
La vidéo générée par IA (aussi appelée “vidéo synthétique”) bouleverse les usages RH, entre gain opérationnel et nouveaux risques.
Elle permet de produire rapidement des contenus personnalisés, multilingues, à moindre coût. Pour les RH, c’est une aubaine sur plusieurs plans : onboarding individualisé, capsules de formation, mises en situation managériales, marketing employeur ou campagnes de recrutement localisées.
Mais cette technologie soulève des enjeux critiques : vie privée, consentement, sécurité des données, manipulation d’images ou de voix, risques juridiques. Les cas de deepfakes malveillants ou d’usurpation d’identité dans des vidéos RH ne sont plus de la science-fiction. Le cadre réglementaire se durcit :
Le RGPD impose une base légale, la minimisation des données, une information claire des personnes, et le respect de leurs droits.
Le AI Act européen exige l’identification claire des contenus synthétiques et, pour certains usages RH (ex. recrutement), un niveau de gouvernance renforcé.
Les standards C2PA (content credentials) permettent d’authentifier et tracer la provenance d’une vidéo générée par IA, en y attachant des métadonnées certifiées.
La fonction RH ne peut pas déléguer cette responsabilité aux seuls techniciens. Elle doit encadrer les cas d’usage, sécuriser les workflows, garantir la transparence, et anticiper les litiges. Quelques principes clés à appliquer :
Fiches cas d’usage : chaque vidéo générée doit avoir une finalité RH claire, des données justifiées, une durée de conservation définie.
Watermarking obligatoire : tout contenu IA doit être étiqueté comme tel.
Consentement explicite : quand une voix ou une image identifiable est utilisée, l’accord de la personne est requis.
Double validation : pipeline de vérification = détection automatique + validation humaine.
Formation des équipes : RH, managers, communicants doivent comprendre ce qu’est un média IA et les risques associés.
La vidéo IA n’est pas qu’un outil de communication. C’est une technologie à double tranchant. Bien gouvernée, elle décuple l’impact RH. Mal encadrée, elle déclenche du contentieux et détruit la confiance. Les RH doivent prendre la main avant que d’autres le fassent à leur place.
Contenu généré avec l’aide de l’IA générative