Si les "printemps arabes" ont fait d'heureux déçus en Tunisie, on peine à se rappeler que le mouvement, lui aussi, avait germé dans les rues de Damas, de Homs et d'Alep.
Après dix ans d'une guerre civile qui, ajoutée à l'extrême violence des répressions du régime de Bachar Al Assad, a vu la naissance de Daech, nous nous nous concentrerons dans ce nouvel épisode sur le soulèvement syrien de mars 2011, ses éléments déclencheurs et ses conséquences à court et moyen terme pour le pays. Pour répondre à nos questions, nous accueillons aujourd’hui M. Charles Thépaut, diplomate français et alumni de Sciences Po Lille.
Introduction: 0'48
Interview: 5'30
Nouvelle année, nouvel épisode! On se retrouve pour l'interview de M. Amine Slimani, architecte, qui nous présente son projet artistique niché entre les deux rives de la Méditerranée.
Ce Maïdcast est à retrouver en vidéo sur la page YouTube de @Maïdan Sciences Po Lille.
Pour ce premier Maïdcast, toute l'équipe de Maïdan est très fière de vous présenter notre entretien avec Michel Touma, rédacteur en chef du journal francophone libanais l'Orient le Jour. Nous le remercions pour la confiance, la patience et le précieux temps qu'il a accordé à notre podcast.
Au programme de cet épisode: la crise socio-économique au Liban, la catastrophe beyrouthine, la corruption des élites et les réformes politico-économiques.
Depuis le mois d’octobre 2019, le Liban est sujet à un mouvement de contestation populaire sans précédent. A l’origine de cette révolte : une taxe sur les appels effectués via l’application « Whatsapp », très prisée des libanais.e.s pour contacter leur famille à l’étranger (pour rappel, on estime la diaspora libanaise de 4 à 14 millions de personnes - selon la prise en compte des différents niveaux de descendance – soit, au bas mot, l’équivalent des habitants du Liban). En réalité, les manifestations ont très vite pointé la corruption endémique subie par les libanais.e.s depuis des décennies, la crise économique et le chômage qui gangrène la jeunesse du pays. Comme un malheur n’arrive jamais seul, les beyrouthin.e.s ont vu leur port partir en fumée le 4 août dernier dans une explosion dont le souffle s’est fait sentir jusqu’à Chypre, à plus de 200km des côtes libanaises, coûtant la vie à près de 200 victimes. Comme une dernière preuve – s’il en fallait une – de la situation dramatique dans laquelle se trouve leur pays, les manifestants ont réinvesti les rues et réclament désormais des changements profonds et durables de l’appareil d’Etat libanais. La France, par l’intermédiaire des deux visites effectuées par le président Macron, a très vite assuré son soutien à la population libanaise et s’est imposée comme médiatrice d’une transition politique vers un nouveau régime confessionnel, assurant plus de transparence et de démocratie dans le pays des Cèdres.