Bonjour à toutes et à tous, à l’ère de la pleine conscience et de l’efficience cognitive, je voudrais aborder avec vous une réflexion sur les pratiques sédatives en médecine, réflexion qui nous renvoie en filigrane à cette fameuse question que toute personne se posait du temps de l’Ars Moriendi, l’art de bien se préparer à mourir : souhaiterai-je vivre mes derniers instants en pleine conscience ou complètement inconscient, anesthésié, sédaté? Pour bien comprendre cet épisode, je vous renvoie au préalable à l’épisode 010 qui rappel la définition de la conscience et positionne la réflexion sur son origine. En effet, votre positionnement philosophique sur la notion de conscience peut vous aider a mieux appréhender la question de la sédation. Si vous partez du principe que la conscience n’est que le fruit d’un processus organique et matériel, il n’y a alors pas d’enjeu a la préserver à tout prix et a travailler à son éveil, lorsque l’épreuve de la fin de vie pointera le bout de son nez. En revanche, si vous pensez qu’une partie de la conscience, et notamment son origine et sa finalité, puissent être immatérielle, et que cette conscience ou plus profondément comme nous l’avons évoqué, ces qualia, entrent dans un processus de développement et d’épanouissement bien plus large, alors il peut être intéressant de réfléchir sur cette notion de sédation et sur l’art et la manière de positionner notre conscience, nos qualia, dans notre processus de fin de vie, dans notre ars moriendi.
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