
A la veille du deuxième millénaire, la biennale de Venise d’Harald Szeemann Apertutto s’ouvre à de nouveaux mondes. Elle augure une forme d’optimisme par l’introduction de différentes cultures, et dans le même temps prédit les bouleversements du monde actuel.
En 1999, le mot « destin » s’applique particulièrement au Pavillon français qui prend la forme d’une allégorie prédictive de ce qui va se propager au cours des années 2000, avec son lot de guerres et d’actes terroristes, de bouleversements géopolitiques et de luttes hégémoniques entre états-nations.
Dans la Pavillon français, Jean-Pierre Bertrand et Huang Yong Ping font apparaître deux manières de penser, font cohabiter deux synergies associant à leurs deux visions les relations esthétiques, poétiques et politiques qui leur sont propres, et qui se sont traduites dans leurs projets respectifs. Tous deux s’engagent à détruire une partie du bâtiment : Jean-Pierre Bertrand vers le bas, Huang Yong Ping vers le haut. De cette combinaison inédite émerge un laboratoire entropique d’une très forte tension anticipant le monde à venir.
Hou Hanru, co-commissaire du Pavillon français avec Denys Zacharopoulos, explique le processus de réalisation du projet et ses impacts historiques.
Les œuvres monumentales de Huang Yong Ping et celles de Jean-Pierre Bertrand ont été réalisées grâce à des collaborations exceptionnelles du réseau institutionnel français dont Denys Zacharopoulos a été maître d’œuvre, en associant la commande publique du ministère de la Culture, le Centre d’art de Kerguehennec, les écoles d’art de Brest, Lorient et Rennes.