parle écologie dans tous les secteurs et à tous les niveaux de la société.

Contacts :

* Bernard Degavre : www.bernarddegavre.be
* Écocide : www.stopecocide.be
* Photos : Marie-Paule Peuteman (Fréquence Terre).
*

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2 years ago
5 minutes 5 seconds

Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Journée Internationale de l’Objection de conscience : amnésiques et activistes (Partenariat POUR)
En ce 15 mai, c’est la Journée Internationale de l’Objection de conscience.
« La non-violence – militante – est la seule arme qu’on puisse utiliser sans enfreindre aucune loi morale, sans poser un problème de conscience et sans encourir le risque de devenir un tortionnaire ou un assassin », déclara Bernard Clavel.
 

Un objecteur de conscience n’est pas un pleutre, c’est un militant, un activiste résolu, pas un planqué ! Il prend part de manière concrète au bien vivre ensemble dans la société et à bâtir une humanité fraternelle.
Qui, donc, peut reprocher à pareil individu pareil engagement ?
Le choix à faire entre l’option de tenter le dialogue avec un potentiel adversaire ou l’abattre ne se discute pas, comme le rappela Georges Brassens de manière plus poétique : « Au lieu de mettre en joue quelque vague ennemi, mieux vaut attendre un peu qu’on le change en ami. »
Toutes les générations devraient lire Les Amnésiques de Géraldine Schwarz[1].
Principalement tous ceux qui, face aux atteintes aux droits fondamentaux à la démocratie, jouent la politique de l’autruche.
Rien vu, rien entendu, forcément rien dit.

Ceux-là même qui détournent la tête quand on leur évoque les violences policières, la militarisation forcenée de la société, le rejet des réfugiés, les turpitudes politiciennes, la montée du bruit des bottes, l’obscurantisme religieux, les travailleurs harcelés et épuisés, l’abandon des précarisés, la dégradation de la Nature…
Circulez, y’a rien à voir.
Géraldine Schwarz est la petite-fille d’un Mitläufer, c’est-à-dire d’une personne qui marche avec le courant. Ni du côté des victimes, ni du côté des bourreaux.
Soit une accumulation de petits aveuglements et de petites lâchetés qui, mis bout à bout, avaient créé les conditions nécessaires au bon déroulement de l’un des pires crimes d’État organisé que l’humanité ait connu.
Cependant, sans la participation des Mitläufer, même infime à l’échelle individuelle, Hitler n’aurait pas été en mesure de commettre des crimes d’une telle ampleur.Cette chronique ne fait que conforter ma conviction et ma pratique de l’indispensable désobéissance civile et du vital engagement citoyen en présence de situations, de lois, de diktats, de comportements en opposition frontale avec la démocratie, le vivre ensemble et sa propre conscience.
Fréquence Terre et notre partenaire POUR confirment cette conviction et cet engagement.
Photos Pixabay et IRG
[1] Flammarion, 2017.

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2 years ago
3 minutes 6 seconds

Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Trois cents jeunes sur un vélo : pédagogiquement vôtre !
Des technocrates et politiciens s’évertuent à concocter des réformes alambiquées et autre « Pacte d’excellence » à l’adresse du monde enseignant, comme si chaque ministre de l’Education voulait graver son nom dans le marbre de l’histoire de l’Enseignement universel, à l’instar des Decroly, Freinet, Montessori, Rogers…
Durant ce temps, dans des conditions parfois pénibles, les enseignants vaquent à leur vocation, car c’en est bien une, celle de partager leurs compétences et de transmettre leur savoir à la génération suivante.
Et, parfois, au-delà de l’aspect pédagogique, des enseignants y ajoutent une dimension, ô combien prisée en ces temps difficiles : l’apprentissage de la sociabilité.
Pour ce faire, certains n’hésitent pas à sortir des sentiers battus, c’est le moins qu’on puisse dire.
Ainsi, au Collège Saint-Michel à Bruxelles, une « animation vélocipédique » mena sur près de deux cents kilomètres durant trois jours, quelque trois cents étudiants encadrés par des enseignants, parents et accompagnateurs bénévoles, tous juchés sur un vélo et roulant en un peloton compact de ville en village, de ravitaillement en aire de repos, de paysage en site urbain ou rural.
Cette leçon de vie en société doublée d’une solidarité de chaque instant, d’une organisation minutieuse et d’une intendance œuvrant dans l’ombre, valait bien toutes les réformes dites pédagogiques.
Qu’on se le dise dans les pléthoriques cabinets ministériels.
 
Photos : P.Gf

 
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Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Exclusif : Olivier Vandecasteele, otage torturé depuis plus de quatre cents jours (Partenariat POUR)
Cela fait plus de quatre cents jours qu’Olivier Vandecasteele, travailleur humanitaire, est privé de liberté. Il vit enfermé dans une geôle iranienne à l’isolement complet, sans mobilier, sans lit, avec un éclairage permanent, cadenassé par un régime dictatorial implacable qui le condamna à quarante années de prison, soixante-quatorze coups de fouet, à une amende d’un million de dollars pour, je cite « espionnage contre la République islamique d’Iran au profit d’un service de renseignement étranger ».
À vrai dire, cet humaniste est l’objet de tractations dans le cadre d’un échange avec Assadolah Assadj, emprisonné à Anvers au titre de, je cite à nouveau, « projet d’un attentat contre une organisation de résistance iranienne au régime actuel en place en Iran ».
Dans le cadre de la Foire du Livre de Bruxelles, plus spécifiquement au stand du Centre d’Action Laïque et de la Fédération des Amis de la Morale Laïque, le comité de soutien au détenu et les proches de celui-ci ont à nouveau sensibilisé le public sur cette détention arbitraire et inhumaine.
Fréquence Terre les a rencontrés afin de mettre le public français au courant de cette situation particulièrement inquiétante…
Présente à cette Foire du Livre, Amélie Nothomb m’assura de son soutien à cette cause, puis Paola Bermeo, juriste à Amnesty International évoqua à mon micro l’action menée et l’impact de celle-ci, avant que, dans un long entretien, Joris Brabant, nous évoque le drame vécu par son beau-frère dans la cave iranienne.

* Paola Bermeo (extraits) : « Nous avons un cas qui nous touche effectivement particulièrement, celui d’Olivier Vandecasteele, emprisonné injustement en Iran à la suite d’un procès qui n’a pas respecté les normes internationales.

Nous souhaitons sa libération immédiate et nous avons une pétition en ce sens. Elle a battu tous les records avec quelque 3% de la population qui l’a déjà signée.
C’est un moyen de pression auprès des politiques : « Vous n’aurez pas ces voix si vous ne respectez pas vos engagements de faire libérer Olivier ! C’est la volonté du peuple… »
Pour les auditeurs français, ils peuvent taper sur Google : amnesty.be et la signer de cette manière.
Plus nous sens, mieux cela sera pris en considération, car c’est un cas pour l’humanité tout entière. »

* Joris Brabant, famille du détenu (extraits) : « Les conditions d’Olivier sont malheureusement les mêmes depuis quatre cents jours : il est toujours en isolement complet dans une cave, sans lumière du jour, dénutri, il a perdu de 27 à 28 kilos, il ne parle à personne et il ne voit personne, il n’a aucun contact avec la société, cela s’est limité à cinq coups de fil avec la famille sur les quatre cents jours et à six visites consulaires.

Nous plaidons pour une amélioration à minima de ses conditions de détention, une rupture de cet isolement car il n’en peut plus psychologiquement et il est au bout du rouleau.
Il réclame une table et une chaise car, même si la nourriture est mauvaise, au moins de ne pas manger par terre sur le béton brut.
Il connait la mobilisation à son égard depuis le dernier Noël, il sait que plus de cent quarante communes belges le soutiennent par des motions, par des calicots sur les bâtiments officiels, des pétitions, des diffusions sur l’intranet, de l’affichage…
Sa situation au niveau négociations est complexe : une loi a été votée le 21 juillet 2022, la Cour constitutionnelle ne s’y est pas opposée mais elle l’a gelée dans un premier temps pour discuter sur le fond, puis ce 4 mars 2023, le feu vert a été donné… mais ce n’est pas pour ça qu’Olivier revient !
Les négociations s’opèrent pour ce transfert entre un prisonnier iranien en Belgique et Olivier, qui est dans cette cave en tarin de survivre.
Tout doit être mis en œuvre pour accélérer les choses, on y travaille jours et nuits depuis quatre cents jours !
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Terre Citoyenne • Fréquence Terre
Traité sur l’intolérance de Richard Malka
Chaud, très chaud, mais tellement indispensable le dernier essai de Richard Malka, « Traité sur l’intolérance » paru chez Grasset.
L’avocat, également scénariste et romancier bien connu du grand public pour ses plaidoiries dans les procès inhérents à Charlie Hebdo, vit sous la protection constante de cinq policiers, puisqu’une menace de mort pèse sur lui et est signée du fanatisme religieux.

« Plaider, dit-il, c’est nommer la cause, clairement, sans circonvolutions. Si on ne nomme pas, on ne peut pas raisonner, si l’on ne pose pas le diagnostic d’une maladie on n’a aucune chance d’y trouver un remède. Et les massacres se poursuivront, inexorablement. »
« Quelle est cette cause qui a tant tué depuis des siècles ? » lança-t-il le 17 octobre 2022 dans la salle Voltaire de la cour d’assises spéciale de Paris en appel du procès des attentats islamiques de janvier 2015.
« Dans cette salle, dit-il, il faut bien finir par la désigner, la regarder en face : c’est la Religion. Ce sont les auteurs de ces crimes eux-mêmes qui le hurlent et le scandent. »
Je rejoins Richard Malka quand il stigmatise ceux qui remettent en cause la légitimité de la critique, de la caricature, a fortiori l’inaliénable droit à la liberté d’expression et des libertés fondamentales, comme le fit en quelque sorte Philippe Geluck, pas très en odeur de sainteté à Charlie Hebdo, lorsqu’il déclara à Maghreb TV, selon le magazine Valeurs actuelles du 25 octobre 2020 : « Je sais que les dessinateurs de Charlie Hebdo voulaient critiquer les intégristes extrémistes, les pouvoirs odieux qui découlent de la dérive de la religion, mais qu’est-ce qu’ils ont fait ? Que les musulmans se sentent offensés, se sentent tristes et n’ont pas envie de dire : ‘‘Je suis Charlie’’… »
Le magazine soulignait que, je cite, « le caricaturiste belge se désolidarisa de ses confrères mettant en avant une question de « respect » envers la religion musulmane. »
Richard Malka expliqua encore : « Par peur, culpabilité ou calcul électoral, certains ne veulent pas les entendre ceux qui clament agir au nom de la religion ou leur cherchent systématiquement des excuses, s’empressant de proclamer que ces assassins ne savent pas ce qu’ils disent, qu’ils ont perdu la raison, qu’il s’agit de loups solitaires ou barbares. Non, ils savent ce qu’ils font, ils le revendiquent, ils en sont fiers. Il suffit de ne pas être dans le déni.
Et de lancer : « Que vous faut-il de plus pour comprendre ? Comment fait-on pour ne pas interroger la religion, pour prétendre que cela n’a rien à voir, sauf à faire comme si on n’avait pas entendu. Plus on sacralise les croyances, moins on respecte les hommes et, pas à pas, on chemine vers l’obscurité. »
Ne pas oser dénoncer la toute-puissance d’un Dieu qui écrase les êtres humains à travers la férule du fanatisme religieux, c’est les abandonner à leur malheur, celui où la liberté d’expression est considérée comme un blasphème. Or, cette liberté est l’arme la plus redoutable pour contrer le fanatisme.

 
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Reportage au cœur des black blocs (Partenariat POUR)
En voyant les violences gratuites et injustifiées de forces de maintien de l’ordre à l’œuvre contre des citoyens qui ont le droit fondamental à manifester de façon pacifique, et qui le faisaient sans débordements majeurs à l’occasion des récentes manifestations contre la réforme des retraites, le 49.3, le président Macron et les bassines, d’aucuns se posent de légitimes questions sur cette politique de la répression qui est excusée par les autorités au nom d’une prétendue fatigue des policiers et gendarmes, et la volonté d’en découdre avec les « black blocs ».

Cet amalgame dénoncé par la Ligue des droits de l’Homme, la commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, le rapporteur spécial de l’ONU, Reporters sans frontières, Amnesty International…, résulte de différents constats sur cette violence avec son cortège de personnes gravement blessées.
En voici une liste non exhaustive :  traumatisme crânien, œil crevé, doigt coupé, fracture d’un pied, humiliations, menaces, allusions racistes, injures, coups de matraque ou de poing au visage à des personnes pourtant immobilisées, coups donnés par des gendarmes en quads ou motos rappelant les sinistres « voltigeurs », utilisation de grenades de désencerclement qui propulsent des galets en caoutchouc, grenades lacrymogène et assourdissantes lancées vers du personnel de secours, les street-medics, occupé à soigner des blessés…
Cette dérive est donc perpétrée avec deux arguments amalgamés et qui ne sont guère acceptables dans un État de droit.

Qui sont les black blocs ou blocs noirs ?
La technique de policiers déguisés en casseurs est à présent bien connue, comme le démontrèrent encore de récentes manifestations où le pouvoir et l’extrême droite eurent tout le loisir de montrer du doigt la « chienlit » dégagée, selon eux, par les mouvements pacifiques ou syndicaux.
 
Les black blocs  sont des groupes de manifestants, ultra-violents, tout habillés, et souvent casqués et masqués, de noir.
Leur origine remonte aux groupes autonomes allemands de Berlin-Ouest provenant des squats dans les années 1980.
Cependant, il est à relever qu’il existe des « black blocs » non-violents comme on le vit lors de différentes manifestations, contrairement aux paroles assez dures d’un « black bloc » que j’ai interrogé en m’infiltrant dans un de leurs groupes : et sa réponse ne souffrit pas la moindre ambiguïté quand j’ai évoqué le pacifisme, la non-violence, le fusil brisé comme emblème des objecteurs de conscience… :
« Comme on a pu l’observer, les révoltes qui restent dans les cadres établis rentrent totalement dans le jeu du pouvoir et ne permettent pas d’obtenir de réelles avancées. Votre pacifisme ne sert plus à rien, il faut passer à autre chose ! » me répondit-il.
Je lui ai expliqué que cette « autre chose » ferait, justement, le jeu de décideurs au pouvoir qui, quelque part, n’attendaient peut-être que cela pour briser le mouvement qui gagnait à lui tant de citoyens convaincus par la justesse de la contestation.
« Et alors ? De toutes façons, il y a des flics déguisés en casseurs pour démolir le mouvement social et les gens vont gober les explications du pouvoir, comme ils croient aux promesses hypocrites des politiciens.
Alors, casseurs pour casseurs… »

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Manif du 23 mars : « Si tu nous mets 64, on te-remai 68 » (Partenariat POUR)
Les tout derniers sondages d’opinion font état de quelque 70% des Français qui sont passés, en une semaine, de la contestation du recul de l’âge de la retraite à 64 ans au détestable 49.3 au rejet d’Emmanuel Macron, à ses dénis, à son dédain à l’égard des travailleurs et à son discours hautain.
Il signa lui-même une hausse significative du dégoût ressenti par de très nombreuses personnes en clamant que la foule n’était pas légitime.
La foule, c’est-à-dire le peuple, des êtres humains saturés par cette politique politicienne et ces cadeaux aux riches et nantis, ce peuple qui, en grand nombre, a fait de ce jeudi 23 mars un moment de fraternité contre le mépris.
Dans les manifestations, plus particulièrement à Paris, il a été constaté la présence de plus en plus de jeunes et aussi d’artisans aux côtés des enseignants, ouvriers et employés, syndiqués ou non.
D’aucuns ont relevé une augmentation de la violence. N’oublions pas que la violence du diktat élyséen, avec Matignon qui mange dans sa main, attire automatiquement une réaction plus ferme, mais, ne l’oublions pas non plus, tous ces policiers déguisés en manifestants qui sont habilités à mettre le feu aux poudres, c’est-à-dire aux poubelles, aux jets de boulons et de pierres…
Depuis Bruxelles et les institutions européennes, on suit avec grande attention le déroulement de cette crise majeure en France.
Un premier constat : Macron perd aussi des plumes dans ses propres rangs et comment pourra-t-il, à l’avenir, jouer encore le matamore européen donneur de leçons ?
Et puis, surtout, son manque d’ouverture, voire de dialogue, avec des syndicats qui, pourtant, firent preuve d’une grande tentative de gérer la situation par des pourparlers, est sévèrement critiqué.
L’obstination de Macron à imposer coûte que coûte sa décision au nom d’une prétendue situation économique, ne fait même pas sourire à Bruxelles.
Elle prête à des commentaires acerbes dans la presse internationale qui est quasi unanime à décrier son entêtement et son si peu d’empathie dans ce conflit. En voici extraits.
En Allemagne, on évoque « une réforme imposée à coup de massue » et de « contournement du Parlement », au Brésil on parle d’« une procédure de basse qualité démocratique », en Angleterre on prédit à Macron une « impuissance pour le reste de son mandat », en Belgique, on dit qu’il a usé de stratégie plutôt que de conviction, et certains parlent de « court-circuit politique », aux États-Unis, il est question du « mépris et de l’indifférence du président français.
Lors de la manifestation de masse de ce jeudi 23 mars à Paris, deux slogans ont attiré mon attention : « Faites payer les pollueurs, laissez vivre les travailleurs » et « Si tu nous mets 64, on te-remai 68 ».
Tout n’est donc pas fini, contrairement aux paroles dudit Emmanuel Macron.

 
Photos : prise d’écran LCI.
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Rapport GIEC 2023 : les progrès sont nettement insuffisants ! (Partenariat POUR)
Demain, lundi 20 mars 2023, paraîtra le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies, mieux connu sous le nom de GIEC.
Il s’agira d’une synthèse des huit dernières années consacrées à des thèmes spécifiques, à savoir l’impact du réchauffement mondial à 1°5C, les océans et le monde des glaces, les sols de la planète, conséquences et solutions.
Je résume ce qui devrait être officialisé demain :

* C’est bien l’influence humaine qui cause des dégâts à l’atmosphère, à la Terre et à ses océans ;
* D’ici 2100, 75% de la population mondiale sera exposée à des vagues de chaleurs mortelles.
* L’ampleur des dégâts peut encore être limitée, mais l’effondrement massif de calottes glaciaires prouve qu’il est plus que grand temps d’agir efficacement.
* Car, les progrès actuels sont nettement insuffisants.


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Matthieu Ricard, Cyril Dion, Erri De Luca, Marie Charrel : repenser le vivant et agir concrètement
En ce premier jour du printemps 2023, le 1er mars donc, j’ai assisté à un fabuleux moment de fraternité universelle dans La Grande Librairie sur France 5 avec, comme invités d’Augustin Trapenard, quatre auteurs : Erri De Luca, Marie Charrel, Matthieu Ricard et Cyril Dion sur le thème de « Repenser le vivant ».
Si j’ai relevé deux ou trois propos acidulés à l’égard des politiciens qui gouvernent si mal, « Votre démocratie, c’est penser aux prochaines élections » ou « Vous construisez encore la destruction de la planète », je vous livre, ici, deux ou trois paroles de chaque intervenant.
Cela vaut mieux que de longs discours !

* Erri De Luca : « Nous vivons le siècle qui a le plus empoisonné l’humanité. »

Évoquant la contestation et la désobéissance civile, il dit : « Il faut écouter le contre-poids de nos malheurs » et « La vie se fonde sur la fraternité mutuelle ; la justice est d’abord un sentiment, pas une loi ».
Et, comme un testament : « J’ai été révolutionnaire, un ouvrier, un résistant…, et en faisant tout ça, je fais un acte de réparation de l’Histoire. »

* Marie Charrel : « Il faut se souvenir que l’être humain n’apprend rien de ses erreurs. On clame ‘‘ Plus jamais ça’’ et on recommence quand même », ce constat de la mainmise des lobbys immobiliers dans les villes managées par des élus mangeant dans leurs mains : « On n’a plus les pieds dans la terre, on les a dans le béton. »

Et cet appel : « Le vivant, c’est l’Homme, la nature, il y a une interdépendance qui se détruit or, la Lumière résiste ! Trouvez-là !
 

* Cyril Dion : « Les fourmis sont des petites ouvrières qui nous permettent de vivre. Qu’arrivera-t-il si elles disparaissent complètement ? », « Si une loi est injuste, il faut désobéir », dit-il en rappelant que c’est Henry David Thoreau, auteur du livre La Désobéissance civile qui la prononça en… 1849.

Le réalisateur écologiste dit encore que « notre civilisation nous a habitués à de faux désirs. Pourtant, on continue à cautionner ce monde qu’on ne veut pas. Ce monde qui nous fait un chantage au salaire. »
Cependant, dit-il, si « les Arts ont le pouvoir de nous reconnecter à la vie, nous devrions pouvoir nous raccrocher à ce qui est vivant. »
Pour cela, il faut s’engager à son instar, et pas jouer la politique de l’autruche ou la négation pure et simple : « Si on coupe un arbre à côté de chez vous, cela vous touche, pas une forêt entière au bout du monde… »
Avec ces mots a-t-il touché la conscience de ceux qui regardent de leur balcon ceux qui luttent et puis qui vont ramasser les dividendes de ces engagements citoyens ?

* Matthieu Ricard : l’habitué des plateaux de télévision et autres débats et conférences internationales, lança aussi un appel : « Ne détournez pas le regard ! Si vous êtes émerveillé par quelque chose, comme la Nature, vous n’allez pas la détruire, non ? »

Et cet autre constat : « Le principe du marketing est de faire aimer aux gens ce dont ils n’ont pas besoin. Or, il est trop tard pour être pessimiste. Dès lors, la vraie justice, c’est la force de la vérité. »
Celle qui rassemble de plus en plus de gens s’érigeant contre les lobbys et politiciens qui, contrairement à ce qu’ils nous serinent, ne désirent pas notre bien-être, mais bien alimenter leurs comptes bancaires.

 
Photos : prises d’écran.
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Reportage : Une Europe pour la paix et la solidarité (Partenariat avec POUR)
« L’Europe pour la paix et la solidarité », tel est le slogan majeur lancé à la manifestation nationale de Bruxelles à laquelle Fréquence Terre assiste et apporte son soutien.
« La guerre en Ukraine a coûté trop de vies et entraîné trop de destruction. C’est la responsabilité et le devoir des États et des peuples de s’engager pour la désescalade et le soutien aux pourparlers. Pour le peuple ukrainien mais aussi pour l’humanité et la planète qui ne peuvent endurer cette guerre plus longtemps », y est-il déclaré par la plate-forme organisatrice.

Ce dimanche, il y a des dizaines d’organisations syndicales, pacifiques, antimilitaristes, écologiques, et, surtout des milliers de citoyens qui condamnent l’agression russe contre un pays souverain, qui appellent la Russie et l’Ukraine à observer un cessez-le-feu immédiat et à s’engager dans des pourparlers de paix.
« Nous sommes aux côtés de ceux qui rejettent la logique de la guerre, en Ukraine, en Russie et dans le monde entier », déclara un organisateur.
Dans le cortège, beaucoup d’Ukrainiens qui ont fui la guerre ont reçu de poignantes marques de solidarité, ce que j’avais déjà constaté, il y a un an, ici-même pour la première manifestation contre la guerre en Ukraine.
Tous les participants réclament une diplomatie de paix active et le désarmement : « Nous rejetons une politique basée sur la confrontation et la prolongation de la guerre. Tous les moyens diplomatiques doivent être déployés pour amorcer la désescalade et amener les parties belligérantes à un cessez-le-feu en vue de pourparlers menant à une paix juste et durable. »
Ensuite, un aspect très important et trop occulté par les politiciens, dont certains ont eu l’indécence de participer à cette manifestation… quand le clientélisme vous tient….

Un aspect important, donc, c’est un refus clair et net de l’instrumentalisation de la guerre pour l’augmentation considérable des budgets militaires, dans un monde déjà surarmé. Le désarmement doit redevenir l’objectif.
Et, il y a lieu d’investir dans le social, la justice, l’environnement.
 
« Ce sont toujours la planète et les populations, en particulier les plus fragiles, qui paient le prix des guerres entretenues par nos dirigeants et l’industrie de l’armement. Au lieu d’augmenter les budgets militaires, il faut investir davantage dans la protection sociale, les services publics et la transition écologique », fut la conclusion logique de ce grand rassemblement.
Vœu pieux ? Action vaine ? « Ceux qui luttent ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu », déclara Bertolt Brecht.
Lutter pour la Paix, donc pour notre survie, n’en déplaise aux sceptiques et autres pleutres qui regardent sans broncher.
Ces commentaires sont enrichis de déclarations de deux organisateurs, dont, Thierry Bodson leader syndical de la Fédération Générale du Travail de Belgique, qui termine le reportage.
Photos : P.Gf
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Bruxelles : pendant ce temps-là, ils jouent aux petits canards…
Alors que la France est en proie à défendre ses acquis face à la tentative de mainmise de la part des nantis et de leurs représentants au pouvoir, que la Belgique tente de se dépatouiller avec une lamentable et indécente particratie sur fond de batailles communautaires entre élus sous les yeux ébahis du peuple, que la guerre fait des ravages à l’Est de l’Europe, que les précarisés sont de plus en plus nombreux dans notre société dirigée par les multinationales…, que penser de tous ceux qui jouent avec des petits canards sur un plan d’eau, là, à quelques pas des institutions européennes situées dans la capitale de l’Europe ? Dans ce pays où les Français se comptent par centaines de milliers résidents et touristes.
Ils doivent se dire que l’indécence n’a décidément plus de limites.
Eh bien, à y regarder de près, il en est tout autrement.

Des associations caritatives sont particulièrement ingénieuses pour récolter des fonds afin d’en venir en aide à ceux qui en ont tellement besoin puisque les pouvoirs ont d’autres priorités.
Ainsi, le 7 mai 2023, à 15h30 sur le canal de Bruxelles au niveau du quai Heembeek, quatre Lions Club de la Région bruxelloise s’associeront pour organiser la première course de canards (en plastique) de grande envergure à Bruxelles (www.BRUSSELSDUCKRACE.COM).
Pour la petite histoire, il faut savoir que les courses de canards existent depuis plus de trente ans et que des centaines se déroulent chaque année dans le monde. La course qui rassembla le plus de canards est celle de Londres en 2008 avec 250.000 canards sur la Tamise.
À Bruxelles, les organisateurs prévoient de lâcher 15.000 canards dans le cadre du festival « l’Afrique en couleur ».
Les canards parcourront environ 200m et l’heureux propriétaire du premier canard à franchir la ligne d’arrivée gagnera une voiture neuve, alors que de nombreux autres lots seront prévus.
Les canards seront canalisés avec des barges et des boudins flottants les empêchant de s’évader au-delà de la ligne d’arrivée. Les canards utilisés ont déjà réalisé plusieurs courses, ils seront tous récupérés et à nouveau utilisés pour d’autres courses.
Les canards seront mis en vente (5€ l’unité) auprès des associations et entreprises participantes ainsi que plusieurs plateformes digitales (site internet, Facebook …).
Les fonds collectés permettront de soutenir plusieurs associations avec une priorité pour l’aide aux personnes malvoyantes et souffrant de troubles de la vue ainsi que les œuvres sociales du Lions Club.
Les bénéfices de cette première course de canards permettront de financer l’achat d’un chien guide auprès de Scale Dogs et de financer des actions de la Ligue braille.
Assurément, les citoyens pallient l’indécente absence des pouvoirs à se pencher sur les situations dramatiques que vivent des gens précarisés que ces mêmes pouvoirs ont souvent engendrées.
Photos : Pixabay
 
 
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Terre Citoyenne • Fréquence Terre
L'écologie, une philosophie avant tout.