Dans ce nouvel épisode, nous nous arrêtons sur un mot qu’on entend partout, parfois comme un compliment, souvent comme une critique : woke. Être éveillé, attentif aux injustices… mais aujourd’hui, est-ce encore perçu comme une qualité ou plutôt comme une étiquette qu’on colle à une génération jugée « trop » ? Trop « engagée », trop radicale, trop dans la morale.
Nous revenons sur ce qui a nourri cette conscience politique, en particulier chez la Gen Z : ce besoin de cohérence, cette soif de justice, cette volonté de changement. Mais à quel moment tout cela se retourne-t-il contre nous ? Quand notre engagement devient-il source de culpabilité, voire d’impuissance ? Et devons-nous vraiment être irréprochables pour être crédibles ?
Nous parlons aussi de cette fatigue militante dont beaucoup d’entre nous font l’expérience. Vient-elle du monde qui nous entoure, du regard des autres ou de nos propres attentes ? Nous discutons des zones grises, des passe-droits qu’on accorde et de cette fameuse idée selon laquelle « ignorance is bliss ».
En bref, nous essayons de comprendre comment trouver l’équilibre entre nos convictions et notre envie de légèreté, entre nos engagements et nos vies de kiffeuses ?
Bonne écoute à tous 🌻
Vous l’avez sûrement remarqué… Ces dernières années, on a tous un peu les yeux tournés vers le passé. Dans les clips, les fringues, les sons, les expos, même dans les vieilles photos de famille qu’on numérise de plus en plus : les décennies antérieures sont partout. On remet du grain, on chine des vinyles, on se replonge dans nos blogs, on ressort les caméscopes, les Nokia, les Air Max, les coiffures de nos tantes, et les nôtres, enfants.
Et on s’est posé la question : pourquoi ? Pourquoi notre génération est-elle autant attirée par ce qui a été ? Est-ce juste une approche esthétique, ou y a-t-il quelque chose de plus profond derrière ce retour aux archives, à ces images floues, un peu dorées ?
Aujourd’hui dans Ging.Her, on plonge dans notre rapport à la nostalgie. Ce besoin de regarder en arrière pour mieux comprendre le présent. Est-ce une manière de rendre hommage ? De chercher des repères ? De fuir un quotidien parfois difficile à digérer ?
Dans cet épisode, on ne parle pas seulement parler de souvenirs, mais explorer ce prisme riche qui traverse plein d’enjeux : la mémoire, l’identité, la création, la transmission, la culture. On va parler mode, musique, photo. D’héritage, de beauté, de perte, de créativité. De nous, surtout.
Parce que derrière toutes ces pratiques et ces hommages, c’est peut-être notre génération elle-même qui cherche à se raconter.
Bonne écoute à tous 🌻
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Références culturelles citées :
Tiakola ; Accor Arena - 26 et 27 mars
Adolescence, Netflix
Ma Famille (série) ; Akissi Delta
Dou la famille (série) ; Boubacar Sidibé
Peut-on être féministe et hétérosexuelle ?
C’est une question qui peut sembler provocante, déroutante, mais qui pourtant est au cœur de nombreuses réflexions intimes et politiques. Quand on est une femme, politisée, attirée par les hommes, on se retrouve parfois à faire des concessions et à vivre dans des contradictions, tant dans nos sphères privées et que publiques.
Être une femme dans une relation hétérosexuelle (encore plus une femme noire), c’est aussi se confronter à des dynamiques de genres profondément ancrées dans nos inconscients collectifs, dans nos pratiques même quand on pense aimer "différemment" ou qu’on pense avoir déconstruit les notions d’amours, de genres et tout ce qui en est connecté.
Aujourd’hui, on s’intéresse à ce point de tension : pourquoi le couple hétéro peut-il parfois aller à l’encontre de nos convictions féministes ? Et comment cela se complexifie encore quand on est une femme noire, engagée + en couple avec un homme noir ?
Injonctions sur le corps, attentes autour de la féminité, solidarité communautaire : dans cet épisode nous explorons les contradictions, les luttes, mais aussi les pistes pour réinventer l’amour (hétérosexuel), autrement.
Bonne écoute à tous 🌻
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Référence culturelles citées :
- Selfie : comment le capitale contrôle nos corps de Jennifer Padjemi
- Bad Feminist de Roxane Gay
- Podcast Le coeur sur la Table, épisode Romance et Soumission de Victoire Tuaillon
- L'ennemi principal de Christine Delphy
- Sister Outsider d’Audre Lorde
En France, le cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez les femmes, mais les femmes noires sont touchées de manière disproportionnée. Bien qu'il existe peu de statistiques spécifiques sur cette population en France, plusieurs études montrent que les femmes noires en France sont souvent diagnostiquées à des stades plus avancés de la maladie et ont un pronostic plus sombre que leurs homologues blanches.
Dans cet épisode consacré à Octobre Rose, nous mettons un coup de projecteur sur un enjeu trop souvent ignoré : la sensibilisation au cancer du sein chez les femmes noires. Le diagnostic tardif est par des raisons multiples : manque d'information, accès inégal aux soins, ou encore barrières culturelles qui freinent la prévention. À l'occasion de ce mois de mobilisation, nous voulons aborder ces défis, en donnant la parole à celles qui en ont fait l'expérience directe.
Nous avons l'honneur de recevoir Anaïs, une jeune femme de 26 ans, diagnostiquée du cancer du sein à seulement 24 ans. Elle partagera avec nous son parcours, ses combats, et son message de prévention. Son histoire met en lumière l’urgence de parler de cette maladie dans nos communautés, de briser les tabous, et d'encourager chaque femme à se faire dépister régulièrement.
Bonne écoute à tous 🌻
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Références culturelles citées :
Alligator Bites Never Heal ; Doechii (2024)
Dahomey ; Mati Diop (2024)
Exposition “La Caresse des Coquettes” ; Marty Biayenda à la Double V Gallery jusqu’au 13 octobre 2024.
Cette nouvelle discussion est consacrée à nos constructions identitaires entre la France et l’Afrique, entre autres des identités qui se créent au contact d’un large éventail de constructions culturelles et de considérations politiques.
Nous posons la problématique du sentiment d’appartenance à la France ; comment s’articule t-il au gré de nos expériences ? Comment entretenons-nous les liens avec nos cultures et pays d’origine ? Comment incarnons cette double culture ?
Des réflexions qui nous permettent aussi de basculer sur vos perpectives d’avenir ; Comment et où imaginons nous nos futurs ? Ici ou en Afrique ? Quelle place y occuper là-bas ?
Bonne écoute de l’épisode sur toutes les plateformes d’écoute et n’hésitez pas à faire parler Ging.Her.
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Références :
« Qu’est-ce qu’être une femme ? » Si cette question est vieille comme le monde, elle occupe encore largement nos espaces et reste la source de nombreuses discussions dans le réel et le virtuel.
Dans cet épisode sur la féminité, on s’intéresse à sa construction socioculturelle : quels sont les schémas de comportements, les attitudes, les caractéristiques qui définissent ce concept. Quelles peuvent en être les dérives et les dangers ? Comment abordons-nous le genre dans nos constructions individuelles et dans nos relations ?
La conversation nous a permis d’explorer la puissance et la portée des amitiés féminines, bien souvent dépréciées et caricaturées dans l’imaginaire et la réalité collectives.
Bonne écoute de l’épisode sur toutes les plateformes d’écoute et n’hésitez pas à faire parler Ging.Her.
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Sources :
« The urge to be feminine » ; Amanda Maryanna (Youtube)
« What is Toxic Feminity » ; Zuva Seven (Article du site Verwell Mind)
« Les copines d’abord » ; Un podcast à soi (Arte)
Sur des notes légèrement plus gourmandes que d’habitude, on s’adonne aujourd’hui au sujet de la nourriture et ce qu’il représente pour nous d’un point de vue culturel, social et psychologique. Quelle place occupe la nourriture dans nos identités ? En quoi la cuisine est-elle une source de réconfort ? Comment la nourriture peut-elle nous replonger dans le passé ? Entre souvenirs d’enfance et pratiques quotidiennes, on parle d’héritages/transmissions, de bananes plantains, de restaurants et des papas qui cuisinent, tout en essayant de mieux comprendre les liens entre cuisines et bien être. Retrouvez l’épisode sur Spotify, Apple Podcast, Deezer et Soundcloud et n’hésitez pas à faire parler Ging.Her. Références culturelles citées : Album “Age of Pleasure” Janelle Monae (2023) Travaux littéraires et scientifiques de Brigitte Ballandras