Vous vous êtes surement posé la question, on vous répond en 2 minutes chrono!
Une émission présentée par Philippe Dalgues
Vous vous êtes surement posé la question, on vous répond en 2 minutes chrono!
Une émission présentée par Philippe Dalgues

En ce mois de septembre, la France s’apprête à vivre de nouveaux mouvements sociaux, avec des appels à la grève qui pourraient toucher transports, écoles, ou encore services publics.
Mais d’où vient ce droit de grève que nous utilisons encore aujourd’hui pour exprimer un rapport de force ? Interdit, reconnu, encadré… son histoire est riche en rebondissements.
⏱️ C’est parti pour 2 minutes chrono !
En 1791, sous la Révolution française, la loi Le Chapelier interdit toute coalition ouvrière. Grèves et syndicats sont bannis.
En 1810, le Code pénal napoléonien durcit encore la répression.
Il faudra attendre 1864 pour une première avancée : la loi Ollivier reconnaît officiellement le droit de grève. Et en 1884, la loi Waldeck-Rousseau autorise les syndicats.
Au XXᵉ siècle, la lutte sociale s’intensifie : grève générale des cheminots en 1910, grandes grèves du Front populaire en 1936… Puis coup d’arrêt brutal : sous Vichy, en 1941, grèves et syndicats sont de nouveau interdits.
Mais dès la Libération, tout change : en 1946, le droit de grève entre dans le préambule de la Constitution.
Depuis, il est reconnu comme un droit fondamental… mais encadré.
En 1963, un préavis devient obligatoire dans les services publics. Dans les années 1970 et 1980, la continuité du service public est affirmée, avec la possibilité de retenues sur salaire et de service minimum.
Aujourd’hui encore, le droit de grève reste un outil central des mobilisations sociales, tout en se heurtant aux exigences de sécurité et de continuité des services.
Voilà, vous savez tout : un droit arraché de haute lutte, devenu un pilier de notre démocratie sociale… mais qui continue de faire débat à chaque mouvement.
Une émission proposée par Philippe Dalgues