Le ministre de la langue française M. Jean-François Roberge a récemment déposé le projet de loi 84, appelé, « Loi sur l’intégration nationale » qui vise à définir officiellement le modèle d’intégration du Québec.
Dans ses récentes sorties médiatiques, le ministre M. Roberge a déclaré à plusieurs reprises que le PL 84 s’inscrivait en continuité avec l’interculturalisme. L’un des objectifs principaux de ce modèle d’intégration est d’assurer la continuité de la culture francophone au Québec et il se distingue en cela du multiculturalisme canadien. Toutefois, et c’est un point important, l’interculturalisme cherche aussi à favoriser les échanges entre le groupe majoritaire et les minorités, et à reconnaître les droits et les aspirations des minorités, dans le respect d’une pensée pluraliste. L’interculturalisme repose donc sur un équilibre fragile entre ces deux objectifs.
Or, selon certains, c’est précisément cet équilibre entre continuité de la culture francophone et apports de la diversité qui serait mis en péril avec le PL 84. En insistant notamment sur les exigences relatives à l’intégration des personnes immigrantes et en demandant l’adhésion à un certain nombre de « valeurs », le projet de loi de la CAQ se rapprocherait davantage d’une approche assimilationniste qu’interculturaliste.
C’est le point de vue que défendent nos deux invités, François Rocher et David Carpentier, qui ont cosigné avec une trentaine de professeurs et d’anciens ministres une lettre ouverte parue dans Le Devoir au mois de février 2025 dans laquelle ils mettent en garde contre une dérive assimilationniste. Avec eux, nous explorons dans cet épisode les enjeux et les défis que soulève ce projet de loi sur l’intégration nationale, et nous revenons aussi sur l’histoire et les principes phares de l’interculturalisme au Québec.
Animation: Olivier Salomon
Réalisation: Olivier Salomon et Camille Ranger
Production sonore: Alysée Lavallée-Imhof
All content for Le balado du CRIDAQ is the property of Le balado du CRIDAQ and is served directly from their servers
with no modification, redirects, or rehosting. The podcast is not affiliated with or endorsed by Podjoint in any way.
Le ministre de la langue française M. Jean-François Roberge a récemment déposé le projet de loi 84, appelé, « Loi sur l’intégration nationale » qui vise à définir officiellement le modèle d’intégration du Québec.
Dans ses récentes sorties médiatiques, le ministre M. Roberge a déclaré à plusieurs reprises que le PL 84 s’inscrivait en continuité avec l’interculturalisme. L’un des objectifs principaux de ce modèle d’intégration est d’assurer la continuité de la culture francophone au Québec et il se distingue en cela du multiculturalisme canadien. Toutefois, et c’est un point important, l’interculturalisme cherche aussi à favoriser les échanges entre le groupe majoritaire et les minorités, et à reconnaître les droits et les aspirations des minorités, dans le respect d’une pensée pluraliste. L’interculturalisme repose donc sur un équilibre fragile entre ces deux objectifs.
Or, selon certains, c’est précisément cet équilibre entre continuité de la culture francophone et apports de la diversité qui serait mis en péril avec le PL 84. En insistant notamment sur les exigences relatives à l’intégration des personnes immigrantes et en demandant l’adhésion à un certain nombre de « valeurs », le projet de loi de la CAQ se rapprocherait davantage d’une approche assimilationniste qu’interculturaliste.
C’est le point de vue que défendent nos deux invités, François Rocher et David Carpentier, qui ont cosigné avec une trentaine de professeurs et d’anciens ministres une lettre ouverte parue dans Le Devoir au mois de février 2025 dans laquelle ils mettent en garde contre une dérive assimilationniste. Avec eux, nous explorons dans cet épisode les enjeux et les défis que soulève ce projet de loi sur l’intégration nationale, et nous revenons aussi sur l’histoire et les principes phares de l’interculturalisme au Québec.
Animation: Olivier Salomon
Réalisation: Olivier Salomon et Camille Ranger
Production sonore: Alysée Lavallée-Imhof
Liberté d’expression, désinformation, réseaux sociaux & retour de Trump: quid de la démocratie?
Le balado du CRIDAQ
48 minutes 7 seconds
9 months ago
Liberté d’expression, désinformation, réseaux sociaux & retour de Trump: quid de la démocratie?
Liberté d’expression, désinformation, réseaux sociaux... et retour de Donald Trump: qu’en est-il de la démocratie?
Donald Trump effectue cette semaine son grand retour à la Maison Blanche et c’est en compagnie d’alliés de poids qu’il entame son nouveau mandat. Des géants de la tech, dont Elon Musk en premier lieu, puis Mark Zuckerberg ont en effet affiché leur soutien au président nouvellement élu (certains plus ouvertement que d'autres).
Dans le sillage de la droite libertarienne et du camp trumpien, ces milliardaires de la tech ont fait de la liberté d’expression leur nouveau cheval de bataille. Après Elon Musk, propriétaire de X anciennement Twitter, Mark Zuckerberg a annoncé vouloir supprimer les vérificateurs de faits et d’information des réseaux sociaux du groupe Meta, au nom donc de la liberté d’expression des utilisateurs, et contre la « censure » qu’imposeraient les médias officiels et les institutions gouvernementales. Le fondateur de Facebook parle même d’un « point de bascule culturel vers une nouvelle priorité accordée à la liberté d’expression ».
La liberté d’expression est l’un des piliers des régime démocratiques, elle est en effet le point de départ d’un débat démocratique libre et éclairé. Toutefois, cela fait plusieurs années que qu’elle est instrumentalisée par l’Alt Right et par toute une partie de la galaxie trumpienne.
Les conservateurs libertariens plaident en effet pour une liberté d’expression totale alors que d’autres voix et instances officielles, à l’instar de de la Commission Européenne, insistent sur la nécessité de réguler les contenus diffusés en lignes et les algorithmes des réseaux sociaux. Ces questions se posent de façon encore plus épineuse avec le développement d’intelligences artificielles génératives capables de produire du contenu de façon autonome.
À l’ère de la désinformation, de l’IA et des réseaux sociaux, doit-on redéfinir notre rapport à la liberté d’expression ? Quelle régulation peut-on raisonnablement imposer à la liberté d’expression sans entraver les principes de la démocratie ? Comment encadrer l’usage des nouvelles technologies afin de garantir un débat libre et éclairé ? C’est à ces questions que notre invité, Louis-Philippe Lampron, juriste et professeur à l’Université Laval à Québec, a dernièrement consacré des recherches. Il revient tout juste d’un séjour aux États-Unis au cours duquel il a suivi la campagne présidentielle.
Animation: Olivier Salomon
Réalisation: Olivier Salomon et Camille Ranger
Production sonore: Alysée Lavallée-Imhof
Le balado du CRIDAQ
Le ministre de la langue française M. Jean-François Roberge a récemment déposé le projet de loi 84, appelé, « Loi sur l’intégration nationale » qui vise à définir officiellement le modèle d’intégration du Québec.
Dans ses récentes sorties médiatiques, le ministre M. Roberge a déclaré à plusieurs reprises que le PL 84 s’inscrivait en continuité avec l’interculturalisme. L’un des objectifs principaux de ce modèle d’intégration est d’assurer la continuité de la culture francophone au Québec et il se distingue en cela du multiculturalisme canadien. Toutefois, et c’est un point important, l’interculturalisme cherche aussi à favoriser les échanges entre le groupe majoritaire et les minorités, et à reconnaître les droits et les aspirations des minorités, dans le respect d’une pensée pluraliste. L’interculturalisme repose donc sur un équilibre fragile entre ces deux objectifs.
Or, selon certains, c’est précisément cet équilibre entre continuité de la culture francophone et apports de la diversité qui serait mis en péril avec le PL 84. En insistant notamment sur les exigences relatives à l’intégration des personnes immigrantes et en demandant l’adhésion à un certain nombre de « valeurs », le projet de loi de la CAQ se rapprocherait davantage d’une approche assimilationniste qu’interculturaliste.
C’est le point de vue que défendent nos deux invités, François Rocher et David Carpentier, qui ont cosigné avec une trentaine de professeurs et d’anciens ministres une lettre ouverte parue dans Le Devoir au mois de février 2025 dans laquelle ils mettent en garde contre une dérive assimilationniste. Avec eux, nous explorons dans cet épisode les enjeux et les défis que soulève ce projet de loi sur l’intégration nationale, et nous revenons aussi sur l’histoire et les principes phares de l’interculturalisme au Québec.
Animation: Olivier Salomon
Réalisation: Olivier Salomon et Camille Ranger
Production sonore: Alysée Lavallée-Imhof