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Dans cet épisode passionnant, nous recevons Julien Billard, un chef d'entreprise qui incarne la dynamique de l'industrie française. À 42 ans, Julien a franchi le pas de l'entrepreneuriat il y a bientôt 3 ans en rachetant DMG Usitech, une société d'usinage de précision implantée en pays Beaujolais, à Montmerle sur Saône.
Julien nous partage sa vision de l'industrie, qu'il considère comme la "vraie vie". Il croit fermement qu'on peut "grandir et avoir un véritable ascenseur social par le travail et par l'industrie". Sa société, forte de 20 ans d'existence, était en "perte de vitesse commercialement" avant son arrivée, bien que l'outil industriel soit "très bien entretenu" et les équipes "impliquées, présentes depuis plus de 10 ans".
Avec une mission claire : redynamiser commercialement la structure, la faire connaître et chercher de nouveaux marchés, Julien a relevé le défi. Il a mis en place une stratégie ambitieuse, incluant des certifications qualité, et surtout, de nombreux investissements industriels, plus de 200 000€ en 18 mois, rachetant de nouvelles machines qui sont accueillies avec l'enthousiasme de "gamins" par les équipes. Il a également réorganisé la structure et procédé à de nouvelles embauches.
Les résultats sont là : sur les deux premières années, l'entreprise a enregistré 35% de croissance de chiffre d'affaires. Ce succès s'explique notamment par un pari "assez fou" : 60% du chiffre d'affaires provient de nouveaux clients. L'équipe s'est "éclatée techniquement, industriellement", s'adaptant aux marchés plus exigeants. Pour Julien, cette réussite est une fierté, "surtout pour eux", soulignant l'importance du collectif.
Mais au-delà de la performance industrielle, Julien aborde un sujet crucial : comment concilier développement d'entreprise et santé personnelle ? Il est convaincu que le chef d'entreprise doit être une "locomotive", dynamique et capable de donner une vision et du sens aux équipes. Ce rôle demande de l'énergie et une bonne forme physique et mentale.
Julien, dont la culture du sport remonte à l'enfance, pratique régulièrement une activité physique. Il s'efforce de se fixer "au moins 2 jours par semaine" pour faire du sport, souvent en partant plus tôt. Course à pied, sport en salle, plongée... Ces activités sont essentielles car elles lui permettent de "s'évader", d'éviter de "trop penser", de se "dépasser" physiquement et mentalement, et de "garder la forme" nécessaire pour un rôle qu'il compare à un "marathon". L'alimentation est aussi un point important pour lui.
Il fait un parallèle entre les chefs d'entreprise et les sportifs de haut niveau, soulignant le "dépassement de soi", la "volonté d'aller plus loin", et la fixation d'objectifs. Il apprend du sport collectif, notamment le rôle de "leader de vestiaire" et de "meneur d'homme".
Le sport et les moments en famille, notamment avec sa fille, sont ses "échappatoires", des moyens d'évacuer le stress et les difficultés inhérentes à la gestion d'une entreprise industrielle en France. Ces moments procurent des "hormones d'endorphine" qui font se sentir bien. Même s'il dort moins en vieillissant et avec les responsabilités, ces instants d'évasion lui permettent de se "relaxer".
Pour finir, Julien donne un conseil précieux aux dirigeants qui se disent ne pas avoir le temps de prendre soin d'eux : "Prenez le temps de prendre le temps". Il suggère de trouver une activité qu'on aime, qu'il s'agisse de sport, de lecture ou d'art, pour prendre du recul. "Finalement, 2 h par semaine de sport, c'est quoi ? C'est pas grand chose".
Un grand merci à Julien pour ce partage inspirant !
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