Nos comptines et berceuses ont eu une vie avant de tomber dans le répertoire des touts petits.
Issues du répertoire populaire, ces chansons sonnent comme des injonctions à la morale de générations en générations, sur des thèmes toujours d'actualité : agressions sexuelles, avortement, inceste, violences.
A la maternité, quand ma fille pleure pour la première fois, je me mets à la bercer d'instinct et lui fredonne une mélodie, à tâtons. Il me restait des bribes de Dodo l'enfant do et la première strophe d'Au clair de la lune. De retour à la maison, j'achète un livre de chansons pour enfants et ça me saute aux yeux : ces chansons ne s’adressent pas du tout à des enfants.
7 ans après la libération de la parole des femmes, ce podcast créé en partenariat avec la Fondation des Femmes éclaire nos chansons d'enfance d'un jour nouveau.
Chaque épisode comporte une explication de texte non-censurée et l'interview d'artistes de la scène française au micro de la journaliste Florence Trédez.
Solann, Ibeyi, Pomme, Clara Ysé, Crystal Murray, Eddy de Pretto, Suzane et Irma nous parlent de leur chanson d’enfance préférée et de l’influence de la musique en général sur leur construction en tant qu’adulte et artiste.
Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des femmes clôture la série.
Parler de ces chansons, c’est faire connaître la véritable histoire de la bergère, de la fillette de la pêche aux moules, des premières règles de la jeune femme de gentil coquelicot, de l’abandonnée de la claire fontaine.
De l’enfance, on navigue vers l’âge adulte et les moyens de s’émanciper de nos représentations figées vers plus de singularité et de liberté.
Ce podcast a été enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse, une ancienne école réhabilitée., l’endroit idéal pour révéler les mystères de nos chansons d’enfance.
Elise Garcia, l’autrice et la réalisatrice de ce podcast, créé en partenariat avec la Fondation des Femmes.
Florence Trédez, journaliste et autrice, mène les interviews avec les artistes.
La chanteuse et comédienne Caro Sally, réinterprète les chansons.
Photographe : Iulia Matei
Montage : Arthur Dechet
Direction artistique : Tiphaine Notte
Coordination artistique : Claire Margueritte
Coordination logistique : Marion Claudel
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Nos comptines et berceuses ont eu une vie avant de tomber dans le répertoire des touts petits.
Issues du répertoire populaire, ces chansons sonnent comme des injonctions à la morale de générations en générations, sur des thèmes toujours d'actualité : agressions sexuelles, avortement, inceste, violences.
A la maternité, quand ma fille pleure pour la première fois, je me mets à la bercer d'instinct et lui fredonne une mélodie, à tâtons. Il me restait des bribes de Dodo l'enfant do et la première strophe d'Au clair de la lune. De retour à la maison, j'achète un livre de chansons pour enfants et ça me saute aux yeux : ces chansons ne s’adressent pas du tout à des enfants.
7 ans après la libération de la parole des femmes, ce podcast créé en partenariat avec la Fondation des Femmes éclaire nos chansons d'enfance d'un jour nouveau.
Chaque épisode comporte une explication de texte non-censurée et l'interview d'artistes de la scène française au micro de la journaliste Florence Trédez.
Solann, Ibeyi, Pomme, Clara Ysé, Crystal Murray, Eddy de Pretto, Suzane et Irma nous parlent de leur chanson d’enfance préférée et de l’influence de la musique en général sur leur construction en tant qu’adulte et artiste.
Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des femmes clôture la série.
Parler de ces chansons, c’est faire connaître la véritable histoire de la bergère, de la fillette de la pêche aux moules, des premières règles de la jeune femme de gentil coquelicot, de l’abandonnée de la claire fontaine.
De l’enfance, on navigue vers l’âge adulte et les moyens de s’émanciper de nos représentations figées vers plus de singularité et de liberté.
Ce podcast a été enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse, une ancienne école réhabilitée., l’endroit idéal pour révéler les mystères de nos chansons d’enfance.
Elise Garcia, l’autrice et la réalisatrice de ce podcast, créé en partenariat avec la Fondation des Femmes.
Florence Trédez, journaliste et autrice, mène les interviews avec les artistes.
La chanteuse et comédienne Caro Sally, réinterprète les chansons.
Photographe : Iulia Matei
Montage : Arthur Dechet
Direction artistique : Tiphaine Notte
Coordination artistique : Claire Margueritte
Coordination logistique : Marion Claudel
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Éloignez les oreilles innocentes du poste. Nous levons le voile sur un monde trouble où la souris verte en bave, Pierrot refuse les avances d’Arlequin, les rossignols se font censeurs de jeunes vierges.
Dans l’épisode d’aujourd’hui, Crystal Murray a choisi Nous n’irons plus au bois, une chanson de bal populaire qui parle de la fermeture des lieux de prostitution sous Louis XIV.
Crystal est une créative née. Sa voix profonde, fait danser, vibrer à l’unisson de sa personnalité, rayonnante et sensible.
Elle a choisi une chanson explicitement licencieuse pour aborder la question du désir féminin et de sa place au sein d’une société patriarcale réductrice.
Très prisée des maîtresses pour faire danser les enfants bras dessus bras dessous, Nous n’irons plus au bois est une chanson paillarde qui cache bien son jeu.
On reconnaissait les lieux de prostitution au XVII ème siècle aux lauriers qui ornaient leurs portes.
Les lauriers coupés représentent l’interdiction royale et le fait qu’il repoussent à la fin de la chanson le contournement du décret.
On la chante pour apprendre aux enfants à danser ensemble, en ronde, dans un moment festif.
A nouveau, on questionne le décalage entre l’innocence des enfants face à des paroles à caractère explicitement sexuel.
Dans le cas de cette chanson, on peut affirmer que plus personne n’a en tête le contexte historique.
Ceci étant, cela soulève le côté induit, implicite et quasiment omniprésent de ces thématiques dans les contenus pour enfants.
Crystal Murray nous invite à changer de perspective sur la façon dont on adresse l’enfance, puis l’adolescence. Les non-dits et les projections dont elle a été l’objet en tant qu’artiste, performeuse, sur une scène alternative où elle a émergé très jeune l’ont touchée, puis mise en colère.
Elle revendique la liberté d’être qui elle veut quand elle veut, sans se laisser labelliser ou enfermer dans une narration étriquée.
Cet épisode est enregistré au studio la Poudre de la Cité Audacieuse.
Création et réalisation : Elise Garcia
Interview : Florence Trédez
Réinterprétation : Caro Sally
Photographe : Iulia Matei
Montage : Arthur Dechet
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