Jean-Michel Saint-Victor était un chanteur dont la particularité le distinguait au sein du paysage du konpa. Possédant une tessiture de baryton, il pouvait atteindre avec aisance aussi bien des notes graves que des aigus, une polyvalence vocale que les fans recherchaient et appréciaient grandement. En intégrant Mass Konpa, l'un des groupes les plus emblématiques de l'époque, il a excellé dans ce qu'il maîtrisait le mieux : chanter et captiver son public.
Bien après sa disparition, sa musique et sa voix continuent de résonner dans les œuvres actuelles et dans la mémoire de ses admirateurs toujours vivants. Jean-Michel Saint-Victor demeure un artiste à découvrir ou à redécouvrir pour son talent exceptionnel.
Pour votre information, Yanick Étienne commença sa carrière en collaborant avec d’autres artistes ou des groupes de renom, tels que José Tavernier, Tabou Combo, Ti Manno… Sa voix attira rapidement l'attention et elle fut reconnue pour sa versatilité à interpréter différents styles musicaux. En 1993, elle reçut le prix de la « Meilleure Nouvelle Artiste » aux Caribbean Music Awards, un tremplin pour se lancer dans une carrière solo.
De son vrai nom Marie Clotilde Bissainthe, elle était à la fois chanteuse, comédienne et militante. Sa vie entière fut dédiée à la défense de la culture haïtienne et à la lutte contre l'oppression des plus faibles, particulièrement sous le régime dictatorial des Duvalier. Ses chansons puisaient leur inspiration dans le folklore haïtien et les traditions vodou, qu'elle considérait comme des expressions de résistance.
Ti Roro, de son vrai nom Raymond Ballergeau a, à lui seul, révolutionné les techniques de jeu du tambour haïtien en lui conférant une dimension artistique, l'élevant au rang de virtuose. Il a su redonner ses lettres de noblesse à cet instrument, autrefois stigmatisé par l'église et par le peuple. Son tambour racontait littéralement l’histoire; lisait l’âme du peuple.
Ti Paris, de son vrai nom Syria Achille, était principalement connu pour son amour des plaisirs de la vie, de la musique et de l'alcool. Néanmoins, son talent surpassait son penchant pour la boisson, puisqu’il était un guitariste incroyable et excellent chanteur. Menant une existence de troubadour cela entraîna sa mort des suites à des complications d'une maladie.
Né le 2 février 1918 à Port-au-Prince, Nemours Jean Baptiste apprend très jeune à jouer de plusieurs instruments. S'en sont suivies une pratique rigoureuse et une créativité certaine, qui lui ont permis de créer le « Konpa Dirèk » dans les années 1950.
Il a ainsi donné naissance à un genre musical entièrement nouveau, avec une sonorité et un rythme inédits. Comment évoquer le Konpa en 2025 sans mentionner son créateur ?
Martha Jean Claude n'était pas une simple chanteuse talentueuse, mais une figure emblématique de la culture et de l'histoire haïtiano-cubaine. Elle a utilisé sa voix pour défendre ses convictions et les droits de son peuple. Même après sa disparition, sa fondation continue de promouvoir la culture haïtienne à Cuba. Elle mérite amplement son surnom de "fanm de zil".
Marc avait une empreinte indélébile, reconnaissable dès qu’il s’investissait dans un projet. Chef D’orchestre plutôt visionnaire, il a par sa musique, développé et popularisé une musique mi savante, mi populaire. Avec Michel Desgrottes, il fonda en 1958, l’orchestre Les Diables du Rythme de Saint-Marc qui deviendra une institution après lui. Mort assez récemment, il a pu voir évoluer sa création à travers les décennies.
Pionnière pour les femmes haïtiennes qui ont voulu se développer dans le domaine musical, il faut le dire, dominé par des hommes.
Dans les années 1940, elle s’investit de la mission de reconnaissance par ses pairs. Son domaine de prédilection, le folklore, mais la meringué ne lui est pas inconnue. Bien que sa carrière ait pris une courbe exponentielle, elle fut touchée par une maladie à laquelle elle succomba prématurément.
Roger serait, selon les dires, l’une des meilleures voix de son époque. Sa voix, paraît-il, serait inoubliable.
Sa carrière commença sérieusement quand il rejoignit l'Orchestre Septentrional, l'un des plus prestigieux orchestres d'Haïti à l’époque, où il a connu une longue et fructueuse carrière en tant que chanteur.
Comment oublier donc ce capois dont la présence scénique ainsi que la diction transcendent sa tragique disparition en 1986.
Né en 1932 à Miragoâne, Gérard Dupervil débute sa carrière musicale dès son adolescence en apprenant à jouer de la trompette, puis de l’accordéon. Afin d’impulser une polyvalence à sa carrière, il rejoint l’orchestre Jazz des Jeunes en 1958, orchestre dans lequel il devient tête d’affiche des années plus tard. Malgré son talent et sa popularité, il a connu des difficultés financières et a fini ses jours dans la misère à New York en 1994.
Antoine Rossini Jean-Baptiste, affectueusement surnommé "Le Soleil des Gonaïves", incarne l'histoire d'un talent brut. Son esprit vif et ses capacités vocales se sont manifestés dès son jeune âge.
Il a , par le suite, marqué l'histoire du kompa direct avec des titres tels que "Immoralité", "Sida", "Nèg Kont Nèg", "Sort Tiers Monde" et "Bamboche Créole", devenus des classiques.
Les préoccupations haïtiennes sont au cœur de son expression musicale.
Ses œuvres ont toujours dénoncé les injustices sociales et les problèmes de la société haïtienne. Il traite notamment des sujets comme l’inégalité omniprésente, la corruption qui gangrène et les difficultés que subissent surtout le petit peuple.
Il a commencé sa carrière dans les années 70, participant notamment au « Boulo Show », un concours de chant organisé par Boulo Valcourt. Et depuis, ce fut le tremplin qui le propulsa devant la scène pop.
Né aveugle le 25 mai 1936 aux Gonaïves, il ne s’est pas limiter par son handicap pour apprendre à faire de la bonne musique.
Entre 1970 et 1980, il a fait de son mieux pour laisser sa marque de fabrique musicale. D’une voix qui pourrait captiver un sourd, il a fait un travail remarquable d’interprétation de boléros et de konpa, qui mérite aujourd’hui d’être reconnu.
Leur popularité s’est bâtie sur la fusion du jazz et de certains rythmes locaux propres à cette partie de l’île. Comme son nom l'indique, le « Jazz des Jeunes » jouait du jazz ;) mais aussi d'autres genres musicaux populaires à l'époque, comme la Méringue et d'autres rythmes caribéens.
Avec des textes engagés, qui traite les sujet de la société haïtienne, master dji introduit le genre HIP-HOP en Haïti. Il fonde avec son frère Alexandre Legros et Dormelas Philippe le trio HH3w, du nom de la station de radio où ils se produisaient.
Par la suite, sa discographie s’est enrichi, lui permettant d’expandre sur un autre genre dont il deviendra le père le « Rap kreyòl ». Toutefois, sa carrière a été brève puisqu’il est mort assez jeune, toutefois son impact est non négligeable.
Guy Durosier : un artiste aux talents multiples. Arrangeur, chanteur, compositeur et multi-instrumentiste, son charisme sur scène était, selon le public, captivant voire hypnotisant, ce qui lui valut le surnom de "dandy national". Son répertoire, allant de la chanson populaire à la ballade romantique, témoigne d'une remarquable versatilité en matière de production musicale.
Son influence s’étend du mini-jazz au compas love, il sort particulièrement son épingle du jeu en composant des chansons populaires à destination d’une classe similaire.
Particulièrement actif dans les années 1960 - 1970, son registre s’est diversifié tout au long d’une carrière vraisemblablement prolifique.
Originaire du Sud d'Haïti, il a par sa dextérité musicale, enrichi le paysage artistique haïtien. Son style résulte d’un alliage ingénieux entre tradition et modernité, bien sur fait avec finesse.
Un artiste qui a marqué non pas une mais toutes les générations qui vont suivre.
Les mélodies d’Ansy Derose flottent à travers les générations. De sa douce voix, il a crée des chef-d’œuvre engagés, romantiques mais surtout haïtiens.
Son tube "Mèsi Bondye" reste dans la mémoire des gens un classique intemporel.