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Raconter par les bribes - Journal de voix tissées
lou dimay
10 episodes
1 day ago
Ce que je vais vous raconter ne se chuchote pas. Ne se hurle pas. Un liquide froid glisse entre mes mains. Je le réchauffe avec mes mots, avec ma voix. Je le réveille. Je m’y baigne pour le rendre vivant. Que la température s’ajuste. Sans choc thermique, cette fois. Je vais vous raconter les morts et les vivants du quotidien. Notre peau tannée au fil des jours, qui soudain se fissure. La chair qui parle avant la voix.
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Fiction
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Ce que je vais vous raconter ne se chuchote pas. Ne se hurle pas. Un liquide froid glisse entre mes mains. Je le réchauffe avec mes mots, avec ma voix. Je le réveille. Je m’y baigne pour le rendre vivant. Que la température s’ajuste. Sans choc thermique, cette fois. Je vais vous raconter les morts et les vivants du quotidien. Notre peau tannée au fil des jours, qui soudain se fissure. La chair qui parle avant la voix.
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Tu es le sang du monde
Raconter par les bribes - Journal de voix tissées
8 minutes 10 seconds
4 years ago
Tu es le sang du monde

Je ne sais pas ce que j’écris

Mais ma main écrit pour moi

Sans que le cœur ne sache à l’avance

Si je ne suis pas là,

c’est que l’âme s’est absentée

Un instant

Sans savoir où elle se loge

Ni comment pourquoi et peu importe

Je suis là

Ce qui compte

Mon cœur sur l’étagère,

Aussi loin que je me souvienne

En état second

Ou premier

Retrouver la source enfin

de mon être absent

Aux choses

Au monde

À la danse infinie

La tête dans le chêne

Au-delà du totem

La volonté même d’exister

Remettre en circulation

À l’épreuve de la vie fuyante

Des êtres non invités

Des anges non parvenus

Toi dans cet entre-deux

De la joie imaginale

De la joie profonde

Du fin fond de l’être qui guide

À quel endroit du corps

Puiser

Plexus solaire de nos vies décousues

Et la mort invisible

Que l’on tue

Ou l’autre pour qu’il revienne à la vie

C’est ainsi

Que je danse

Au milieu des tombeaux

Dans l’entre-deux du silence

La transe

Inconditionnelle et magique

La possibilité d’une salutation au vivant

Danser plus fort

Respirer à perdre haleine

Danser encore

Tu sais que tu es là

par la présence immense

du regard de l’intérieur

Ce regard envahissant

Relégué au dehors

Dans l’ailleurs où je ne suis pas

Là tout en bas

Dans l’obscurité brillante

Amusante car finie

Enfin le cycle reprend

La danse qui traverse

L’âme pleine de surprise

dans l’eau

et l’écume

La perte de la peur

Sa substance ensevelie

Du fin fond du corps

qui vise la finitude

de ce qui ne donne plus la joie

Dans le refuge assez profond de la gorge

Parler par leur bouche

Asséchée de ruines, de sève

Et pourtant je suis si seule

Et si entourée de ces rires lumineux

Enveloppée, le repli

Dépliée, développée

Amulette cousue de mille visages éparpillés

Qui se rassemblent pour danser

La famille recomposée

Les membres recousus

La chaise qui m’assombrit

Je m’y fond

la dernière statue

De glaise

Je ne sais pas où je suis

Mon corps de lumière

Enveloppé d’herbes hautes

Et le vent

Qui s’engouffre dans l’éternité

De son souffle

Danse infinie

La joie de nos âmes recomposées

L’anéantissement à jamais

est reparti dans les ondes ondulantes

Du vent qui prend la chair comme voile

La voile

Qui m’embarque

Je m’immerge

Je te donne le souffle

Qui me manquait

Je le tisse, l’emballe dans des foulards doux

Je me regarde à nouveau

Être de lumière

Je prends l’air qui me reste

Le ballon, le cerf-volant

Danse danse

Et prends au temps

Ce qui lui manque

Pour le souffle au-delà de l’air

Ma voix-voile

Ma cape d’infinité

Me porte sur le dos des goélands

Chouettes de mer

Qui protègent la destination inconnue

Seuil de nos méandres infinis

Je ne suis plus un être de chair

Je vogue ailleurs

Éternelle capture rendue impossible

Par l’immensité de nos bras

Qui tiennent nos élans

Je ne connais plus ce que je suis

La vague sera mon voilier

Je ne regarderai pas l’eau

La laisserai passer

Entre mon cœur et mon âme

Pour en boire toute l’étendue

Inconnue je deviens à moi-même,

j’embarque

(...)

Raconter par les bribes - Journal de voix tissées
Ce que je vais vous raconter ne se chuchote pas. Ne se hurle pas. Un liquide froid glisse entre mes mains. Je le réchauffe avec mes mots, avec ma voix. Je le réveille. Je m’y baigne pour le rendre vivant. Que la température s’ajuste. Sans choc thermique, cette fois. Je vais vous raconter les morts et les vivants du quotidien. Notre peau tannée au fil des jours, qui soudain se fissure. La chair qui parle avant la voix.