La dette publique est brandie comme un fardeau inévitable, mais derrière les 3 400 milliards annoncés se cache une autre réalité : un système verrouillé par des privilèges indécents et une corruption d’État institutionnalisée. Loin de la transparence affichée, les élites se réservent salaires exorbitants, retraites dorées et avantages fiscaux, tout en votant des lois opaques qui protègent leurs propres abus.
Les emplois fictifs, les cooptations et les contrats arrangés ne sont pas des exceptions, mais la colonne vertébrale d’un appareil conçu pour détourner l’argent public au profit d’une caste. Ce mécanisme n’est pas une dérive mais une stratégie de domination, où l’opacité sert de couverture à une prédation légalisée. Les institutions ne défendent plus l’intérêt général, elles garantissent l’enrichissement permanent des mêmes acteurs.
La dette devient alors un écran de fumée. Présentée comme le résultat de dépenses sociales incontrôlées, elle est en réalité alimentée par le siphonnage organisé des finances publiques. Exemptions fiscales réservées, niches sur mesure, contrats truqués : autant de leviers qui déplacent la charge sur les citoyens, tout en consolidant les privilèges d’une minorité. Le récit officiel accuse la population d’être assistée, alors que ce sont les travailleurs qui financent un système parasitaire.
Pour la majorité, les conséquences sont brutales : impôts toujours plus lourds, services publics démantelés, retraites fragilisées. Chaque réforme est présentée comme une nécessité, alors qu’elle n’est que le prolongement d’un pillage institutionnalisé. La dette sert d’arme disciplinaire, une justification permanente pour imposer sacrifices et austérité, pendant que ceux qui la créent se protègent derrière l’impunité de leurs lois.