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« Comme tous les autres qui étaient là je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer. Nous avions l’inconnu devant nous, mais les seuls combats perdus d’avance sont ceux que l’on ne mène pas. Nous n’étions certains que d’une chose : il ne pouvait plus être question de retourner dans l’ombre, ou de continuer à raser les murs et à haïr tout ce qui porte uniforme, il n’était plus question de déléguer nos destins. Il ne pouvait rien nous arriver de pire que ce que nous vivions jusque-là. Plusieurs d'entre nous ne pouvaient plus retourner au pays, certains pour des raisons de sécurité, d'autres parce qu'ils avaient déjà l'essentiel de leur vie ici en France. La plupart d'entre nous sont entrés régulièrement ici en France, y ont travaillé plusieurs années, ont cotisé aux différentes caisses, payé taxes et impôts et n'avaient pu renouveler leur titre de séjour. Pasqua veillait…
Les premiers jours, un désordre monstre régnait dans l’église, où une quarantaine de sans-papiers avaient entamé une grève de la faim. La lutte des sans-papiers, depuis les années soixante-dix, a été émaillée de grèves de la faim. Celle -ci me paraissait particulièrement difficile à gérer, à cause de son impréparation, et aussi parce que nous étions débordés par l’afflux de sans-papiers qui arrivaient de partout. Nous voulions durer, il nous fallait structurer le groupe, désigner des responsables, nous organiser. »
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