
C'est un épisode beaucoup plus court, plus poétique et personnel que je vous propose. Six minutes pour entendre ce que j'ai entendu au cours de ces cinq jours à Venise.
Consciente de parfois un peu mâcher mes mots, voici le sous-titrage de celui-ci juste en dessous.
Merci d'avoir écouté cet épisode,
Célia/@foxyarte
CC voix off :
“Est de Venise. Du 15 août au 20 août 2022.
Il est 6h du matin, ce matin quand je sors. La ville dort encore. Je croise seulement une nonne, un joggeur, un éboueur, et puis des mouettes, très bruyantes.
Quand la ville se réveille, les bruits restent doux et mélodieux. Tout le monde se salue, les gens parlent un peu, ils se racontent leur journée et puis la journée peut commencer.
Les rues de Venise sont un vrai labyrinthe. Il est impossible de se déplacer sans Google Maps. Tu passes une rue, puis deux, tu tournes dans ce minuscule passage, tu vas à droite, tu vas à gauche, tu traverses le pont et tu répètes l’opération. Pas de voiture, pas de klaxon, pas de cris. Tout le monde respire et ça fait du bien.
Je suis avec mes amies. On visite la ville, on fait des trucs de touristes. On visite des trucs magnifiques genre la Basilique Saint Marc, le Palais des Doges, y’a des touristes partout, toutes les langues se mélangent. Alors j’écoute et je fais le plein de ces sons.
Je me réconcilie avec mon corps et mon esprit. On se met à table et on mange tout un tas de trucs, le plus de trucs qu’on peut goûter. Je suis à table avec mes meilleures amies. On parle, on rit, on mange, y’a de la musique.
Antipasti, pâtes, pizza, risotto, tiramisu en dessert, des boissons et les italiens nous régalent. Parfois, on a même des trucs gratuits. Et je me dis que j’aurai plus jamais 22 ans à Venise avec mes amies, complètement ivre et morte de rire.
Je repense à ma vie en France et j’ai pas très envie d’y retourner. Là je vis, je me sens vivante et ça me fait du bien d’être là. Vraiment. Ça me fait vraiment du bien.
On s’est posé sur le pont Maria Callas et c’était très silencieux. On regardait passer les gondoles et il y avait des familles, des couples, parfois même avec animaux. Les mouvements de l’eau étaient apaisants. On a refait le monde, on digère tranquillement et on tape nos meilleurs fous rires partout. En fait, tant qu’on était ensemble, ça nous allait. On pouvait nous mettre n’importe où, on trouvera toujours un moyen de rire et passer du bon temps.
Et j’ai envie d’imprimer cette image de Venise, les maisons colorées de Burano, la douceur de ce temps insouciant. C’était des jours tranquilles, beaux et colorés. Le bruit de la ville, ce bruit doux et fruité un peu chaud qui nous aura rapproché, le temps qui s’arrête, le pardon et les images qui restent.
Je me souviendrai toujours de ce voyage et notamment des sons que j’aurai entendu là-bas. Je pense que c’est aussi ma façon d’enregistrer les images et de me souvenir de tout ce que j’ai vécu là-bas. C’était que cinq jours certes, mais c’était intense, on a beaucoup marché et on a beaucoup vécu aussi. Bref, voilà Venise.”