
Quatre astronautes reviennent de l’espace avec des pouvoirs incroyables : l’un s’étire comme un chewing-gum oublié au soleil, l’autre flambe comme un briquet Zippo sous stéroïdes, la troisième disparaît quand ça l’arrange, et le dernier… devient un caillou ambulant. Les 4 Fantastiques (2005), c’est le film où les super-pouvoirs servent surtout à résoudre des disputes d’appartement et des triangles amoureux dignes d’une sitcom du dimanche après-midi.
Ioan Gruffudd tente de jouer un leader charismatique mais finit coincé dans son propre costume en latex, Jessica Alba brille littéralement plus par ses effets spéciaux que par la direction d’acteurs, Chris Evans cabotine comme s’il avait déjà compris qu’il finirait dans un vrai film Marvel, et Michael Chiklis, lui, hérite du seul rôle où s’habiller en mousse orange reste un choix artistique discutable. Quant au Docteur Fatalis, il passe plus de temps à bouder qu’à dominer le monde.
À l’occasion de Fantastic Four: First Steps, cette nouvelle tentative de faire briller la famille la plus dysfonctionnelle de Marvel, on se souvient de cette première adaptation qui oscillait entre soap opéra cosmique et pub géante pour crème solaire, et qui, malgré tout, reste un étrange témoin de l’ère pré-MCU : plus naïf, plus cheap… mais étrangement attachant.