Marie-Rose Gineste, née en Tarn-et-Garonne dans une famille de paysans catholiques, est une figure emblématique de la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Son engagement et son courage ont marqué l'histoire de la région et au-delà.
Engagement dans la Résistance
Dès 1940, Marie-Rose Gineste s'implique activement dans la résistance. Engagée dans le syndicalisme chrétien, elle diffuse des journaux clandestins, dont "Témoignages chrétiens", et fabrique des faux papiers pour aider les personnes poursuivies par le régime de Vichy et les occupants allemands.
Action contre les Rafles de Juifs
Le 26 août 1942, lors des rafles de Juifs par Vichy dans la région de Clermont, Marie-Rose Gineste prend une initiative audacieuse. L'archevêque de Toulouse avait réagi à ces rafles dans une lettre pastorale, dénonçant les mesures antisémitiques comme un mépris de la dignité humaine. Marie-Rose Gineste, consciente que le courrier par La Poste n'était pas sûr, enfourche sa bicyclette et distribue la lettre pastorale à toutes les paroisses du département. Elle invite ainsi les fidèles à s'opposer aux rafles et à aider les persécutés.
Aide aux Persécutés
Marie-Rose Gineste ne se contente pas de distribuer des lettres. Elle aide l'évêque à cacher des enfants juifs dans divers établissements de la région. Avec sa bicyclette, elle assure la liaison entre le maquis, composé de nombreux réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO), et l'armée secrète. Son action durera jusqu'à la fin de la guerre.
Reconnaissance et Distinctions
Pour son courage et son dévouement, Marie-Rose Gineste est déclarée "Juste parmi les Nations" en 1985. Elle reçoit également la Légion d'Honneur en 1993. Elle décède à Montauban à l'âge de quatre-vingt-dix-neuf ans.
Conclusion
Marie-Rose Gineste, la résistante à bicyclette, restera à jamais un symbole de courage et de dévouement. Son histoire inspire encore aujourd'hui, rappelant l'importance de la solidarité et de la résistance face à l'oppression.

 

Simon Neuville, un homme d'action, a toujours cru que les actes concrets valaient mieux que les discours. En 1936, il participe aux grèves qui mènent à des avancées sociales majeures : les congés payés, la semaine de 40 heures et des conventions collectives pour améliorer les conditions de travail.

L'Engagement Politique et Militaire
En 1937, Simon Neuville rejoint la colonne du Ruti pour lutter contre Franco. En 1940, il se réfugie à Marseille avec sa famille et intègre un réseau de résistance en se faisant embaucher comme ouvrier agricole en Ardèche. En 1941, il met ses parents en sécurité aux États-Unis, puis rejoint la Grande-Bretagne où il entre au service de la France Libre en tant que rédactrice.

La Fin d'une Vie Dévouée
Atteinte de tuberculose aggravée, Simon Neuville décède en 1943 à l'âge de 34 ans. Peu de temps avant sa mort, il écrit deux textes sur la conquête des pays occitans par la France et les atrocités commises par les armées capétiennes.

Les Écrits de Simon Neuville
Dans l'un de ses textes, "L'Enracinement", Simon Neuville décrit la conquête des territoires au sud de la Loire au début du XIIIe siècle. Ces territoires, connus pour leur culture, leur tolérance, leur liberté et leur vie spirituelle, étaient animés d'un patriotisme intense pour leur langue. Les Français ont commencé par exterminer la ville entière de Béziers et ont ensuite installé l'inquisition. Depuis leur conquête, ces pays ont apporté peu à la culture française, alors qu'auparavant ils étaient brillants. La pensée française doit davantage aux Albigeois et aux troubadours du XIIe siècle, qui n'étaient pas français, qu'à tout ce que ces territoires ont produit au cours des siècles suivants.

Simone Weil, née en 1909, est une figure marquante de l'engagement social et politique. Son parcours est jalonné de prises de position fortes et de dévouement. Plongeons dans les moments clés de sa vie.
Une jeunesse engagée
Dès son plus jeune âge, Simone Weil montre un intérêt pour les questions sociales et politiques. À seulement 16 ans, elle obtient son baccalauréat de philosophie. En 1931, elle devient agrégée de philosophie et choisit d'enseigner au Puy pour être plus proche du milieu ouvrier.

Son engagement ne s'arrête pas à l'enseignement. Elle provoque un scandale en se solidarisant avec les syndicats de mineurs, rejoignant le mouvement de grève contre le chômage et les baisses de salaire. En 1932, elle passe l'été en Allemagne pour comprendre les raisons de la montée du nazisme, démontrant déjà une curiosité intellectuelle et un souci pour les affaires du monde.
Rencontre avec Trotsky
En 1933, une rencontre marquante a lieu chez ses parents : Trotsky, l'ancien chef de l'Armée rouge, pourchassé par Staline, est reçu. Trotsky soutient que le prolétariat va mieux quand l'industrie appartient à l'État. Simone Weil, avec son esprit critique, rétorque que les conditions de travail des ouvriers sont similaires en Russie et en France, peu importe le statut de l'entreprise. Elle montre que l'important réside dans les conditions de travail des ouvriers, et non dans la propriété de l'entreprise.
De l'enseignement à l'usine
Simone Weil pense que les actes concrets valent mieux que les discours. Elle quitte sa carrière d'enseignante pour s'engager chez Alstom comme ouvrière sur presse, puis chez Renault, dans un travail à la chaîne à Boulogne-Billancourt. De santé fragile, elle redevient professeure de philosophie. Tout en continuant à distribuer une partie de son traitement à la Caisse de solidarité des mineurs.
À suivre...
La semaine prochaine, nous verrons comment Simone Weil juge la conquête de l'Occitanie par les Français. En attendant, retrouvez la langue occitane dans "Adishatz", le mardi de 18h à 19h et le dimanche de 14h à 15h.

Entrée dans la Cage aux Lions
Jeanne Corfdir, alias Jeannette MacDonald, a marqué l'histoire en étant la première femme à entrer dans une cage avec dix lions. Fille d'un dompteur de fauves, elle n'avait que six ans lorsqu'elle accompagna son père dans la cage aux lions. À l'âge de quinze ans, elle y entra seule, marquant le début de sa carrière extraordinaire.
Numéros Époustouflants
Avec ses dix lions, neuf femelles et un mâle, Jeannette a développé des numéros qui ont captivé les spectateurs du monde entier. Elle a performé avec les cirques Pinder, Bouglione et Amar, émerveillant le public avec ses prouesses. Elle déambulait autour de la cage avec une lionne sur les épaules, plaçait sa tête dans la gueule d'une autre, et n'hésitait pas à embrasser le museau du roi des fauves. Son élégance et son style, avec sa culotte de cheval, ses bottes noires vernies et ses chemisiers de soie blanche, lui ont permis de s'incorporer au monde des lions de manière unique.
Tragédies et Soutien
En 1967, à Alger, son cirque a brûlé. Les assurances refusant de l'indemniser, elle fut rapatriée à Bessières-sur-Tarn en 1973. Elle y vécut pendant 25 ans avec ses derniers animaux, quelques lions, des singes et des chiens, en bordure de forêt, sans eau ni électricité. Les habitants lui apportaient de la viande et des carcasses pour nourrir ses bêtes.

Cependant, Brigitte Bardot déposa une plainte contre Jeannette MacDonald pour mauvais traitements envers ses animaux. En réponse, les habitants du village lancèrent une pétition pour la soutenir. Gilbert Collard, célèbre avocat, se proposa pour la défendre. Le patron du cirque Pinder versa également une subvention pour l'aider.
Fin de Vie et Héritage
Jeannette MacDonald connut un autre malheur avec l'incendie de sa caravane dans la forêt de Bessières-sur-Tarn. Elle fut alors obligée d'abandonner sa vie de plein air et ses animaux, intégrant la maison de retraite de Grisolles-sur-Garonne, où elle décéda le 1er mai 1999, à l'âge de 81 ans.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur la langue et la culture occitane, retrouvez l'Adichats le mardi de 18h à 19h, le dimanche de 14h à 15h et en podcast.

Emma Calvé, née sur les terres du Larzac, est une figure emblématique de l'opéra et une fierté occitane. Son parcours exceptionnel, de ses débuts en Espagne à sa consécration sur les plus grandes scènes du monde, illustre le talent et la détermination d'une femme hors du commun.
Les Débuts Prometteurs
Emma Calvé, née sur le causse du Larzac, a rapidement quitté sa région natale pour l'Espagne. C'est à Paris et à Bruxelles qu'elle a perfectionné son art du chant. Après trois années à l'Opéra Comique de Paris, elle a conquis la Scala de Milan, marquant le début d'une carrière internationale. Son talent précoce et sa formation rigoureuse ont jeté les bases de sa future renommée.
Une Carrière Internationale
Emma Calvé a chanté dans les plus prestigieux opéras du monde, dont le Royal Opera House de Londres et le Metropolitan Opera de New York. Son interprétation de Carmen de Bizet l'a rendue célèbre, notamment aux États-Unis où elle a triomphé. Elle a été adulée en Australie, en Inde, au Japon et en Angleterre, où elle a chanté devant la reine Victoria. Sa carrière internationale a fait d'elle une diva incontestée.
Engagement et Héritage
Pendant la Première Guerre mondiale, Emma Calvé a soutenu les soldats français, organisant des collectes de fonds et apportant son aide en tant qu'infirmière. Elle a également créé une école de chant dans son château. Hospitalisée pour un cancer du foie, elle est décédée à 83 ans et repose au cimetière de Millau. Son engagement et son héritage continuent d'inspirer.
Conclusion
Emma Calvé reste une figure majeure de l'opéra et une source de fierté pour l'Occitanie. Son parcours exceptionnel, son talent et son engagement en font une icône intemporelle.

Marcel Proust, l'auteur renommé de « À la recherche du temps perdu », est une figure emblématique de la littérature française. Moins connu est le rôle de Céleste Albaret, sa dévouée gouvernante, qui a joué un rôle crucial dans la vie de l'écrivain. Cet article explore la relation unique entre Proust et Albaret, et comment cette dernière a influencé l'œuvre de Proust.

La vie de Marcel Proust et l'influence de Céleste Albaret
La rencontre entre Marcel Proust et Céleste Albaret
Céleste Albaret, originaire d'Occitanie, devient la gouvernante de Marcel Proust en 1914. À l'époque, Proust était déjà un écrivain reconnu, mais sa santé fragile l'obligeait à rester confiné chez lui. Albaret assure son intendance et devient une présence constante dans sa vie.
Albaret a décrit sa vie avec Proust comme une « prison volontaire », où elle se consacrait entièrement à ses besoins. Elle a vécu une intensité de plaisir et de joie en sa compagnie, inspirée par son charme et sa conversation.
La relation entre Proust et Albaret était basée sur une profonde affection et un respect mutuel.

L'influence de Céleste Albaret sur l'œuvre de Proust
Alors que la relation entre Proust et Albaret se développait, Albaret est devenue une source d'inspiration pour les œuvres romanesques de Proust.
Proust a rendu un vibrant hommage à Albaret en écrivant une dédicace sur un livre qu'il lui a offert : « À ma chère Céleste, à ma fidèle amie de huit années, mais en réalité si unie à ma pensée que je ne dirai plus vrai en l'appelant mon amie de toujours, ne pouvant plus imaginer que je ne l'ai pas toujours connue. »
Albaret a également repris la gestion de l'hôtel d'Alsace-Lorraine, où se réunissaient les fidèles de l'écrivain. Plus tard, elle a eu la garde de la maison du musicien Maurice Ravel, le Belvédère, où se rencontraient souvent les amis de Proust.
Albaret a joué un rôle crucial dans la vie de Proust, non seulement en tant que gouvernante, mais aussi en tant que muse et amie.

La vie de Céleste Albaret après Proust
La vie de Céleste Albaret après la mort de Proust est tout aussi fascinante et mérite d'être explorée.
Après la mort de Proust, Albaret a continué à gérer l'hôtel d'Alsace-Lorraine avec son mari. Elle a également eu la garde de la maison de Maurice Ravel, le Belvédère, où se rencontraient souvent les amis de Proust.
Albaret est décédée en 1984, laissant derrière elle un héritage de dévouement et d'inspiration. Elle est souvent appelée « l'Occitane proustienne » en raison de ses origines et de son lien avec Proust.
La vie de Céleste Albaret est un témoignage de dévouement et d'amour pour la littérature et la musique.

Conclusion
Céleste Albaret a joué un rôle crucial dans la vie de Marcel Proust, non seulement en tant que gouvernante, mais aussi en tant que muse et amie. Son dévouement et son influence ont laissé une marque indélébile sur l'œuvre de Proust et sur la littérature française. La vie d'Albaret après la mort de Proust est tout aussi fascinante et mérite d'être explorée.

Yvette Labrousse, originaire de Sète, est une figure fascinante dont la vie est marquée par des tournants extraordinaires. Son histoire, relatée dans le livre « Femme d'Oc » de Jordi Labrousse, nous plonge dans un récit captivant de beauté, d'amour et de spiritualité.
De Miss France à la Rencontre d'un Prince
Miss France 1929
Yvette Labrousse est élue Miss France en 1929. Ce titre lui ouvre les portes du monde, lui permettant de voyager et de découvrir de nouvelles cultures. C'est lors de l'un de ces voyages, en Égypte, que sa vie prend un tournant inattendu.
Rencontre avec Aga Khan III
En Égypte, Yvette rencontre Aga Khan III, un prince pakistanais multimillionnaire et chef spirituel des Ismaéliens, une communauté musulmane prônant la paix et le libre arbitre. Malgré une différence d'âge significative – elle a 38 ans, lui 67 – ils se marient, et Yvette devient la Bégum, ou Reine des Ismaéliens.
Une Vie de Reine
La Bégum : Mère de Paix
En épousant Aga Khan III, Yvette reçoit le titre de Mata Salamat, signifiant « Mère de paix ». Elle embrasse son rôle avec dévouement, devenant une figure respectée au sein de la communauté ismaélienne.
Le Vol des Bijoux de la Bégum
Un événement marquant de sa vie est le vol de ses bijoux, estimés aujourd'hui à 6 millions d'euros. Alors qu'elle et son époux quittent leur villa de Cannes pour l'aéroport de Nice, leur Cadillac est attaquée par la bande du truand Paul Léca. Les bijoux sont dérobés en deux minutes, mais l'histoire se termine bien : les truands sont arrêtés et les bijoux récupérés.
Héritage et Hommage
Le Mausolée d'Aswan
À la mort d'Aga Khan III, Yvette lui fait ériger un mausolée à Aswan, en Égypte, en hommage à son époux et à leur vie ensemble.
Inspiration Littéraire
L'histoire du vol des bijoux aurait inspiré Hergé pour son album de Tintin, « Les Bijoux de la Castafiore ».
Conclusion
L'histoire d'Yvette Labrousse est un témoignage de la manière dont une vie peut être transformée par des rencontres et des événements inattendus. De Miss France à Reine des Ismaéliens, son parcours est une source d'inspiration et de réflexion sur les chemins imprévisibles que peut prendre une existence.

 

 

 

Claude Olympe Duclos, connue sous le nom de plume Philadelphe de Gerdes, est une figure emblématique de la littérature occitane. Née le jour du printemps, cette poétesse du Bigorre a consacré sa vie à la valorisation et à la préservation de la langue et des traditions occitanes. Découvrez son parcours exceptionnel et son héritage littéraire.
Une Vie Dédiée à la Langue Occitane
Jeunesse et Initiation à la Littérature
Dès l'âge de 14 ans, Philadelphe de Gerdes se distingue par son talent poétique. Initiée à la littérature par son père instituteur, elle écrit des poèmes remarquables en occitan, qu'elle déclame avec ardeur pour promouvoir sa langue maternelle. Son engagement précoce témoigne de sa passion pour la culture occitane.
Création du Journal "L'Estelle"
Pour populariser la langue occitane, Philadelphe de Gerdes crée le journal "L'Estelle". Ce périodique vise à faire connaître les traditions des grandes régions occitanes : la Gascogne, le Languedoc et la Provence. À travers ses écrits, elle sensibilise le public à la richesse et à la diversité de cette culture.
Une Œuvre Littéraire Remarquable
Poésie et Engagement
L'œuvre de Philadelphe de Gerdes est marquée par une prise de conscience aiguë de la difficulté à préserver la langue gasconne. Ses poèmes, tels que "Aïe, aïe, Mon Dieu !", expriment son inquiétude face à la disparition progressive du patrimoine occitan. Elle parcourt l'Occitanie coiffée d'un capulet noir, symbole de deuil pour la langue d'Oc, et fonde une association de chanteurs et danseurs de Guyenne-Gascogne.
Rencontre avec Frédéric Mistral
La renommée de Philadelphe de Gerdes lui vaut une rencontre avec le célèbre écrivain Frédéric Mistral, qui la surnomme "La fée du Bigorre". Mistral admire son talent poétique et la compare à un oiseau chantant, inspiré par un instinct divin. Le recueil de poésie "Cantos d'Azur" de Philadelphe de Gerdes est couronné par l'Académie des Jeux floraux de Toulouse, consacrant son œuvre dans le panthéon de la littérature occitane.
Héritage et Postérité
Une Voix pour l'Occitanie
Philadelphe de Gerdes décède en 1952, laissant derrière elle un héritage littéraire précieux. Sa poésie continue d'inspirer les amoureux de la langue occitane. Pour découvrir ou redécouvrir la poésie occitane, écoutez "La Dichasse" le mardi de 18h à 19h et le dimanche de 14h à 15h, ainsi que le podcast "Buono, semano, al rebeire".
Conclusion
Claude Olympe Duclos, alias Philadelphe de Gerdes, est une figure incontournable de la littérature occitane. Son engagement et son talent poétique ont contribué à la préservation et à la valorisation de la langue et des traditions occitanes. Son œuvre continue d'inspirer et de sensibiliser les générations actuelles à la richesse de ce patrimoine culturel.

 

Louisa Paulin, née en 1888, est une figure emblématique de la poésie occitane. Sa langue maternelle, l'occitan, a profondément influencé son œuvre, marquée par une simplicité et une beauté intemporelle. À travers ses poèmes, elle a su toucher le cœur de nombreux lecteurs, en utilisant des mots simples mais riches de sens.
Louisa Paulin : Vie, Œuvre et Héritage
Une Enfance Marquée par la Poésie
Dès son plus jeune âge, Louisa Paulin a été imprégnée par la poésie. Elle voyait la poésie comme un chant accessible à tous, semblable aux chansons populaires. Cette vision a façonné son approche de l'écriture, où elle privilégiait les mots de tous les jours, chargés d'émotions universelles.

Louisa Paulin a souvent exprimé son désir d'écrire des poèmes avec des mots simples, reflétant la misère et la joie de la vie quotidienne.

Son enfance a jeté les bases de son style poétique unique et accessible.
Carrière dans l'Enseignement
Louisa Paulin a enseigné dans l'enseignement primaire supérieur, l'ancêtre des collèges. Elle a su transmettre son amour pour la poésie à ses élèves, les encourageant à voir la beauté dans les mots simples.

Ses poèmes, comme « La Nouvelle Année », ont été étudiés dans de nombreuses écoles, inspirant des générations d'élèves.

Son impact en tant qu'enseignante a été aussi significatif que son œuvre poétique.
Les Dernières Années
Une maladie paralysante a obligé Louisa Paulin à prendre une retraite anticipée. Elle est décédée en 1944 à La Réalmont, dans le Tarn, laissant derrière elle une œuvre remarquable en français et en occitan.

Louisa Paulin a toujours vu l'occitan comme une langue superbe, riche et souple, idéale pour la poésie.

Son héritage perdure à travers ses poèmes, qui continuent d'être lus et appréciés aujourd'hui.
Conclusion
Louisa Paulin a laissé une empreinte indélébile dans le monde de la poésie occitane. Ses poèmes, empreints de simplicité et de profondeur, continuent d'inspirer et de toucher les lecteurs. Son œuvre est un témoignage de la richesse de la langue occitane et de la beauté des mots simples.

L'audace d'un Changement Vestimentaire
Jeanne Magre, née à Toulouse en 1851, est une figure marquante de l'histoire française, notamment pour son audace vestimentaire. Très tôt, Jeanne ferrue d'équitation, a décidé de troquer la robe traditionnelle pour un pantalon, afin de monter à cheval plus confortablement. Impressionnée par l'efficacité de ce nouveau vêtement, elle a adopté le pantalon de manière permanente, ce qui était une véritable révolution pour l'époque.
Participation à la Guerre Franco-Prussienne
Jeanne Magre a rencontré son mari, Marcel Dieu la Foi, et ensemble, ils ont participé à la guerre franco-prussienne de 1870. Déguisée en homme, Jeanne a accompagné Marcel au front, démontrant une fois de plus son courage et sa détermination.
Explorations Archéologiques en Perse
Après la guerre, Jeanne et Marcel, passionnés d'archéologie, ont entrepris des expéditions en Perse, l'actuel Iran. Leur expertise leur a permis de découvrir des frises connues, telles que la frise des lions et des archers. L'habillement de Jeanne, le pantalon, lui a permis de fréquenter les plus hautes autorités locales, facilitant ainsi leurs recherches.
Reconnaissance et Distinctions
À leur retour en France, Jeanne et Marcel ont publié plusieurs ouvrages sur les richesses archéologiques de la Perse. Grâce à sa notoriété, Jeanne a obtenu l'autorisation de porter le pantalon, une première pour les femmes de l'époque. En 1886, elle fut l'une des premières femmes à être décorée de la Légion d'honneur par le président de Carnot, une distinction qui témoigne de son extraordinaire parcours.
Expéditions au Maroc et Fin de Vie
Jeanne et son mari ont ensuite entrepris des fouilles archéologiques au Maroc. Malheureusement, Jeanne a contracté une infection fatale durant ces expéditions, mettant fin à une vie riche en aventures et en découvertes.
Hommage à une Femme d'Exception
L'histoire de Jeanne Magre est un hommage à toutes les femmes qui, par leur audace et leur détermination, ont contribué à faire évoluer la société. Son parcours, marqué par des choix vestimentaires révolutionnaires et des explorations archéologiques, continue d'inspirer les générations suivantes.

Pour en savoir plus sur les femmes occitanes et leurs contributions, vous pouvez écouter l'émission « Adishatz »spécialisée dans la langue et la culture occitane !

 

Les mœurs du XIXe siècle n'étaient pas favorables à l'accès des femmes à l'université. Encore plus difficile était d'obtenir le baccalauréat. Ce n'est qu'en 1861 que le baccalauréat devient accessible aux femmes. Cependant, il fallait le préparer seules, car aucun lycée de jeunes filles ne le proposait jusqu'en 1924. De plus, pour obtenir le baccalauréat il fallait avoir le consentement du mari, car la femme mariée n'avait pas de majorité civile dans le droit français de cette époque.

La communauté médicale de ce temps n'était pas convaincue de la capacité des femmes à devenir médecins. Par exemple le docteur Henri Montagné déclarait en 1868 que pour faire une femme médecin, il fallait lui faire perdre la sensibilité, la timidité, la pudeur, l'endurcir par la vue des choses les plus horribles et les plus effrayantes ce qui change la nature même de la femme.
Le parcours de Madeleine Brest
Madeleine Brest sera admise comme interne provisoire à l'Hôpital de la Pitié grâce au départ de nombreux médecins à la guerre franco-prussienne en 1870, elle prépare une thèse de recherche sur la mamelle et l'allaitement qu'elle soutient avec succès. Elle devient ainsi la première française docteure en médecine.

Veuve et mère de trois enfants, elle s'installe à son compte et se spécialise dans les soins apportés au bébé. Elle publiera plusieurs ouvrages sur le même sujet.

La Croisade contre les Albigeois
La croisade contre les Albigeois, déclenchée au début du XIIIe siècle, a été un moment décisif dans l'histoire de l'Occitanie. Le pape Innocent III a envoyé Simon de Montfort pour conquérir les terres du Sud et éliminer les hérétiques cathares. Cette période a été marquée par des conflits violents et une résistance farouche des populations locales.
La Résistance des Toulousains
En 1215, le comte de Toulouse, Raymond VI, a été déchu de ses droits au profit de Simon de Montfort. Les Toulousains, refusant de se soumettre, ont pris les armes. Hommes, femmes et enfants ont transformé la ville en un gigantesque camp retranché. Les renforts occitans affluaient de toutes parts pour soutenir la résistance.
La Mort de Simon de Montfort
Le 25 juin 1218, lors du siège de Toulouse, Simon de Montfort a été mortellement blessé par une pierre lancée par un trébuchet manipulé par des femmes toulousaines. Cet événement a marqué un tournant dans la croisade. La mort de Montfort a été célébrée comme une victoire par les Méridionaux. Les troupes françaises ont été mises en déroute, et le fils de Montfort, Amaury, a perdu toutes les conquêtes de son père.
Les Conséquences de la Victoire
La mort de Simon de Montfort a marqué la fin de la première croisade contre les Albigeois. Cependant, cette victoire a été de courte durée. Une nouvelle guerre de conquête, menée par le roi de France, était imminente. Les comtes de Toulouse avaient gagné cette bataille, mais la lutte pour l'indépendance de l'Occitanie était loin d'être terminée.
La Culture Occitane Aujourd'hui
Aujourd'hui, la langue et la culture occitanes continuent de vivre à travers des émissions de radio et des podcasts. Ces plateformes célèbrent la richesse de l'histoire et de la tradition occitanes, permettant à tous de découvrir et de redécouvrir ce patrimoine unique.

Découvrons ensemble l'histoire fascinante de Désirée Clary, une femme occitane devenue reine de Suède et de Norvège. Née à Marseille en 1777, Désirée Clary, de son nom complet Bernardine Eugénie Désirée Clary, a connu un destin hors du commun.
Une jeunesse marquée par Napoléon
Le 21 avril 1795, Désirée se fiance officiellement avec Napoléon Bonaparte. Cependant, cette relation sera de courte durée. Napoléon, après avoir rencontré celle qui deviendra la future impératrice Joséphine, délaisse rapidement Désirée.
Un nouveau départ avec Bernadotte
Pour se consoler, Désirée épouse Jean-Baptiste Bernadotte, un Béarnais qui deviendra une figure importante de son époque. De cette union naîtra un fils, Oscar. Bernadotte, qui côtoiera les personnalités les plus éminentes de son temps, dont Napoléon et son frère Joseph Bonaparte, se verra adopter comme prince héritier de Suède.
Reine de Suède et de Norvège
Après cette adoption, Désirée rejoint son époux à Stockholm. Quelques années plus tard, elle marie son fils Oscar avec la petite-fille de l'impératrice Joséphine. Désirée est alors couronnée reine de Suède et de Norvège sous le nom de Désidéria.
Un héritage royal
Après la mort de Bernadotte en 1844, Oscar devient roi de Suède sous le nom d'Oscar Ier. Désirée, quant à elle, s'éteint à Stockholm en 1860, à l'âge de 83 ans. Elle est l'ancêtre, comme l'ex-impératrice Joséphine de Beauharnais, des actuels souverains de Suède, de Norvège, du Danemark, de Belgique et de Luxembourg. Une sacrée revanche pour Désirée, qui fut délaissée par Bonaparte, et pour Joséphine, qui fut répudiée par Napoléon.

Pour en savoir plus sur Désirée Clary et la langue occitane qu'elle parlait, retrouvez l'émission Adishatz, le mardi de 18h à 19h, le dimanche de 14h à 15h, et aussi en podcast.

Une Montée au Pouvoir Précoce
Jeanne d'Albret, née en 1528 et décédée en 1572, est une figure emblématique de l'histoire occitane. Après la mort de son père, elle accède au trône de Navarre en 1555, à l'âge de 27 ans. Son règne s'étend sur des territoires vastes et diversifiés, incluant la Navarre, le Béarn, le comté de Foix, les Landes, la Gascogne, le Périgord et la vicomté de Limoges.
Une Réformatrice Protestante
Jeanne d'Albret est particulièrement connue pour son soutien à la Réforme protestante. Elle prend plusieurs mesures pour favoriser l'implantation du protestantisme dans ses territoires. Parmi ses initiatives, on compte la publication du catéchisme de Calvin et la traduction du psautier. Elle va même jusqu'à organiser la traduction du Nouveau Testament en basque, une langue parlée dans une partie de ses territoires.
Ses actions en faveur du protestantisme provoquent des tensions avec les catholiques. En 1570, elle interdit le culte catholique et expulse le clergé catholique de ses terres.
Une Guerrière et une Négociatrice
Jeanne d'Albret n'est pas seulement une réformatrice religieuse, elle est aussi une guerrière et une négociatrice hors pair. Aux côtés de Condé et de son fils Henri, âgé de 15 ans, elle combat les catholiques dans l'Ouest et occupe La Rochelle, qu'elle administre. Après la mort de Condé en 1569 et la défaite des Huguenots, elle signe la paix de Saint-Germain avec le parti catholique français. Grâce à ses talents de négociatrice, elle parvient à conserver La Rochelle et à gagner Montauban et Cognac.
Une Fin Abrupte
Jeanne d'Albret meurt subitement le 9 juin 1572, deux mois avant le massacre de la Saint-Barthélemy. Son fils, le futur roi Henri IV, échappera de justesse à ce massacre.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur la langue et la culture occitane, l'émission Adishatz est diffusée le mardi de 18h à 19h et le dimanche de 14h à 15h, et est également disponible en podcast.

 

La chronique occitane nous emmène à la découverte des Jeux Floraux, une tradition littéraire et poétique qui perdure depuis des siècles. Grâce à Clémence Isoré, cette tradition sera célébrée le 3 mai 2025 à l'Hôtel d'Assézat à Toulouse, où des prix poétiques et littéraires seront remis.
Les Origines des Jeux Floraux
Remontons le temps jusqu'au 3 mai 1324. C'est à cette date que sept troubadours créent le Consistori del Gay Saber, le Consistoire du Gai Savoir, à Toulouse. L'objectif est de valoriser les créations poétiques du lyrisme courtois. Pour ce faire, ils codifient les règles du concours littéraire à travers les "Leys d'Amors", un véritable traité de la langue et de la poésie occitane.
L'Héritage de Clémence Isoré
Quelques siècles plus tard, au XVIe siècle, Clémence Isoré, une femme illustre, lègue sa fortune pour perpétuer ces joutes poétiques. Les Jeux Floraux tirent leur nom des fêtes célébrées à Rome en l'honneur de la déesse Flore, où des fleurs étaient décernées aux meilleurs participants. Aujourd'hui, l'objectif de cette donation est atteint puisque l'académie des Jeux Floraux, créée en 1694 par Louis XIV, est constituée de 40 mainteneurs. Elle se réunit tous les trois mois pour décerner les prix. Depuis 2025, Clémence Isoré permettra à l'Académie de continuer à remettre des prix lors d'une cérémonie le 3 mai 2025. Cette tradition est un véritable héritage littéraire et poétique.
L'Académie des Jeux Floraux : Une Histoire Mouvementée
En 1694, Louis XIV crée l'Académie des Jeux Floraux, composée de 40 mainteneurs. Pendant la Révolution, l'Académie est suspendue mais rétablie sous le Premier Empire. Les cérémonies ne se tiennent plus au Capitole, mais à l'Hôtel d'Assézat. Les pérenniser par Clémence Isoré permettent de perpétuer cette tradition.
Les Récompenses et les Célébrités
Au début, une violette en or était remise aux lauréats des cérémonies. Aujourd'hui, ce sont des pièces en bronze et en émail qui sont décernées lors de cette pérennisation. Les violettes restent un symbole et sont accompagnées de lys, de soucis et d'églantines, des fleurs bénies lors d'une cérémonie en occitan. La "violette d'or" a donc été remplacée. Les Jeux Floraux ont célébré des personnalités comme Gaston Phébus, Ronsard, Voltaire, Chateaubriand, Hugo et même Fabre d'Églantine, auteur du calendrier républicain.
Conclusion
Les Jeux Floraux sont un atout que Clémence Isoré permettra de pérenniser et dont on pourra jouir pour de nombreuses années. Retrouver ou venez découvrir la langue occitane les mardis soir à partir de 18h et le dimanche à 14h dans l'émission Adishatz !

Marianne, cette figure emblématique de la République, est souvent représentée avec un bonnet phrygien. Ce bonnet, qui remonte à l'époque romaine, symbolise le passage de l'esclavage à la liberté. Aujourd'hui, Marianne trône dans les mairies et les lieux officiels, regardant au loin pour incarner l'ensemble du peuple.
Les origines occitanes de Marianne
Mais saviez-vous que Marianne a des origines occitanes ? En septembre 1792, en pleine Révolution française, un cordonnier troubadour du Tarn, Guillaume Lavabre, écrit une chanson en occitan intitulée "La guérison de Marianne". Cette chanson décrit Marianne, malade de la monarchie, qui sera guérie par la Révolution et la République. La chanson devient populaire et atteint Paris environ 60 ans plus tard, donnant ainsi son prénom féminin à la République.
Reconnaissance officielle
En 1976, Guillaume Lavabre est reconnu comme le père de Marianne après la découverte du manuscrit de cette chanson. La première strophe de la chanson, en français et en occitan, décrit Marianne souffrant d'une grave maladie et maltraitée, mais qui commence à se rétablir grâce à la Révolution.
Conclusion
Marianne, symbole de la République, trouve ses racines dans une chanson occitane écrite pendant la Révolution française.

 

Au début du XIIIe siècle, les femmes cathares jouaient un rôle crucial dans le clergé. Contrairement à l'Église catholique, les cathares croyaient en l'égalité des âmes, indépendamment du genre. Cette vision progressiste leur permettait d'accorder aux femmes une place importante dans leur foi.
L'Autonomie des Femmes Cathares
Les femmes cathares, connues sous le nom de "Bonnes Femmes", avaient une autonomie rare pour l'époque. Elles pouvaient administrer le consolament, le sacrement unique des cathares. Ce rituel accompagnait l'entrée en religion ou l'accompagnement des mourants. Les "Bonnes Femmes" rejetaient l'autorité catholique, qu'elles jugeaient trop attachée aux richesses et donc au diable. Elles prêchaient la pauvreté et la charité, et suivaient un régime végétarien pour éviter la violence envers les créatures ayant du sang.
La Vie en Communauté
Ces femmes vivaient dans des maisons cathares, des communautés ouvertes sur la société. Situées dans les villages et les villes, ces maisons accueillaient leurs compagnes et leurs enfants. Elles y travaillaient, priaient et recevaient leurs familles, amis et même les nécessiteux et les malades. Les "Bonnes Femmes" offraient leurs soins à ceux dans le besoin, montrant ainsi leur engagement envers la communauté.
La Persécution par l'Inquisition
Malheureusement, cette liberté religieuse fut brutalement réprimée par l'Inquisition, un tribunal instauré par l'Église catholique. Les "Bonnes Femmes" furent forcées de fuir et de se cacher dans les forêts ou dans des souterrains appelés "cluselles". Beaucoup périrent sur le bûcher, victimes de la répression religieuse.
Conclusion
L'histoire des femmes cathares est un témoignage poignant de leur courage et de leur dévouement à leur foi. Leur rôle dans le clergé cathare et leur vie en communauté montrent une vision alternative de la spiritualité médiévale. Pour en savoir plus, écoutez l'émission "Adishatz" le mardi de 18h à 19h, le dimanche de 14h à 15h, et en podcast sur re2m.org.

 

Dans l’histoire de la poésie médiévale, les troubadours sont souvent mis en avant. Mais saviez-vous que des femmes aussi ont pris la plume et la voix pour chanter l’amour courtois en occitan ? Au XIIe et XIIIe siècle, les troubairitz, dames troubadours, ont marqué la culture occitane en composant des chants d’amour raffinés et en participant aux débats sociopolitiques de leur temps.
Les Troubairitz, Poétesses de l'Amour Courtois
Tout comme leurs homologues masculins, les troubairitz s’exprimaient à travers des genres poétiques variés :

* Les chansons, qui célébraient la fine amour (amour raffiné et idéaliste).
* Les tensons, des dialogues poétiques entre plusieurs auteurs.
* Les sirventès, qui portaient souvent un regard critique sur la société et la politique.

Ces femmes de lettres fréquentaient les mêmes cours seigneuriales que les troubadours masculins, où elles étaient admirées pour leur érudition et leur sensibilité artistique.
Quatre Troubairitz Remarquables
1. Azalaïs de Porcairagues
Dame de grande culture, Azalaïs de Porcairagues tomba amoureuse du frère de Guillaume de Montpellier. Ses poèmes, empreints de délicatesse, témoignent de son attachement à l’idéal courtois.

2. Maria de Ventadorn
Maria questionnait les relations entre hommes et femmes dans la courtoisie médiévale. L’un de ses poèmes interrogeait : lorsqu’un homme parvient à séduire une dame, devient-il son égal ou reste-t-il son serviteur ? Maria penchait pour la seconde option, défendant ainsi une vision exigeante de l’amour courtois.

3. La Comtesse de Die
Mariée à Guillaume de Poitiers, elle tomba sous le charme du chevalier Raimbaut d’Orange. Son poème célèbre son désir pour lui :

« Je voudrais bien tenir mon chevalier un soir, nu, entre mes bras, et qu’il s’estime comblé pourvu qu’il ait mon corps pour coussin. Car j’en suis plus amoureuse que ne fut Flore de Blanchefleur. Je lui donne mon cœur et mon amour, mon esprit, mes yeux et ma vie. »

Une déclaration ardente, révélant la liberté de ton dont faisaient preuve ces poétesses.

4. La Castelloza
Cette troubairitz du Sauveterrois était reconnue pour son esprit vif, sa gaieté et sa grande beauté. Elle fut une figure incontournable des cours occitanes.
L'Héritage des Troubairitz
Les troubairitz ont contribué à façonner la littérature médiévale en y apportant une sensibilité unique. Longtemps oubliées, elles retrouvent aujourd’hui une place méritée dans l’histoire culturelle occitane.

Pour en apprendre davantage sur la langue et la culture occitane, retrouvez Radichatz sur REM 98.4 FM, le mardi de 18h à 19h et le dimanche de 14h à 15h, ou en podcast.

Al rebeire !

Dans le cadre de notre exploration des grandes figures féminines occitanes, inspirée du livre Femme d'Oc de Jordi Labouys, nous vous proposons aujourd'hui de découvrir l'histoire de Quiterie, plus connue sous le nom de Sainte Quiterie. Cette jeune femme, devenue une figure emblématique du catholicisme, incarne la dévotion et le sacrifice.
Une princesse en quête de foi
Nous sommes au IVe siècle, sous le règne du roi wisigoth Euric le Grand. Dans les Landes, à Aire-sur-l'Adour, le gouverneur nommé par le roi a une fille, Quiterie. Celle-ci est promise à un prince wisigoth chrétien, conformément aux traditions de l'époque. Cependant, en secret, Quiterie s'est convertie au catholicisme et souhaite consacrer sa vie à Dieu. Refusant ce mariage imposé, elle s'enfuit et trouve refuge dans la citadelle d'Athura, dominant la ville.
Une fin tragique et une légende immortelle
Le 22 mai 478, elle est retrouvée et mise à mort au Mas d'Aire-sur-l'Adour. Selon la légende, après avoir été décapitée, deux anges lui apparaissent et lui demandent de prendre sa tête dans ses mains afin de rejoindre un sarcophage de marbre blanc situé dans un oratoire sur une colline voisine. Cette scène miraculeuse est immortalisée sur une mosaïque, où Sainte Quiterie est représentée tenant sa tête dans ses mains, encadrée par deux anges. L’un lui présente un lys, symbole de sa virginité, tandis que l’autre lui tend la palme du martyre.
Un culte vivace et des sources miraculeuses
Aujourd'hui encore, Sainte Quiterie est vénérée, notamment à Aire-sur-l'Adour, où une fontaine portant son nom est reconnue depuis le Moyen Âge pour ses vertus de guérison. De nombreuses autres fontaines dans les Landes et en Charente portent également son nom et sont censées soigner les maux de tête.

Les reliques de Sainte Quiterie attirent chaque année de nombreux pèlerins, notamment ceux qui empruntent la voie Podensis du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. En route vers Saint-Jacques-de-Compostelle, ces fidèles font halte devant son sarcophage pour se recueillir et demander protection.
Redécouvrez la langue et la culture occitane avec REM
Pour approfondir votre connaissance de l’histoire et des traditions occitanes, nous vous invitons à écouter Adishatz sur REM, le mardi de 18h à 19h et le dimanche de 14h à 15h. L'émission est également disponible en podcast. Plongez dans l'univers occitan et laissez-vous transporter par ces récits fascinants !

Au revoir !

Adishatz ! La matinale de Mathieu Romain nous invite à explorer l’histoire fascinante des femmes occitanes célèbres. Après avoir évoqué Aliénor d’Aquitaine, c’est un hommage vibrant à ces figures marquantes qui ont laissé leur empreinte dans l’Occitanie culturelle et historique. Mais d’abord, remettons en lumière ce qu’est réellement l’Occitanie.
L’Occitanie : une terre riche de culture et d’histoire
L’Occitanie, au-delà d’être une région administrative, est avant tout le berceau de la langue occitane, première langue romane formée en Europe. Cet espace s’étend bien au-delà des frontières actuelles : 33 départements français, 12 vallées alpines italiennes, le Val d’Aran en Espagne et même la Principauté de Monaco en font partie.

L’occitan, né directement du latin, a donné naissance à une tradition littéraire exceptionnelle. Les troubadours, maîtres du "fin’amor" ou amour courtois, ont marqué de leur empreinte cette culture. Saviez-vous que l’Académie Occitane de Toulouse, créée le 1er mai 1324 par sept troubadours, est la première académie littéraire d’Europe ? C’est également en Occitanie qu’a été publiée la plus ancienne grammaire connue dans une langue autre que le latin.
L’Occitanie : pionnière des droits des femmes
Cette région n’est pas seulement célèbre pour ses avancées linguistiques et culturelles, mais également pour ses progrès en matière de droits des femmes. Inspirée par la législation des Wisigoths au Ve et VIe siècle, l’Occitanie a permis aux femmes d’hériter à égalité avec les hommes. Une avancée unique pour l’époque, alors que l’Église dans d’autres régions débattait encore de l’existence même d’une âme féminine.

Par ailleurs, des femmes pyrénéennes ont accédé à des rôles importants, comme celui de consules, témoignant de leur participation active à la vie publique.
Portraits de femmes occitanes célèbres
Dans la chronique inspirée du livre Femmes d’Oc, nous reviendrons sur les destins de femmes extraordinaires qui ont marqué l’histoire. De la poétesse Béatrice de Die à la reine Marguerite de Provence, en passant par des figures anonymes mais tout aussi remarquables, l’Occitanie regorge de récits inspirants.

Ces femmes ont incarné, chacune à leur manière, les valeurs d’indépendance et de créativité qui caractérisent cette terre.
Adishatz : votre rendez-vous occitan
Envie d’en savoir plus ? Ne manquez pas la chronique Adishatz, diffusée le mardi de 18h à 19h et le dimanche de 14h à 15h. Plongez dans l’histoire de l’Occitanie porteuse de traditions et d’avenir.

Bonne Journée et rendez-vous sur 98.4 FM ou sur re2m.org pour continuer à explorer les trésors de notre région !