Direction le Japon ce mardi où Sanaé Takaichi a élue première ministre par la chambre basse du ParlementLa nationaliste âgée de 64 ans est la première femme à occuper ce poste, grâce à une coalition parlementaire nouée hier à l’issue de négociations de dernière minute. Sa nomination sera officielle après sa rencontre avec l’empereur Naruhito, prévue dans la journée. Elle deviendra la cinquième dirigeante de l’archipel en autant d’années. Il faut dire que le Japon est face à une situation délicate en matière de politique intérieure.
Sanae Takaichi a toujours été admiratrice de l’ancienne première ministre britannique Margaret TatcherC’est vrai, elle est très inspirée depuis toujours par la fameuse « Dame de fer ». La nouvelle 1ère ministre japonaise a promis un gouvernement avec un nombre de femmes « à la scandinave ». Le Japon est classé 118e sur 148 dans le rapport 2025 du Forum économique mondial sur l’écart entre les sexes.
Mme Takaichi espère aussi sensibiliser aux difficultés liées à la santé des femmesElle n’hésite pas à parler ouvertement de ses symptômes liés à la ménopause. Malgré tout, ses positions politiques ultra-conservatrices, font qu’elle s’oppose à la révision d’une loi obligeant les couples mariés à porter le même nom de famille, elle soutient aussi une succession impériale réservée aux hommes.
Sanae Takaichi est née en 1961 dans la ville de Nara, ancienne capitale impériale, elle grandit dans un environnement provincial…Loin de Tokyo et des sphères politiques. Elle s'intéresse très tôt à l'économie et au journalisme, elle étudie à l’université de Kobe avant de partir étudier à l’Université du Colorado aux Etats-Unis. C’est là qu’elle exprime ses talents musicaux comme batteuse dans un groupe de "heavy metal", avec un look punk assumé. Revenue au Japon, elle se présente pour la première fois aux élections législatives en 1993. Elle n'a que 32 ans.
Treize ans plus tard, elle est nommée ministre des Affaires intérieures et des CommunicationsElle devient à ce titre l'une des rares femmes à occuper un poste de premier plan dans un cabinet japonais. Femme autodidacte issue d’un milieu modeste, elle a gravi un à un les échelons d’un monde politique masculin. Cette fille de policière est aussi très ferme sur la question de l'immigration. Elle s’inquiète de la criminalité et l'influence économique des étrangers au Japon.
La future première sera également confrontée à la lutte contre le déclin démographique du Japon Et la relance de la quatrième économie mondiale. En tout cas, sa victoire aujourd’hui a propulsé la Bourse de Tokyo à des niveaux records.
Et c’est un agenda chargé qui l’attend…Oui, surtout à l’international. Et ça commencera avec la visite du président américain, Donald Trump, la semaine prochaine. L'Histoire nous dira si l'arrivée inédite et historique d'une femme aux commandes du pays représentera réellement un tournant dans la politique japonaise, presque totalement, dominée par les hommes à ce jour.
Et son homme à elle qui est- il ? C'est Taku Yamamoto, lui aussi parlementaire pour le Parti libéral-démocrate. Le couple est marié depuis 20 ans. Elle n'a pas d'enfants, mais elle est grand-mère quatre fois par l'intermédiaire des enfants de son mari. Cette grosse fumeuse est également une très grande supportrice de l'équipe de baseball de Osaka. Elle est fan d'
Hello Kitty. C'est aussi une férue d'automobile et grande amatrice de voitures de sport. Un profil très vaste !
