
Aux regards croisés, aux cœurs qui explosent - puis ravalés dans des tremblements juvéniles. Aux grandes épaves sous la mer déchaînée, qui attendent sagement le retour du beau temps. À la peau première. Aux ombres qu’on ne remarque pas et qui font tout le charme. Comme aux branches qui balayent le soleil naissant du matin sur le mur de la chambre d’amour. Aux cris de joie. À la sueur qui brille sur la gorge aimée. À cet entrejambe gribouillé. Aux amputations, aux jambes entassées et silencieuses des guerres atroces. Aux nerfs, à l’os. Aux cheveux collés sur la tempe trempée. Au coup de rasoir. Aux temps qu’il faut pour que s’inscrive la séparation des chairs. Au coup de grâce. À sa gaine. À sa plèvre si bien tenue. À ses bras de plumes.