
Langaj douvanjou, au delà d’un podcast, est un espace intimiste recentrant le pouvoir du verbe.
Souvent jugé comme étant trop codifié et élitiste, il est encore difficile pour beaucoup d’exister légitimement en poésie. Pourtant, elle nous appartient à tous de droit, peu importe la manière dont nous la faisons exister en nous. Car elle décline nos cosmo-visions, se love dans la voûte de nos mémoires, se ploie à nos réflexions.
En tant que personne racisée, l’acte allant de l’invention à la déclamation poétique résonne en un geste de réappropriation.
Notre rapport au verbe s’inscrit dans une tradition orale millénaire. Avant l’écrit, il y avait la voix. Celle du conteur, du griot, de celles et ceux, qui par la parole, transmettaient les savoirs, les mythes, l’histoire, les résistances. Ils étaient les gardiens de la mémoire, les témoins du temps. Leur parole, vivante, mouvante, se sculptait dans l’instant, se transformait au gré des générations.
De cette manière. L’acte d’écriture n’est pas seulement un échappatoire. Il transporte, témoigne, ravive des images, en dessine d’autres.
Poésie amour
Célébrer le présent
Poésie guérir les blessures de mon enfant intérieur
Pleurer ce qui n’est plus
Poésie pleurer mes disparus
Rendre hommage à ceux qui étaient avant moi
Sublimer mes émotions
Ancrer le passé
Marer le présent
Se re-situer
Puis
S’extirper
S’enraciner
Pour s’extraire à nouveau
Crédit sonore :
Jyoti - QOVŌP