A la suite de Marie de France (
RQRF #14), d'autre poètes se sont attaqué au genre du lai breton. Ces courts textes en vers, racontant des aventures souvent merveilleuses qui auraient fait l'objet de lais lyriques composés par les anciens Bretons, entretiennent souvent une relation vague au reste de la matière de Bretagne.
Ainsi, les lais anonymes de
Guingamor,
Graalent et
Mélion reprennent des noms ou motifs déjà présents chez Marie de France, dans des lais tels que
Guigemar,
Lanval ou
Bisclavret, en ôtant ou ajoutant à loisir des personnages comme Arthur, Guenièvre et Lancelot. Le
Lai du Cor attribué à un certain Robert Biket, ainsi que le
Lai du Court Mantel anonyme, témoignent eux d'un motif récurrent des légendes arthuriennes: l'arrivée à la cour d'un objet fantastique qui peut révéler l'infidélité des dames présentes, un sujet que l'on peut imaginer épineux dans un univers ou les triangles amoureux entre roi, reine et chevalier sont monnaie courante.
L'importance de l'amour courtois est d'ailleurs le sujet du
Lai du Trot, qui en fait d'aventure relate une brève allégorie qui semble tout droit sortie du
Perlesvaus (
RQRF #11). Quand au
Lai de Tyolet, il combine l'histoire de l'arrivée à la cour d'Arthur du fils d'une veuve dame très semblable à Perceval (
RQRF #7) avec une chasse au cerf blanc proche de celle de la deuxième continuation du
Conte du Graal (
RQRF #8)...