Au Japon, il n’est pas rare d’entendre parler de poupées hantées, et il s’agit souvent des Ichimatsu Ningyō. Leur ressemblance troublante avec les humains en ferait des réceptacles idéaux pour les âmes des disparus. La plus célèbre d’entre elles est sans doute la poupée Okiku. Aujourd’hui conservée à l’abri au temple Mannenji, elle est entre les mains des moines, chargés de lui couper les cheveux régulièrement… car ils pousseraient d’eux-mêmes. Et pour cause : la poupée serait possédée par l’esprit de son ancienne propriétaire, une fillette tragiquement décédée d’une maladie à l’âge de trois ans.

Dans cet épisode, dans la lignée des récits de poupées malfaisantes, vous découvrirez comment une simple poupée "française", offerte à une mère en deuil, a bouleversé la vie d’un jeune adolescent…

Un peu de vocabulaire pour comprendre l’histoire :

- Ichimatsu Ningyō : des poupées japonaises traditionnelles représentant des enfants, souvent vêtues de kimonos. Appréciées comme jouets ou objets décoratifs, elles sont aussi utilisées dans certaines pratiques rituelles et légendes liées aux poupées hantées.

- Poupée française : une poupée en porcelaine ou en composition, fabriquée principalement aux XIXe et début XXe siècles en France. Connue pour son raffinement, elle représente souvent des enfants ou des femmes élégamment vêtues, et était prisée comme jouet ou objet de collection.

- Saké rituel : c'est un saké utilisé dans les cérémonies shintoïstes au Japon. Offert aux divinités (kami) lors de rites religieux, festivals et mariages, il symbolise la purification et le lien entre les dieux et les humains.

- Autel bouddhique : c'est un petit sanctuaire domestique présent dans les foyers japonais, où l’on honore les ancêtres et les divinités bouddhiques à travers des offrandes et des prières.