
L'imagerie dans laquelle baigne ma Salammbô est double : celle de Philippe Druillet d'abord. Riche, baroque, sombre et éclatante à la fois, dense, tendue. Impossible de m'en défaire quand aujourd'hui je lis ce texte, 35 ans après avoir plongé dans la bande dessinée. La seconde est une voix, celle d'Arthur H, qui lui a consacré une chanson. Comme je suis admiratif des deux, Druillet et Higelin fils, je ne pouvais qu'un jour ou l'autre tombé dans ce chef d'oeuvre.
Et cette première phrase, mythique qui dit tout : le rythme, l'exotisme, le lyrisme. Une phrase, la première, et la magie opère. En route !
Un extrait à écouter en buvant du vin de jujubier dans une coupe d'argent, bien sûr. A défaut, un vin lourd, riche, vieux : un bourgogne noble, c'est-à-dire épais. En écoutant des esclaves frapper des boucliers à coups d'os, en rythme. Ou préférer Arthur H, Salammbo, dans Trouble fête, merveilleux disque.
Cheers!